Avant 1790, Tain était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne.
— Ecclesia Tincti, 1521 (Pouillé de Vienne) — dont l'église dédiée à la sainte Vierge était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cluny
— Prioratus de Tegno, 1111 (Cart. de Romans),
— Prioratus Beatæ Mariæ de Tincto, XVIe siècle (Pouillé gén., 78).
Ce prieuré, qui était connu dès le XIIe siècle, fut uni en 1383 au collège de Saint-Martial d'Avignon et son titulaire était collateur et décimateur dans la paroisse de Tain (Drôme), ainsi que dans celles de Mauves, de Glun et de Tournon (Ardèche).
Héraldique
De gueules, au dauphin d'or crêté, barbé, loré, peautré et oreillé d'azur, au chef cousu du même chargé d'une étoile d'argent accostée de deux grappes de raisin tigées et feuillées de deux pièces d'or [1][2].
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Drôme
Arrondissement - 1801-2025 : Valence
Canton - 1801-2025 : Tain l'Hermitage
Commune - 1801-1920 : Tain --> 1920-2025 : Tain-l'Hermitage
Résumé chronologique :
Le qualificatif "l'Hermitage" a été ajouté au nom de la commune en 1920.
Page d'histoire
Dans une assemblées, tenue à la maison consulaire, le 22 novembre 1692, nous voyons figurer les corporations suivantes avec leurs principaux représentants :
Chirurgiens : Etienne FINET et François SERVANT
Hostes(aubergistes) : Marie ROUDILLE, Claude EYNAUD, Eynard CEU et Joseph MORAS
Maçons : Antoine et Pierre CHOSSON
Cordonniers : Antoine et Toussaint BARBERON, Claude GUILLOT et Eymard DEFÉLIX
Tailleurs d'habits : Jean MOULIN, Jean FINET et Denis COULOMB
Charpentiers : Jean, Etienne et Jacques FRANCON, Barbier et François ROBIN
Marchands, couteliers et bourreliers : Mathieu MONNET, Gelibert CLUAS, Aymard DELHOMME, Etienne TARAL, François et Mathieu LATTIER
Cardeurs : Ennemond LARDIER et Pierre CHORIER
Pécheurs : Ennemond DESCHAMPs, Antoine BÉGUIN et Toussaint BEAUMONT
Cordiers : Pierre LOLIVE et la veuve TURC, peigneuse
Voituriers : Denis PATUREL
Bouchers : Jacques SOUBEYRAN et Pierre DELHOMME
Tisserands : Jacques DELHOMME, Claude TISSERONT et Pierre CLÉRET
Patrimoine bâti
L'Autel Taurobole
Le passé romain de Tain l'Hermitage est témoigné par le TAUROBOLE, bloc de granit d'1m45 de haut et 0m62 qui fut découvert au XVIe siècle sous les décombres du temple dédié à Hercule au sommet du coteau de l'Hermitage. Classé Monument historique depuis 1838[3], cette pierre taurobolique, restaurée, est exposée à la Maison des Quais. Une copie est visible sur la place qui porte son nom.
Le Grenier à Sel
Classé Monument historique, le plus ancien édifice civil de Tain (XVe) : le Grenier à Sel, avec sa tourelle polygonale, se situe à l'angle de la rue des Herbes et de la Place du 8 Mai 1945.
La Porte de la Bâtie
Des remparts de la ville au Moyen-Age, il reste un témoignage que l’on découvre en se promenant dans le centre : la Porte de la Bâtie avec sa tour des Adrets, récemment restaurée.
Édifice reconstruit entre 1811 et 1838 sur les ruines de l'église Notre-Dame d'un prieuré de l'ordre de Cluny. L'ancienne église fut le témoin d'un fait historique : le mariage du futur roi de France CHARLES V avec Jeanne de Bourbon y fut célébré en 1350. La flèche du clocher de 19 mètres a été reconstruite en 1938.
L'église possède un carillon de treize cloches.
Chapelle aux tuiles vernissées datant de 1840 édifiée derrière la demeure des "Comtes de Larnage". Elle a été édifiée selon la volonté de Mme de LARNAGE, la mère de Louis Charles Marie Hector MURE DE LARNAGE. Le but de cette chapelle était de donner un lieu de culte aux épileptiques qui venaient en cure à Tain.
L'hôtel de ville est installé depuis 1972 dans l'ancien hôtel particulier de la famille MURE DE LARNAGE. Louis Charles Marie Hector MURE DE LARNAGE ancien propriétaire du château est à l'origine de l'aménagement des quais du Rhône et fonda en 1857 la Teppe (soins aux épileptiques).
L'hôtel particulier date de 1807 et les deux ailes ont été ajoutées en 1840.
Chapelle Saint-Christophe
Chapelle perchée au sommet du coteau de l'Hermitage J-P GALICHON
Chapelle de l'Hermitage et vue sur Tain et Tournon J-P GALICHON
La chapelle actuelle dédiée à Saint-Christophe (patron des voyageurs et passeurs d'eau) est recontruite en 1864 et devien en 1919 la propiriété de la famille Jaboulet . Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1934[4]
L'établissement médical de La TEPPE a été fondé en 1856. Dédié dès son origine au soins et à la prise en charge des malades épileptiques, il est à ce titre le plus ancien établissement d'Europe dans son domaine.
Il fut géré successivement par une personne privée (M. le COMTE de LARNAGE) de 1856 à 1859, par une congrégation religieuse (la compagnie des Filles de la Charité) de 1859 à 1975 et enfin depuis 1975 par une association relevant de la loi de 1901, l'association de l'Etablissement Médical de La Teppe.
L'origine historique de l'activité remonte au milieu du 19ème siècle et lui assure une renommée nationale. A cette époque des malades épileptique traversaient toute la France pour bénéficier du "Grand Remède".
Le "Grand Remède" était une préparation anti-épileptique à base de Gallium Album (ou "Caille-lait"), cueilli sur les coteaux de l'Hermitage. Le secret de cette formule s'était transmis de génération en génération dans la famille de Larnage.
La TEPPE est une "institution" - sa longévité lui a conféré une très forte visibilité et une reconnaissance indéniable pour tous les acteurs – elle reste un modèle unique en France et aujourd'hui encore le recrutement de l'établissement reste national.
Une collaboration européenne existe avec des structures comparables dans les pays limitrophes, fondées sur une même philosophie de prise en charge globale.
Uniquement voué à l'épilepsie à son origine, l'établissement s'est peu à peu diversifié
Source : Site du Centre de Lutte contre l'épilepsie de La Teppe
Déjà appréciés par les romains sous le nom de “vins de Vienne” (comme ceux de Côte-Rôtie), les vins de l’Hermitage prennent ensuite le nom de “vins du coteau de Saint-Christophe”, en raison de la présence d’une chapelle dédiée au Saint.
Il semble que le nom d’Hermitage ne soit apparu qu’au XVIIème siècle, en souvenir du chevalier Henri Gaspard de Sterimberg qui, au XIIIème siècle au retour des croisades albigeoises, a décidé de vivre en ermite sur cette colline cédée par Anne de Castille, reine d’Espagne.
Il y aurait réimplanté un vignoble qui, depuis, a successivement pris le nom d’Ermitage, puis d’Hermitage.
Ce n’est que le début de son succès : on raconte aussi que sous le règne de Louis XIV, l'Hermitage était le vin préféré des Tsars de Russie...
La liste de ses amateurs est aussi illustre qu’incomparable : elle compte, entre autres, Henri IV, Boileau, Louis XIII et surtout Louis XIV, Nicolas II et Alexandre Dumas …
Source : Inter Rhône (Vins d'AOC Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône) Association Loi 1901
C'est le premier grand pont suspendu construit en Europe continentale
La construction du pont suspendu de Tournon-Tain, en 1823-1825, par Marc SEGUIN et ses frères, représente un événement d'importance internationale en matière d'histoire des techniques.
Le pont suspendu construit en 1847-1849 (actuellement en usage de passerelle), est un ouvrage construit en remplacement du pont suspendu historique de 1823-24, situé environ 150 m en amont.
Les deux ouvrages, celui qui existe et celui démoli, sont de Marc SEGUIN (1786-1875), ingénieur natif d'Annonay et responsable de plusieurs innovations majeures dans l'histoire des transports et du génie civil au XIXe siècle.
Passerelle inscrite aux monuments historiques depuis 1985[6]
Les deux statues de bronze de Charles V et de Jeanne de Bourbon
Le 8 avril 1350 y a été célébré, par l’archevêque de Lyon, le mariage de Charles de Normandie, âgé de 13 ans, fils aîné du duc et petit-fils du roi de France, Philippe VI de Valois, avec Jeanne de Bourbon, 11 ans, fille du duc Pierre.
Les deux statues de bronze de Charles V et de Jeanne de Bourbon ont été érigées sur la place de l'église de Tain-l'Hermitage.
Jacques Brun, ancien employé de la Caisse d'Epargne et passionné d'histoire, a décidé de faire un don à la commune de Tain-l'Hermitage pour rendre hommage au couple royal. Le sculpteur Jean-Paul Ravit, s'est chargé de la création des deux bronzes.
Comte Nonier de la SIZERANNE - (1794-1898)
Notables
Stèle Émile FRIOL
Émile FRIOL, coureur cycliste né le 9 mars 1881 à Lyon 3e et résidant à Tain . Il sera notamment 5 fois champion de France de vitesse, 2 fois champion d’Europe de vitesse et 2 fois champion du monde de vitesse (1907 et 1910). Il décède le 11 novembre 1916 à Amiens d'un accident de moto survenu à Dury [7].
Louis-Charles-Marie-Hector DE MURE, comte DE LARNAGE, chevalier de la Légion d'honneur, des ordres des SS. Maurice et Lazare, de Saint Grégoire-le-Grand, Comte romain, ancien maire de Tain, membre du Conseil général de la Drôme, a épousé, le 28 avril 1842, Louise-Marie DE CROZE, fille du baron Jules de CROZE, ancien préfet de Digne, et de Virginie Le MERCIER. M. le comte de LARNAGE a fondé, près de Tain, un hospice spécial, autorisé par décret impérial, du 6 août 1859, où les épileptiques pauvres sont soignés gratuitement par des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul d'après la méthode indiquée par le saint ermite. Une vieille tradition rapporte qu'un cénobite, mort en odeur de sainteté à l'âge de cent ans, sur le coteau de l'Ermitage de Tain, avait reçu par inspiration divine le secret d'un remède contre l'épilepsie. Ce secret, il le transmit à la famille MURE à qui appartenait le vignoble au sommet duquel était bâtie la petite chapelle annexée à sa cellule et, depuis lors, pendant plus de deux siècles, ce fut une coutume suivie traditionnellement par les dames MURE de distribuer., de leurs propres mains, gratuitement et deux fois par an, le précieux remède aux malades qui s'adressaient à elles.
né vers 1638, il fut nommé, par Lettres patentes de Louis XIV, du 14 Juin 1693, conseiller du Roi, maire perpétuel de Tain.
Claude-François DE MURE
vers 1750
Seigneur de Larnage, Herpieu et Humilian, sieur du Colombier, fut lieutenant au régiment de la Chenelaye, par brevet du 31 mai 1718, puis conseiller du roi, maire et châtelain de Tain. C'est lui qui acquit, vers 1766, du comte de la Forest de Divonne, la terre et seigneurie de Larnage dont sa postérité a continué à porter le nom.
L'inauguration a eu lieu le 19 décembre 1920
Sculpteur : Gaston DINTRAT (1889-1964) né à Valence (signature sur le monument)
En 2010, le monument aux Morts qui a été déplacé de la place du Taurobole au parc du Chayla.
Plaque Commémorative
Situation "RN 7 à la sortie nord de la commune - Sur la paroi à droite juste après le panneau de sortie de la commune -
"Ici ont été fusillés par les Allemands le 18 août 1944, passant souviens-toi"
Maurice de la SIZERANNE naquit le 30 juillet 1857 à Tain, petite ville de la Drône sur les bords du Rhône, en France. Il perdit l'usage de la vue suite à un fâcheux accident à l'âge de 9 ans, le 4 octobre 1866, après avoir reçu dans l’œil une flèche qu'il venait de lancer en l'air.
Son oeuvre est colossale tant du côté réalisations, qu'écrits typhlophiliques (plus d'une centaine de titres). Mentionnons seulement qu'il est le fondateur de l'Association Valentin HAÜY (1889) (grand bienfaiteur des aveugles français au tournant du XIXe siècle); création du Musée et de la Bibliothèque Valentin HAÜY (1886); mise sur pied de la toute première bibliothèque braille en France (1884); création des revues: «Le Louis BRAILLE» (1883), «Le Valentin HAÜY» (1883) et «La Revue BRAILLE» (1884); mise au point de l'abrégé orthographique français (1882) qui modifiait le système d'abréviations dit «de Soissons» en vigueur depuis 1829; etc.
En 1917 suite à une maladie sévère, il doit se retirer dans son Tain natal où il continuera, après un rétablissement quasi complet, à suivre l'évolution des siens par l'intermédiaire de ses anciens collaborateurs, ainsi que par les périodiques qu'il a fait naître. Atteint d'une surdité partielle, il meurt paisiblement quelques années plus tard, le 13 janvier 1924 à l'âge de 66 ans.
Encore aujourd'hui, plusieurs de ses réalisations poursuivent l'oeuvre qu'il a amorcé permettant ainsi aux personnes handicapées visuelles d'aspirer à une vie active et productive.
Pour en savoir un peu plus sur ce personnage qui fut l'un des pionniers de l'épanouissement des aveugles, en France et de part le monde, vous pouvez consulter l'ouvrage écrit par Pierre HENRI, «Maurice de la SIZERANNE, notice biographique» publié par l'Association Valentin HAÜY, à Paris en 1957.