Saint-Malo absorbe, en 1967, les anciennes communes Paramé et Saint-Servan-sur-Mer.
Noms de la commune donnés pendant la période révolutionnaire : Commune-de-la-Victoire, Mont-Mamet et Port-Malo.
Devise de la commune : Semper fidelis (Toujours fidèle).
Saint-Malo intra-muros
À définir
Vieille ville
Faubourg actuel de Paramé
À définir
Faubourg actuel de Saint-Servan
La ville de Saint-Servan-sur-Mer remplace l'ancienne cité gallo-romaine d'Aleth ou Alet ou Quidalet. Aleth est entouré au IVe siècle de fortifications et supplante Corseul comme capitale des Curiosolites vers la fin de l'Empire Romain. Aleth est au début du Ve siècle le chef-lieu d'une division militaire et la résidence du "Proefectus militum Martensium".
Vers 575, le gallois MACLOW ou MALO, débarque sur le Rocher d'Aaron et se met à évangéliser les habitants d'Aleth. La population embrasse alors le christianisme, et Aleth devient très rapidement évêché. Malo n'est à cette époque que l'auxiliaire de Dol. Le siège épiscopal n'est définitivement constitué qu'au milieu du IXe siècle par le roi NOMINOË.
Par sa situation géographique, Aleth voit son église incendiée par les troupes de Charlemagne et les Normands livrent deux fois la ville aux flammes au début du e siècle. Malgré les ravages causés par les Franks et les Normands, la cité d'Aleth se relève de ses ruines et reconstruit son église vers le XIe siècle. Cette église se compose à l'époque d'une nef et de deux collatéraux, séparés d'elle par des arcades en plein cintre qui reposent sur des piliers carrés sans chapiteaux. La nef mesure 43 mètres de longueur : elle est terminée, à l'est et à l'ouest, par deux absides demi-circulaires.
La renaissance de la ville est pourtant de courte durée, car devant l'insécurité du lieu, les habitants se retirent sur l'îlot voisin de Saint-Aaron (ville actuelle de Saint-Malo). Leur évêque Jean de CHÂTILLON y transfère même son siège épiscopal vers 1152, ce qui provoque l'abandon de l'église appelée encore "la Cathédrale". L'abside, côté est de l'ancienne église, est restaurée en 1868 et subsiste aujourd'hui sous le nom de chapelle Saint-Pierre.
Vers la fin du XIIe siècle un quartier se crée, sous le nom de Saint-Servan (Saint-Servan-sur-Mer), autour de l'ancienne église (ou cathédrale) et donne naissance à la paroisse de Saint-Pierre de la Cité en 1382. Plusieurs agglomérations se regroupèrent ensuite : Lambesty, Boizouge, la Tréhérais, la Roulais... pour former un simple faubourg de Saint-Malo. Saint-Servan est érigé en commune distincte le 19 décembre 1790.
La seigneurie de Château-Malo possédait jadis un droit de haute justice à quatre piliers et un droit de ceps et de collier dans le bourg de Château-Malo.
Nota : Le village de Château-Malo est mentionné dans le Roman d'Aquin (écrit à la fin du XIIe siècle) comme étant l'emplacement du quartier général de Charlemagne pendant le siège d'Aleth. Une montre (revue d'armes organisée par Du Guesclin) s'est tenue sur la grève des Bas-Sablons en 1378.
La ville s'est appelée "Saent-Malo" en gallo et "Sant-Maloù" en breton.
Héraldique
De gueules à la herse d'or, sommée d'une hermine au naturel, lampassée de sable, colletée et bouclée aussi d'or, cravatée d'une écharpe d'hermine voletant sur son dos.
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Ille-et-Vilaine
Arrondissement - 1801-2025 : Saint-Malo
Canton - 1801-1967 : Saint-Malo --> 1967-2015 : Saint-Malo-Nord et Saint-Malo-Sud --> 2015-2025 : Saint-Malo-1 et Saint-Malo-2
Commune - 1801-2025 : Saint-Malo
Patrimoine bâti
Le château
Le donjon de l'ancien château des ducs de Bretagne Photo: D.Tassin
Le château, notamment le Grand Donjon, a été construit par le duc Jean V de Bretagne en 1424 à l'intérieur de la ville close. Les constructions se sont poursuivies jusqu'au XVIIe siècle.
Le Grand Donjon est une construction en fer à cheval qui s'appuie sur une partie de l'enceinte datant du XIVe siècle, alors que le château est détaché des remparts. Le Grand Donjon a son grand pignon tourné vers la ville et son toit couvre en partie un chemin de ronde crénelé sur mâchicoulis avec ses tourelles de guet.
En 1475, le duc François II fait construire la tour La Générale. Sa fille Anne de Bretagne, fait construire en 1498 la tour Quic-en-Groigne. Après 1501, deux autres tours sont élevées : celle des Dames et celle des Moulins.
Sous le règne de Louis XIV, à partir de 1609, Vauban fait modifier les courtines ainsi que la partie supérieure des tours pour installer des pièces d'artillerie. À la Révolution, la courtine reliant la tour Quic-en-Groigne à la Générale est supprimée, et le château envahi par les Malouins.
Au XIXe siècle, le château est transformé en caserne et le restera jusqu'en 1921.
En 1927, le Musée d'Histoire de la Ville et du Pays Malouin est abrité dans les tours La Générale et le Grand Donjon.
La mairie a ses locaux dans le château.
Le château et les remparts sont classés aux Monuments historiques : [1].
Cathédrale Saint-Vincent
Église Sainte-Croix
Église Sainte-Croix de 1715 et 1743, de style néoroman grec, située rue Jeanne Jugan et rue de la Fontaine, à Saint-Servan, inscrite aux MH[2] en 1970.
Manoir de Jacques CARTIER (Limoëlou)
Tour Solidor
Du XIVe siècle, cet ensemble fortifié est composé de 3 tours formant un as de trèfle surplombant l'estuaire de la Rance. Son nom provient du patronyme breton Steir dor qui signifie : porte de la rivière. cet ensemble est classé.
Repères géographiques
Port de mer situé sur la Manche, à l'embouchure de l'estuaire de la Rance.
- Dossier - Commandeur de la Légion d'honneur - Général de division - Commandant la 21e Division d'Infanterie - Ancien élève de l'École Polytechnique - Officier d'Artillerie. - Biographie
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de Saint-Servan (Saint-Servan-sur-Mer) :
Guillaume de PARIS (80 livres de revenu) ;
Barnabé GIFFART de Graslarron (400 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;
Jehan JAGOREL (100 livres de revenu) ;
Geoffroy MALLETERRE (5 livres de revenu) : défaillant ;
le fils de Hamon MALLETERRE de la Mouennerie (5 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan MAY (30 livres de revenu), marchand de Saint-Malo, contrôleur en 1492 : défaillant
Jacques CARTIER, né le 31 décembre 1491 et décédé le 19/01/1557 à Saint-Malo (de la peste, qui frappe la ville les 31 décembre 1491 et 1er septembre 1557, navigateur découvreur et explorateur du Canada. (Note : il existe un doute sur sa date de naissance exacte, seule l'année 1491 étant sûre.). Marié en 1520 à Catherine des GRANGES, fille du connétable de Saint-Malo.
Les 3 communes de Saint-Malo, Saint-Servan-sur-Mer et Paramé ont fusionné en 1967.
Leurs archives sont conservées aux Archives Municipales de Saint-Malo, 16 rue d'Alsace à Saint-Malo, ainsi que les microfilms de différentes communes aux alentours.