Extrait du 'Dictionnaire topographique de la Drôme'
MONTBRUN, Commune du Canton de Séderon
- Montbru, 1233 (Cartulaire de Durbon).
- Castrum Montis Bruni, 1281 (De Coston : Etymologies de la Drôme, 35).
- Ad Montem Brunum, 1317 (Valbonnais, II, 165).
- Locus Montisbruni, 1400 (Archives de la Drôme. E 3314).
Avant 1790, Montbrun était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église, sous le vocable de Notre-Dame, -- Ecclesia Beate Marie de Montebruno, 1308 (Archives de la Drôme. E 3317), -- était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît et de la dépendance de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, -- Prioratus Montisbruni, 1516 (Pouillé de Gap), -- dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de cette paroisse.
Terre possédée en 1263 par les COTTE, et dont une partie fut vendue par les D'AGOULT aux MEVOUILLON, Montbrun appartenait en 1284 aux BAUX de Brantes, qui le donnèrent aux Dauphins. Ceux-ci s'en dessaisirent peu de temps après au profit des Du PUY, qui transigèrent en 1287 avec les habitants du lieu au sujet de leurs droits, et qui, seigneurs, en 1309, d'une moitié de cette terre, dont l'autre moitié appartenait en 1388 aux SALUCES, la possédaient tout entière au siècle suivant. Les Du PUY, qui obtinrent en 1620 l'érection de Montbrun en marquisat, ont conservé cette terre jusqu'en 1748, date à laquelle elle passera par alliance aux BIMARD, dont une héritière s'allia chez les SADE (1770), qui étaient, de ce chef, seigneurs de Montbrun avant la Révolution.
Au XVIIIe siècle, Montbrun était le chef-lieu d'un archiprêtré du diocèse de Gap, comprenant les paroisses suivantes : Eygaliers, Montbrun, Plaisians et Reilhanette(Drôme), Brantes et Savoilhans (Vaucluse).
Pour se protéger de la Grande Peste qui débuta à Marseille en 1720 et remonta la Provence jusqu'aux portes des Baronnies en Drôme-Provençale, les consuls des villes du Comtat Venaissin firent venir les Régiments de Poitou et de Minervois qui bâtirent, en pierres sèches, le "mur de la peste" gardé par les soldats.