1596 - Montellimard, (Inventaire de la chambre des comptes).
Héraldique
Les armes de la ville de Montélimar sont : d'azur au monde cintré et croisé d'or.
Extrait du 'Dictionnaire topographique de la Drôme'
Montélimar
Cette ville, qui occupe l'emplacement d'Acunum mansio, station romaine dont le nom se retrouve dans celui d'Aygu, un de ses faubourgs, appartenait fort anciennement aux Adhémar, qui donnèrent à ses habitants une charte de libertés municipales en 1198 et hommagèrent en 1285 une partie de Montélimar aux évêques de Valence.
Les Adhémar, s'étant ensuite partagé cette ville, en vendirent en 1339 une partie aux comtes de Valentinois, et en 1340 une autre au Pape.
Héritiers des comtes de Valentinois en 1419, les Dauphins de France transférèrent à Montélimar, sept ans après, leur atelier monétaire de Mirabel, qui y fonctionna jusqu'en 1477, puis acquirent en 1447 la part pontificale.
Devenus ainsi seigneurs de toute la terre, les rois de France comprirent Montélimar dans le duché de Valentinois, érigé en 1498 pour les Borgia, en 1548 pour Diane de Poitiers, enfin en 1642 pour les princes de Monaco, qui en ont joui jusqu'à la Révolution.
Histoire Administrative
Avant la révolution
Montélimar était une des dix villes du Dauphiné, dont les consuls siégeaient à la tête des députés du troisième ordre, dans les États de cette province, le chef-lieu d'une élection et d'une subdélégation et le siège d'une sénéchaussée et d'un gouvernement de place.
L'élection de Montélimar, dont l'étendue était approximativement celle des trois arrondissements de :
La subdélégation de Montélimar comprenait 46 communautés.
Le tribunal était composé d'un président, d'un lieutenant particulier, de deux assesseurs, d'un avocat et d'un procureur du roi.
la sénéchaussée (Curia dalphinalia loci Montilii Adhemari, 1490 (Cartulaire de Saint-Paul-Trois-Châteaux)) fut établie en 1447. Elle connaissait en première instance de toutes les causes de Montélimar, de :
La ville était une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église, sous le vocable de Sainte Croix.
Ecclesia Sancte Crucis Montilii Adhemari, 1183 (Masures de l'Isle Barbe, 117)
Ecclesia parrochialis Sanctœ Crucis de Montelio, 1334 (Cartulaire de Montélimar, 98)
Ecclesia collegiata Sanctœ Crucis, 1499 (ibid. , 157 )
Ecclesia collegiata Sancte Crucis Montillii Adheymarii, XVe siècle (Pouillé de Valence)
Ecclesia collegiata et parochialis Sancte Crucis Montilii Adhemarii, 1509 (Visites épiscopales)
Ecclesia collegiata Sancte Crucis Montilli Dey Mary, 1549 (Rôle de décimes),
C'était aussi le siège d'un chapitre ou collégiale, qui, fondé en 1444 par le dauphin Louis XI, était composé d'un doyen, d'un sacristain faisant fonction de curé et de huit chanoines, qui avaient les deux tiers des dîmes de Montélimar, dont l'autre tiers appartenait à l’évêque diocésain. Mais il est nécessaire d'ajouter qu'antérieurement au XVe siècle, il y avait au moins deux paroisses à Montélimar dont une sous le vocable de Saint Pierre.
Saint Pierre
Saint Pierre, rue de la commune de Montélimar.
Il y avait, dans cette rue, une église de saint Pierre-Ecclesia Sancti Petri de Montilio, 1183 (Masures de l’Isle-Barbe, 117)
Traces:
- Carreria dominus Jordani Berengerii, 1406 (De Coston : Histoire de Montélimar, II, 88)
- Carreria Domini Jordani, rue Mossen Jordan Berenger 1538 (ibid.).
- Cura Sancti Petri Montilii, XIVe siècle, dépendance du prieuré d’Aygu, qui fut un moment paroissiale et dont il n’est plus question dès 1549.
Aygu
Aygu, Faubourg de la commune de Montélimar.
Sur l’emplacement de ce faubourg, existait, dès le XIIe siècle, un prieuré de l’ordre de Saint-Benoît, dépendance de l’abbaye de l’Île-Barbe, qui fut uni en 1449 au chapitre de Sainte-Croix de Montélimar.
Traces :
- wν xολείς Αχουσίου χολωνία (Ptolémée, Livre II, X, 14)
- Acunum (carte de Peutinger) - Mansio Acuno (itin. À Burdegale)
- Aiguno, 1183 (Masures de l’Isle-Barbe, 117)
- Ecclesia Beatœ Mariœ de Ayguno, 1262 (Cartulaire de montélimar, 20)
- Prior Ayguini, 1291 (ibid. 33)
- Porta Montilii de Ayguno; porta nostrœ Dominœ de Ayguno, 1378 (ibid. 71, 72)
- Ecclesia Beatœ Mariœ de Ayguno, 1412 (ibid. 165)
- Porta Eyguni, 1432 (ibid. 114)
- La porte d’Aygun, 1540 (Inventaire de la chambre des comptes)
- Nostre-Dame d’Aygues, 1591 (Bulletin de la société d’archéologie, V, 464)
Autres établissements religieux
Couvent de Cordeliers, qui fut fondé vers 1224 par les Adhémar, dont la chapelle était sous le vocable de sainte Agnès (Capella Beate Agnetis conventus Fratrum Minorum Montilii, 1510) et dont les religieux tinrent, à partir de 1674, un petit collège,
Couvent de récollets, établi en 1616 sur les ruines d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Domus ospitalis Montilii, 1221 (Cartulaire des hospices, 52) - Prioratus Hospitalis Montillii, Xve siècle (Pouillé de Valence)) qui fut uni à celle de Valence vers la fin du XVIe siècle et dont les bâtiments servent aujourd'hui pour le collège,
Couvent de Capucins fondé vers la fin du XVIIe siècle et dont les bâtiments sont actuellement occupés par des visitandines,
Couvent d'Ursulines fondé en 1624,
Couvent des Visitandines, fondé en 1624 et occupé de nos jours par des religieuses de Sainte-Marthe.
Ajoutons enfin à cette liste une commanderie de templiers, dont les biens furent recueillis par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.
L'église Sainte-Croix est citée pour la première fois dans une bulle du pape Lucius III à l'abbé de l'Île-Barbe en 1183. L'église est alors de style roman. En 1449, l'église devient alors une collégiale à la demande de Louis XI suite au rattachement de la ville au Dauphiné.
Cette église est reconstruite de 1485 à 1504 dans le style gothique flamboyant. De cette époque, il ne subsiste que le clocher et le chœur. Le clocher a été reconstruit en 1555 sur les fondations de l'ancien. La collégiale a été en partie incendiée lors de l'invasion de la ville par les troupes réformées le 1er novembre 1567.
L'orgue BECKERATH qui équipe la tribune est l'un des trois orgues du facteur d'orgue Hambourgeois Rudolf Von BECKERATH en France.
Actuelle maison des produits régionaux après remise en état. (Lieu dit Gournier entre le canal du Rhône et la déviation de la RN7)
La Chapelle de Daurelle est une ancienne chapelle au dimension d'une église du XIXème siècle . Son fondateur est monsieur Joseph MONNARD-PELISSIER, né le 16 mars 1790 à Montélimar. Très pieux et généreux et sans descendance directe, Monsieur MONNARD-PELISSIER qui fit fortune dans le textive devient le bienfaiteur de l’hôtel Dieu. Ses voisins, dans la partie sud-ouest de la ville déplorent d’avoir à parcourir des kilomètres pour assister aux offices religieux. Il décide donc d’édifier une chapelle qui sera bénie, en 1867 par Monseigneur GUEULETTE, évêque de Valence.
En 1955 la Chapelle est achetée par la CNR dans le cadre des travaux de la chute de Montélimar. Elle est désaffectée mais en parfait état. Vers 1968, la foudre désarticule quelques pierres du clocher. Devant le danger éventuel, la CNR transfère les sépultures et lance la démolition de la chapelle. Une levée de boucliers fait stopper les travaux. Le temps fait son œuvre et tout se dégrade. La cession à la commune de la chapelle intervient le 13 février 1990.
Porte édifiée de 1762 à 1763 d'après les plans de PAULMIER de la TOUR, elle est le dernier témoin de l'époque ou la ville était ceinturée de remparts.
Elle est édifiée en pierres de Cruas et de Puygiron.
A la partie supérieure, la décoration est composée de feuilles de chênes et de palmiers avec au centre un cartouche qui portait autrefois les armes du Dauphin.
Les deux guichets (portes de part de d'autre) ont été ajoutés dans les années 1849/1850.
La porte est inscrite aux monuments historiques depuis 1930[2]
Source: Panneau sur site
Le nougat de Montélimar
L'histoire veut qu'en 1701, le duc de Bourgogne et le duc de Berry s'arrêtent à Montélimar à leur retour d'Espagne. Les habitants leur offrent du nougat pour les accueillir.
Émile LOUBET, maire de Montélimar de 1899 à 1906, donnera un coup de pouce à la promotion du nougat. Il prit effectivement l'habitude d'offrir le nougat de Montélimar à tous les chefs d’État ou de gouvernement étrangers visitant la France.
Le nougat apparaît à Montélimar grâce à Olivier de Serres (1539 - 1619), un agronome, qui fait pousser des amandiers en France.
Le nougat de Montélimar fait partie des treize desserts traditionnellement proposés lors du Souper de la nuit de Noël.
Montélimar se trouve dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes, entre Valence et Avignon.
Cité touristique aux portes de La Provence, voisine des Gorges de l'Ardèche et au pied du Vercors.
Montélimar est divisée en ? quartiers parmi lesquels :
Alexis-Montluis,
Catalins-Gondole,
Bagatelle
Pracomtal
Les Blaches
Sarda la Dame
Les Champs
Grangeneuve
Saint-James
Saint Martin
Les Combes
Europa
Cabiac
Centre-ville
Nocaze-Les Grèzes
En photos
Cartes postales
Maison d'Emile Loubet, Président de la République de 1899 à 1906
Caserne du 5 è Régiment d'Infanterie
Photos
Château des Adhémar
Démographie
La population de Montélimar, qui se composait en 1471, de 279 familles, plus 9 juifs, était, en 1742, de 680, occupant 710 maisons, et de 5000 habitants en 1766.
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
6 240
6 320
5 864
7 161
7 560
7 966
8 245
9 445
9 362
11 523
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
12 044
11 100
11 122
11 946
12 894
14 014
13 764
13 741
13 351
13 554
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
13 281
11 716
11 210
13 696
15 187
15 972
16 639
19 999
26 748
28 058
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
29 161
29 982
31 344
33 924
35 372
38 692
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815. Les personnes citées dans le tableau ci-dessous sont nées dans la commune.
Prénom(s) NOM
Naissance
Décès
Observations
Bonaventure "Théobald" BLANCHOT
16 août 1792
4 mars 1864 Yssingeaux (Haute-Loire)
Greffier du tribunal civil d'Yssingeaux Fils d'André Louis BLANCHOT et de Rose RUFFIN Marié le 25 avril 1827 à Yssingeaux, (Haute-Loire), avec Louise Gabrielle Narcisse Élisa de BRENAS - Sous-lieutenant au 31e Régiment d'Infanterie Légère puis 7e Voltigeurs de la Jeune Garde Campagnes: Portugal-Navarre - Période: 1808-1815 Dossier: n° 315173[3]
Antoine Albert LISSIGNOL
6 avril 1792
-
Fils de Jean Jacques et Marie Magdeleine BERTRAND (Voir ci-dessous) Secouru en 1866 - dossier: médaille ?
La famille d'Antoine Albert LISSIGNOL en 1811 [4]
Les quatre juillet et trois septembre mil huit cent onze, entre Marie-Louise LISSIGNOL et Laurent Mercier, tailleur d'habits, mariés ; Rosalie LISSIGNOL et Antoine PERRIER, maréchal ferrant, mariés; Marie-Anne LISSIGNOL et Antoine ARNAUD, bourrelier, mariés, domiciliés à Montélimar, demandeurs, d'une part ; Marie LISSIGNOL et Jean FRANÇOIS, serrurier, mariés; Louis LISSIGNOL,
propriétaire, tuteur spécial d'Antoine-Albert LISSIGNOL, mineur; Laurent LISSIGNOL, maréchal ferrant, tuteur spécial de Pierre LISSIGNOL, mineur; André CHARBONNIER, fabricant de petites étoffes, tuteur spécial de Louis LISSIGNOL, mineur; et Marie - Magdeleine BERTRAND, veuve de Jean-Jacques LISSIGNOL, tous domiciliés audit Montélimar, d'autre part; lesquels trois mineurs ont pour tutrice légale ladite BERTRAND, veuve LISSIGNOL, leur mère, et pour subrogé tuteur Séraphin MILAN, cordier, habitant à Montélimar, et sont cohéritiers conjointement avec lesdites femmes MERCIER, PERRIER, ARNAUD et FRANÇOIS, dudit Jean-Jacques LISSIGNOL, leur père commune duquel ladite BERTRAND, sa veuve, est usufruitière viagère de la moitié de ses biens.
Monument aux morts
Morts aux guerres
Vue d'ensemble du monument aux morts Photo GeneanetPlaque commémorative de la gare Photo Geneanet
Horaires : de 8h à 12h et de 13h30 à 18h du lundi au jeudi, de 8h à 12h et de 13h30 à 17h le vendredi et de 9h à 12h le samedi
Dépouillements des registres paroissiaux
Le Cercle Généalogique de la Drôme Provençale ( C.G.D.P. )
Sa vocation : réunir, principalement dans le cadre de la Drôme Provençale, les généalogistes amateurs afin de les aider dans leurs recherches et de mettre à disposition, de façon centralisée, des documents aisément consultables.
Archives notariales
Les AD 26 ne mettent pas les registres notariés en ligne.
Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de la Drôme : comprenant les noms de lieu anciens et modernes - Brun-Durand, Justin - 1891