Une présence humaine se manifeste dès la Préhistoire.
C'est « en 739 »[1] que l'on trouve la première mention du hameau, sous la forme "Gresse".
Durant le Moyen Âge, le village est un domaine seigneurial et est doté au XVe siècle d'un castel, ou bâtisse fortifiée, sur un petit écart de la localité surnommé "La Bâtie". Les seigneurs qui s'y succèdent sont issus des familles nobles Artaud d'Aix-en-Diois et Artaud-Montauban.
À la Révolution, les terres qui appartenaient au Dauphin deviennent la propriété des villageois. L'activité dominante va longtemps rester l'agriculture puis se diversifier avec l'élevage bovin et caprin.
Durant la Seconde guerre mondiale, un maquis se développe dans la montagne avec l'appui des villageois. Il est opérationnel dès 1944 et organise des actes de sabotage. Mais en juillet de la même année ont lieu des représailles de la part des Allemands : les cachettes supposées des maquisards sont bombardées ; des habitants sont arrêtés, interrogés, déportés ou fusillés ; des habitations sont incendiées. La Libération du village n'interviendra qu'en août.
La localité connait ensuite une période d'exode rural.
Enfin la création d'une station de ski en 1965 va permettre au village de prendre un nouvel essor en jouant la carte du tourisme.
Héraldique
Il n'existe pas de blason officiel pour le moment.
Toponymie
Ancien nom : Gresse jusqu'en 1954
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Isère
Arrondissement - 1801-2025 : Grenoble
Canton - 1801-2015 : Monestier-de-Clermont - 2015-2025 : Matheysine-Trièves
Commune - 1801-1954 : Gresse - 1954-2025 : Gresse-en-Vercors
L'église a été construite au premier quart du XIIIe siècle et fait partie des plus anciennes église du Trièves. Une grande partie de la nef date encore de cette époque.
La nef est constituée d'un vaisseau unique en berceau brisé. Les baies du pignon ouest témoignent d'un art roman de style rustique.
À l'intérieur, un Christ en croix, en bois taillé et peint, date du XVIe siècle et est inscrit au titre des Objets historiques[2]. Il en est de même d'un vitrail réalisé en 1925 par Bernard ANTOINE, et représentant le Christ bénissant un Poilu[3].
Les fresques d'origine situées dans le chœur ont été supprimées lors d'une restauration en 1983.
À l'extérieur, une croix avec des coquilles Saint-Jacques rappelle que l'église était située sur le Chemin de Compostelle passant par le pas de La Ville, le pas de La Selle et Die
Façade occidentale Extrait d'une affiche
Christ en croix Extrait d'une affiche
Vitrail à la mémoire des Poilus Extrait d'une affiche
Croix extérieure avec coquilles Saint-Jacques
Chapelle de La Bâtie
La chapelle en hiver Extrait d'une affiche
Elle date également du XIIIe siècle.
Son architecture romane est adaptée au milieu montagnard. Elle est voûtée en berceau.
À l'initiative du père COLLOUD et du maire FREYDIER, l'intérieur de la chapelle a été rénové en 1983 par un chantier international de jeunes.
Repères géographiques
Vue sur le cœur du village, l'alpage du Serpaton et la crête des rochers de la Montagne de Gresse B.ohlandVue sur la station, et une partie du Vercors dont le Grand Veymont B.ohland
À une cinquantaine de kilomètres au sud de Grenoble, la commune gressoise se situe dans la partie orientale du Parc naturel régional du Vercors, plus exactement dans le Trièves, région que certains surnomment les « Dolomites françaises »[4].
Situé dans la vallée de la Gresse, le village s'est niché dans la combe de Bonne-Donne, entre le massif du Vercors à l'Ouest et la crête des rochers de la Montagne de la Gresse à l'est.
Et avec le Grand Veymond qui culmine à 2341 m, la localité constitue le plus haut village du Vercors.
L'agglomération se compose de deux entités avec l'ancien village en contrebas et la station de ski à 1200 m.
Elle est devenue un des points d'accès à la Réserve naturelle nationale des Hauts-Plateaux du Vercors[5].
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
721
780
722
804
818
808
815
850
860
805
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
733
666
695
650
613
641
599
592
559
542
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
467
411
378
354
330
293
272
186
175
165
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
203
265
299
365
400
396
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.