Ancienne capitale du Penthièvre, apanage traditionnel des cadets de la famille ducale, Guingamp (Gwengamp), a réussi, grâce à ses princes souvent remuants, à s'affirmer face à Pontrieux, son port maritime mieux situé sur le Trieux, et aux cités épiscopales du Tréguier et Saint-Brieuc.
Eudes, frère du duc Alain III, y réside le premier au XIe siècle, édifiant une puissante motte au-dessus du Trieux. Son fils Étienne, comte de Bretagne, y adjoint une enceinte, siège d'une paroisse dédiée à Notre-Dame, pour attirer artisans et commerçants. Il y fait frapper monnaie et favorise, hors de l'enceinte, l'implantation de cinq sanctuaires et bourgs prieuraux faisant de Guingamp une toute première ville d'importance en Bretagne.
Au début du XIVe, grâce à Guy frère du duc Jean IV et à sa fille Jeanne, épouse de Charles de Blois, Guingamp retrouve son rayonnement avant de subir la guerre de Succession. L'arrivée de Pierre de Penthièvre ouvre une nouvelle période de prospérité qui fixe les contours essentiels de la ville. En 1442, le futur duc de Bretagne fait construire un château flanqué de quatre tours. La ville déborde bientôt grâce à son industrie du drap, dans le bourg noble autour de l'abbaye Sainte-Croix.
À la fin du XVe siècle la ville est assiégée par le roi de France, la Communauté de ville se met sous la protection de Notre-Dame de Guingamp. Une légende est attachée à ce siège : dans la nuit du siège, les cloches se mettent en branle, actionnée par la "Vierge bénie, la Vierge et son fils" et que l'adversaire s'enfuit. Tous les ans à l'heure du miracle une procession parcourt les rues de la ville pour commémorer le souvenir.
Le XVIIe voit la réalisation de la plupart des ensembles architecturaux de la ville : monastères des Augustines, des Ursulines, de Montbareil, les maisons nobles et bourgeoises aux portes sculptées , mais aussi en 1626 le démantèlement du château. [1]
La ville est classée site patrimonial remarquable[2]
Département - 1801-1990 : Côtes-du-Nord, 1990-2025 : Côtes-d'Armor
Arrondissement - 1801-2025 : Guingamp
Canton - 1801-2025 : Guingamp
Commune - 1801-2025 : Guingamp
Résumé chronologique :
1801-.... :
Confréries - Frairies
Ces organismes créés au Moyen Âge ont tous un autel, une chapelle, ou une messe particulière à Notre-Dame de Guingamp. Ils sont divisés en 3 groupes :
Spirituelle
Bienfaisance
Corporatif
Religieuses
Frairie du Sacre dirigée par un gouverneur élu pour 3 ans. Cette frairie est connue dès 1604
Confrérie de l'Ange Gardien fondée le 14 mars 1693 par Anne Folnais dame douairière de la Garenne Boisgelin dont la fête patronale se fêtait le 2 octobre avec une grande messe et jeu d'orgues
Confrérie des agonisants fondée le 5 juin 1662 avec l'approbation de l'évêque Balthazar Grangier, gouvernée par deux prêtres laïques. Elle était gérée par des statuts comportant 14 articles. Son but était de recueillir les aumônes pour les pauvres, les miséreux et les agonisants et l'assistance aux convois funéraires
Confrérie de l'immaculée conception de la Vierge Marie, association pieuse dirigée par des hommes, érigée par l'Évêque de Tréguier le 6 août 1695 par l'initiative de Marie-Anne de Lanloup-Kercabin
Frérie Blanche : apparaît dans le milieu du XVe siècle, succédant à une autre La Confrérie des disciples du seigneur, elle s'appela ensuite Frairie de la Bienheureuse Vierge Marie. On trouve son emblème dans l'église Notre-Dame de Guingamp, sur la plaque commémorant l'élévation de l'édifice au rang de basilique. Celui-ci représente un cordon enlacé formé de trois brins enlacés, dont la devise était Un triple lien difficile à rompre. Le duc Pierre II de Bretagne († 1457) fut le premier abbé laïc de cette confrérie. Le pardon ou les indulgences avaient lieu le 2 juillet, il comportait une messe et une procession selon la coutume des pardons bretons.
Bienfaisance
Confrérie de la charité fondée à Guingamp, citée dès le 28 mars 1662 ; en 1678 elle possède son autel et se voit ériger canoniquement en 1697. De nombreux aristocrates et bourgeois y sont membres.
Corporatives
Patrimoine bâti
Abbatiale (ancienne) Sainte-Croix du XIIe siècle reconstruite au XVIIIe siècle (ruines inscrites)
Chapelle Saint-Léonard d'origine romane du XIIe siècle
Château de Pierre II du XVe siècle (vestiges inscrits)
Château des Salles des XVIIe-XIXe siècles, inscrit
Manoir de Roudourou du XVIIe siècle, inscrit
Basilique Notre-Dame-de-Bon-Secours
gothico-Renaissance des XIIe et XVIe siècles, inscrite (grand pardon), avec Vierge noire
C'est au titre du culte marial que l'église Notre-Dame de Guingamp est devenue basilique sur la demande de Monseigneur Fallières, évêque de Saint-Brieuc et fervent pélerin de Notre-Dame-de-Bon-Secours. Un décret du pape Léon XIII, en date du 24 octobre 1899, élevait l'église Notre-Dame-de-Guingamp à la dignité de basilique mineure.
Il est supposé que l'origine du bâtiment soit la chapelle du château des comtes de Penthièvre. De cette époque romane, fin XIe, il ne subsiste que les piliers du transept avec leurs arcades à triple rouleau ; en 1156 l'édifice devait être terminé puisque le duc Conan y fonda une chapellenie en faveur des moines de Beaulieu.
L'église est dévastée pendant les guerres de religion. Entre le XIIIe et XIVe siècles, les éléments gothiques apparaissent : deux tours à l'ouest, puis un ensemble de cinq nefs se terminant par un chevet plat, et les quatre porches sont surmontés d'une tour carrée portant une flèche polygonale ; puis au cours du XVe siècle, un porche au bas de la nef côté nord est créé ainsi qu'un nouveau chœur selon le modèle des églises-halles, et le chevet plat est remplacé par une abside polygonale de style flamboyant.
En 1535, la tour midi s'effondre entraînant la destruction de la moitié de la nef. Entre 1537 et 1574, une succession de maîtres d'oeuvre entreprirent la reconstruction tels que Jean Le Moual, Gilles Le Nouasec, Jean Le Cosic et Yves Auffret ; la face sud de la chapelle de la trésorerie sera achevée en 1643.
Dès 1650 un grand pélerinage s'organise autour de Notre Dame et de la Vierge Marie. Ce pardon perdure toujours de nos jours chaque premier week end de juillet.
À la Révolution l'église est vidée de ses coffres, les enfeus et autels sont détruits, l'église est transformée en écurie et la sacristie en prison ; le porche Notre Dame est saccagé.
L'église subira des restaurations en 1851 et 1866 qui affecteront essentiellement le voûtement de la nef, l'ensemble des vitraux. L'aménagement du porche nord Notre Dame qui avait été fermé au XVIIe et transformé en chapelle dédiée à la Vierge noire est réouvert, doté un nouveau tympan ajouré et de grilles.
Architecture extérieure
De facture gothique, la façade nord se compose de plusieurs pignons de hauteurs différentes et offre un ensemble de gargouilles ou bestiaire fantastique. La tour nord-ouest, vestige de la campagne de construction du XIVe, est en partie occultée par l'adjonction d'une maison. Cette façade nord comporte deux porches : à gauche celui de sainte-Jeanne du IVe , à droite le grand porche Notre Dame construit au XIIIe. De cette époque subsistent les bases et chapiteaux, la décoration des murs latéraux qui entourent les statues des douze apôtres (ces derniers sont un ajout du XIXe siècle, période à laquelle le porche est remanié). Le mur du fond et la niche qui héberge la statue de la Vierge Noire datent de la même époque. Au sol, un pavage dessine un labyrinthe ; on suppose qu'il existait une crypte datant de l'époque romane sous ce pavage.
La tour plate fut reconstruite au XVIe dans un style Renaissance : elle est flanquée d'éperons, de pilastres grecs, de niches et de mascarons, à sa base un jouvenceau déroule un cartouche portant une inscription gothique.
Le portail ouest, Renaissance, est digne d'une cathédrale, il est encaissé entre les deux tours : la tour Renaissance, dite plate, avec la chambre des cloches à droite, et à gauche la tour de l'horloge. Cette partie est-ouest est reconstruite à partir de 1536, suite à l'effondrement de la tour. Le portail comporte cinq voussures avec un décor de coquillages et de losanges, dans le tympan un homme et une femme en habits du XVe sont présents, le milieu du fronton est timbré d'un écu martelé supporté par deux hercules. Les deux portes géminées sont séparées par un trumeau surmonté d'une niche.
Le chevet et l'abside datent des années 1470-1480 et prolongent le chœur pour l'agrandir. Ses volumes sont contraints pour laisser un passage sur le parvis sud vers le château. Y sont adjoints des contreforts arcs-boutants remarquables. La sacristie, dans l'angle gauche, est construite sur le premier chœur gothique pour héberger un trésor recensé en 1465.
La façade sud, de style gothique du XIVe laisse deviner le volume du chœur avec ses trois pignons. S'y trouve la porte dite des Ducs, puisque d'après la tradition, c'est par cette porte qu'entraient les ducs depuis le château. Au-dessus, l'immense clocher et sa flèche construits sur les bases romanes de l'édifice sont détruits par les alliés en 1944 et reconstruits à l'identique dix ans plus tard.
La partie sud-ouest de la façade est le résultat de la reconstruction importante qui succède à l'effondrement de 1535, commencée en 1538 elle s'étalera jusqu'à la fin du XVIe siècle.
Chevet
Portail
Porche Notre Dame et flèche
Tour carrée
Architecture intérieure
Plan intérieur
L'espace intérieur est divisé en cinq nefs. Les colonnes nord de la nef sont du XIIIe tandis que celles du sud sont du XVIe. Au-dessus de cette nef se trouve un triforium d'époque gothique sur lequel repose une autre galerie de circulation Renaissance possédant une balustrade décorée de coquilles, bustes et candélabres.
Au niveau de la croisée du transept, quatre gros piliers conservent les vestiges de l'époque romane : les arcades en plein cintre dateraient des années 1100. Ces piliers sont repris et enveloppés au XIIIe pendant la construction gothique de l'église. Ils sont décorés de 16 têtes sculptées (diables, femmes, hommes, animaux).
Le chœur, unique dans l'architecture gothique bretonne, est édifié vers 1350. Il est en forme d'église halle voûtée. Quatre arcs-boutants sont ajoutés entre 1450 et 1484 pour agrandir l'église. L'abside de forme polygonale avec déambulatoire est également ajoutée à cette époque.
Armoiries de la basilique
Sur un mur, les armoiries de la basilique (l'écu est divisé en quatre quartiers) :
- en haut à drexte : les armes de Bretagne (D'hermine plain)
- en haut à senestre, l'écu est également écartelé : en haut à dextre : un franc-quartier d'hermine ; en bas à dextre : les armes de Françoise d'Amboise (palé d'or et de gueules de six pièces)
- en bas à senestre : un franc quartier d'hermine
- en haut à senestre : les armes de Françoise d'Amboise (palé d'or et de gueules de six pièces), duchesse consort de 1450 à 1457
- en bas à senestre : les armes de la seigneurie de Chatillon : Charles de Blois était le fils de Guy I de Chatillon, comte de Blois, et de Marguerite de Valois (de gueules, à trois pales de vair, au chef d'or)
- en bas à dextre : les armes de la communauté de ville sont celles de la Frérie Blanche (Fascé d'argent et d'azur de quatre pièces).
Nef centrale
Autre nef
Située dans une chapelle du porche Notre Dame, cette statue de la Vierge Noire, en bois polychrome, date de 1360, année où Charles de Blois construit l'église sous le vocable Notre Dame. Brisée à la Révolution et arrachée de son socle, elle est reconstituée, et l'absence des bras est cachée par les vêtements. Le cœur d'or placé en sautoir sur la statue a été offert par les sœurs de la Croix de Paris (moniales dominicaines). Le visage noirci de la statue en fait l'une des rares Vierges noires de l'ouest.
Vierge de procession du XIXe
Un pélerinage annuel se déroule en procession aux flambeaux dans les rues de la ville et s'achève par l'embrasement de trois feux de joie sur la place du centre. C'est une autre Vierge datant du XIXe qui sert pour cette procession, elle porte également un somptueux manteau. [4]
En septembre 2021 un individu a mis le feu à la statue et à ses ornements textiles.
Au sol, devant la statue de la Vierge Noire, un labyrinthe (une réduction avec 3 mètres de diamètre par rapport à celui de Chartres avec 13 m), composé de 12 cercles concentriques en granit gris clair et gris foncé. Dans la dalle de fonte du centre, Ave Maria est inscrit en lettres gothiques avec un bouquet de trois fleurs de lys.
Un des piliers de la basilique est dédié à sainte Jeanne d'Arc, avec sa statue ainsi que quatre panneaux de bois réalisés par l'atelier briochin Elie le Goff en 1917, suite à un vœu émis par un commerçant de Guingamp.
L'orgue
Buffet d'orgue classéTribune d'orgue
De l'orgue construit par Henri Vaignon en 1646, il ne reste aujourd'hui que quelques parties de son buffet d'orgue classé [5].
À l'origine il était placé en tribune en fond de nef, on y accédait par un escalier du XVIIe
Le facteur belge Hippolyte Loret construit un instrument neuf en 1865, en conservant quelques jeux anciens, mais au buffet retaillé. L'orgue est cette fois placé dans le transept sud.
En 1975-76, le facteur Renaud reconstruit l'instrument et le porte à trois claviers avec positif de dos (esthétique sonore néo-classique). Depuis 2023 il est en cours de réhabilitation.
Les vitraux
Vitrail de la Vierge MarieVitrail de la Visitation
Les vitraux du côté nord sont de la seconde moitié du XIXe portant les armoiries des donateurs ; du côté sud, les vitraux modernes ont été réalisés par le maître-verrier de Quintin, Hubert de Saint-Martin.
Outre les vitraux dédiés à la Vierge Marie, l'un d'eux montre Notre-Dame-de-Bon-Secours priant Dieu pour que les Prussiens n'arrivent pas en Bretagne pendant la guerre de 1870-1871 : un autre montre la vie de Françoise d'Amboise, (1427-1485), duchesse de Bretagne.
Ancien couvent construit de 1699 à 1709 qui servit d’hôpital jusqu’à la Révolution. Associé à l'Hôpital jusqu'au début du XXe siècle, cet ensemble sert ensuite d'Ecole primaire supérieure et de lycée. Depuis 1970, il abrite l'Hôtel de la ville de Guingamp. Magnifique chapelle Renaissance transformée en espace d’exposition.
Les Augustines de la Miséricorde sont fondées à Dieppe début du XVIIe. Les religieuses se vouent à la garde des malades et au service des hôpitaux. L'évêque de Tréguier les autorise à prendre en charge l'Hôtel-Dieu de Guingamp en 1676. Cet hôpital fondé en 1351 par Charles de Blois et installé dans la Maison de la Délivrance, en haut de l'actuelle rue Notre-Dame, à l'intérieur des remparts, manque de personnel compétent et menace de tomber en ruines. La municipalité fait construire un nouvel hôpital hors de la ville, le long des anciennes douves en 1676. Cet hôpital sera détruit en 1834. Sur ce même terrain de 5 ha donné par le duc de Vendôme, sera édifié le monastère des Augustines. La construction débute en 1699 sur les plans de l'architecte Olivier Le Foll sous l'impulsion de la supérieure Renée Magdeleine de Cöetmen. Le monastère est achevé dix ans plus tard, en 1700, grâce aux dots des religieuses et aux nombreuses donations. 150 charretées de pierres provenant du château de Guingamp, rasé sur ordre de Louis XIII et de Richelieu en 1626, seront utilisées pour cette construction. Un mur d'enceinte clôt le monastère, il sera démoli en 1923.
Les Augustines seront chassées à la Révolution, période à laquelle le monastère fut converti en prison, et la chapelle en écurie. Il est rendu aux Augustines en 1803.
En 1835, l'hôpital tombe en ruine, un nouvel hospice est construit dans la continuité du monastère et en parallèle aux anciens remparts. Ce bâtiment a aujourd'hui disparu, seule subsiste la grille d'entrée qui a été déplacée.
À l'arrivée du 48e Régiment d'infanterie en 1875, on construit une aile nouvelle destinée à l’hôpital militaire (actuels locaux Ti ar vro Gwengamp, Centre culturel breton, Entente de Pays). L'hôpital sera transféré vers un nouveau site sur la commune de Pabu en 1912. Le monastère est alors racheté par la ville en 1913, date à laquelle il est classé Monument historique.
En 1915, ses jardins potagers et vergers sont transformés en jardin public. Un vaste projet d'aménagement prévoit d'installer dans le monastère et les bâtiments attenants, l'école publique supérieure des garçons et une salle des fêtes. La guerre interrompt les travaux. L'école s'installera en plusieurs étapes, entre 1924 et 1928, dans les bâtiments du monastère et de l'hôpital militaire. Elle déménagera en 1961 dans des locaux neufs construits sur les terrains de l'ancien manoir de Cadolan (actuel lycée Auguste Pavie).
La commune transforme alors l'édifice afin d'y transférer en 1970 ses services administratifs, (précédemment situés 22 Place du Centre). La salle des Fêtes subira des transformations avant que le théâtre du Champ au Roy ne s'y installe définitivement en 1986. [8]
Chapelle, cloître et bâtiments en aile : classement par décret du 12 octobre 1913[9]
Le monastère fut construit entre 1654 et 1666 par les Ursulines en charge de l'éducation des jeunes filles. Après la révolution les bâtiments servirent de caserne, puis de Centre Technique Municipal. Inscrit partiellement aux monuments historiques en 1925 [10].
L'ancienne chapelle date du 3e quart du 17e siècle. Façades et toitures de l'ancienne chapelle : inscription par arrêté du 15 mai 1925 ; Façades et toitures des bâtiments conventuels : inscription par arrêté du 14 mai 1986 [11].
Source: Panneau sur site
Ancienne prison
Ancienne prison Photo:D.Tassin
L'ancienne prison de Guingamp a été construite entre 1834 et 1840 par l'architecte Louis Lorin. Elle fut l'une des premières prisons de conception humaniste conçue, suite au rapport d'Alexis de Tocqueville sur les prisons américaines, de 34 cellules disposées autour d'une cour centrale. Elle servit jusqu'en 1934 et fut désaffectée en 1951.
Depuis 1992, elle est propriété de la commune. En 2019 l'ancienne prison abrite le centre d'art GwinZegal qui accueille des expositions photographiques de quaité.
Les bâtiments sont classés aux Monuments Historiques depuis 1997 [12].
Fontaine Renaissance du XVe siècle à trois bassins, dont une vasque en pierre et deux en plomb ; elle est surmontée d'une statue qui pourrait être une Vierge ou bien une déesse celtique. Des angelots souriants ainsi que des nombreux animaux et personnages mythiques sont présents : chevaux ailés, poissons, béliers, dauphins, chimères, sirènes...
L'eau présente sur les coteaux de Montbareil descend par la porte de la Fontaine puis rue de la Pompe jusqu'en bas de la place : une canalisation en plomb est installée au XVe siècle. Puis la fontaine est transférée en haut de la place à la fin du XVIe, elle est alors approvisionnée par l'aqueduc et le tracé d'eau est modifié pour un problème de gravité, la fontaine se trouvant plus en hauteur.
En 1735 l'aqueduc et la fontaine ont besoin d'être rénovés et le sculpteur Corlay, de Châtelaudren, restaure la Plomée en 1743. Pendant la Révolution, grâce au maire qui déguise la Vierge en déesse de la Raison et coiffe la statue d'un bonnet phrygien, la fontaine ne sera pas fondue pour faire des balles de fusil.
Elle est classée monument historique par arrêté du 25 juillet 1902[13]
Maisons à pans de bois
Maisons à pans de bois
La formation du modèle des hôtels particuliers de Guingamp s'inspire dès 1350 du triforium gothique de la nef de la basilique. Un atelier de charpentiers développe ce concept original dont le plus ancien modèle est sans doute situé au 35 rue Édouard Ollivro datant de 1450, (une analyse dendrochronologique réalisée en 2021 a déterminé un abattage des arbres ayant servi à la construction du pan de bois entre 1413 et 1415). [14]. Une dizaine de maisons à pans de bois de Guingamp sont classées aux Monuments histoiques.
Ce type de construction s'achève vers 1580 pour laisser la place aux bâtiments en façade de granit ocré et de leur toit à quatre pans.
35 rue Edouard Ollivro maison de Mérien Chéro prévôt des marchands et maire de 1464 à 1466, [15]
Maison place du Centre
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
5 177
5 190
4 973
5 550
6 100
6 466
6 796
6 949
6 718
6 893
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
7 350
6 977
7 045
7 895
8 404
8 744
9 196
9 272
9 252
9 212
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
9 385
7 923
8 575
8 644
8 663
9 080
8 117
8 912
9 232
9 284
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
8 507
7 905
8 008
7 693
7 276
6 899
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.