Plusieurs découvertes témoignent d'une présence humaine dans le secteur à l'âge de bronze, à l'époque romaine et au temps des Mérovingiens.
C’est « au pays du buis » que s’est implantée Boussières, issu d’une ancienne buxaria latine (lieu planté de buis).
Le village, presque entièrement détruit par un incendie en 1548, a pourtant gardé son église, dont la présence est attestée dès le XIe siècle.
Boussières perd quelques années son titre de chef-lieu de canton au profit de Byans-sur-Doubs, au moment de la Révolution.
Au XVIIIe siècle, les vignobles régnaient en maître, à raison de 32 hectares répartis en 599 parcelles. Tous les Boussiérois, y compris les jeunes, travaillaient à la vigne.
Au siècle suivant la Papeterie ZRC, installée dans la commune en 1883 et employant alors 235 ouvriers, fit doubler le nombre d’habitants (Voir section Patrimoine).
Toponymie
Boissière en 1092, ..., Boxeriis au XIIe siècle, ..., Le toponyme actuel depuis le premier quart du XVe siècle.
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Doubs
Arrondissement - 1801-2025 : Besançon
Canton - 1801-2015 : Boussières --> 2015-2025 : Besançon-6
Cette église primitive est placée, en 1092, sous le patronage du chapitre de la collégiale de La Madeleine de Besançon.
De cette époque subsiste le clocher roman à bandes lombardes, de 32 mètres de haut, un exemple très rare en Franche-Comté de la première période de l'architecture religieuse romane. Il a en effet résisté lorsque le village a été détruit par un incendie en 1548 et lorsque la nef s'est effondrée en 1787. Le clocher sera coiffé en 1829 d'un dôme à l'impériale[1].
En 1574, l'édifice est complété d'un porche massif recouvert de tuiles de lave et comportant trois entrées. L'endroit servait en effet de lieu de réconciliation avant Pâques. Les personnes en conflit entraient chacune par un côté latéral et redescendaient ensemble par l'escalier central. Ce porche est voûté en croisée d'ogives et sa clé de voûte est décorée d'un blason du curé de l'époque, Jean d'Orchamps, avec les dates 1562 et 1584.
Clocher et porche ont entraîné le classement de l'église en tant que Monument historique[2].
À l'intérieur se remarquent notamment :
- le maître-autel et son retable en bois du XVIIIe siècle, inscrit aux objets historiques en 1992,
- des fonts baptismaux en bois sculpté, datant du début du XIIIe siècle,
- une statue en bois de fruitier représentant saint Jacques. Du XVIe siècle, elle est classée au titre des objets historiques[3].
Dôme à l'impériale
Clé de voûte du porche
Chœur, maître-autel et retable
Fonts baptismaux du XIIIe
Décor de voûtes
Statue de saint Jacques, classée
Vitrail de G. PRETOT (Besançon)
Papeterie
La papeterie Zuber Rieder et Cie est une filiale d'une société créée en 1841 en Alsace, à Roppentzwiller.
Après la guerre de 1870, cette usine à papier est construite à Boussières pour profiter de plusieurs conditions favorables : abords du Doubs, présence d'une centrale hydro-électrique, proximité d'un canal et d'une voie ferrée. Et les propriétaires implantent ici les pins noirs d'Autriche pour leur faculté à se régénérer naturellement.
Au début du XXe siècle, la papeterie installe des ateliers spécialisés dans la confection de cahiers d'école : ils innovent en matière de réglure et de présentation, et porteront la célèbre marque "Calligraphe". Plus tard sont créés des ateliers de papier gommé, dont certains sont encore utilisés pour un tiers des timbres français. Enfin, quand l'informatique apparaît, l'usine ZRC produit des bandes de papier pour perforatrices.
La papeterie est toujours en activité.
Repères géographiques
Située dans la partie occidentale du département, la commune de Boussières se trouve à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Besançon et à une dizaine de kilomètres de Saint-Vit.
L'angle nord-ouest de son ban communal se confond avec un coude du Doubs.
Le relief est légèrement vallonné.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
290
327
324
311
302
302
295
271
263
260
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
254
235
222
228
500
533
524
528
526
575
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
609
536
551
519
555
510
530
505
531
697
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
762
837
929
1 052
1 084
1 102
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
À l'origine de la construction du porche de l'église
-
05 août 1584 -
-
17 décembre 1586 -
-
28 juin 1594 -
-
24 avril 1596 -
Antoine ROCHE
24 novembre 1618 -
Pierre MOLEY
10 octobre 1638 -
Jean-Claude CHEVILLON
-
Curé à Grandfontaine de 1639 à 1643
Claude CHRESTIN
29 avril 1664 -
François MOSSANS
22 septembre 1671 -
de Thoraise, sera ensuite à Villars-Saint-Georges
Blaise BERNARD
04 avril 1681 -
Pierre LAGRANDFEMME
2 janvier 1699 -
Né en 1674 - Lettré - Curé à Boussières - Décédé en 1710 (Source : arbre généalogique sur Geneanet)
C. CHAUVEY
16 août 1721 -
Une pierre de l'église porte son nom et la mention "curé, 1737". Il initie la reconstruction de l'église (sauf le clocher)
Nicolas Bernard BASSAND
décembre 1755-
Enterré à l'église le 12 octobre 1787
Antoine BOURGEOIS
04 décembre 1787 -
Figurant sur le décret de déportation du 26/08/1792 concernant 423 ecclésiastiques du Doubs
Pierre-François JUIF
1791 -
jureur, abandonne la prêtrise le 10 juin 1794
Claude Joseph BULLABOIS
28 février 1804 - 1835
décède le 2 novembre 1835
-
24 décembre 1835 -
Le curé de Reugney est nommé à Boussières
Jean Baptiste DAYET
25 décembre 1840 -
BERREUR
-
Succursaliste à Bussières (70), il est nommé à Boussières
BOUTTEMENT
mars 1862 -
Charles MARICHAL
novembre 1873 -
MOROGE
1874 -
Bénit la petite cloche en 1907
TISSOT
1909 -
curé mobilisé. Autres curés pendant la guerre : CRETIN et PERROD
Alfred SEGER
1919 - 1965
Henri AMIEN
1965 - 1974
Jean MARGELIN
1974 - 1988
Curé de Busy, Vorges et Boussières
Germain CHOULET
1988 - 1995
Bernard HUOT-MARCHAND
1978 - 1995
Ensuite curé de Busy - Parti à la retraite le 13 novembre 2012. Dernier curé de Boussières. Présent en 2018 lors de la restauration du presbytère transformé en appartements