Au milieu du Moyen Age, tandis que tâchait de se développer dans la plaine de « Bourg-Argental » , les seigneurs de la région avaient prudemment installé leur château à l'écart, au lieu-dit Argental.Le nom (Argentan) apparaît pour la première fois dans un texte en 844. Bourg-Argental a relevé pendant plusieurs siècles de la seigneurie d’Argental(Pagan d'Argental). Vers 1428, des fossés sont creusés pour défendre la ville d’assaillants éventuels (Guerre de Cent ans). Bourg-Argental devient chef-lieu de bailliage vers 1481, protégée par la Baronnie d’Argental, Bourg-Argental ne se développe que très lentement jusqu’à la fin du XVe siècle.
Les siècles ont ensuite passé et les héritières Pagan d'Argental se marièrent avec des Retourtour, des De Tournon, des Josserand, des Monchetun, des De Brion et des De Bourbon, tandis que le territoire oscillait entre Vivarais et Forez.
Les guerres de Religion, violentes en Vivarais, eurent raison du château. Encore occupé en 1594 par des Ligueurs un peu trop insolents, le pouvoir royal le fit capituler et ordonna sa démolition en 1595.
A la fin de l’Ancien Régime, Bourg-Argental était une des 13 villes vocables du Forez, c’est à dire une des cités dont les consuls (représentants) avaient voix aux délibérations des assemblées des États du Pays.
Par décrets des 16 et 28 décembre 1789 les municipalités sont mis en place. Celles-ci sont élues censitairement, un nom qui vient d’un vieux mot féodal « cens » c’est à dire celui qui doit le cens (impôt). Donc un électeur est celui qui paye la quotité d’impôts nécessaire pour être électeur et éligible. (Un pourcentage fixé sur l’ensemble actif.) Le nombre d’électeurs est ainsi réduit et à titre d’exemple, le vote du 13 novembre 1791 compte 90 électeurs à Bourg-Argental pour une population de plus de 1300 habitants.
L’absence d’une importante activité économique fait pourtant défaut à une population qui vit chichement. C’est à la fin du XVIIIe siècle que débute l’histoire industrielle du lieu situé à la croisée de plusieurs voies de communication. Ainsi, vers 1780 est érigée une première fabrique de dentelle tandis que sont plantés des mûriers. En 1818, l’Essai statistique sur le département de Duplessy énonce qu’ :
« Une grande partie du territoire de cette commune est plantée en mûriers dont on a poussé la culture à une grande perfection... Les vers à soie produisent de la soie d’une qualité tellement supérieure à toutes celles connues, qu’elle est toujours enlevée à l’avance par les fabricants de Lyon, de Saint-Étienne et de Saint-Chamond à un prix infiniment au-dessus de celui des plus belles soies des autres contrées (...). ».
Le véritable essor industriel se réalise à partir des années 1830-1840, faisant suite à un exode rural massif et à la révolte des Canuts de 1834. La ressource hydraulique (Argental/Déôme/Riotet) sur lesquels se multiplient les barrages, biefs, roues à eau constituent un aide précieuse a ce développement.Vers 1881-91, la population dépasse les 4 000 habitants et on compte plus de 1000 métiers à tisser.
De 1914 à 1962, l’industrie locale connaît une phase de récéssion suite à l’apparition de nouveaux métiers et au développement des fibres synthétiques .Le nombre d’ouvriers du textile ainsi de 408 salariés en 1962 à 240 personnes en 1972.
Étymologie de Bourg-Argental
La dénomination du Bourg-Argental proviendrait du latin Burgos Argentavi, lieu fortifié et d’un nom d’homme.
Autre hypothèse d'après le langage celtique: AR rivière aux eaux impétueuses ; GEN coude ou détour ; TAL élévation ou profondeur.
d'où la définition : rivière tortueuse et rapide courant au pied de la montagne.
Langue
La zone entourant Bourg-Argental fait partie des trois franges du département de la Loire dont la langue est l’occitan. Les deux autres franges occitanes se trouvent autour de Noirétable (avec La Chamba) plus au nord, et Saint-Bonnet-le-Château plus à l'ouest.
Territoire communal
Absorbe en 1837, (avec La Versanne) Argental
Héraldique
D'or au lion contourné à la queue léopardée d'azur , lampassé de gueules couronné du champ.
Ce blason est issu du blason de la famille d'Argental qui régna sur la bourgade vers l'an 1000.
Ce vestige de l'ancienne église du XIIe siècle a été replacé à l'initiative du cardinal DONNET sur l'église actuelle construite en 1854. Le portail est son tympan sont classés aux M.H[1].
Le pardon le remerciement - Tableau de Jacques VINCENT
Plaque Monseigneur DONNET
Saint-André
Saint-François Régis
Résidence du cardinal DONNET
Sur un emplacement acheté en 1843 le cardinal fit construire ce "Palais" (selon ses dires) dans le style Néo-Gothique. A remarquer la tour d'angle dans le style des châteaux renaissance. A son décès la résidence fit office de presbytère jusqu'en 1909 date d'expulsion du curé GRATA par la force de l'ordre. Aujourd'hui le batiment accueil l'hôtel de Ville.
Ce nom d'Argental, qui est aussi celui du ruisseau, pourrait faire allusion à des mines d'argent, paraît-il présentes dans la région, comme il en est de plomb argentifère du côté de Saint-Julien-Molin-Molette, d'Eteize ou ailleurs dans le Pilat.
Bourg Argental est à 75 km de Lyon ,28 de St Etienne , à 7 km de l'ardèche.
Démographie
La commune d'Argental fut divisée en 1837 entre Bourg-Argental et La Versanne
.
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
1 356
1 068
1 382
1 995
2 502
2 628
2 529
2 555
2 539
3 107
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
3 535
3 574
3 457
3 664
4 934
4 384
4 560
4 513
4 673
4 595
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
4 226
3 595
3 632
3 680
3 370
3 194
3 212
3 035
3 091
3 239
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
3 150
2 877
2 767
2 926
2 984
2 914
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Ex curé de Merle-Leignec[3] décédé le 27 octobre 1830 à Bourg-Argental à l'âge de 75 ans (source : AD42 - Bourg-Argental.-Naissances, Mariages, Décès.3NUMEC1/3E23_10 - De 1829 à 1831 - vue 112/190)
Avant la révolution la paroisse était desservie, fait unique par deux curés[7] }}.
Ville de naissance ou de décès de
Ferdinand François Auguste DONNET, né le 16 novembre 1795 dans la commune et décédé le 23 décembre 1882 à Bordeaux, fut archevêque et cardinal . Il se fit remarquer par son opposition à Napoléon III lorsque ce dernier pris parti pour les Italiens contre le Pape.
Jacques ESTEREL, né le 5 juin 1917 de son vrai nom Charles Henry MARTIN. Après des études d'Ingénieur des Arts et Métiers, il devient poète chansonnier.(Inscrit auprès de la SACEM en tant qu'auteur compositeur, dès 1945, sous le pseudonyme de Jacques ESTEREL). En 1950 il rencontre à Cannes le créateur styliste Louis Féraud. Après une brève collaboration avec ce dernier, Jacques ESTEREL ouvre la maison de Couture rue du faubourg St Honoré à Paris, en 1953. Il décède à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le 14 avril 1974.