42003 - Ambierle

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Ambierle
Blason d'Ambierle
Informations
Pays    France
Département    Loire
Métropole
Canton   42-09   Renaison

  42-27   Saint-Haon-le-Châtel (Ancien canton)

Code INSEE 42003
Code postal 42820
Population 1909 habitants (2018)
Nom des habitants Les Ambierlois - les Ambierloises
Superficie 3 076 hectares
Densité 62.06 hab./km²
Altitude Mini: 297 m
Point culminant 843 m
Coordonnées
géographiques
46.105278° / 3.896389° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

Bref Historique

L'histoire de la commune est liée à la fondation et au développement de l'abbaye Bénédictine rattachée dès le Xe siècle à l'abbaye de Cluny.

De l'époque Gallo-Romaine à la révolution

Ambierle semble avoir été la capitale de la tribu des Ambluaretis à l'époque romaine. Des fouilles réalisées par Alice et Louis TAVERNE en 1935 ont mis en mis en évidence les subtructions d'une "villa". Par ailleurs de nombreux objets gallo-romains ont été découverts lors de la culture des vignes.

Fondée au Haut Moyen-Age par des Bénédictins (moines noirs) entre le VIIe siècle et IXe siècle, l'abbaye d'Ambierle est dédiée à Saint-Martin. Le premier document qui atteste de la prieurale (Ecclésia de Amberta inhonre Sancti Martini consecrata) date de 902par Louis IV (fils de Burgon de Bozon). Saint-Odon, évêque de Cluny se fait remettre en 938 l'abbaye alors qu'elle se trouve dans les mains de deux laïcs. Abaissée au rang de prieuré en 1101 par Saint-Hugues (sixième abbé de Cluny) comme l'abbaye de Charlieu l'avait été.

1119 le roi de France Louis VI place sous sa protections "les maisons de Cluny", décision confirmée par une ordonnance de 1169 de Louis VII.

Même placé sous l'autorité de Cluny les prieurs n'en exercent pas moins un certain nombre de prérogatives, dont la signature d'une charte avec les habitants, en 1383, charte passée par le prieur Étienne TACHON.

A la fin de la guerre de cent ans, vers 1441, un incendie détruit en grande partie le prieuré et l'église (sauf les deux chapelles latérales). Antoine de Balzac d'Entragues entreprend la reconstruction et c'est à lui que l'on doit la partie gothique des bâtiments. Les armes du prieur figurent sur les voutes, vitraux et sur le mobilier. Antoine de Balzac d'Entragues, sera nommé évêque de Die et de Valence en 1474, il sera le prieur d'Ambierle entre 1435 et 1491. Ainsi en 1490 le roi Charles VIII sera reçu à Ambierle pour une rencontre avec Pierre II duc de Bourbon.

Vers 1494 Antoine de Chabannes succède à Antoine de Balzac d'Entragues, en 1514 il devient évêque du Puy et de ce fait il ne réside presque pas à Ambierle. L'établissement est ainsi dirigé, à partir du XVIe siècle, par des prieurs commendataires de moins en moins résidents, et des sous-prieurs ou prieurs claustraux. En 1538 c'est Charles de Boucé qui est nommé prieur. Parmi les prieurs commanditaires du XVIIe siècle figure : Jacques-Nicholas COLBERT (second fils de Jean-Baptiste Colbert contrôleur général des finances) et Paul TALLERANT (Cousin de CHARLES-MAURICE DE TALLEYRAND poète).

Au XVIIe siècle l'église paroissiale Saint-Nizier est en ruine, les offices se déroulent donc dans l'église prieurale, mais la communauté connait des différents avec les religieux et lance la reconstruction d'une nouvelle église paroissiale Saint Nizier. Le clocher (tour carrée massive) sera quand à lui élevé au siècle suivant.Le clocher compte cinq cloches harmonisées pouvant être sonnées à la volée ou carillonnées à traction manuelle. Quatre de ces cloches furent bénies le 12 avril 1891, une autre est plus ancienne.Les cloches précédentes furent refondues à la révolution.

En 1746 le couvent est détruit par un incendie, mais l'église Saint-Martin échappe au sinistre. En 1753 la décision de reconstruire est prise, mais les nouveaux bâtiments ne seront achevé qu'en 1757.

De la révolution à nos jours

A la fondation des cantons (1790) Ambierle est nommé Chef lieu du canton regroupant les communes de : Noailly ; Saint-Bonnet-des-Quarts ; Saint-Forgeux-Lespinasse et Saint-Germain-Lespinasse dans le département de Lyonnais-Forez-Beaujolais, bientôt appelé Rhône-et-Loire. Les arrêtés des 15 et 27 brumaire an X (1801) modifièrent les districts et les cantons ne devinrent que des divisions policières et judiciaires des justices de paix.A ce moment le canton d’Ambierle fut supprimé et réuni, en grande partie, à celui de Saint-Haon-le-Châtel.

A la liquidation des biens du prieuré ; la commune conserve l'église et la maison prieurale en se heurtant à l'hostilité du dernier prieur commendataire Jean-Baptiste François de la ROCHEFOUCAULD de MAGNAC (prieur à partir de 1753). Cette résistance aux changements de la révolution lui vaudra d'être arrêté le 21 Juillet 1793 et déporté en Guyane. Quand au dernier prieur claustral (Jean-Gabriel d'ALMARIC) il sera emprisonné à Roanne.

Le prieuré d'Ambierle aura ainsi dépendu de l'abbaye de Cluny durant plus de 850 ans.

Ambierle fut érigé en paroisse le 28 août 1808 , mais avait un prêtre avant 1803[1].

Depuis 1909 la commune était desservie par le "tacot", chemin de fer à voie étroite, avec locomotives à vapeur (ligne Pouilly - Ambierle). Le 15 mai 1933, l’autobus d’Ambierle remplaça le tacot de Renaison pour le transport des voyageurs. Le train continua pour le transport des marchandises jusqu'en novembre 1938, où il disparut définitivement.

Les habitants d’Ambierle partagent le surnom d’Anes.

Toponymie

Ambierle se nommait Amberta mais aussi Ambirliacus (Amberta : attesté en 949 ; proviendrait de ambe « cours d’eau » et rita « gué »).

Héraldique

Parti : au premier de gueules au trois merlettes d'argent, au franc quartier d'hermine, au second d'azur à l'écusson cousu de gueules à la croix d'argent, accosté et soutenu de trois flanchis de même, au chef d'or chargé de trois flanchis de sinople [2].

Article détaillé : Voir la page du blason d'Ambierle ...

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Loire
  • Arrondissement - 1801-2024 : Roanne
  • Canton - 1801-2015 : Saint-Haon-le-Châtel --> 2015-2024 : Renaison
  • Commune - 1801-2024 : Ambierle

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Ancien prieuré

Photo J-P GALICHON


Aujourd'hui subsiste de cet ensemble monastique la chapelle prieurale (XIe-XVe siècles), devenue église paroissiale au début du XIXe siècle, les tours (XIVe-XVe siècles) du prieuré ainsi que le corps principal des logis et la façade est, où se trouvent la mairie ainsi que des logements. Ensemble classé aux MH.



Église Saint-Martin de l'ancien prieuré

Photo J-P GALICHON
Photo J-P GALICHON


Cette église de style gothique fut construite entre 1450 et 1480 sous le priorat d'Antoine de Balzac d'Entragues. L'église Saint-Martin qui occupe toute la partie nord du prieuré a été édifiée sur un plan en croix.
La construction utilise le granit local et le calcaire blond du Brionnais, la construction intègre les restes d'une église romane du XIe siècle et côté nord la chapelle de Pierrefitte du XIVe (sacristie actuelle) .
Elle renferme de magnifiques stalles en bois sculpté classées[3], des vitraux classés du XVe siècle[4] et surtout un retable de la passion également du XVe siècle, lui aussi classé [5]. Le retable a été offert au prieuré par Michel de Chaugy, d'une famille originaire du Forez Toiture polychrome à la mode bourguignonne.
L'église est devenue église paroissiale après la révolution.
Edifice classé aux monuments historiques depuis 1840 [6].
Voir l'article sur le retable d'Ambierle.

Église Saint-Nizier

Photo J-P GALICHON

De la fin du XVe siècle, jusqu'en 1667, l'église priorale servit d'église paroissiale. C'est à cette date que fut construite l'église Saint-Nizier suite à un désaccord survenu entre le prieur et le curé de la paroisse. Le clocher, datant de 1773, présente en remploi, sur sa partie Est, 3 pierres tombales du haut moyen-âge.
De l'église Saint-Nizier, il ne reste que le clocher et quelques piliers en calcaire jaune.

Musée Alice-Taverne

Photo J-P GALICHON

Les collections ethnographiques réunies par Alice Taverne dès les années 1930 ont été installées dans une maison de maître du XVIIIe siècle. Les reconstitutions d'intérieurs voulues par la créatrice ont été conservées et demeurent aujourd'hui des témoins de l'histoire de la muséographie. Les collections relevant majoritairement des arts décoratifs (mobilier, céramiques, costume), de l'art populaire, des sciences et techniques (géologie, outillages, machineries) sont complétées par un fonds d'archives issu d'enquêtes ethnographiques menées sur près d'un siècle et par un fonds d'art graphique (Jean Canard, Georges Daru, Guy Darodes).

Autre patrimoine

  • Chapelle Saint-Symphorien (les Georges)

Stèle des fusillés pour l'exemple de Vingré

La stèle - Photo J-P GALICHON
Les martyrs de Vingré - De gauche à droite et de haut en bas : Henri Floch, Pierre Gay, Jean Quinault, Francisque Durantet, Claude Petellet, Jean Blanchard - Photos DR

Stèle située : Place des martyrs de Vingré sur la D52 à l'entrée du village.
Hommage aux six soldats fusillés "pour l'exemple" le 4 décembre 1914 à Vingré (Aisne), "victimes de la rage du militarisme" (délibération du Conseil municipal d'Ambierle du 21 février 1921 saluant 2 des 6 fusillés de la commune).
La réhabilitation des fusillés de Vingré avait été obtenue le 29 janvier 1921. Don de l'association laïque des Amis des monuments pacifistes de Saint Martin d'Estreaux et de la Loire (réalisé avec le soutien du Conseil Général de la Loire)

Repères géographiques

Vue générale- Photo J-P GALICHON


La Rivière le Cacherat est le seul cours d'eau traversant Ambierle.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 100 2 255 1 980 1 697 1 781 1 734 2 032 2 032 1 982 1 992
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 995 1 997 1 992 2 267 2 340 2 483 2 563 2 577 2 370 2 278
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 2 059 1 764 1 729 1 656 1 649 1 556 1 523 1 486 1 455 1 422
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 592 1 763 1 728 1 811 1 808 1 905 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

En photos

Cartes postales

Photos

Notables

Jean Marie ODIN (1801-1870) né dans la commune , ordonné prêtre en 1823 il deviendra en 1846 évêque du tout nouveau diocèse de Galvestone (Texas) constitué à partir du vicariat du Texas. Il fonde l’Université Saint-Mary confiée aux Oblats de Marie. En 1861 il est nommé administrateur puis évêque de La Nouvelle Orléans. [7]

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Claude BOUTTET 1793 - 1797  
Philibert BOUQUET de LAGENÈVRE 1797 - 1798  
Claude PERICHON 1798 - 1799  
Hilaire Gabriel BOUQUET 1800 - 1815  
Jean Claude BOUQUET des CHAUX 1815 - 1830  
Hilaire BOUQUET d’ESPAGNY de La GENÈVRE 1830 - 1840  
Victor BOUQUET des CHAUX 1840 - 1842  
Louis BERTHELIER 1843 - 1865  
Claude Joseph ALLIER 1865 - 1870  
Antoine BERTHELIER 1870 - 1891 (source : retroNews - Journal de Roanne 27 janvier 1878 - page2/4)  
Philippe PETIT 1891 - 1896  
Jean-Claude SERVAJEAN 1896 -  
- -  
Georges BRAT 1977 - 1983  
- -  
Jean-Marc BAILLY 1995 - 2001  
Michel MAGOT-DUSSOT 2001 - 2008  
Philippe DUVERGER 2008 - 2014  
Raymonde BRETTE 2014 - 2020  
Pascal MUZART 2020 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Claude NURRIN -  
Claude BOUQUET 2.8.1689 - 1724 Source [8]  
François SIRAND 19.10.1724 -  
Jean François VILLERD 31.3.1762 -  
DUMOULIN -  
Pierre RIGOLLET 20.10.1784-  
François LOCHE 17.8.1785 - 1789  
- - Période révolutionnaire  
François LOCHE 1803 - Source [1]  
Charles Antoine CHARLES octobre 1813 - Source [1]  
Jean Marie MARTINIERE mars 1853 - décédé et enterré à Saint-Symphorien-de-Lay le 5 novembre 1875, âgé de 74 ans (source : AD42 - Saint-Symphorien-de-Lay.-Naissances, Mariages, Décès. - 3NUMEC3/3E290_15 - De 1875 à 1877 - vue 55/197)  
Jean Claude DIDIER septembre 1865 - Ex curé de Saint-Bonnet-les-Oules  
- -  
Étienne JAMES 1888 - 1899 Ex curé de Saint-Pierre-la-Palud - Puis aumônier des religieuses de Notre-Dame de Fourvière à Lyon  
Claude Marie BOUILLET mai 1899 - 28 décembre 1928 (1851 -1928) - Ex curé de Saint-Bonnet-des-Bruyères  
Jacques BLANC juin 1928 - juin 1947  
Henri-Xavier GENELIN juin 1947 - 1952  
Jean CARMÉLINO 1952 - 1958  
Roger PROTHERY 1958 - 1965  
Marcel MOULIN 1965 - 1978  
Joseph THEVENON -  
- -  

Monument aux morts

Photo J-P GALICHON


Article détaillé : Consulter la liste des inscrits sur le Monument aux Morts ...


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés


Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 -
Après-midi - de 13h30 à 17h00 de 13h30 à 17h00 - de 13h30 à 17h00 - -

Mairie
Adresse : Le Prieuré - 42820 AMBIERLE

Tél : 04 77 65 60 67 - Fax : 04 77 65 66 99

Courriel : Contact

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Site (08/2009)

Associations d'histoire locale

Dépouillements des registres paroissiaux

Le dépouillement des registres paroissiaux et d'état civil a été réalisé par l'association généalogique Ceux Du Roannais.

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    • Ambierle : Édition du Syndicat d'initiative.
    • Saint-Haon-le-Châtel : dictionnaire géographique ancien et moderne du canton par Frédéric Noëlas.

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références


    Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.