26113 - Die - Les études notariales
A la fin de juin 1937, les deux notaires de Die sont MMes CHAMBRON et ROYER.
Les Notaires Isolés
Guy CAPRE. Huit folios isolés de 1374 (E 2226).
Guillaume FABRE, dont on a offert à la librairie « A la Licorne », 12, rue Bonaparte, Paris, un fragment allant de décembre 1400 à mai 1401. -
Jean DUPUY. Débris de 1414-1425, 1427, 1438, 1457-8 aux archives des Bouches-du-Rhône (Malte, 3675-6). Un registre de 1447-8 se partage actuellement entre la collection H. de Fontgalland et celle du fonds notarial (n° 5465).
Barthélemy de VALSERRES. 1475-1484 (Isère, E 162).
Michel DUPUY. Fol. 119-149 du registre de 1483 (Bouches- du-Rhône, Malte 3677).
François ACHARD, débris de longues de 1488 ; de brèves de 1507-8 (E 2227) ; registres de 1505 et 1522-4 (collection Fontgalland).
Jacques AGRIVOL. 1515-1522, avec répertoire (Isère III. F. 3019). Ce volume se trouvait en 1617, aussi isolé à l'étude Chion. X., 1511 / X., 1526-1528 (Collection Fontgalland).
Pierre CLOTEYRAND. Notes longues (A.) (N ° 5466, étude Chambron)
Barthélémy ESCOFFIER. Brèves 1527-30. (Collection Fontgalland) ; 1544-5 (E 2228) ; 1548-9 (livre N) (E 2229).
Jordan GALLAND exerça depuis le 22 juin 1530 jusqu'en 1566. Les actes, soit en brèves, soit en étendues, soit en feuilles, existent en majorité dans le dépôt Chambron (N° 5467-5476), plus un volume de l'ancien fonds et deux dans la collection de M. de Fontgalland (brèves, 1538, 1544-5).
Jean GALLAND, son fils, lui succéda. Il ouvrit son premier registre le 4 janvier 1567 ; son dernier acte connu est du 10 juillet 1586. Si nous avions le tout, nous aurions 11 volumes de brèves et des actes en feuilles. Le principal est conservé. Il vient de l'étude Chambron (n° 5477-5483) ;■ des registres de la fin de l'exercice étaient déjà dans l'ancien fonds (E 2231-3).
Pierre CHION lui succéda et recueillit les minutes des deux Galland. C'est la conclusion que je tire de la mise en rubriques par celui-ci des registres de ses prédécesseurs. Il débute en 1595 et termine le 2 juin 1614. Ses volants sont complets (A-D). De ces huit registres, le dernier manque et le premier n'est représenté que par des débris. (Etude Chambron, n° 5484-5493). A sa mort, sa veuve fit procéder à son inventaire (2).
Antoine CHARENCI. Un volume d'étendues, 1541-1556 dans la collection H. de Fontgalland. Antoine LAMBERT est connu par un registre de notes étendues (1555-1557) et un d'actes en feuilles (1547-51). (Etude Chambron, n° 5495). La collection H. de Fontgalland contient deux volumes de 1562 (étendues) et 1563 (brèves).
Esprit DERMENON ou DREVENON exerçait dès 1548. Un registre d'actes en feuilles (1564-1566) est venu par l'étude Royer (n° 5193).
Thomas DUPUY n'est représenté que par des registres trouvés au grenier de l'ancienne maison Buis, les livres J(1596-103), L (1604-1617) et deux cahiers d'actes en feuilles (1564-74, 1602-9). (N° 5496-9).
François GARCIN est connu par un cahier d'actes en feuilles de 1580-1583 (E 2236).
Michel GIRAUD est représenté par un volume de brèves d'ailleurs incomplet du début de 1580 (E 2234).
Jordan de GALLAND avait établi les reconnaissances de la terre de Chaudebonne (1542), du Grand Guisans (1542), de Chalancon alors à M. de Monteynard, le parcellaire de Luc ; il avait aussi hébergé un parcellaire de Miscon. temps notaires. Une seule année de notes brèves dans la collection H. de Fontgalland. D'après un relevé, ce serait 1580, mais cette date est à vérifier.
SILLERS. Une liasse de 229 actes en feuilles dans la collection H. de Fontgalland couvre les années 1580 (du 9 février) — 1584 (jusqu'au 28 décembre).
André GILBERT est connu par ses années 1587 (collection Fontgalland et 1595-1598 (E 2235). On a classé à tort à cette dernière cote un registre d'insinuation au greffe de cette ville dont il assurait la tenue (1573-1576).
André GUILLET, protestant, exerça depuis le 9 janvier 1588, jusqu'en 1629 au moins. Le premier volume (A) est dans la collection H. de Fontgalland. Après 1600, ne subsiste que des lambeaux et l'année 1606 au complet. Les deux liasses d'actes en feuilles paraissent complètes (Etude Chambron, n° 5502-5508).
Pierre GUILLET, son fils et très vraisemblablement son successeur, décédé le 20 janvier 1656, n'est connu actuellement que par une seule liasse d'actes en feuilles, remise par l'étude Chambron (n° 5566) et qui va du 5 août 1654 à 1656.
Pierre GUILLET n'est représenté que par. des volumes du vieux fonds (E 2243-2248) : 1591, 1599-1631, le tout non sans de graves lacunes, que certains registres de la collection Fontgalland permettra de compter en remontant à l'année 1586. Protestant, il mourut très âgé, le 10 mars 1640, à 83 ans.
Antoine LIOUTARD est connu par deux registres, mai 1592-septembre 1593 ; 1598-9. (Etude Chambron, n° 5500 et 5501).
Thomas CARREJAT succéda à Louis Escoffier (en exercice en 1571), sans doute fils de Barthélemy plus haut cité. Il fut reçu le 2 février 1591 et commença à exercer le 6. Il signa son dernier acte le 18 mai 1598. Il mourut peu après et Giton, ainsi que le greffier Peyrol, procédèrent à son inventaire (not. 5516, fol. 291). Deux volumes d'actes en feuilles et trois registres sont au n° 5509-5513. (Etude Chambron). Le quatrième et dernier est dans la collection Fontgalland et un morceau chez M. Charles Béranger.
David BARNIER a laissé des actes en feuilles des années 1594-1599, 1603-1614 (E 2237-2239).
COQUET. Cahier de 1592 et suivants chez M. H. de Fongalland. ,
PLANTE est connu par des cahiers de 1600-1601 (chez M. Béranger). 1607-1608 et -des actes en feuilles de 1596, 1603, 1618 (Collection Fontgalland).
Jean TROPHE, protestant, dont on connaît plusieurs terriers, est représenté dans la collection H. de Fontgalland par des actes en feuilles depuis 1602 et un registre, très déchiré, de 1626-1636, chez M. Charles Bérenger.
Le livre d' Etienne PEYROL (N° 5529) va du 19 févriér 1602 au 20 juin 1611. Il exerçait encore en 1619. Protestant. (Etude Chambron).
Il ne reste d'un fragment du volume d'actes en feuilles de Daniel JORDAN, décédé avant 1619 (mars 1603-septembre 1605) ; (n° 5530) ; les actes étant fort intéressants, il est à croire qu'ils ont attiré la sollicitude de collectionneurs.
David. LANTHEAUME n'est représenté dans les collections publiques que parce qui a été sauvé dans le grenier de l'ancienne maison Buis. C'est dire que l'état en est très médiocre et lacuneux. Les dates extrêmes sont pour les registres, de 1612 à 1649, et les volants de 1620 à 1645 (N° 5531-5542). Toutefois M. de Fontgalland en a d'autres cahiers qui antérieurement à 1628 complèteraient ceux-ci.
Jacob BOUSTIE, d'Aouste, protestant, a laissé un registre (n° 1) du 5 décembre 1615 au 1er janvier 1631 avec des actes en feuilles du même temps (n° 5543-5544), étude Chambron. Il mourut à 73 ans, le 9 juillet 1660.
De Théophile CHABANAS, sans doute de la famille du capitaine, nous n'avons que des lambeaux, tant pour les registres (1621-1625, 1644-5, 1649), que pour les actes en feuilles (1619,1629,1651). Le tout est venu de l'étude Chambron aux n° 5545-5548, peu épais. Protestant, il épousa, en 1619, Louise Gay. Son fils Charles fut pasteur au Cheylard.
David REYNARD a laissé un registre du 11 septembre 1622 au 8 janvier 1627. (Etude Chambron, n° 5549). Les mortuaires réformés enregistrent son décès au 14 janvier 1642.
César IMBERT, catholique, consul en 1634, est l'auteur de 6 registres et de 4 liasses d'actes en feuilles, compris entre le 17 mars 1619 et le 1er novembre 1660. (Etude Rover, n° 5194-5201). Un registre (le 4e) est dans la collection Fontgallànd ; un autre avait été recueilli déjà par les archives qui l'ont regroupé avec les autres. Il mourut le 16 août 1663, âgé de 76 ans et fut enterré dans la grande nef de l'église.
David PLANEL. Cahier de 1628-1628, dans là collection H. de Fontgalland.
Pierre LIOUTARD a laissé 2 registres : 1626-8, 1632-1645. (Etude Chambron, n° 5550-1).
Antoine MILLIAN, protestant, a laissé 3 registres (B-D) un antérieur commençant en 1624 étant égaré. On le sait par le recueil d'actes en feuilles qui commence en septembre de cette année. Son exercice se clôt le 12 août 1647. (Etude Chambron, n° 5552-5555). Il mourut le 14 octobre suivant.
Estienne ROUYER n'est connu que par des fragments, de 1620., 1631-1632 (n° 5563-5665, étude Chambron). Catholique.
Joseph BONNET, dont le père était notaire à Bellegarde, a exercé à Die, mais en fait beaucoup à Bellegarde, de 1632 à 1679. Ce qui subsiste est infime. Une table générale (E 2253) ; une table avec des folios épais du volume de 1661-72, trouvé au château de Saint-Ferréol (not. 5587), et des actes en feuilles de 1668-75. (Etude Royer, n° 5191-5192).
ARNOUX. Fragment d'un registre de 1633-1634, chez M. Charles Béranger.
Pierre CHABERT exerça depuis 1650 jusqu'au 29 sept. 1679. Si ses actes en feuilles ont été retrouvés en piètre état dans le grenier de l'ancienne maison Buis, formant une suite, ce grenier n'a livré que le dernier registre 1673-26 septembre 1679 (n° 5567-5575). C'est que les précédents avaient depuis longtemps trouvé l'hospitalité de la maison Long et reposent par suite dans la collection H. de Fontgalland.
Gaspard RICHARD (1er septembre 1648-30 septembre 1680, est représenté par quatre livres et trois liasses de volants. (N° 5576-5582, étude Chambron).
Jacques CHION, fils du notaire Pierre, acheta pour 366 livres l'étude de Claude Lanfrey (3), le 6 février 1655. Il se fit recevoir en Parlement le 17 juillet suivant en la Chambre de l'édit, ce qui prouve qu'il était de la religion réformée. Son premier registre, le seul connu, s'arrête à 1662, doublé d'un recueil d'actes en feuilles (E 2249-2250). Notice dans la France protestante, t. IV, col. 329-331.
Jean DUPONT fut recu le 29 novembre 1656. Ses actes en 4 volumes (n° 5583-5586, étude Chambron) vont du 4 mars 1657 au 5 avril 1679. Protestant. 1
Philippe LÉGIER a laissé 3 volumes, incomplets, allant du 23 juin 1663 au 23 mars 1666, du 28 février 1670 au 29 novembre 1671, du 20 janvier à fin septembre 1679, et un d'actes en feuilles (1663-1673), le tout provenant du vieux fonds (E 2251-2252 et Not. 5588).
MAILLEFAUD, peut-être Abraham, est connu par un répertoire sans date du XVIIe siècle, chez M. de Fontgalland.
Première Étude
(éteinte dans la seconde)
Mathieu GITON exerça depuis le 29 septembre 1593 jusqu'au 22 mai 1636. Ce sont là des dates attestées ; elles peuvent s'étendre dans les deux sens mais peu. Il nous reste de lui son dernier 'registre (1625-36) et des actes volants (1593-1615). N° 5514-5519, étude Chambron).
Jean GITON lui succéda, peut-être au début de l'exercice concurremment avec son père. Le dernier livre I est clos le 28 juillet 1680. Le premier en bon état (B) est ouvert en 1646, mais j'ai trouvé des débris du livre A, où j'ai lue la date de 1632. (N° 5520-8 ; étude Chambron).
Francois PELLAT commença en 1680 et a recu des actes .) » jusqu'en 1685. De son livre, il ne reste que des débris de 1683-4, le milieu, les autres pages ayant été arrachées. Son activité était tombée à rien, puisque Pierre Serre lorsqu'il acheta l'étude en 1698 put dire qu'il n'avait pas exercé. Il exagérait. Il est encore cité dans le rôle des notaires de 1708 émis à l'occasion d'une taxe sur les notaires du diocèse de Die - mais aucun versement, et pour cause, ne fut effectué. N° 5502 (Etude Royer). Il mourut le 9 août 1717 à 66 ans.
Seconde Étude
(supprimée en 1904)
Jean BRUSSET a laissé 4 registres qui vont du 14 novembre 1634 au 9 janvier 1667 et des actes en feuilles, provenant de l'étude Chambron (N° 5556-5562), plus un de la dernière catégorie, dans la collection Humbert de Fontgalland. Il mourut à 66 ans, le 18 janvier 1667 et fut enterré dans la nef.
Pierre SERRE lui succéda. Le 25 septembre 1678, il se fit pourvoir et prêta serment à Die le 5 novembre. Il exerça du 11 novembre au 11 août 1707, laissant 4 registres (dont un perdu, allant de 1682 à 1698) et un recueil de volants. (N° 5589-5592, étude Chambron). C'est peu pour une si longue durée, d'autant plus que Pierre Serre avait acheté aussi une autre étude, l'étude Pellat, le 16 mars 1698, pour laquelle il prêta serment le 9 avril, à Die, renouvellant cette formalité au Parlement le 24 novembre 1701 (Isère, non coté folio 212). Il mourut en août 1707, à 61 ans. Il avait épousé Isabeau Reynaud.
René SERRE, fils du précédent, fut baptisé à l'âge de 2 ans, le 10 novembre 1674. Il avait travaillé chez son père, chez Chancel, exerçait la charge de procureur depuis deux ou trois ans lorsque la mort de son père l'obligea à se faire mettre en possession de l'étude. Ce qu'il fit en vertu de provisions du 25 février 1708 et du serment du 10 mars à Die (Drôme, B 1265, fol. 53). Le 1er septembre 1708, la mort le surprit. (N° 5593, étude Chambron). Une très longue vacance s'ouvrit.
Jean-Pierre GUEYMARD, né à Die le 30 octobre 1710, était comme son prédécesseur, procureur. Il acheta l'étude, se fit pourvoir le 12 mai 1742, et recevoir en Parlement le 16 juin. (Isère, B 2494, fol. 159). Cette étude, on l'a vu, n'existait qu'en théorie. Gueymard lui redonna un peu d'activité, 2 registres en 13 ans (n° 5651-5652, étude Royer), entre le 26 juin 1742 et le 23 mai 1755.
En 1751, il avait acquis l'office de receveur des amendes de la maîtrise, qu'il revendit le 4 décembre 1758 à Pallier et qui, le 31 janvier 1760 échut à Antoine Buis. Un gros procès éclata bientôt de la part de ce dernier avec Gueymard, devenu lieutenant du juge mage.
Elle reprit tout à fait vie avec Etienne BLANC, né à Die le 8 février 1725, qui avait été présenté par son prédécesseur, le 8 février 1755. Blanc se fit pourvoir le 4 mars, prêta serment le 4 juin en Parlement le 4 juin {Isère, B 2507; fol. 160 v°). Il exerça longuement jusqu'au 27 thermidor an X. Registres n° 5653-5663 (étude Royer). Toutefois les actes 1-761 de la seconde série représentant les années 1791 (depuis mai) — an VI sont égarés.
Etienne BLANC, qui épousa Elisabeth Julien, eut comme successeur son fils Jean Frédéric , né à Die le 26 février 1765, qui tint l'étude du 29 frimaire an XI jusqu'en 1831. (N° 5664-5687), avec complément chez M. Royer.
Il eut comme successeur son fils Jean-Frédéric BLANC, qui fut le titulaire de l'étude jusqu'au 28 novembre 1864, remplacé alors par M. VALLET. Au décès de ce dernier, l'étude fut rachetée par les deux autres notaires et supprimée
- en 1904: Les minutes sont chez Me Royer.
Troisième Étude
(existe encore)
Charles COLOMBIER n'est pour nous qu'un nom.
Isaac BARTHÉLÉMY, procureur, lui succéda. Pourvu le 24 décembre 1682, il prêta serment à Crest le 15 janvier suivant, exerça du 23 janvier 1683 au 25 août 1700, d'après les trois registres conservés. (N° 5298-5300, étude Royer). Il mourut le 5 octobre 1710, à 63 ans. -
Pierre-Louis FAUCHIER, aussi procureur, se fit pourvoir le 16 juin 1725. Il avait 25 ans révolus, étant né le 23 octobre 1690 à Châteauneuf-de-Mazenc. Il ne se hâta pas de se faire mettre en possession, laissa passer les délais et le 15 novembre 1726 dut postuler des lettres de surannation, car son titre devait être enregistré dans l'année. Le 12 août suivant, à l'avant-veille de la forclusion, il se fit enfin enquêter au Parlement et y prêta serment (Isère, B 2479). Une fois installé, le 28 .septembre, Fauchier fut un notaire actif. 13 registres, dont l'un. perdu. (N° 5301-5312, étude Royer). — Le 27 septembre 1757, Fauchier avait encore signé un acte ; le 4 octobre, il mourait.
Jean-François DELAMORTE-FÉLINES était déjà son successeur. Né à Die le 9 janvier 1731, bachelier en droit, il avait passé le 17 novembre 1755 une convention privée, que la veuve Fauchier, née Didier, n'eut le 30 décembre qu'à convertir en acte public. A la suite de quoi vinrent les formalités des provisions (2 mars) et du serment en Parlement le 11 avril (Isère, B 2510, fin du 3e cahier). Il travailla beaucoup et longtemps depuis le 16 avril jusqu'en 1806. N° 5313-5342, plus ceux restés chez M. Royer. Sous la Révolution, du 21 nivôse, an II au 8 pluviôse, an III, ses fonctions furent suspendues et il goûta les ennuis de la maison d'arrêt, depuis le 14 juin 1794 jusqu'à la fin de septembre de la même année. Il avait en effet, été maire de Die en 1789, joué son rôle dans l'histoire politique de la région, fait partie du conseil de ville jusqu'en 1793. Sous le Consulat, il fut maire de sa ville. De son mariage avec sa cousine Louise Delamorte-Charens, il avait eu cinq enfants. Il mourut le 17 mai 1806.
A sa mort, son fils, juge, Etienne-François DELAMORTE-FÉLINES, né le 22 avril 1771 et mort le 6 mai 1852, lui succéda. Ses minutes sont restées chez M. Royer en totalité, ainsi que celles de ses successeurs :
BOREL nommé en 1843,
GAUTHIER, en 1891,
BOULON, en 1893,
Camille ARTIGE, en 1903,
Me Paul ROYER, titulaire actuel, a prêté serment le 23 mars 1923.
Quatrième Étude
(éteinte en 1793)
Jean CHANCEL exerça du 3 mars 1650 au 20 février 1689. Sept registres (A.-G.) et trois recueils d'actes en feuilles. N° 5239-5248 (Etude Royer). Il jouit quelques années de la retraite, car il décéda le 8 février 1693.
Amyeu CHANCEL, fils de Pierre, peut-être neveu de Jean, exerça du 23 février 1689 au 25 juin 1707. Sept registres (A-G). N° 5249-5255. (Etude Royer). Il avait épousé Anne Reynaud, de Saint-Nazaire, le 10 février 1689. Il mourut le 5 juillet 1707, à 47 ans.
Nicolas FRANÇOIS, né le 24 juin 1685, procureur à la justice mage, fut présenté par le fils de celui-ci. Il fut pourvu le 10 juin 1714, et le 3 septembre suivant, subit l'enquête et prêta serment (Drôme, B 1265, fol. 230). Il exerça du 7 septembre 1714 au 2 février 1719 et mourut le 11 mars suivant. Un registre, n° 3256 (Etude Royer).
Jacques GUION lui succède et se fait pourvoir le 1er septembre 1719. (Drôme, B 1233, fol. 294). Il exerça du 29 septembre 1719 et passa son dernier acte le 30 décembre 1753. La nouvelle année lui fut fatale : le jour des rois, il décéda subitement à l'âge de 69 ans, laissant 9 registres d'actes et un recueil d'actes en feuilles. N° 2257-2266. (Etude Royer). Il exerçait en même temps, comme beaucoup, la charge de procureur.
La veuve de Guion, Anne-Victoire Brunel, tarda quelque peu à vendre la charge. Le 3 mars 1756, elle trouvait un acquéreur en la personne de
Charles FLOTTE, qui venait de Valréas où il était né le 13 juin 1720. Il se fit pourvoir le 15 mai, subit l'enquête et prêta serment à Die le 29. (Drôme, B 1233, fol. 295). Il exerça jusqu'au 13 mars 1769, mais peu, car ses trois registres ne couvrent que 517 pages. (N° 5267- 5269. Etude Royer).
A ce moment, l'étude rentra dans la famille GUION.
Jean-Antoine GUION, né le 6 juin 1746 à Die, n'avait en effet que 10 ans à la mort du père. Lorsqu'il fut en âge, le 31. janvier 1769, Flotte lui remit l'étude ; il se fit pourvoir le 1er mars 1769, et prêta serment à Die le 18. (Drôme, B 1266, fol. 311 va). Il exerça jusqu'au 22 avril 1793. (N° 5270-5277. Etude Royer).
L'étude fut supprimée dans la nouvelle organisation. Son titulaire fut emprisonné durant la terreur à Valence. Je n'ai pas retrouvé à l'état-civil de Die son décès.
Cinquième Étude
(éteinte en 1798)
René GACHE, né vers 1615, protestant, débuta le 30 juillet 1648 et clôtura en 1679 ou plutôt son activité. De ses 8 ou 9 registres, l'étude Royer n'en a remis que 6 (1648-60, 1667- 73) et 2 de volants (1661-79) N° 5203-5210). Il mourut le 7 février 1695, n'étant plus en fonctions.
François DELAMORTE, fils de Jacques et de Marie d'Alléoud, d'origine protestante, né vers 1647, fut reçu notaire le 9 mai 1682. Il mourut subitement le 24 novembre 1724 en dictant son dernier acte. 22 registres bien reliés, avec un répertoire général. La place de ses volumes est aux n" 5624-5626. Elle n'est que partiellement garnie ; les registres ont été en effet répartis entre les deux études. Quatre avec la table ont été versés par Me Royer. Me Chambron en a la majorité. On leur a gardé la place. Il avait épousé Jeanne Gros.
François DELAMORTE naquit à Die le 24 janvier 1682. A la mort de son père, il postula des lettres de provision qu'il obtint le 26 avril 1725 et fit enregistrer en Parlement le 6 mai suivant (Isère, B 2477, — Il avait épousé Catherine Lhérisse. Il mourut le 6 mai 1739. Ses registres sont chez Me Chambron, en totalité.
Jean-François DELAMORTE naquit à Die le 21 février 1710, Il prit des lettres de provision le 19 février 1740. L'enquête et le serment en Parlement datent du 5 juillet (Isère B 2492, fo 124). Il céda son étude au suivant le 24 avril 1758 et mourut juste un mois après, le 24 mai. Ses registres sont au nombre de 7. Le dernier s'arrête au milieu d'un acte, le 5 mai 1756 ; il en manque par conséquent un. Pour les volumes A-E restés chez M. Chambron, ont été réservés les n"" 5628-31. Les deux suivants venant de chez Me Boyer portent les nos 5632-3633. Jean-François s'était marié jeune. Il eut de Françoise Gueymard un fils,
Jean-François DELAMORTE né à Bourdeaux le 27 janvier 1731 qui porta le même nom que lui et lui succéda. Ses provisions sont du 16 juin 1758. Il prêta serment en Parlement le 2 août (Isère, B 2510, 11e cahier). Maire de Die en 1786, député aux états de Romans en 1788, président, en 1790, du directoire du district de Die, il mourut le 8 fructidor an. VI, laissant 14 enfants de son mariage avec Anne Plante. L'étude ne lui survécut pas. Ses registres forment deux séries, avant et après 1791. En tout 17 volumes, clos le 15 rairial an VI (N 0- 5634-5650)
Sixième Étude
(éteinte en 1784 dans la huitième)
Nicolas LAGIER profita de la création de nouveaux offices en Dauphiné pour en acheter un, avec résidence à Die, moyennant 400 livres versés au trésor. Il avait travaillé à Grenoble et avant à Gap, ce qui indique une origine alpine.
Il prêta serment le 11 février 1683, après provisions du 22
décembre. Ses 14 registres vont du 22 novembre 1683 au 29 décembre 1744 ; il faut y ajouter deux liasses d'actes en feuilles, une d'expertises, une de quittance pour les économats.
Son fils François LAGIER, né le 15 mars 1703, époux de Isabeau Terrasson, a laissé 10 volumes du 1er juin 1745 au 29 mai 1784. A sa mort, survenue hors de Die, l'étude ne trouva pas d'amateurs, et l'on porta chez le syndic Long les minutes.
Septième Étude
(éteinte en 1802)
Antoine BUIS, né vers 1650, époux de Marie Chapaix, décédé le 8 mai 1723, est de ces nouveaux notaires qui, comme Delamorte, prirent une des places disponibles par l'élimination des réformés. On a le choix entre Chabert, Dupont et Richard. Les registres, ouverts en 1683, sont restés chez Me Chambron, toutefois deux liasses de divers sont aux archives (N° 5594-5595).
François BUIS, fils du précédent, naquit le 19 février 1691. Il exerçait la charge de procureur, lorsqu'à la mort de son père, il se fit pourvoir en sus à sa place, le 16 juin 1724. Le 7 juillet suivant, il prêtait serment à Die et renouvelait cette formalité au Parlement le 7 août. Ses registres sont chez Me Chambron, hors des procédures diverses retrouvées au grenier et classées).
Antoine BUIS naquit à Die le 20 juin 1728. Son père, François lui céda son étude par contrat de mariage lors de son établissement. Ses lettres de provision sont du 10 avril 1752 et l'enquête et serment en Parlement de mai. Ses registres sont à l'étude Chambron, hors une liasse de procédures de ventes aux enchères (N° 5598- 5599). Il mourut le 30 floréal an X. L'étude ne lui survécut pas.
Huitième Étude
(existe encore)
Jean BRUNEL exerca du 26 février 1631 au 19 mai 1673 au moins. La collection H. de Fontgalland renferme de lui huit registres et deux d'actes en feuilles.
Antoine BRUNEL signa son premier acte le 1er novembre 1677 et le dernier à notre connaissance le 5 mars 1706. Les 11 registres connus (A-L) restés dans le grenier de la maison Long sont actuellement chez M. Humbert de Fontgalland, sauf un d'actes en feuilles (1692-1706. N° 168). Décédé le 9 mai 1706.
Louis BRUNEL naquit à Die le 19 décembre 1682. Son - père Antoine étant mort, il lui succéda le 7 février 1708 et prêta serment en Parlement le 25 mai (Isère B 2460). Ses registres vont du 4 juin 1708 au 14 mars 1735, avec une liasse de répertoire. N° 5278-5295. Etude Royer. Décédé le 2 mars 1735.
Charles-François BRUNEL né le 26 janvier 1712 avait juste l'âge requis lorsqu'il se fit pourvoir le 20 décembre 1737. Il avait épousé Anne Delamorte le 4 juin 1737. Le 25 février 1738, il faisait le voyage de Grenoble pour y subir l'enquête et prêter serment (Isère B 2489, fol. 34. Le 2 mars il était
de retour et signait son premier acte. Jusqu'au 14 mars 1756 (décédé le 22) il exerça son office dont 8 registres renferment les productions. N° 5286-5293. Etude Royer.
Il fut enterré dans la grande sacristie de la cathédrale.
François LONG était né le 3 octobre 1737 d'une famille bourgeoise de Die. Le 17 janvier 1764, il achetait l'étude BruneI, prêta serment en Parlement le 11 mai (Isère, B 2516, fo 104) et ouvra depuis le 14. Son dernier registre (sur 4, n° 5294-7, étude Royer) s'arrête inachevé le 9 avril 1787.
Une seconde série est conservée encore dans la même étude. Il avait épousé Françoise Lagier.
François LONG, père du fameux archéologue, Denis Long, mourut en fonctions, le 24 octobre 1810. Sa succession a donné lieu à une compétition dont les registres de la chambre des notaires a gardé trace. Il avait épousé Louise Lagier Lacondamine.
Finalement, elle échut à Jacques-Antoine FAUCHIER, né à Trescléoux le 17 octobre 1745, pourvu d'une étude le 28 juillet 1775, ancien procureur fiscal, commissaire du roi près le tribunal du district en 1790.
Il eut comme successeurs, Clément FAUCHIER, son fils (1816-1842), auparavant à Valdrôme.
Joseph REYNAUD, ancien notaire de Valdrôme (1843-1876),
Marie REYNAUD (1876-1901) ;
Henri BOUFFIER (1901-1903) ;
Claude DUMAINE (1903-1920) ;
Louis VIERNE (1920-1923) ;
Constantin BLANC (1923-1933).
Finalement Me Samuel-Paul CHAMBRON qui a prêté serment le 20 février 1933, et conserve toutes ces minutes.
Sources
Source: Gallica
Titre : Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme
Auteur : Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme. Auteur du texte
Description : avril 1938
Droits : domaine public