— Castrum de Eysahuco, 1237 (Bibliothèque nationale, Fonds lat. n° 10)
— Eyzahuchium, XIIIe siècle (De Coston : Etymologie de la Drôme)
— Castrum de Aysahuco, 1340 (Long, notaire à Grignan)
— Castrun et fortalicium de Essauco, 1359 (ibid.)
— De Eysauco, 1352 (Lacroix: L'arrondissement de Montélimar, II, 395)
— Esaü, 1442 (Choix de documents, 270)
— Castrum Exaussi, 1485 (Archives de la Drôme, E 5376)
— Ezahuc, 1490 (Inventaire de la chambre des comptes)
— Eyzaut, 1569 (Archive de la Drôme, E 5376)
— Esaut, 1630 (ibid., 5536).
Avant 1790, Eyzahut était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die,
— Capella de Usant, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Capella de Ezsau, 1419 (ibid.)
dont l'église était sous le vocable de l'Exaltation de la Sainte-Croix et dont les dîmes appartenaient au commandeur du Poët-Laval, qui pourvoyait au service paroissial.
Ce commandeur était également seigneur du lieu temporel, Eyzahut étant une terre patrimoniale de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, pour une partie de laquelle celui-ci devait hommage aux barons de Grignan.
En 1790, Eyzahut devint une municipalité du canton de Marsanne, mais la réorganisation de l'an VIII en a fait une commune du Canton de Dieulefit.
La population d'Eyzahut, qui se composait, en 1759, de 38 familles, n'en comprenait plus que 35 en 1789.
Au début du XVIIIe siècle, Pierre de SAULSES de FONTCLAIRE exerçait l’art de la verrerie à Eyzahut, employant 4 ouvriers qui pouvaient produire jusqu’à 300 bouteilles ou 700 verres ou gobelets par jour.
Drame à Eyzahut
Le 18 floréal an VIII (8 mai), sept brigands entrent dans la commune d'Eyzahut, pénètrent dans la maison de Joseph JEAN, fabricant, lui prennent 1,200 francs, tout son linge et le tuent de deux coups de fusil. Le même jour, à 8 heures du soir, ils arrêtent le maire de la commune nommé CROUZON. Un des bandits, nommé Louis BOURBOUSSON, se jette sur lui pour le poignarder.
Un autre brigand, croyant tuer le maire, tire un coup de fusil qui atteint son camarade celui-ci tombe mort. Le maire se réfugie chez Antoine JOURDAIN, au terroir de Pont-de-Barret.
Le lendemain, à midi, les six bandits qui restent arrêtent la malle de montée, à Derbières, entre Montélimar et Loriol, et la dévalisent. Les chasseurs en garnison à Montélimar, de nombreux habitants de la campagne se mettent à leur poursuite; ils ne peuvent les atteindre.
Le 29 floréal (19 mai), une vingtaine de brigands tentent d'arrêter la malle sans y réussir. Ils se postent ensuite au terroir de Pont-de-Barret, dans un chemin, près du domaine d'Antoine JOURDAIN, qui avait donné asile, dix jours auparavant, au maire d'Eyzahut quand il apparaît, il reçoit trois coups de fusil qui l'étendent raide mort. [1]
Héraldique
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Drôme
Arrondissement - 1801-1926 : Montélimar --> 1926-2025 : Valence
Canton - 1801-2025 : Dieulefit
Commune - 1801-2025 : Eyzahut
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Église de l'exaltation de la Sainte-Croix
Ses origines remonteraient au XIIe siècle
Insérée entre deux maisons du village, elle a été en grande partie reconstruite en 1854.
Le Châtelard
Le Châtelard, à 700 mètres d'altitude, est le lieu d'une ancienne tour de guet, dont il ne reste que quelques pierres.
Repères géographiques
A 500m d'altitude, Eyzahut, petit village protégé au sud par sa montagne. Il domine à l'Ouest la vallée du Rhône et au-delà les Cévennes et l'Ardèche.
Les communes les plus proches sont Rochebaudin à 2.3 km, Félines-sur-Rimandoule à 3.5 km et Pont-de-Barret à 3.7 km.
Col du département de la Drôme, à 6 kilomètres de Nord-Ouest de Dieulefit, au Sud d'Eyzahut, au Nord du Poët-Laval. Le Grand-Pas s'ouvre à 806 m. d'altitude, entre le Signal d'Eyzahut (602 m.) à l'Ouest et un sommet coté 879 m. à l'Est, dans une crête qui se dresse entre la vallée du Jabron au Sud et cette du Roubion au Nord, et qui atteint son point culminant au Signal de Serregros (973 m.); il établit une communication muletière entre Eyzahut et le Poët.