Il est situé sur la rive gauche de l'Isère à un myriamètre et demi de Romans. Son territoire offre les sites les plus variés et les plus pittoresques. Il est bien cultivé ; ses productions sont les mêmes que celles des autres communes du cantons de Bourg-de-Péage. Les habitants ne s'occupent que de l'exploitation des terres.
Il y a 3 sections : Beauregard, Jaillans et Meymans, dont la population réunie est de 1651 individus. Chaque section a son église.
Si l'on en croit la tradition populaire de cette commune, une bête féroce se serait réfugiée dans la section de Jaillans, alors couverte de bois ; elle aurait fait des ravages et répandu l'effroi dans les environs. Après l'avoir fait inutilement poursuivre par des détachements de troupes, le gouverneur de la province aurait formé le vœu de fonder une église au lieu même où l'on parviendrait à détruire le redoutable animal. Il aurait été pris. L'église aurait été construite, et un petit village se serait établi autour. On aurait représenté l'animal dans l'intérieur de l'église, sur le mur du côté droit avec une inscription : mais le monstrueux portrait étant un objet de distraction pour les fidèles, il aurait été effacé et ne serait restée que l'inscription ainsi conçue :
QUATA : OI : PIETAS : QUATU : MERITU : DANIEL BESTIA : PLENA : DOL : NOESI : A ET M: "Qu'elle fut grande la pitié de tous ! qu'il fut grand le mérite de Daniel. Une bête féroce, pleine de ruse et de méchanceté a été détruite! Que ce soit à éternelle mémoire."
Aucun monument historique ne signale cet événement, mais il doit se rapporter à des siècles bien reculés, si comme il le parait, il se lie à la construction de l'église qui est évidemment d'un haute antiquité.
"En la recrépissant il y a environ 20 ans (1815) une date qu'on transporta sur le frontispice, la ferait remonter à 777. C'est peut-être une origine fabuleuse, mais, ajoute M.Mourier, curé de Jaillans, un baptistère par immersion qu'on a malheureusement enlevé il y a quelques années était placé à l'intérieur de l'église ; il en reste encore deux pierres au dehors qui ressemblent aux chambranles d'une cheminée ; il parait qu'on faisait sécher les enfants après les avoir baptisés. On sait que les baptistères furent placés dans les églises au VIe siècle et que c'est seulement au IXe siècle qu'ils furent remplacés par des baptistères d'infusion, ce qui s'accorderait avec la date de 777."
On remarque dans l'église de Jaillans un tableau très estimé représentant l'Adoration des bergers. Il appartenait avant la Révolution à la Grande Chartreuse de Grenoble, et lors de la suppression de ce monastère, il fut donné à la petite église de Jaillans.
On voit à Meymans les ruines de l'ancien château de la Jonchère qu'habita le baron des Adrets.
Canton - 1801-2015 : Bourg-de-Péage --> 2015-2024 : Vercors-Monts du Matin
Commune - 1801-1920 : Beauregard --> 1920-2024 : Beauregard-Baret
Résumé chronologique :
1801-.... :
Commune de Crispalot
XIIIe : Crispalot est un petit prieuré de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
1758 : Devenu communauté (49 habitants)
1790 : Crispalot devient commune du canton d'Hostun, district de Romans (56 habitants)
1801 : Crispalot commune de Bourg-de-Péage (44 habitants)
1804 : Crispalot est réunie provisoirement à la commune de Bauregard
Patrimoine bâti
Église Saint-Nicolas de Beauregard
Construite vers 1890. Elle possède deux cloches, la petite (1630) provient de l'ancienne église, elle fut cachée pendant la révolution, la grosse de 1897
Église Sainte Anne de Meymans
L’église de Meymans, autrefois dédiée à Notre-Dame, dépendait du prieuré voisin de Jaillans. Elle se compose d’une nef unique, d’un transept ouvrant sur une abside et deux absidioles.
Le château de la Jonchère
Vaste maison forte composée d’une spacieuse cour intérieure flanquée à l’origine de quatre tours défensives et d’une muraille, le château de la Jonchère se dresse immuable sur son promontoire qui domine la vallée de l’Isère. [2]
On retrouve sa trace dans les archives dès 1327, date à laquelle la demeure est la propriété de Jean du Puys, fils d’Aymard de Peyrins. Vendue au Dauphin Guigues VII, la seigneurie passe entre les mains de Girard de Ternieu avant d’être cédée au Seigneur de Montchenu puis à Antoine Forest.
La Révolution fait disparaître les archives du château qui sont brûlées en place publique, puis après la mort de la comtesse de la Tour du Pin, le domaine est morcelé entre 1816 et 1823.
Un long sommeil s’amorce pour le château de la Jonchère qui passe entre les mains de fermiers.
Depuis 2015 et grâce à son nouveau propriétaire, le château renoue avec les périodes fastes de son histoire, désormais embelli il est un cadre idéal pour des mariages et réceptions.
Croix de Saint-Gervais
A presque 700 m d’altitude, elle domine à l’Ouest, Beauregard et la Drôme des collines et à l’Est la vallée de « Sonnaize », offrant une vue magnifique sur la crête de « Musan », du « Pré de Cinq Sous » au « Pas de la Pierre ».
Les fours à pain de la commune de Beauregard Baret
Ballade de four en four à la découverte des fours à pain de la commune de Beauregard Baret : "La Grange", "Les Barries, "Les Matras", "Bois Vert" à Meymans et "La Bressonniéres" à Beauregard
Repères géographiques
Jusqu’en 1950, la commune de Beauregard était la réunion de 4 anciennes paroisses, Beauregard, Jaillans, Meymans et Crispallot.
Le centre effectif de la communauté était à Meymans qui représente le bourg le plus important.
France
Drôme
26-19 Vercors-Monts du Matin
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Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
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Notes et références