Châtillon-en-Diois, petite commune du département de la Drôme est juché sur une butte en contrebas de la montagne de Glandasse. Le village compte aujourd'hui un petit peu plus de 500 habitants.
— Castrum Castillione, Territorium Castillionis 1321 (Cartulaire de Die, 138)
— Chastillon en.Dyois, 1538 (Archives de la Drôme, E 2073)
— Chastillon, 1644 (Visites épiscopales).
Avant 1790, Châtillon-en-Diois était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die
— Cura Castilonis, 1576 (Rôles de décimes).
Son église, dédiée à saint Nicolas
— Capella Sancti Nicolai .Castillionis, 1509 (Visites épiscopales)
— Ecclesia .Castilionis, 1516 (Pouillé de Die)
dépendait du prieuré de Guignaise, à qui appartenaient les dîmes et dont le titulaire présentait à la cure.
La terre, qui était du fief de l'église épiscopale de Die, dont les droits sur le château de Châtillon furent confirmés en 1178 par l'empereur Frédéric Ier, appartenait de temps immémorial aux Isoard d'Aix, héritiers des comtes de Diois, et passa en 1246, par mariage, aux princes d'Orange de la maison de Baux, qui vendirent en 1321 cette terre aux évêques de Die. A part une aliénation de près d'un demi-siècle (1586-1635) au profit des La Tour Gouvernet, ces évêques ont été seigneurs de Châtillon jusqu'en 1789.
GUIGNAISE ruisseau et quartier de la commune de Châtillon-en-Diois.
— Villa Guiniasie, 1145 (Cartulaire de Durbon)
— Guynaise, 1425 (Choix de documents, 287)
— Guinayse, 1570 (Rôle de décimes)
— Guignayse, 1576 (ibid.)
— Les Mazures de Guignaize, 1778 (Affiches du Dauphiné).
Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin et de la dépendance de l'abbaye d'Aurillac, appelé quelquefois abbaye
— Prioratus Sancti Juliani de Guiniasia, 1145 (Cartulaire de Durbon)
— Abbatia Sancti Juliani Guiniasie, 1165 (Cartulaire de Die, 20)
— Domus et capitulum Guiniasie, 1230 (Cartulaire de Durbon)
— Prioratus de Guinyaisia, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Prioratus Guineysie Castilionis, 1415 (ibid.)
— Prioratus de Guiniasie, 1449 (Pouillé historique)
— Prioratus Guignaisiœ, 1521 (Rôle de décimes)
dont l'église dédiée à saint Julien
— Sainct Julhian de Guynaise, 1303 (Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, IV, 383)
— Saint Jullien de Guineze les Chastillon, 1749 (Billerez, notaire à la Chapelle-en-Vercors)
fut pendant longtemps l'église-mère de la paroisse-de Châtillon-en-Diois
— Cura Sancti Juliani Castillonis, 1509 (Visites épiscopales)
et dont le titulaire était collateur et décimateur dans cette paroisse.
Les droits de l'évêque sur les langues de bœufs permettent de chiffrer le nombre des bœufs abattus pour la boucherie de Châtillon : 12 en 1735 et 15 en 1736.
Les ruches
Du dimanche 7 janvier 1742 au lieu de Châtillon, par devant nous Estienne Accarias, châtelain de Creyers... a comparu... Jean Reymond... habitant au hameau de l'église au dit Creyers, lequel nous a exposé que depuis plusieurs années il avoit sur le derrière de sa maison trois ruches à miel et qu'au printemps de l'année dernière..., au gros de la nuit, on lui vola tout le miel de l'une de ces ruches, qui en mourut et fut perdue, et que mardi dernier, sur les 8 à 9 heures du soir, on lui vola encore presque tout le miel de l'une de ces ruches, de quoi il fut averti le lendemain par des voisins qui virent le même soir un homme du village sur lequel il y avait nombre d'abeilles ou mouches à miel...
La chèvre permise
A M. le Maître particulier des eaux et forêts au département de Die. Supplie humblement Marie André, veuve de Joseph Bontoux, de Châtillon, disant qu'il résulte du certificat du sieur Laurans, me chirurgien juré du dit Châtillon... que la suppliante a besoin de prendre le lait de chèvre... pour le rétablissement de sa santé. C'est pourquoi elle recourt à ce qu'il vous plaise... d’entretenir une chèvre pour user du lait... Vu..., permettons à la suppliante d'avoir une chèvre à l'attache dans son écurie l'espace de six mois, à la charge de faire enregistrer la présente note à notre greffe et celui de la communauté de Châtillon à peine de nullité. A Die, le 29 juillet 1750. Jullien, lieutenant.
Les cloutiers du Trièves
Châtillon, ce 25 juin 1762. Je vous prie de me faire 500 clous conformes aux 2 qui sont plis dans la présente, en observant de dire au Maître qui les fera, d'écraser un peu plus la tête, et lorsqu'ils seront faits, ayez la complaisance de me les envoyer par la première commodité, en ayant un pressant besoin pour ferrer mes bœufs.
21 décembre 1762. Ne manquez pas, alors que vous viendrez ici, d'apporter ou d'envoyer une bonne pièce de bœuf du derrière. Vous savez que nous n'en avons point à Châtillon. Faites moi le plaisir, la présente reçue, de me faire faire par quelqu'un de vos bons cloutiers 1000 clous pour ferrer les bœufs, comme celui que vous trouverez c'y joint... il faut les faire faire exprès, quand il en coûterait quelque chose de plus.
Un remède contre les punaises
Du 13 juillet 1753 au lieu de Châtillon, par devant nous, Jean Martin, châtelain du lieu de Saint-Roman... a comparu honnête Isabeau Eymery, femme de Daniel Délègue, du dit Saint-Roman, laquelle a exposé avec serment... que le 11 du courant environ 8 heures et demie du soir, après souper elle voulut aller prendre quelques feuilles d'haricot, pour mettre dans son lit et se garantir des punaises, et comme elle se mit en chemin à ce sujet, elle vit qu'il y en avait dans le jardin de Jean Gary, ce qui l'obligea à y entrer et d'en prendre trois ou quatre feuilles. Sur le champ elle vit venir Jeanne Délègue, femme du dit Gary, ayant un bâton d'eau à la main, à laquelle elle dit : « Ne vous fâchez point, j'ai pris les quatre feuilles d'haricots que vous voyez, pour les mettre dans mon lit », et sans entendre aucune raison, elle commença à lui en donner un grand coup....
Le gibier
A Châtillon, le 11 septembre 1705. Vous me demandez des nouvelles de la partie aux faisans. Nous y fumes au retour de la foire de St Laurent, Mr Tanon, Silvy et moi, et nous ne pûmes y chasser qu'un jour, qui était le lundi, et la pluie, nous en ayant chassés, nous y vîmes très peu de choses et nous ne tirâmes que 4 faisandeaux et deux mères. Je n'ai pas eu de regret à ce qui resta. M. Chancel qui avait été avant nous, n'y avait rien trouvé. Il y a apparence que les pluies du printemps avaient gâté les œufs.
Châtillon, août 1756. Je croirais manquer à ce que je dois à Monseigneur, et de m'éloigner des intentions de mon père, si en son absence, je n'avais l'honneur d'offrir à sa S. G. un joli levraut que je tuais hier dans sa terre de Châtillon.
Héraldique
Parti : au premier d'azur à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, surmontée de trois heaumes d'argent rangés en fasce, au second d'or à quatre pals de gueules ; le tout sommé d'un chef d'argent à trois fasces de gueules. [1]
Le 1e janvier 2019, la commune absorbe Treschenu-Creyers suite à un arrêté préfectoral du 21 novembre 2018 [2][3] .
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Drôme
Arrondissement - 1801-2025 : Die
Canton - 1801-2015 : Châtillon-en-Diois --> 2015-2025 : Le Diois
Commune - 1801-2025 : Châtillon-en-Diois
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Le circuit consacré à l’architecture et à l’histoire du village
Le circuit comprend 14 stations consacrées à l’architecture et à l’histoire du village et nous fait voyager de l’époque romaine au début du XX° siècle.
On y découvre le site du château, les vestiges des remparts, l’allure médiévale des « viols », l’intensité de la vie commerciale, agricole et industrielle au XVIII° siècle, l’organisation de la maison traditionnelle, l’église, le temple et la Mairie avec ses façades décorées, l’école et le souvenir de la gendarmerie impériale.
Le circuit a été créé par la commune en collaboration avec l’ACSPADE et la Conservation départementale du Patrimoine.
Le Blason : Ce blason, retrouvé dans les années 1960 sur une cheminée de la maison consulaire, rue des Rostangs, a été adopté comme armes de Châtillon-en-Diois.
Les Remparts : Deux niveaux de remparts sont visibles : en haut les remparts du château, en bas les remparts du village dont les soubassements ont servi de base à des maisons.
Pont de Baïn: Au Moyen Âge, l’entrée dans le bourg se fait d’abord en traversant à gué le torrent en contrebas, puis par une étroite arche de pierre.
Le Château : On voit encore un reste de l’escalier qui conduisait à une poterne du château.
L'Église Saint-Nicolas : Adossée à la falaise, au pied du château, cette chapelle seigneuriale, sépulture des nobles châtillonnais, fut construite vers 1200. Déclarée en mauvais état dès 1549 par l’évêque de Die, elle est abandonnée en 1688 au profit de l’église Saint-Julien. Seul quelques traces sont visibles.
Le Pesureau rue des Rostangs : La rue principale du bourg médiéval, dite rue des Rostangs, a peu changé depuis le XIII° siècle. De chaque côté de la rue, l’emplacement d’échoppes témoigne d’un commerce actif. Sur la droite, le pesureau, petit escalier de pierre permettant l’accès à l’étage d’habitation, est une construction typique de Châtillon-en-Diois. Sous le pesureau, on trouvait le pourciou (écurie à cochons).
La Maison consulaire : Construite en 1533, cette maison devient, à partir de 1544, le siège de l’assemblée des notables élus (consuls et syndics) qui administrent le village jusqu’à la Révolution.
La Placette de la Concorde : Unique place au chœur du village, elle accueille les foires (jeudi gras, mai, fin août, jeudi précédant la Toussaint) et le marché hebdomadaire. Depuis le XIII° siècle, on y procède également à l’élection des représentants des Châtillonnais : syndics et consuls prévus par les Chartes successives régissant les rapports entre le seigneur et les habitants.
Les Maisons traditionnelles : Dans ce village très resserré, les maisons s’étagent souvent sur 5 niveaux :
- au sous-sol, la cave à vin
- au rez-de-chaussée, la bergerie
- au premier et second étage, les pièces d’habitation
- sous la toiture, le grenier
L’hôtel de ville : Construit au début du XVIIème siècle, l’hôtel de ville de Châtillon-en-Diois possède deux façades remarquables par la présence d’enduits peints probablement contemporains de sa construction. En raison de la rareté et de la qualité de leurs décors peints, les façades du bâtiment et la toiture inscrites au titre des monuments historiques depuis 1992 ont été classées en février 2008. Ancien hôtel particulier du baron de l’Argentière, dès 1625, de l’œuvre exceptionnelle de ce huguenot célèbre.
La Tour de l’horloge : Édifiée vers 1725.
Le Temple, montée du Tricot : Le temple est construit sous la Révolution en 1792 sur l’emplacement de l’ancien temple édifié en 1610 et démoli en 1683 deux ans avant la révocation de l'Edit de Nantes.
L'Église Saint Julien : Construite entre 1688 et 1705, sur les plans de l’architecte grenoblois DIEULAMENT, elle remplace l’église Saint-Nicolas, trop exiguë pour accueillir les « nouveaux convertis » . Après un effondrement, la voûte de la nef fut reconstruite en 1745.
La Gendarmerie Nationale Impériale : La façade de cette maison présente une curiosité. On lit, en effet, une inscription double : GENDARMERIE IMPÉRIALE (avec les aigles encore visibles) qui a été recouverte par GENDARMERIE NATIONALE en réutilisant la plupart des lettres.
Le vignoble de Châtillon en Diois s'étend sur les coteaux sud du Parc Naturel Régional du Vercors, entre les Préalpes Drômoises et la Provence. C'est une des plus petites appellations de France (65ha au total). Perché sur les contre-flancs du Vercors, le vignoble compte parmi les plus hauts de France.
Châtillon en Diois produit du vin de qualité, et ceci depuis le Moyen-Age, à la saveur originale, qui était autrefois exporté dans le Trièves par le chemin jadis muletier du Col de Menée.
Église construite hors les murs entre 1688 et 1705 sur des plans de l'architecte Grenoblois DIEULAMENT. Elle remplace l'ancienne église Saint-Nicolas devenue trop petite. Après un effondrement, la voûte de la nef fût reconstruite en 1745.
L'église se distingue par son clocher-mur et par l'ampleur de son choeur.
Vers 1793, l'intérieur de l'église fut saccagé et l'édifice devint le "Temple de la raison".
Le maître autel de 1751est de style baroque. Derrière l'Autel, le tableau de 1705 situé derrière l'autel est peintre Grenoblois DAVID, il représente Saint-Julien en Louis XIV.
Un grande fresque décore le voûte au dessus du choeur.
Source[4]
La façade, très simple, comporte quatre fenêtres en plein cintre et un clocher-mur de facture modeste. L'accès au sanctuaire se fait par un escalier semi-circulaire.
L'intérieur, constitué par une succession de voûtes d'arêtes.
Vue d'ensemble intérieur des remparts - J-P GALICHON
Édifiée vers 1725, la tour à été bâtie au-dessus de l'une des deux portes du médiévales. Elle comporte dès sa construction une horloge à une aiguille et une cloche baptisée Marie-Marguerite qui sonnait les heures.
La toitue du campanil est surmonté d'un système cosmogonique schématisé (alignement de la Terre, du soleil avec ses planètes et de la lune).
Au début du XXe siècle le passage, la passage voûté sous la tour a été élargi par suppression de l'escalier.
Source[4]
Repères géographiques
On compte 27 lieux-dits à Chatillon en diois :
le village ; les granges ; la renardiere ; la chapelle ; le bouquet ; la placette ; la conche ; champ de foire ; la draye ; le maupas ; le tivolli ; le tuillier ; les beaumes de bain ; les fours chaux ; quintel ; viol de l hopital ; viol de la blache ; viol de la cote ; viol des bernards ; viol des boachons ; viol du fosse ; viol du four ; viol du roux ; viol porte neuve ; viol saint nicolas ; viol trempesaure ; viol truchenud.
Note : viol (du latin Via et du patois Viao) = ruelle
officier public de la commune de Châtillon Registre AD de la Drôme
Pierre Antoine Victor PASCAL
< an XI - 1807
Registre AD de la Drôme
Jacques François GAUTIER
1808 - 1826
1824 Registre AD de la Drôme
Claude François Vincent Adrien GAUTIER
1826 - 1847
Registre AD de la Drôme
Pierre Philippe PASCAL
1848 - 1855 >
Registre AD de la Drôme
Claude François Vincent Adrien GAUTIER
-
1858 Registre AD de la Drôme
Etienne Alexandre ACCARIA
- 1870
1868 Registre AD de la Drôme
Pierre GROS-LONG
1870 - 1871
Registre AD de la Drôme
Jean Jacques LAGARDE
1871 - 1874
1871 Registre AD de la Drôme
Joseph REYMOND
1874 - 1876
Registre AD de la Drôme
Emile DURAND
1877 - 1888
Registre AD de la Drôme
Aristide GASQUET
1888 - 1890
Registre AD de la Drôme
Léopold RIVAL
1891 - 1891
Registre AD de la Drôme
Jules FOUGERON
1891 - 1892
Registre AD de la Drôme
Charles Auguste ROUGIER
1893 - 1895
Registre AD de la Drôme
Philippe Alexandre PASCAL
1896 - 1902 >
Registre AD de la Drôme - Revue mensuelle - Touring-club de France (1891) - 1897/02/15
Léopold RIVAL
avant 1908
le 24 mars 1908, M Léopold RIVAL, maire de Châtillon-en-Diois, était occupé à la fontaine, lorsqu'un individu lui tira presque à bout portant deux coups de fusil. Atteint au bas-ventre, l'infortuné maire succomba quelques minutes plus tard. L'assassin, un nommé BOREL, fermier, prétend avoir à se plaindre du maire au sujet de réclamations qu'ils avait formulées La Lanterne : journal politique quotidien
BOREL
- 1907
démissionnaire Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1907/03/26
Louis MAGNAN
1907 -
Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1907/03/26
MAILLET
vers 1908
radical-socialiste et ancien maire La Croix de la Drôme 1908/05/24 - Le Temps (Paris. 1861) - 1924/02/19 (Numéro 22839)
MORILLET
-
Maire en 1914
Louis RIVAL
-
† décédé en novembre 1927 conseiller général radical-socialiste et maire de Châtillon
MICANEL
1928 -
maire de Châtillon-en-Diois, radical-socialiste, 798 voix, élu La Croix de la Drôme 1928/10/21
CEYSSIÈRES
-
Maire de Châtillon-en-Diois, candidat du Front populaire est élu au Conseil général Le Figaro (Paris) - 1937/04/12 (Numéro 102)
Pierre, né en 1638 et mort en 1707 exerça sa charge à Glandage depuis 1657. Son fils aîné, Etienne, mort en 1743, lui succéda, il jugea bon de transporter son office à Châtillon Pierre (II), né en 1704 et mort en 1778 prit la suite, et la repassa à son fils Pierre-Antoine, qui mourut en 1785, sans laisser de fils pour lui succéder
Pierre Auguste VEYRIER
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notaire, suppléant du juge de paix du canton de Châtillon-en-Diois, en remplacement de M. ACCARIAS, décédé Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1873/03/18
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Prudent Albert MONMON
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notaire démissionnaire en 1896 Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1896/10/28
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Ludovic DENOIX
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notaire - Gazette des tribunaux : journal de jurisprudence et des débats judiciaires - 1901-06-06
Les curés
Prénom(s) NOM
Période
Observations
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Antoine ACCARIAS
vers 1715
Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme
Curé de Châtillon-en-Diois; 51 ans de services Journal officiel de la République française. Lois et décrets - 1906/05/02 - Source[6]
Abbé ICARD
vers 1907
curé-archiprêtre - La Croix de la Drôme 1907/06/23
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Camille EYNARD
- 1936
M. l'abbé Camille EYNARD, vicaire
à Châttillon-en-Diois, est nommé curé de Curnier - La Croix de la Drôme 1936/10/11
André PARROT
1936 -
M. l'abbé André PARROT, professeur
à l'Externat Saint-Maurice, est nommé vicaire à Châtillon-en-Diois - La Croix de la Drôme 1936/10/11
-
-
Les pasteurs
Prénom(s) NOM
Période
Observations
Duserre GRANGERON
1803 - 1816
Décédé
François HILAIRE
1816 - 1817
Pierre MAURIN
1818 - 1832
Décédé
-
Poste vacant 1 an
Guy Paulin GABRIAC
1833 - 1870
Décédé
Lucien Charles PAGÈS
1870 - 1874
Alcide PITHIOT
1874 - 1879
Alexandre VALLAT
1879 -
Les autres personnalités
M. le chanoine A. REYMOND (1831 - 1906)
Valence vient de perdre un prêtre qui, pendant cinquante-trois ans, a édifié par sa piété, sa modestie et un vrai savoir.
M. l'abbé Amédée REYMOND était né, en 1831, à Châtillon en-Diois. Bien jeune encore, il fut confié aux bons soins des prêtres fondateurs de l'Institution du Bourg-de-Péage; puis il vint terminer ses études au Petit-Séminaire de Valence.
Un jour, Mgr CHATROUSSE monte soudain au Petit-Séminaire. On était alors au plus fort des luttes entre l'Université et le clergé réclamant la liberté de l'enseignement.
L'évêque prévoyait qu'en accordant cette liberté, les Chambres exigeraient que les maîtres de l'enseignement libre fussent pourvus de diplômes.
Le timide REYMOND, désigné par son professeur de philosophie, n'ose pas refuser au prélat.
Enfant de la montagne, son habit rappelait un peu trop la solide, mais grosse ratine fabriquée par les vieux foulons du Diols. On habille le candidat avec la redingote d'un camarade citadin. On l'embarque dans la lourde diligence de Valence à Grenoble. Trois jours après, il revenait avec un diplôme de bachelier.
Les études de théologie terminées, M. l'abbé REYMOND fut adjoint à M. RODILLON, directeur de la Maîtrise. Ses anciens élèves n'ont pas oublié avec quel dévouement le jeune professeur les enseignait ni avec quel zèle 11 les préparait à la Première Communion.
M. DIDELOT qui l'avait vu à l'œuvre, à la Maîtrise, le demanda comme aide dans la fondation de la nouvelle paroisse Notre Dame.
Nommé ensuite aumônier du nouveau Pensionnat Segond, M. l'abbé REYMOND fut-entouré là, pendant trente-trois ans, de la vénération des religieuses et des nombreuses élèves. Les dames Trinitaires lui conservèrent toujours un respectueux attachement. Jusqu'aux dernières souffrances, elles sont venues lui apporter ces bons soins, ces douces consolations et ces prières, le meilleur témoignage de reconnaissance.
Nos évêques estimaient le saint prêtre. Mgr COTTON recourait à lui pour la direction de sa conscience. Mgr CHESNELONG est venu, plusieurs fols, dans les derniers jours de sa maladie, lui apporter ses pieux encouragements et ses paternelles bénédictions.
Pierre Paul GROS-LONG, dit Pierre DEVOLUY, né à Châtillon-en-Diois (Drôme) le 27 juin 1862 et mort à Nice (Alpes-Maritimes) le 6 mars 1932, est un poète, romancier et journaliste français.