La via Agrippa[1] passait dans le secteur et une présence humaine à l'époque gallo-romaine est tout à fait probable, comme c'est le cas, avéré, sur le site des Bolards à Nuits-Saint-Georges.
Le hameau est ensuite cité dans le cartulaire de l'abbaye de Cîteaux en 1110.
Au XIIIe siècle, il est question d'un château ou maison forte appartenant à Hugues de Bourgogne puis à Guillaume de Vichy. Cette bâtisse devient ensuite relais de chasse.
Les lieux sont investis de 1878 à 1974 par les sœurs de Saint-Joseph d'Oullins : elles en font un orphelinat pour jeunes filles, tandis que les garçons sont accueillis au "refuge agricole"[2] de l'abbaye.
Héraldique
De vair de quatre tires, au pal de gueules bordé d'or et chargé d'un clocheton à deux cloches d'argent, maçonné de sable. [3]
Le chœur de l'église est déjà mentionné au XIIe siècle et a été conservé. L'édifice est agrandi par la nef au siècle suivant, formant alors un édifice en croix latine.
À la même époque vient aussi s'ajouter un clocher-peigne assez rare dans la région, à la jonction de la nef et du chœur.
Du XVe au XVIIe siècles s'étalent diverses campagnes de peintures intérieures, dont il reste des traces plus ou moins restaurées.
En 1922, l'édifice est classé aux Monuments historiques[4].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption illustre particulièrement bien l'architecture romano-gothique bourguignonne, en zone rurale.
Le clocher-peigne est traité en pointe et ses deux baies laissent une vue entière aux cloches.
La façade occidentale, plate, est fortement travaillée. Elle présente un portail en plein cintre avec colonnettes géminées. Il est surmonté d'une corniche en quart de rond, délimitant le pignon de la façade agrémenté d'une triple arcature, elles aussi en plein cintre, avec colonnettes et chapiteaux. Une grande baie occupe l'arcade du milieu.
L'intérieur de la nef est charpenté[5], alors que la voûte de l'abside présente des arêtes.
Le chevet de l'abside est plat et ce sanctuaire est éclairé par deux baies romanes.
Parmi les peintures monumentales conservées dans la nef, figurent notamment une nuée d'angelots sur la voûte de l'abside (classée au titre d'objet historique en 1922[6]), une croix de consécration en médaillon (elle aussi classée à la même époque[7]), des représentations de saint Blaise, saint Georges, et saint Michel (également classées). Ces peintures ont été restaurées au XXe siècle par grattage, pour enlever un voile de badigeon, et reconstituées en partie.
Fermée par un moment pour travaux, l'église vient d'être rouverte au culte en 2023.
Façade occidentale le matin
Abside romane
Plafond charpenté de la nef
Voûte de l'abside et ses angelots (peinture classée)
Saint Blaise et saint Michel[8], et Croix de consécration
Maison forte
Le château médiéval est appelé maison forte au XVIe siècle. Il est alors aux mains des seigneurs de Choselle : Jean et Guillaume des BRUYÈRES, qui sont lieutenants du bailliage de Nuits-Saint-Georges.
Au siècle suivant, il devient la propriété de la famille seigneuriale d'Agencourt : les SAINT-MARTIN. Ceux-ci transforment les lieux en relais de chasse, avec notamment des écuries construites en 1643.
À la Révolution, les tours sont abattues, d'autres parties détériorées.
Du temps de l'orphelinat des sœurs de Saint-Joseph d'Oullins, il ne reste que les fossés en partie comblés, deux tours et les écuries. ces vestiges sont inscrits depuis 1991 aux Monuments historiques[9].
Désormais les lieux sont devenus "Maison familiale rurale"
Cette croix a été érigée en mémoire de deux pères de l'abbaye de Cîteaux. du nom de REY et DONAT. En 1849, ils avaient fondé le "refuge agricole", sur le lieu abbatial, pour y accueillir des jeunes garçons en difficulté ne pouvant être reçus à l'orphelinat de jeunes filles d'Agencourt.
En 1884, suite au décès du fondateur, de jeunes pensionnaires ont sculpté cette croix, selon les plans de l'architecte MAIRET, et l'ont fait ériger sur le tombeau du père en question.
Par la suite la croix a été déplacée au couvent des sœurs Saint-Joseph. Et en 1987, la municipalité l'a déplacée une seconde fois : elle se trouve désormais à l'entrée du village quand on vient de Nuits-Saint-Georges.
Repères géographiques
Agencourt se situe à 33 kilomètres au sud de Dijon et à 16 kilomètres au nord-est de Beaune.
Le village s'est épanoui entre le climat de Bourgogne dénommé "la Côte" et la plaine de la Saône.
Cet espace de terres cultivables était d'abord consacré au vignoble, puis s'est orienté vers la culture du cassis.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
150
192
203
167
-
174
167
173
172
156
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
176
207
202
243
281
286
292
269
300
273
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
257
245
232
224
231
224
229
181
183
236
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
268
361
422
400
415
455
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
France
Côte-d'Or
21-20 Nuits-Saint-Georges
Histoire de la commune
Article détaillé : Voir la page du blason d'Agencourt ...
Patrimoine bâti
B.ohland 
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