Roynac était un territoire de Valentinois, qui fut inféodée aux Bezaudun en 1263 et passa des 1336 aux Adhemar. Ceux cédèrent le territoire aux Mévouillon (famille) qui la vendirent aux Hostun (famille). Ceux-ci la vendirent en 1648 aux D'Eurre, qui furent ensuite remplacés par les Beaumont de Brison, puis par les Montlovier en 1783, ses derniers seigneurs.
Le châtelain assurait les fonctions, de maire en surveillant les emplois publics, mais aussi celles de juge et gouverneur, dont le symbole fut un gibet au centre du village. Autour du château se trouvait la rue de l'église, le four seigneurial et l'hôpital. A l'extérieur du village se trouvait une habitation isolée, lieu d'accueil des lépreux.
Au cours du XXème siècle
Ainsi le siècle avait démarré dans le nouveau village du hameau des GIRARDS, où nous sommes aujourd'hui ; la population ayant petit à petit descendu du vieux village s'accrochant d'abord dans les côteaux, dans des bâtisses importantes, telles celles de COSTE-SEULE, du FANGEAS, des BESSONS, du CHATEAU de CHEVRIERE, de LAMBERTON, de GAUDISSARD (ancienne fabrique de draps) et d'autres encore, car dans la plaine si fertile et si bien travaillée aujourd'hui existaient alors dans les bas-fonds des marécages dont certains subsistèrent jusqu'à la guerre 1939-1945.
"Au début du siècle le vieux village ne comptait plus que 4 ou 5 habitants, pour la plupart d'une même famille, le dernier Félicien MOUTON, dit le "PATE" fut retrouvé mort sur le bas-flan de pierre le 4 septembre 1917, il était âgé de 73 ans.
Pour faciliter l'installation des habitants descendus du vieux village, une église dédiée à St LAMBERT, tel que l'atteste le vitrail du cimetière actuel autour de la chapelle St MICHEL, construite au XVIe siècle, fut rendu nécessaire à cause de la saturation de celui situé à coté de N.D de PUGET au sud du FANGEAS, il venait tout juste d'être achevé en 1896. Il ne manquait plus qu'une chose à ROYNAC : l'école, ce sera la première réalisation importante du siècle, puisqu'elle fut édifiée dès 1903.
A cette époque la vie était essentiellement rurale, constituée de paysans, d'artisans et de leurs employés. Seuls 2 fonctionnaires, les instituteurs faisaient exceptions. Le village comptait 3 cafés (FAURE, GARINO et CELLIER), 1 maréchal-ferrant (BERANGER), 1 cordonnier (DELOULE), 1 menuisier (DAVIN) fabricant entre autres les cercueils... "hélas", 1 couturière avec 2 employées (GAUTHIER) 2 entreprises de battages (BARON et MOUTON), 1 pompe à essence (MOUTON), 1 épicerie-tabac (FAURE), 1 bouilleur de cru avec l'alambic (Désiré JEUNE), 1 coiffeur (DORIER) et 1 scieur de grumes, bois de service (MOUTON).
Les travaux agricoles étaient tous effectués par traction animal, des bœufs, des chevaux, des mules, il y avait déjà des fermes importantes, telle le château. Là, on avait choisi les attelages de bœufs jusqu'à 6 paires, alors qu'à côté à GRANGEVIELLE, on avait préféré une quinzaine de mules.
On fauchait à la faux, le fourrage, mais aussi le blé. Il fallut attendre 1919 pour voir apparaître les premières lieuses. Pour battre le blé, on avait recours à un rouleau en pierre, transsonique afin qu'il tourne plus facilement en rond, tiré sur l'aire par un cheval, il en existe encore quelques spécimens autour des maisons... pour le décor !
Les cultures étaient peu diversifiées, des céréales, des prairies, des vignes pour la consommation familiale, des pommes de terre et quelques légumes, et jusqu'aux année 1960, quelques dizaines d'hectares de betteraves sucrières pour l'industrie. Enfin, des cochons qui avec les volailles, constituaient alors les seules viandes consommées dans les fermes.
En ce début de siècle, on ne peut pas parler d'agriculture, sans évoquer une culture bien particulière qui pendant des décennies fit le bonheur des paysans : l'élevage des vers à soie. Le sol profond et humide de notre plaine convenait tout à fait à la plantation des mûriers. On en compta jusqu'à près de 2000 dans les années 1910-1914. Il en reste aujourd'hui moins de 50. Dans chaque ferme, on avait aménagé de vastes greniers, avec des cheminées rudimentaires dans les angles. On appela ces locaux : Magnanerie, mot venant du patois "MAGNIAU", c'est-à-dire : ver à soie. Les œufs, appelés "graines", étaient vendus au poids, évalué en ONCES. Une once valant 30 grammes et des poussières, pour éclore les œufs devaient être maintenus à une température d'environ 30 degrés légèrement humide. Ils étaient placés sous le foyer de la cheminée, entourés de chiffons. Ils attachaient beaucoup d'importance à l'éclosion des vers à soie, et pour être sur que la température serait adéquate, les femmes n'hésitaient pas à placer les graines dans des petits sacs ajourés
qu'elles portaient sur leurs poitrines. C'était une récolte qui venait vite, 5 à 6 semaines, qui n'engageait que peut de frais, tout en apportant un complément de revenu important.
Une autre culture, particulière à ROYNAC, était celle de la production de graines de luzerne. Cette culture très capricieuse, exigeait un bon terrain, un ensoleillement important et l'absence de rosée, avec le mistral à ROYNAC, ces 3 conditions étaient réunies. En 1950, il y avait 2 entreprises de battage, bon an mal an, elles battaient 500 quintaux chacune. Les agriculteurs des communes environnantes, un peu jaloux disaient "A ROYNAC, vous avez de la chance, vous faites GRENER !". C'était une vraie richesse, mais les graines n'avaient-elles pas la couleur de l'or ?
La motorisation de l'agriculture se réalisa soudainement dans les années 50. Avant 1939, on dénombrait moins de 5 tracteurs, dont 2 étaient exclusivement utilisés pour les travaux de battage. Il s'agissait de tracteur à pétrole avec des roues en fer et des crampons de 15 cm de haut, un siège en fer, sans ressort. Si on avait placé sur le siège un petit sac rempli de noix et qu'on fasse le trajet de ROYNAC à CLEON, il y a fort à parier que de l'huile aurait coulé en cours de route. C'est à partir de 1955, que les tracteurs à pneus arrivèrent sur le marché et en moins de 10 ans toutes les exploitations s'étaient équipées.
Ainsi, en une décennie, l'on passa d'une agriculture moyenâgeuse, à une agriculture moderne et performante. On sait aujourd'hui, que ce n'était que le départ d'une mutation sans fin, qui allait accélérer l'exode rural." 1
Pour aller au vieux village et à la table d'orientation qui permet de détailler tous les sommets qui entourent le Pays de Marsanne.
Prenez la route qui longe l'église du bas (route de GRANE).
Quelques centaines de mètres plus loin, dans les bois, un panneau "table d'orientation" indique le sentier à suivre sur la droite.
La montée est un peu raide au départ, mais vous serez largement récompensés de vos efforts.
A coté de la table d'orientation vous allez découvrir l'ancien village, d'où dépasse encore un clocher comme pour en indiquer l'emplacement.
A ses pieds sont éparpillées les ruines d'une cinquantaine de maisons médiévales.
<< L'ancienne église romane, . . . en ruines
Elle était de petites dimensions, avec des ajouts de plusieurs chapelles en style ogival. Dédiée à Saint Lambert, il n'en reste que le clocher, la voûte s'effondra le 16 juillet 1768.
La pierre sanglante
La pierre sanglante : réalité ou légende ?
A ce petit col du Deves très venté se rassemblent de nombreux chemins. La Pierre Sanglante est le point de rencontre de 3 communes, 3 cantons et, dans le passé, 3 cités romaines, puis 3 évêchés et 3 seigneuries (borne géodésique N°8).
Cette pierre, déjà mentionnée dans un document de 1286, présente une surface alvéolée et rougeoyante qui a fait naître de nombreuses légendes : sacrifices humains des Celtes, exécutions de prisonniers par les Sarrasins (Maures)... On montre même l'emplacement du genou et de la main des suppliciés.
Le 17 octobre 1784, par ordonnance de monseigneur de Grave, évêque de Valence, le service paroissial de Roynac fut transféré à Puy-Saint-Martin, jusqu'à ce que la construction de l'église qu'il avait ordonné soit commencée.
L'église, au fronton triangulaire comme un temple grec, domine le lavoir communal récemment restauré.
L’église Saint-Lambert a été construite en 1883
L'église actuelle était coiffée d'un clocher pyramidal, détruit en 1926 et remplacé en 1991 par un campanile.
Depuis vingt ans, régulièrement, des soldats américains viennent visiter le musée SICOIT, et l ’incroyable collection d’objets, photos, armes et véhicules de la Seconde guerre mondiale qu’a réuni le Roynacain, Louis SICOIT.
Le fruit de près de 70 ans de collecte.
Une extraordinaire conservation du patrimoine, armes, documents, médailles, équipements divers, camions, jeeps, motos et de nombreux engins semis chenillés, ainsi que de nombreux vestiges de l’armée allemande telle cette pièce exceptionnelle, une partie de tank Panter de la 11ème Panzers division, détruit par la field artillerie U.S du 59 A F le 24 août 1944 à Sauzet, ou encore un poste émetteur récepteur de la 19ème armée allemande.
Repères géographiques
ROYNAC
Sur son rocher le vieux Village
Domine toute la vallée
Malgré la bise hivernale
Bientôt fleuriront les amandiers
Ses vieux murs couverts de lierres
Semblent vouloir briser le vent
Soufflant sur ses vieilles pierres
Gardien des souvenirs d'antant
A ses pieds coule Beriane
Ou le murmure de ses eaux
Chante dans la même gamme
Avec le gazouillit des oiseaux
Son vieux clocher solitaire
Ou les cloches ne sonnent plus
En "14" le tonnerre
Sur une aile l'a mordu
Au regard de toute la plaine
On a vu murir maintes moissons
Jusqu'au fond de la Valdaine
Au retour de chaque saison
A la récolte prochaine
Avec ce beau et bon froment
Nous aurons la bouche pleine
D'un merveilleux petit pain blanc
Giraud DUCROS dit Dauphiné : fils de Giraud DUCROS et Blanche BRUNEL (marié le 3 juillet 1704 à Roynac). Né vers 1714, natif de Ruinas à trois lieues de Montélimar (Roynac, Drôme). Engagé le 19 octobre 1741. Soldat de Bernetz (1747), caporal de Bassignac (1749, 1756, 1761). Soldat du Royal Roussillon venu combattre l'Armée britannique en Nouvelle-France lors de la guerre de Sept Ans, ou guerre de la Conquête. Embarqué à Brest en mars 1756 pour le Canada.
Albert MOUTON (1921-1965) : D’anciens Saint-Genois se souviennent de la personnalité du Docteur Albert Mouton (1921-1965), infatigable, toujours présent auprès des malades, alliant sa science médicale à de profonds sentiments humains pour soigner et réconforter ses patients. Il était né à Roynac, dans la Drôme. Après des études secondaires à Valence, il fait des études de médecine à Lyon où il est interne à l’hôpital Saint-Luc. Il s’installe en 1948 à Saint-Genis-Laval, à l’angle de l’avenue Foch et de l’impasse Marion. Très vite sa popularité grandit. En 1953, il se présente aux élections municipales et est élu, puis réélu en 1959 et en 1965 (1er adjoint). Il s’occupe alors principalement du bureau d’aide sociale. Ne s’étant jamais préoccupé de sa propre santé pour se consacrer à celle des autres, il meurt prématurément en 1965 à l’âge de 44 ans. La municipalité a tenu à garder son souvenir en donnant son nom au groupe scolaire de la rue des Collonges, inauguré le 10 septembre 1967.
décédé le dimanche 24 janvier 1694 de maladie qui a été fort longue
JEUSNE
1687 - 1719
GAND
1720 - 1729
Alexande BOVEL
1729 - 1744
né vers 1687 ~~ décédé à Roynac le 19 février 1744 (57 ans)
GUICHARD
1733 - 1734
ROUX
1744 - 1779
MONIER
1780 - 1781
SERVANT
1781 - 1788
Monseigneur de GRAVE (évêque de Valence) décide le 17/10/1784 de transférer le service paroissial de Roynac à Puy-Saint-Martin Monsieur Servant, curé à l'époque, alla à Cléon d'Andran.
Roynac resta près de cinquante ans sans curés
1784 - 1833
la nouvelle église fut construite en 1833
GASTON
1789 - 1790
Jusqu'à la révolution de 1792, l'état civil est enregistré en majorité à Puy-Saint-Martin.
TERRAS
1790 - 1792
dernier curé commis de Roynac a avoir enregistré des actes paroissiaux.
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Louis Joseph CHAUVIN
1884 - 1891
né le 30 novembre 1848 à Allex ~~ ordonné prêtre le 18 septembre 1858.
Camille CHAREYRON
(1852 - 1929)
Marcel CHEVALIER
1948 - 1988
Aucun curé
actuellement
Équipe curiale : M. FOUREL, C. RIVIERE, P-L. BAGNERES, P. LEGENDRE, M. VIEL, R. JUVENETON, F. SEVAUX et J-M. d’ALES.
Le Cercle Généalogique de la Drôme Provençale ( C.G.D.P. )
Sa vocation : réunir, principalement dans le cadre de la Drôme Provençale, les généalogistes amateurs afin de les aider dans leurs recherches et de mettre à disposition, de façon centralisée, des documents aisément consultables.
Les registres sont accessibles sur le site des Archives de la Drôme.
Il n'y a pas un ordre chronologique pour le début
Voici quelques repères (à compléter):
Baptêmes: 1662-1689 images 1 à 92
Mariages: 1662-1673 images 92-133 (lacunes)
Décès: 1662-1687 images 134 à 200
Baptêmes et?: 1692: images 200 à 203
BMS: à partir de juillet 1692 images 203-205
BMS: 1694 à partir de 206
Archives notariales
Remarques
Bibliographie
Notice historique sur Roynac, par l'Abbé A. VINCENT (Membre de l'institut historique de France et Chanoine honoraire du diocèse de Valence) - Publiée sous le patronage de M. le Préfet et des membres du Conseil Général de la Drôme. Valence Imprimerie de Chaléat, rue St-Félix (1865).