“ Moribus antiquis stat res Romana virisque ” , autrement dit “ Romans se gouverne par ses bonnes coutumes et ses bons citoyens ”
Héraldique
D’azur à la porte de ville à deux échauguettes d'argent, essorée et girouettée du même, ajourée de sable, accompagnée de la lettre capitale R couronnée d'or dans l'ouverture de la porte[1].
Histoire religieuse
Collégiale St-Barnard
Ecclesia que est site in honore Sanctorum Apostolorum et Martyrum Viennensium, S. E. F., in pago Viennensi, in agro Concoarense, in loco nuncupante Romanis, 860 (Cartulaire de Romans, 268)
Ecclesia Sancti Petri Romanis, 1051 (ibid., 142)
Abbatia Sancti Petri que Romana appellatur, 1054 (ibid., 3)
Abbatia Sancti Petri et Sancti Barnardi in loco qui dicitur Romanis, 1068 (ibid., 12 bis)
Ecclesia que est constructa Romanis super fluvium Isaram, quam Sanctus Barnardus condidit in honore duodecim Apostolorum sive trium Martyrum Severini, Exsuperii et Feliciani, 1070 (ibid., 13 bis)
Abbatia nomine Romana, super fluvium Izaram sita, 1088 (ibid., 5 bis)
Ecclesia Romanensis, 1240 (ibid., 870)
Ecclesia Sancti Bernardi de Romanis, 1400 (Inventaire de Chaponnay)
Ecclesia Beati Barnardi Romanis, 1405 (Terrier de Saint-Barnard)
Capitulum ecclesia secularis et collegiate Beati Bernardi ad Romanum, 1430 (ibid.)
Ecclesia collegiata de Romaniz, 1445 (ibid.)
Reste d'une abbaye qui, fondée au IXe siècle par saint Barnard, archevêque de Vienne, fut sécularisée en 950, et dont le titre abbatial fut ensuite uni à l'archevêché de Vienne. Après avoir été desservie pendant longtemps par un clergé beaucoup plus nombreux, cette église était en 1789 le siège d'un chapitre collégial, composé d'un sacristain, d'un théologal, d'un précenteur et de douze chanoines. Le chapitre de Saint-Barnard était seigneur parier de la ville de Romans conjointement avec l'archevèque de Vienne et décimateur dans les paroisses de : le Bourg-de-Péage, Chanos-Curson, Chatuzange, Châtillon-Saint-Jean, Crépol, Clérieux, Génissieu, Geyssans, Miribel, Montmiral, Montrigaud, Mours, Onay, Peyrins, Romans, Saint-Ange, Saint-Bonnet-de-Valclérieux, Saint-Paul-lès-Romans et dans plusieurs autres des départements de l'Isère , de l' Ardèche et du Rhône.
Commune - 1801-1920 : Romans --> 1920-2025 : Romans-sur-Isère
Résumé chronologique :
1801-.... :
Histoire de la chaussure
Vers 1850, François Barthélémy GUILLAUME crée la première manufacture de chaussures.
Le Vercors et les plateaux de l’Isère fournissent les peaux et les écorces de chêne utilisées comme produits tannants.
Au 19e siècle, la fabrication de chaussures cloutées apparaît en parallèle de l'activité de tannage du cuir.
Romans-sur-Isère devient entre les deux guerres « ville de la chaussure ».
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, plus de 200 entreprises et dans les années 60, plus de 5000 personnes travaillent dans le secteur de la chaussure.
A la fin des années 70, et en l’espace de 30 ans, des crises à répétition entraînent un grand nombre de fermetures d'entreprises. C'est un véritable effondrement de cette activité de la chaussure de renom.
Dans les années 90, l’industrie du cuir-chaussures s’est redéployée fortement.
A voir, le musée international de la chaussure, on y découvre toutes les formes de chaussures, des plus anciennes aux plus contemporaines, des plus classiques aux plus extravagantes. (dans l'ancien couvent de la Visitation, Rue Bistour,).
L'origine de ce lieu de culte remonte à 837.
Sur les bords de l'Isère, un monastère Bénédictin fut fondé par BARNARD, alors archevêque de Vienne. Dévastée plusieurs fois par des guerres et incendies, la 5e église construite sur les lieux et collégiale actuelle.
Jésus et la Samaritaine - Retable en stuc et bois sculpté du XVIIe siècle - Classé aux M.H en 1977[2]
Orgue de tribune - Il a été construit par le facteur Chambry, de Valence en 1843. L'instrument est classé aux M.H [3]
Vitraux modernes
Chaire à prêcher
Galerie au dessus du chœur
La mule de Romans
(relique de la collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère)
La mule de Romans (ou pantoufle) avait été donnée à la collégiale Saint-Barnard par le père TOUREL, curé de Cliousclat, qui la tenait depuis 1851 d'une famille RAVEL.
Lorsque le Pape Pie VI fut emprisonné à la citadelle de Valence en 1799, on demanda à quelques gros propriétaires de la Ville de faire apporter tous les meubles qu'ils voudraient bien prêter.
Parmi eux, il y avait Joseph Antoine de RAVEL. [4] Celui-ci reçut, en remerciement du service rendu, un effet personnel du Pape, sa mule. Il eut un fils Antoine François Marie de RAVEL [5] qui donna la mule du Pape au Père TOUREL, curé de Cliousclat.
Au XIIe siècle, l'extension de la ville donne naissance à un nouveau quartier sur les bords de l'Isère. Des bateliers s'y installent et une chapelle dédiée à leur Saint patron est construite (Saint-Nicolas). Une église lui succède, elle est restaurée au XIVe siècle une première fois et elle est fortement remaniée au XIXe siècle.
En 1938, l'église Notre-Dame-de-Lourdes est mis en service et l'édifice devient inutilisé.
En 1988, l'évêque de Valence la met à disposition de la communauté apostolique Arménienne Romanaise.
En 2012, la rénovation de l'intérieur de l'église est réalisée avec l'aide de la ville.
La première pierre de l’église Notre-Dame de Lourdes est bénie le 15 août 1937 par l'évêque de Valence Mgr Pic et la première messe est célébrée le 15 août 1938 .
Consacrée le 19 mai 1940.
Architecte François Bérenger, les plans d'un édifice de style « gothique moderne »
Les vitraux ont été réalisés par les ateliers Balmet de Grenoble et Thomas de Valence.
Construite en 1174, la porte de l'Aumône est réformée lors de la construction du second rempart. Elle est conservée et, en 1422, les consuls de la ville décident la création d'une horloge monumentale. Cette tour est ensuite intégrée dans la forteresse de Montségur destinée à protéger les chanoines de la collégiale. Son inauguration a lieu le 2 mars 1429[6] .
La tour mesure 37 mètres de haut. Elle possède un automate marteleur qui donne l’heure : le Jacquemart.
Le Jacquemart de Romans-sur-Isère est un des plus grands de ceux qui subsistent aujourd’hui dans près d’une cinquantaine de villes françaises.
La Pogne de Romans
La pogne de Romans est une sorte de brioche légèrement parfumée à l'orange et au rhum, originaire de la ville de Romans-sur-Isère.
Elle est composée de farine, de sucre, de beurre fin, d'œufs, de levain et elle est traditionnellement parfumée à la fleur d'oranger.
C'est une recette qui remonte au moyen âge, elle était fabriquée en forme de couronne pour marquer la fin du carême, moment où les œufs étaient à nouveau utilisables. [7]
Repères géographiques
Romans-sur-Isère est situé sur la rive droite de l'Isère à 20 km au nord-est de Valence. Avec la ville voisine de Bourg-de-Péage, établie de l'autre côté de la rivière.
La Martinette, cours d'eau, fut en particulier fortement liée à la tannerie dans le quartier de la Presle, une des principales activités de Romans au début du 19e siècle.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
5 742
6 473
6 997
8 837
9 285
9 972
9 471
9 958
10 869
11 219
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
11 257
11 524
12 674
12 923
13 806
14 733
16 545
16 702
17 140
17 622
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
17 201
17 054
17 596
18 957
19 489
22 171
22 559
26 377
31 545
33 030
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
33 152
32 734
32 667
33 138
33 613
33 310
-
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-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Saint-Cyr NUGUES (1774-1842) Lieutenant Général Baron Saint-Cyr NUGUES, pair de France, né à Romans le 18 octobre 1774, mort à Vichy le 25 juillet 1842, et ses restes ont été transférés au cimetière de Romans-sur-Isère, en 1968.
Alphonse NUGUES (1824-1909)[8] Issu d'une famille de militaires, dont plusieurs membres se sont illustrés lors des guerres napoléoniennes (Saint-Cyr Nugues est fait baron d'Empire en 1811). Rentier, Alphonse Nugues se passionne pour les Beaux-Arts (musique et dessin) et pour l'archéologie, œuvrant au sein de la commission de la bibliothèque communale. Il fréquente assidûment les salons de la bourgeoisie romanaise et valentinoise. Alphonse Nugues a collectionné de nombreuses pièces relatives à d'anciens immeubles romanais, collectés au cours des travaux et démolitions de la fin du XIXe siècle, dans le but de créer un musée local d'archéologie. De même, il tente de rassembler les partitions musicales de vieilles chansons locales, notant l'ancien carillon de Jacquemart pour tenter de le remettre à l'honneur. Au cours de sa collecte, Alphonse Nugues réalise des dessins des anciennes maisons de Romans, pour conserver une source archéologique du bâti détruit ou endommagé (1857-1882). Louis Vinay, autre érudit romanais, fut alors chargé de la rédaction des notices accompagnant les dessins d'Alphonse Nugues. L'ouvrage parut sous le titre Romans archéologique. A la mémoire de Charles Mossant en 1911 et fut tiré à un très petit nombre d'exemplaires.
Antoine Philippe MATHIEU (1808-1865) dit Philippe-Antoine Mathieu, dit Mathieu de la Drôme, était un homme politique et un savant (lettres, météorologie) né à Saint-Christophe-et-le-Laris, le 6 juin 1808. Chef de file des républicains de la Drôme, il est élu à l’Assemblée Constituante le 23 avril 1848. Arrêté lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, il est expulsé de France le 1er janvier 1852 et il se réfugie en Belgique et en Suisse. Il rentre dans la Drôme en 1859. Il meurt à Romans-sur-Isère, le 16 mars 1865, et repose au cimetière ancien de cette ville. Une rue porte aujourd’hui son nom à Romans-sur-Isère.
Joseph-Cyprien NADAL (1814-1900)[9] Originaire de Grignan, est ordonné prêtre en 1824. Vicaire à Bourg-lès-Valence (1839-1843), il est nommé professeur d'éloquence au grand séminaire de Romans (1844-1849). De retour dans la région valentinoise, il est aumônier des dames Nativitaires de Valence (1851-1856) et enfin chanoine de la cathédrale, de 1856 à sa mort. A partir de 1863, il consacre sa vie sacerdotale à l'orphelinat agricole de Saint Joseph, dont il assure la direction et le financement et qui l'amène également à créer différentes revues consacrées aux questions familiales : L'Ami des Familles (1856-1860), La Famille chrétienne (1866-1874) et enfin L'Orphelin (1866-1874).
Albert TRIBOULET (1901-1944) Professeur de latin et maître d’éducation générale au Collège de Romans-sur-Isère puis résistant sous le nom de Lieutenant Marc, Albert Triboulet est né à Briançon le 29 octobre 1901. Il a été fusillé par les allemands le 1er août 1944 dans le parc du château de Saint-Nazaire-en-Royans et inhumé dans le cimetière de Romans, le 3 novembre 1944. Un collège et un lycée portent aujourd’hui son nom à Romans-sur-Isère.
Maurice MICHEL (1904- )[10] Né le 26 mai 1904 à Marsanne (Drôme). Fils d'un cordonnier et d'une repasseuse. Il quitte l'école à 13 ans et travaille comme employé chez un commerçant. À 19 ans, constitue la première section des Jeunesses communistes de Romans et soutient activement la grande grève des ouvriers de la chaussure d'avril-mai 1924. Secrétaire du Secours Rouge International pour la Drôme et l'Ardèche de 1926 à 1935. En 1935 secrétaire du rayon communiste de Romans. Nommé en 1937 secrétaire de la région Drôme-Ardèche du PCF et candidat au Conseil général pour le canton de Romans. Fait prisonnier en 1940, il passe toute la guerre en captivité organisant la résistance dans les stalags et un offlag. Elu député en octobre 1945 jusqu'en 1951 puis de 1956 à 1958, Conseiller général du canton de Romans de 1945 à 1951, conseiller municipal de Romans de 1945 à 1959 puis de 1977 à 1983. Secrétaire fédéral jusqu'en 1964.
Charles GARDELLE (1921- )[11] Né à Thiers en 1921, est docteur en géographie de l'Université de Grenoble (thèse de 1975 « Enquêtes pastorales dans les Alpes françaises » ). Enseignant, il collabore également à la Revue de géographie alpine . Engagé syndicalement à la C.F.D.T., il rejoint, lors des élections municipales de 1983, la liste socialiste conduite par Etienne-Jean Lapassat. Dans le conseil municipal, Charles Gardelle participe notamment à la commission chargée de l'intégration. Il ne se représente pas au terme de son mandat.
↑Joseph Antoine de Ravel est né le 24 novembre 1733, à Valence, de Joseph de Ravel de la Forbine et Jeanne Anne Rouveyre du Pareaux (ou du Parot).
↑né le 31 mai 1789 à Valence, rentier, ancien capitaine de Dragons, ancien lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de l’Ordre royal de Saint-Louis et chevalier de la Légion d’Honneur.
↑Petite histoire de Romans - Hélène Ottone-Bernard - Éditions Cairn