26281 - Romans-sur-Isère - Le couvent de la Visitation Sainte-Marie
L'origine
L’ordre de la Visitation de Sainte-Marie fut fondé à Annecy, en 1610, par saint François de SALES et sainte Jeanne de CHANTAL dans le but de visiter les malades et les pauvres, d’où le nom de Visitandines que l’on donnait aux religieuses.
En 1632, Charles de CLAVEYSON, gouverneur de Romans, et Renée du PELOUX, sa mère, adressèrent une requête à l’évêque de Valence afin d’obtenir des religieuses pour fonder un monastère de la Visitation à Romans. [1]
Pour aider à cet établissement, François de GASTE et Isabeau LIVAT, sa femme, firent donation du Château du Recteur dont ils étaient propriétaires.
Ils le fondèrent pour placer quelques jeunes filles de leur famille, par exemple quatre filles de GASTE. [2]
- Marguerite DE GASTE 1599
- Marie Elisabeth DE GASTE
- Marie Renée DE GASTE
- Françoise Magdeleine DE GASTE
Son histoire
En septembre 1792, les religieuses durent abandonner le couvent qui est cédé aux hospices de la ville.
En 1804, la communauté se reconstitue et toute l’aile nord est affectée à un pensionnat de jeunes filles.
En 1811, il y avait 92 religieuses au couvent alors qu’en 1806, elles n’étaient que 30.
Le 6 mars 1906, les religieuses sont expulsées. Les religieuses partent en Italie. A la suite de divers procès, la ville devient propriétaire des locaux le 3 août 1908 pour 60 100 francs.
En 1906, le couvent abrita une école supérieure de jeunes filles et des nouveaux bâtiments furent construits le long de la rue Saint-Just, en particulier une cantine.
Les bâtiments récupérés par la Municipalité de Romans en 1908 seront successivement occupés par une école primaire supérieure de jeunes filles, puis par le collège moderne, et enfin par l’annexe du lycée Triboulet en 1954.
Le 9 août 1914, le couvent fut transformé en hôpital militaire et le resta durant toute la Première guerre mondiale. Il avait été installé grâce aux bénéfices d’une fête organisée par monsieur GRANIER. Parmi les infirmières, il y avait mesdames GALLY, GRENIER, EUCARY, SHENEE et CARA
Fermés vers 1970, les locaux devinrent un musée en 1971.
L’ancien couvent de la Visitation abrite depuis 1971 :
- le musée de la chaussure,
- une section d’ethnographie régionale,
- un musée de la Résistance et de la déportation.
Depuis 1978, les bâtiments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
A savoir
Hélène GUÉRIN
La première supérieure fut Hélène Guérin, tante du cardinal et de la trop célèbre Mme de Tencin. [3]
Gabrielle-Angélique DE BOFFIN D'ARGENSON
Thomas, coseigneur d'Argenson, seigneur de Montalieu, marié, par contrat du mois de juin 1672, avec Marianne de Buffevent, fille d'Abel, président en la chambre des comptés de Grenoble, et de Marie-Angélique de Minières.
Leur fille Gabrielle-Angélique fut religieuse à la Visitation de Romans en 1694 et en 1700 abbesse de l'abbaye de Saint-André de Saint-Jeoire où elle décéda, le 18 octobre 1744, âgée de 80 ans.
Louise-Marguerite CLARET de la TOUCHE
Née Marguerite-Céline, le 15 mars 1868 à Saint-Germain-en-Laye, fille de Ferdinand CLARET de la TOUCHE (1827-1875) et de Mathilde Augustine COUSIN (1838-1888).
Louise Marguerite entre au couvent de la visitation de Romans où elle fait profession le 17 octobre 1892.
En 1906, les religieuses furent expulsées et la Mère Louise-Marguerite CLARET de la TOUCHE fonda l’Institut Betania du Sacré-Cœur, à Vische, en 1914.
Elle y est morte le 14 mai 1915. [4]
Louise-Marguerite CLARET de la TOUCHE a été déclarée vénérable par Benoît XI le 26 juin 2006.
Le couvent de la Visitation Sainte-Marie
Construction : 2e moitié 17e siècle, 19e siècle
Propriété de la commune de Romans-sur-Isère
Ouvert au public
Fiche Mérimée : PA00117028
Protection de l'édifice :
- les façades et toitures des bâtiments conventuels
- le grand escalier
- la chapelle avec l'avant chœur des religieuses
- la grande salle voûtée au rez-de-chaussée
- le jardin intérieur
Notes et références
- ↑ Source: Gallica : Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme - 1883 (T17) - Edité en 1883
- ↑ Geneanet : Arbre de : Petrus Antonius Ludovicus CORNELIUS
- ↑ Source: Gallica : Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme - 1873 (T7) - Edité en 1873
- ↑ Source: Gallica : La Croix (1880) - 1937/02/14 (Numéro 16565)-1937/02/15 - Auteur : Bayard - Edité en 1937