37072 - Chinon

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Chinon
Informations
Pays    France
Département    Indre-et-Loire
Métropole
Canton   37-05   Chinon

  37-07   Chinon (Ancien canton)

Code INSEE 37072
Code postal 37500
Population 8 145 habitants (2018)
Nom des habitants Chinonais, Chinonaises
Superficie 3 902 hectares
Densité 208.74 hab./km²
Altitude Mini: 27 m
Point culminant 112 m
Coordonnées
géographiques
47.167778° / 0.246667° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
Fichier:37072 - Chinon carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

  • Dès l'antiquité, des fortifications commencent à s'élever sur le promontoire rocheux. De conséquents vestiges gallo-romains ont été retrouvés.
  • Au Ve siècle, un couvent est fondé par saint Mexme, disciple de saint Martin de Tours.
  • À la suite des Mérovingiens, la cité est aux mains des archevêques de Tours, puis passe aux comtes de Touraine.
  • Le domaine est ensuite sous la coupe des Plantagenêt, avec Henri II d'Angleterre et Aliénor d'Aquitaine. À cette période, Chinon acquiert le rang de châtellenie royale.
  • Au XIIIe siècle, la ville revient à la couronne de France, et Philippe Auguste laisse des traces de son passage : restauration des fortifications et tour de l'horloge.
  • Après l'invasion bourguignonne et la délivrance par les Armagnacs, c'est Charles VII qui entre en scène. Il dote Chinon d'une nouvelle église et est à l'origine des halles. C'est en cette ville, en mars 1429, qu'il rencontre Jeanne d'Arc et accepte sa proposition de conduire l'armée destinée à libérer Orléans.
Gravure du XVIIIe siècle
  • Au XVIIe siècle, le prince de Condé s'approprie la cité chinonaise, puis ce sera au tour de Richelieu, qui la rajoutera à son duché-pairie et laissera la forteresse tomber en ruines.
  • Le siècle suivant connait l'essor de la batellerie et des commerces qui s'y rattachent, notamment le transport de sel et des produits de la vigne.
  • Au moment de la Révolution, Chinon prend le nom de Chinon-sur-Vienne. Elle devient sous-préfecture et absorbe, entre 1790 et 1794, les anciennes communes Parilly, Saint-Louand et Saint-Mexme-les-Champs.
  • Durant la guerre de 1870, la bourgade est occupée un peu plus d'un mois. Lors de la Grande guerre, la ville perd 173 citoyens. Occupée en juin 1940, Chinon ne sera libérée que le 30 août 1944, déplorant 67 victimes.


Toponymie

Une première citation apparaît au VIe siècle, sous la forme "Caïno".

Héraldique

Version Armorial de France : De gueules à trois châteaux de trois tours d'or, celle du centre plus haute, plus grosse, couverte et girouettée, ouverts et ajourés du champ, accompagnés de trois fleurs de lis d'or mal ordonnées[1].
Version d'HOZIER Version D'HOZIER : De gueules à trois châteaux de trois tours couvertes et girouettées, ajourées, celle du milieu ouverte, le tout d'or, accompagnés de trois fleurs de lis du même mal ordonnées[2].

Territoire communal

Absorbe entre 1790-1794, Parilly & Saint-Louand & Saint-Mexme-les-Champs

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Indre-et-Loire
  • Arrondissement - 1801-2024 : Chinon
  • Canton - 1801-2024 : Chinon
  • Commune - 1801-2024 : Chinon

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

La forteresse royale

Photo J.P. Mélinon
  • Les gaulois ne se sont pas trompés en choisissant ce rocher surplombant la Vienne : ils s'y sont installés pour surveiller les passages. Des traces de constructions et d'enceintes ont été retrouvées. Puis les Romains ont consolidé cette place stratégique par l'élévation d'une muraille épaisse de plus de deux mètres et d'une bonne dizaine de tours.
  • Le "château" à proprement parler s'élève à partir du Xe siècle à l'époque des comtes de Blois, puis sera remanié, agrandi ou complété suivant les désidératas de chaque nouvel occupant. Mais on devrait plutôt parler des "Trois châteaux" : le site correspond en effet à un vaste domaine composé de trois châteaux différents ayant chacun leur propre enceinte, d'où la représentation de trois tours sur le blason de la ville :
- le fort de Coudray, à l'initiative de Jean sans Terre, à l'extrémité ouest et protégé par des douves, où a logé Jeanne d'Arc durant les quelques semaines où elle a essayé de convaincre Charles VII.
- le château du Milieu, au sein duquel ont été construits les différents corps de logis ainsi qu'un prieuré.
- le fort Saint-Georges, avec une chapelle dédiée au même patron, réalisé par Henri II de Plantagenêt, qui a fait de la ville de Chinon sa capitale, et qui est décédé en ce château le 7 juillet 1189.
  • En 1308, c'est dans cette forteresse qu'ont été séquestrés quatre dignitaires de l'ordre du temple pour y être questionnés pour suspicion de déviances. Et ces lieux ont servi de prison au XIIIe siècle. Au siècle suivant est érigée la porte monumentale appelée Tour de l'Horloge : elle abrite "Marie-Javelle", une cloche de 1399[3].
  • Ce château devenu résidence principale de Charles VII a perdu son rôle de forteresse défensive au XVIIe siècle et est tombé dans l'oubli.
  • Il a été classé comme Monument historique dès la première liste de 1840[4]. Mais Prosper Mérimée lui-même a du contrer la municipalité qui souhaitait le faire démolir. C'est alors que les restaurations ont débuté.



Les chapelles

Diverses chapelles agrémentent le patrimoine religieux de Chinon. En voici quatre :
- La chapelle Saint-Georges ou chapelle du château : elle a servi de chapelle castrale avant la construction, au XIVe siècle, de la chapelle Saint-Martin au pied du donjon du fort de Coudray. Elle est voûtée sur croisées d'ogives.
- La chapelle troglodytique Sainte-Radegonde : elle a été bâtie au XIIe siècle à l'endroit d'un ermitage abritant saint Jean de Chinon, à qui la reine Radegonde aurait rendu visite. Un puits, des caves et galeries y ont été creusées. Elle est classée aux Monuments historiques depuis 1967[5].
- La chapelle Mirabeau : non loin du couvent des Augustins. Son pignon ouest a été restauré en 2016 et elle abrite désormais un espace culturel.
- La chapelle Saint-Joseph : de confession catholique.


Les églises

Collégiale Saint-Mexme

Photo J.P. Mélinon
  • Le début de sa construction remonte au Xe siècle comme en témoignent les façades latérales en petit appareil. Au siècle suivant ont été rajoutés deux tours et le narthex. Au XIIe siècle, l'édifice est complété d'un transept et d'un chœur avec déambulatoire. De cette époque et du siècle suivant subsistent des fresques murales.
  • La collégiale est classée aux Monuments historiques depuis 1840[6] et a été aménagée en musée.


Église Notre-Dame de l'Épine, à Parilly

Photo J.P. Mélinon
Corniches sculptées

Sa construction commence à la fin du XIe siècle, par une nef unique en calcaire clair avec portail en anse de panier, et un chevet de forme rectangulaire, voûté en ogives.
Au XVe siècle, l'édifice est agrandi par la création d'une chapelle seigneuriale.
L'église est classée aux Monuments historiques depuis 1926[7].

Église Saint-Étienne

Photo J.P. Mélinon
  • L'église a pris la place de l'édifice primitif, élevé au XIe siècle et détruit. Il en subsiste cependant la base du clocher. L'élévation de celui-ci est poursuivie au XVe lorsque l'architecte P. Mesnager édifie la nouvelle nef, flamboyante, sur le modèle d'un vaisseau unique, voûté sur ogives. Le chœur est constitué de deux travées et l'abside est à pans coupés.
  • L'édifice est inscrite aux Monuments historiques depuis 1962[8].


Prieuré et église Saint-Louans

Prieuré
CPA J.P. Mélinon
Église
  • L'ancien domaine des Bénédictines, datant du VIe siècle, a été élevé au rang de prieuré au XIIe siècle. Il comprenait une chapelle détruite à la Révolution. En 1857, la reconstruction du prieuré se complète par celle de l'église.
  • Elle est inscrite à l'inventaire général du patrimoine[9].


Église Saint-Maurice

Photo J.P. Mélinon
  • Cette église a été construite en plusieurs étapes, la plus ancienne remontant au XIIe siècle pour la nef, à trois travées, et voûtée suivant le style angevin, ainsi que le chœur à chevet plat. Des agrandissements et modifications sont apportés aux XIVe, XVe et XVIe siècles, aboutissant à un édifice comprenant collatéraux et chapelles latérales.
  • L'église est classée aux Monuments historiques depuis 1913[10].


Repères géographiques

CPA J.P. Mélinon
Photo J.P. Mélinon

La cité tourangelle de Chinon est incluse dans la partie du "Val de Loire", renommé pour ses "Châteaux de la Loire", et qui est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Au bord d'une grande forêt et baignée par la Vienne, la ville s'est étagée sur les coteaux et un plateau, relief propice à la viticulture.
Elle est bâtie sur un sol particulier, car creusé de multiples carrières où l'on exploitait le tuffeau, notamment pour la construction du château.

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 5 704 6 110 5 992 6 333 6 859 6 911 6 677 6 690 6 774 6 922
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 6 905 6 895 6 553 6 301 6 096 6 205 6 119 6 187 6 033 5 813
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 5 943 5 349 5 751 5 515 5 790 6 069 6 743 7 593 7 735 8 014
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 8 622 8 627 8 716 8 256 7911 8 214 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.


En photos


Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
Édouard Marie FERMÉ 1857 - 1866 Né en 1817 - Notaire - Conseiller général de ce canton (1863-1867) - Chevalier de la Légion d'honneur en 1864 - Décédé en 1885  
- -  
Léon JOUBERT 1870 - 1871 Né en 1814 - Médecin - Député (1876-1885)[11] - conseiller général de ce canton (1877-1885) - Décédé en 1885  
- -  
César Auguste Jules Henri HERPIN 1885 - 1896 Né en 1848 - Avoué - Conseiller général de ce canton (1885-1900) - Chevalier de la Légion d'honneur en 1896 - Décédé en 1900  
- -  
Benoît MATTRAITS 1898 - 1912 Né en 1849 - Professeur au prytanée militaire de La Flèche et médecin - Conseiller général de ce canton (1900-1912) - Décédé en 1914  
Octave FOUCHER 1912 - 1933 Né en 1862 - Médecin - Député (1909-1919)[12] - Conseiller général de ce canton (1913-1919) - Sénateur (1920-1933)[13] - Décédé en 1933  
Henri Clément MATTRAITS 1934 - 1944 Fils de Benoît MATTRAITS ci-dessus - Né en 1882 - Médecin - Chevalier de la Légion d'honneur en 1926 - Conseiller général de ce canton (1929-1937) - Décédé en 1948  
- -  
Auguste CORRECH 1945 - 1959 Né en 1887 - Professeur - Conseiller général de ce canton (1945-1959) - Décédé en 1959  
Jacques BALAVOINE 1959 - 1965 Médecin - Conseiller général de ce canton (1959-1976)  
- -  
Georges DAYDE 1971 - 1977  
Gérard PERCEVAULT 1977 - 1983  
Marcel PRIOU 1983 - 1989  
Yves DAUGE 1989 - 2005 Né en 1935 - Inspecteur général de l'équipement - Auparavant maire de Saint-Germain-sur-Vienne (1971-1989) - Conseiller général de ce canton (1976-2001) - Député (1997-2001)[14] - Sénateur (2001-2011)[15]  
Jean-Pierre DUVERGNE 2005 - 2014  
Jean-Luc DUPONT 2014 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  


Ville de naissance et de décès de

Parole de Rabelais
  • Henri II Plantagenêt, né le 5 mars 1133 au Mans, décédé le 6 juillet 1189 au château de Chinon.
Fils de Geoffroy V d'Anjou et de Mathilde l'Emperesse. Duc de Normandie à 17 ans, comte d'Anjou, roi d'Angleterre de 1154 à sa mort. Époux d'Aliénor d'Aquitaine qui lui donnera huit enfants, dont Richard cœur de lion.
  • François RABELAIS, connu aussi sous Alcofribas Nasier (anagramme de son nom), est né à Chinon vers 1495, et décédé le 9 avril 1553 à Paris.
Tour à tour cordelier, bénédictin, prêtre séculier, médecin d'hôpital à Lyon, médecin d'ambassadeur à Rome, curé de Meudon, traducteur ou éditeur de livres graves, auteur d'un roman bouffon, il fut surtout apprécié de ses contemporains comme érudit, comme médecin, et n'est connu de la postérité que par son Gargantua et son Pantagruel (1533 à 1552), où il a fait la satire de la société humaine en général et de celle du seizième siècle en particulier, mêlant les considérations les plus graves et les plus profondes à des bouffonneries trop souvent grossières.
  • Muriel MORENO, (née Muriel LAPORTE) chanteuse née le 24/1/1963

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 8h30 de 8h30 8h30-12h30 de 8h30 8h30-12h30 9h00-12h -
Après-midi à 17h à 17h 13h30-17h à 17h 13h30-17h - -

Mairie
Adresse : Place du Général de Gaulle - BP 10147 - 37501 CHINON

Tél : 02 47 93 53 00 - Fax : 02 47 98 47 92

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Samedi : état civil seulement

Source : http://www.annuaire-mairie.fr (03/2011)

Dépouillements des registres paroissiaux

  • Consultables de 1900 à nos jours à la mairie :
- Place du Général de Gaulle - 37501 CHINON Cedex
- Tél : 02 47 93 53 00
  • Consultables pour tous les autres registres (tous conservés) au service Archives Documentation :
- Rue Paul Huet - 37501 CHINON Cedex
- Tél : 02 47 98 05 55

Archives notariales

Remarques

La recherche d'un acte par un ayant droit, est gratuite en consultation sur place.

La recherche et la communication d'un acte, à partir d'une date indiquée coûte 6,60 €.

La recherche et la communication d'un acte, non datée, coûte 25,00 € de l'heure.

(Réf. budget communal 2007)

Bibliographie

Voir aussi (sur Geneawiki)

Liens utiles (externes)


^ Sommaire

Notes et références