38269 - La Mure

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La Mure
Informations
Pays    France
Département    Isère
Métropole
Canton   38-15   Matheysine-Trièves

  38-20   La Mure (Ancien canton)

Code INSEE 38269
Code postal 38350
Population 4 970 habitants (2016)
Nom des habitants Murois, Muroises
Superficie 833 hectares
Densité 596.64 hab./km²
Altitude Mini:720 m
Point culminant 1204 m
Coordonnées
géographiques
44.9033333° / 5.7874999° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

  • Le secteur est déjà occupé à l'époque gallo-romaine.
  • Au XIVe siècle, il existe plusieurs maisons fortes, attestées par leur description dans des documents. L'une d'entre elles appartient au seigneur de La Motte.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, le châtelain royal de la cité, Humbert de COMBOURSIER, fait ériger un château qui prendra le nom de château de Beaumont.
  • À la suite de l'édit de tolérance de Saint-Germain, en 1562, la ville devient protestante. Trois ans plus tard, les habitants construisent un temple. Sur la colline surplombant la ville, François de BONNE (1543-1626), duc de Lesdiglières, fait ériger une citadelle en 1579, espérant ainsi dissuader ou refouler les assauts des catholiques. Mais l'année suivante, Charles de LORRAINE (1554-1611), duc de Mayenne et futur gouverneur de Bourgogne, fait assiéger La Mure pendant 37 jours, jusqu'à la reddition des habitants faute de vivres suffisantes. La citadelle est démantelée.
  • Louis XIII et Richelieu trouvent l'hospitalité dans le bourg en 1629.
  • Au début du XVIIIe siècle, des moines capucins s'installent dans la ville, il font ériger une chapelle sur la colline en 1723. Celle-ci sera détruite à la Révolution ; il n'en subsiste que trois calvaires. À la fin de ce siècle, la cité muroise accueille le pape Pie VI(1717-1799). En 1815, c'est au tour de Napoléon de s'arrêter en ville avant sa "rencontre" avec les troupes royales à Laffrey.
  • Dès le début du XIXe siècle commence une exploitation industrielle des mines d'anthracite alentour. Plusieurs puits sont creusés, une portion de voie ferrée est construite de la Mure à Saint-Georges-de-Commiers afin de rejoindre la ligne Gap-Grenoble et acheminer "l'or brun". Dès lors la situation économique va changer la physionomie de la région, et apporter prospérité jusqu'à la fermeture des mines en 1997. Afin de faire revivre ce riche passé, le train transportant l'anthracite est devenu le touristique "petit train de la Mure", et une musée appelé la Mine Image a vu le jour à La Motte-d'Aveillans en 1995.

Héraldique

D'or au dauphin d'azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules, au chef de gueules aux trois tours d'argent.

Le dauphin symbolise l'ancien État Dauphiné de Viennois devenu la province du Dauphiné, autonome jusqu'en 1457.
Les trois tours représentent les trois châteaux qui ont existé sur le domaine murois.

Toponymie

Les hypothèses concernant l'origine du toponyme diffèrent selon les sources.
D'après le site officiel de la commune, le toponyme dériverait d'une racine celte "mor" ou "mur" ayant le sens de colline rocheuse. C'est d'ailleurs le nom qui a été donné à la colline où se trouvait le château delphinal, puis la citadelle et enfin la chapelle, endroit où demeurent désormais trois croix.

Histoire administrative

  • Département - 1801-2025  : Isère
  • Arrondissement - 1801-2025  : Grenoble
  • Canton - 1801-2015 : La Mure --> 2015-2025 : Matheysine-Trièves
  • Commune - 1801-2025 : La Mure

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

La halle

Photo J-P GALICHON


Elle fut édifiée pour la première fois en 1309 suite à la « Charte des Libertés » concédant aux habitants de La Mure certains droits dont celui « des Halles ». Incendiée à plusieurs reprises , celle que l'on voit aujourd'hui est datée du XIXème siècle.
Elle est en effet entièrement reconstruite au même endroit en 1843. Son architecture reprend le modèle classique répandu à cette époque : un vaisseau unique surmonté d'une toiture à quatre pans. Les 30 colonnes doriques du pourtour sont en calcaire de Laffrey. La toiture est en ardoises.
Située dans une rue importante de l'ancien bourg, non loin du beffroi, elle témoigne d'une importante activité marchande par le passé.

Château de Beaumont et chapelle

Il existait autrefois trois châteaux sur le domaine, comme en témoignent les trois tours des armoiries.
- le château delphinal, sur la colline
- le château de Monestier, plus bas dans la cité, détruit en 1587 lors des guerres de religion par les troupes de LESDIGUIÈRES. Au moment de la Contre-Réforme, les franciscains bâtissent un couvent sur ses ruines. Nommés par la suite capucins, les religieux sont restés jusqu'à la Révolution. Le couvent a été remanié au XIXe siècle en bâtiments scolaires, encore présents actuellement, Place des Capucins.
- le château de Beaumont.

Deux tours subsistantes du château
Photo B.ohland
Chapelle attenante au château
Photo B.ohland


  • Le château de Beaumont est édifié au XVe siècle par les descendants des Dauphins. Contrairement au château de Monestier, il résiste aux guerres de religion.
En 1832, il est cédé aux religieuses de la Nativité qui y fondent un couvent et un pensionnat. Elles y rajoutent une chapelle attenante en 1851.
Tout au début du XXe siècle, le couvent devient propriété de la ville. L'édifice va alors devenir tour à tour école supérieure de jeunes filles, collège mixte puis internat avant d'être abandonné.
Finalement, en 1994, un grand chantier transforme l'ensemble architectural en logements sociaux.
  • Le château a toujours été une construction massive de plan rectangulaire, avec des murs épais. À l'origine, il était flanqué de quatre tours rondes ; seules deux ont pu être conservées, dont une du XVe siècle, celle orientée à l'Est.


Chapelle du père Eymard

C'était autrefois l'église paroissiale, érigée par les bénédictins au XIIe siècle. Rasée au XVIe siècle, elle est reconstruite au siècle suivant avec une nef unique entourée de chapelles funéraires. Elle est raccourcie en 1902.
Depuis 2014, elle abrite les reliques de saint Pierre-Julien EYMARD (1811-1868), enfant du pays, béatifié et canonisé en 1962 par le pape Jean XXIII.

Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Elle est édifiée entre 1887 et 1901 selon les plans de l'architecte diocésain Alfred BERRUYER, et consacrée en 1901.
De style néo-roman, et réalisé en ciment de Pelloux, son clocher culminait à 60 mètres. Mais comme il menaçait de s'écrouler, sa flèche a été démontée en 2010.

Beffroi

Non loin de la halle Photo B.ohland


C'était la tour de l'horloge, rythmant la vie des habitants depuis le centre de l'ancien bourg.
Elle date de 1720.
Les chaînages d'angle sont en calcaire de Laffrey, poli pour lui conférer l'aspect du marbre.
La toiture aux formes arrondies est surmonté d'un clocheton.

Musée matheysin

Ce musée a pris place en 1976 dans l'ancienne maison Caral, l'une des plus anciennes du bourg, comprenant une tour du XIIe siècle. Elle aurait été construite sur les vestiges de l'ancien château delphinal.
Ses collections font la part belle à l'archéologie, à une maquette de la citadelle et aux métiers locaux ainsi qu'aux artistes de la région.

Hôtel de ville


Il a été construit à l'emplacement de l'ancien hôpital militaire. À l'initiative du maire Alfred CHION-DUCOLLET, l'édifice a été inauguré en 1892.
Sa monumentale façade de style néo-renaissance n'est pas sans rappeler celle de l'hôtel de ville de Paris.

Cités minières

Il n'y a pas eu de puits de creusés dans la cité muroise elle-même. Mais la Compagnie des Mines de La Mure a fait construire dans d'anciens jardins de nombreux logements pour les mineurs, entre 1915 et 1966.
Ces lotissements ne ressemblaient pas tout à fait aux corons que l'on rencontre dans le Nord. C'étaient plutôt des cités pavillonnaires de 2, 4 ou 6 logements, devenus ensuite des cités-jardins. Chaque cité disposait de son propre lavoir, d'une épicerie et d'une cantine.
Au total, les logements se sont élevés au nombre de 450 !

Chemin de fer de La Mure

Le petit train passant sur un viaduc Photo B.ohland
  • Si Le petit train de La Mure est désormais une attraction touristique, il ne faut pas oublier son histoire industrielle qui a permis de désenclaver le plateau matheysin en favorisant un acheminement plus rapide de l'anthracite extrait dans les divers puits.
  • La voie ferrée Gap-Grenoble ouverte aux voyageurs en 1878 s'arrêtant à Saint-Georges-de-Commiers, il a fallu créer une liaison supplémentaire de La Mure à Saint-Georges-de-Commiers. C'est Marc Antoine Marie RIVOIRE-VICAT (1848-1921)[1] qui en a l'idée vers 1885, en peaufine l'étude et supervise les travaux. Cette ligne appelée CG-LM est inaugurée en 1888 avec à l'époque une locomotion à vapeur.
C'est ce même ingénieur qui milite pour électrifier la ligne. Après des essais, le Petit train de La Mure est, en 1903, le premier train électrifié au monde sous courant continu à haute tension. Les douze locomotives à vapeur sont remplacées par cinq locomotives électriques. La capacité de transport est doublée sans augmentation des dépenses.
  • Cette ligne ferrée est aussi un véritable exploit technique. Pour s'adapter aux sinuosités de la montagne sur un trajet de 30 kilomètres, elle aligne au total « 142 ouvrages d'art : soutènements et tunnels, ponts et viaducs »[2].
Huit gares sont construites sur le trajet, avec maisons de garde, remises, sous-stations électriques.
Établie à flanc de montagne, la voie ferrée nous procure quelques beaux aperçus sur les tunnels, les viaducs, la Pierre-Percée dressée à 1 200 m, et le château de la Motte-Saint-Martin, puis nous amène à un "balcon" surplombant le lac de Monteynard, côté du barrage de Monteynard-Avignonet.


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 147 1 686 1 818 1 933 2 785 3 097 3 106 3 439 3 648 3 319
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 3 628 3 565 3 577 3 560 3 526 3 574 3 401 3 384 3 377 3 466
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 595 3 711 3 906 4 423 4 420 4 922 5 595 6 111 6 196 5 522
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 5 657 5 480 5 190 5 093 5 059 4 970 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 et 2016 & 2020.

Repères géographiques

La ville se situe dans le sud du Département et du Dauphiné, à la limite des Alpes du Sud. Elle se trouve aussi au sud du plateau de la Matheysine entouré de montagnes.
Ville étape entre Gap et Grenoble, La Mure est à environ 20 kilomètres au sud de Vizille et à une quarantaine à l'Est de Gresse-en-Vercors.

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
Alfred CHION-DUCOLLET 1886 - 1912 Il est à l'origine de la construction de l'hôtel de ville. Mais il est souvent en conflit avec le curé en ce qui concerne le chantier de l'église Note-Dame  
- -  
- -  
Jean MOREL 1965 - 1971  
Louis MAUBERRET 1971 - 1977  
Jean MOREL 1977 - 1980  
Claude PEQUIGNOT 1980 - 2001  
Fabrice MARCHIOL 2001 - (2020) Réélu en 2008; 2014 - Conseiller régional  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
Mathieu Laurent CAT 1841 -  
- -  
Louis François MOREL 1877 - après 1901 Supervise le chantier de construction de l'église Notre-Dame, ce qui entraîne des tensions avec le maire de l'époque  
- -  
Joseph ANTIN 1993-1998 Curé de la paroisse  
- -  

Ville de naissance ou de décès de

Portrait issu d'un dépliant public
  • Pierre-Julien EYMARD : né à La Mure le 4 février 1811, décédé à La Mure le 1er août 1868.
Ordonné prêtre en 1834. Après un ministère à Chatte et à Monteynard, il passe 17 années chez les Maristes. Il fonde ensuite deux congrégations religieuses : les Religieux et les Servantes du Saint-Sacrement. Il travaille sans cesse à remettre l'Eucharistie au centre de la vie chrétienne et invite les laïcs à y participer.
Il est canonisé en 1962, et le pape Jean XXIII fixe sa fête au 2 août.


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 -
Après-midi de 14h00 à 16h00 de 13h00 à 16h00 de 14h00 à 16h00 de 13h00 à 16h00 de 14h00 à 19h00 - -

Mairie
Adresse : Place de la Liberté - 38350 LA MURE

Tél : 04 76 81 50 60 - Fax : 04 76 81 08 18

Courriel : Contact

Site internet :

GPS : 44.9033333° / 5.7874999° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Horaires d'ouverture au public de l'État civil : Lundi, mercredi 8h-12h et 14h-16h ; Mardi, jeudi 8h-12h et 13h-16h 8h-12h ; Vendredi 8h-12h et 14h-19h ; Samedi 9h-12h

Source : http://www.ville-lamure.com/mairie/municipaux.html (07/2010)

Associations d'histoire locale

Bibliographie

  • Dépliant touristique Le petit train de La Mure, voyage mythique au pied des Alpes, Département de l'Isère et edeis (la Culture partout et pour tous)
  • Béatrice AILLOUD, La grande histoire d'un petit train, le chemin de fer de La Mure, edeis, Press Vercors, 2021, 28 pages

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)

Notes et références

  1. Polytechnicien et ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Il contrôle d'abord l'exploitation du chemin de fer PLM. Il devient l'administrateur de la ligne SG-LM en 1898. Il est également chargé des travaux de la ligne La Mure-Gap, mais elle restera inachevée.
  2. Béatrice AILLOUD, La grande histoire d'un petit train, le chemin de fer de La Mure, edeis, Press Vercors, 2021, 28 pages


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