2ème Régiment de Marche du 1er Régiment Etranger - 1914-1918
Présentation
Carte Chronologique
Journal chronologique (d'après le Journal des Unités)
1914
12 août 1914
A la date du 12 août 1914, le 1er Etranger à SIDI BEL ABBES a reçu du ministre l’ordre suivant : « Je décide que les étrangers pourront contracter un engagement pour la durée de la guerre à partir du 20 ème jour de la mobilisation, les engagés seront réunis dans des Dépôts de la Métropole sous les ordres de cadres de la région. Prière de faire envoyer par 1er Etranger à LYON, AVIGNON et BAYONNE, et par 2ème Etranger, à ROUEN, ORLEANS et BLOIS, le cadre suivant pour chacun de ces dépôts : 1 capitaine ou lieutenant, 1 adjudant chef ou adjudant, 1 sergent major ou fourrier 2 sergent, 4 caporaux, 16 légionnaires de 1ère Cl, 2 clairons, cadre solides pour instruction et opérations actives. Dirigez immédiatement sur ORAN, personnel demandé par le ministre, le cadre troupe devra être exclusivement composé de français ou naturalisé pouvant donner instruction en allemand, italien ou espagnol. Tenue de campagne de France. »
L’ordre ministériel communiqué au 1er Etranger par lettre n° 31218 du Général en chef Commandant les forces de terre, de mer de l’Afrique du Nord constitue à BEL ABBES deux demi bataillons de Marche de la Légion.
28 août 1914
Ces deux demi bataillons quittent SIDI BEL ABBES. Le 1erdemi bataillon est dirigé sur LYON, le 2ème sur AVIGNON.
3 septembre 1914
Ils sont arrivés à destination le 3 septembre.
Le 1er demi bataillon a formé le bataillon A
Le 2ème demi bataillon a formé le bataillon B
Bataillon A : le commandant du Bataillon A est constitué à 3 Cies, d’un effectif de 250 hommes environ, à l’aide des engagés volontaires qu’il a trouvé au dépôt de LYON.
Bataillon B :le commandant du Bataillon B a constitué à 4 Cies, d’un effectif de 250 hommes environ dans les mêmes conditions.
7 septembre 1914
Le Commandant du Bataillon A, a reçu l’ordre de réintégrer au dépôt tous les Italiens qu’il avait embrigadé, ceux-ci devant servir à constituer un corps spécial sous les ordres du Général GARIBALDI.
Pour compléter l’effectif de son bataillon (A) le Commandant DROUIN a pris au dépôt, tous les jeunes soldats disponibles.
Le Commandant du Bataillon B qui avait un très grand nombre d’Italiens a demandé au Ministre, l’autorisation de la conserver. Cette autorisation lui a été accordée.
Le Colonel PEIN, commandant supérieur du Cercle de COLMB BECHAR, désigné le 25 août pour prendre le commandement du Régiment de Marche du 1er Etranger est arrivé à LYON, le 31 août, mais il n’a pas été prévenu de son affectation définitive que le 11 septembre 1914.
12 septembre 1914
Il a pris à la date du 12 juillet 1914, le commandement du Régiment.
Dans le but de constituer ses deux bataillons d’une façon identique, c.a.d. à 4 Cies, le Colonel PEIN a pris à chacun des Dépôts de Légion d’AVIGNON, 140 légionnaires pour constituer la 4ème Cie du Bataillon A et pour compléter l’effectif des 3 premières Cie.
Par la suite du manque d’éducation militaire de ce nouveau contingent, sa venue a beaucoup retardé l’instruction général du régiment.
25 septembre 1914
Le Régiment part pour le Camp de MAILLY, le Bataillon A de LYON et le Bataillon B d’AVIGNON.
Départ de LYON à 17 heures par train constitué.
26 septembre 1914
Bataillon A. Arrivée au camp de MAILLY le 26 septembre 1914 à 12 h 00. Incident de route : néant
Bataillon B. Arrivée au camp de MAILLY le 26 septembre 1914 à 18 h 20. Incident de route : néant
L’installation au camp de MAILLY s’est faite au Camp de MAILLY s’est faite dans des baraquements, chaque homme disposant d’un isolateur de paille et de couverture individuelle.
Le Camp de MAILLY faisant partie de la 20ème Région les troupes qui l’occupent ont été mises sous les ordres du Général de TORCY commandant cette région.
Cet officier général s’est immédiatement occupé de satisfaire aux demandes de matériels qui lui sont adressées.
30 septembre 1914
Inspection du régiment par le Général de TORCY, commandant la 20éme Région.
16 octobre 1914
Jusqu’à cette date, exercice de tir et de combat.
17 octobre 1914
Le Général en Chef télégraphie :
« Les deux Régiments Etrangers du Camp de MAILLY sont mis dès à présent, à la disposition de la 5ème Armée, Quartier Général à ROMIGNY.
Le Directeur de l’Arrière télégraphie, le même jour. Les deux régiments étrangers seront mis en route par voix de terre, le 18 octobre, sur la FERE-CHAMPENOISE, 19 VERTUS, 20 EPERNAY où ils recevront ordre ultérieur du Commandant de la 5ème Armée.
Seront alimentés par la 5ème Armée à partir du 18 octobre inclus.
18 octobre 1914
Départ le du camp de MAILLY à 6h30, arrivée à FERE CHAMPENOISE 12 heures. Incident de route : néant.
19 octobre 1914
Départ de FERE CHAMPENOISE à 7h, arrivée à VERTUS à 11h. Incident de route : néant.
Le Régiment reçoit l’ordre suivant : « Les deux Régiments Etrangers constitueront une brigade qui cantonnera le 20 octobre à CHAMPILLON. Elle stationnera le 21 dans la zone ORNES les MESNEUX, VILLE DOMANGE, SAAJ »
La Brigade sera en réserve d’Armée.
20 octobre 1914
Départ de VERTUS à 6h, arrivée du Bataillon A à CHAMPILLON à 13 h, le Bataillon Bcantonne avec l’Etat-Major de la Brigade à DIZY MAGENTA.Incident de route : néant.
Le Régiment reçoit les ordres suivants :
« Par Ordre du général Commandant en Chef les Bataillons Sénégalais seront remplacés au 32ème Corps par la brigade de la Légion Etrangère, le 21 octobre 1914. Cette Brigade faisant partie de la Division du Maroc, sera rendue à VERZY le 21 octobre pour midi. La relève des unités Sénégalaises employées en 1ère et 2ème ligne, s’effectuera dans la nuit du 21 au 22 octobre.
21 octobre 1914
Départ de CHAMPILLON à 6h, arrivée à VERZY à 13h. Incident de route : néant.
Séjour : cantonnement.
Le Régiment reçoit l’Ordre suivant :
« Chaque Régiment Etranger fournira, ce soir, un bataillon aux avants postes avec sa section de mitrailleuses. Celui du 1er Etranger la partie Est du secteur affecté à la Brigade. Les bataillons passeront à VERZENAY, sortie Nord ce soir, celui du 1er Etranger à 18 heures, puis gagneront la Ferme de l’Espérance.
De ce point le Bataillon du 1er Etranger se rendra à PRUNAY.
Ce bataillon amènera son train de combat qu’il laissera ce soir à la ferme de l’Espérance. Les bataillons qui ne sont pas aux avants postes passeront la nuit à VERZY et cantonneront demain à VERZENAY où ils seront rendus à 7 heures.
Départ du Bataillon A à 1 heure, arrivée dans la tranchée à ..h..
Séjour bivouac. Incident de route : néant
22 octobre 1914
Départ du Bataillon B de VERZY à 7h, arrivée à VERZENAY à 7h20. Le 23 octobre 1914 par suite du départ du 2ème Etranger, il s’installe dans les tranchées qu’il occupait. Incident de route : néant. Séjour Cantonnement.
23 octobre 1914
Par suite du départ du 2ème Etranger, le Bataillon B reçoit l’Ordre de s’installer dans les tranchées occupée par un Bataillon de ce Régiment.
Les tranchées occupées par le 1er Etranger s’étendent entre les villages de PRUNAY et de SILLERY auxquelles elles sont, du reste, rattachées par des cheminements.
Elles comprennent 2 lignes, l’une à ciel ouvert, l’autre recouverte de planche et de pailles. Ces lignes sont reliées par des traverses et s’étendent à environ 700 mètres des tranchées allemandes.Les hommes y restent cachés le jour et travaillent la nuit à l’amélioration des tranchées.Quelques fusillades sont échangées jour et nuit et l’artillerie ennemie bombarde de temps en temps les villages de PRUNAY et de SILLERY.
26 octobre 1914
Arrivée à MAILLY du Bataillon C, destine à former le 3ème Bataillon du Régiment de Marche et venant par voie ferrée de BAYONNE.
30 octobre 1914
Des reconnaissances ayant été envoyée dans la nuit du 29 pour reconnaitre les tranchées en avant de PRUNAY, le soldat HUTH , Mat n°22119, 2ème Cl Cie A est disparu.
Dans la nuit du 30 octobre, une tentative d’assaut est faite contre les tranchées allemandes.
31 octobre 1914
Le Bataillon A reçoit l’ordre de constituer un groupe de 2 compagnies sous les ordres du Chef de Bataillon DROUIN. Reconnaissance vers les tranchées allemandes sur le pont de PRUNAY pour y faire des prisonniers, (Canal de l’Aisne à la Marne).
1er Novembre 1914
A 1h, le groupe comprenant les Cie A1 (Capitaine LEROY) et la Cie A2 (Capitaine SALES) et 15 sapeurs du Génie quittaient PRUNAY s’installaient le long de la route romaine, à sa droite la tranchée des Sénégalais, à sa gauche près de bois de la Mase.
A 3h30la Cie A1 (LEROY), s’avançait vers le Bois du Fantassin dans l’ordre suivant : les éclaireurs sous les ordres du Sergent MURACCIOLE, précédant le détachement de sapeur (chaque sapeur accompagnée d’un légionnaire).
A 4h40, le chef de la pointe faisait prévenir qu’un poste de 8 hommes environ (Allemands), était à la corne Nord-Est du bois (du Fantassin) devant la tranchée.Le Chef de Bataillon DROUIN donna l’ordre à la pointe d’enlever le poste et demandait au Capitaine SALES (en réserve) avec une section à la corne Sud-Est du bois, d’envoyer une patrouille sur la gauche pour essayer de couper le poste allemand.
Pendant la marche sous-bois, le mouvement fut éventé et le poste ouvrant le feu, se replia. Les sapeurs et les éclaireurs se précipitèrent sur le réseau de fil de fer et s’aperçurent qu’il n’existait plus. Le capitaine LEROY (Cie A1) reçu l’ordre de se jeter dans la tranchée. Le peloton du Lieutenant DAUPHIN (A1), se porta en avant, débouchant de la lisière s’avança jusqu’au pied du parapet qui mesurait 1,50 mètre de hauteur.
A l’endroit de l’attaque se produisit, le tracé de la tranchée forme courtine, le peloton reçu, à très courte distance, un feu pouvant être attribué à 60 fusils environ. Le peloton se jeta à terre et attendit. Il reçut l’ordre de renouveler son attaque et fut renforcé par 3 autres sections.
Le Capitaine LEROY retournant vers les 3 sections une deuxième attaque eu lieu et fut arrêtée par le feu partant des faces de la courtine.
Un 3ème attaque fut tentée mais de la lisière du Bois Vert au Nord de la tranchée, une troupe d’infanterie allemande déboucha sur les pentes, elle fut évaluée à une Cie d’environ 120 à 150 fusils répartis en 3 groupes. A ce moment un flottement se produisit dans le mouvement en avant et un groupe se jeta à l’Est.
Avec le mouvement des Allemands coïncida, l’entrée en ligne d’une mitrailleuse qui ne tira que quelques coups sur le flanc gauche. Il était à ce moment 5 h 50. Le jour arrivant l’ordre fut donné par le Chef de Bataillon de se replier, le long de la route et de mettre un peu d’ordre dans les unités.
A 6 h 30, la reconnaissance rentrait à PRUNAY.
Se sont distingués pendant le cours du combat :
Lieutenant DAUPHIN
Adjudant VIEUX
Légionnaire FORNEY François, Marc, Mat 16107 Cie A1, éclaireur
Légionnaire RUSS François, Mat 11407
3 novembre 1914
Par Ordre n° 194 en date du 1er novembre 1914 du Général Commandant la Division du Maroc, notifié sous le n° 830 BI, par le Colonel Commandant la 1ère Brigade, le Colonel PEIN est désigné pour prendre, à la date du 4 novembre, le commandement du sous-secteur de PRUNAY en remplacement du Colonel CLAUDEL.
4 novembre 1914
Le sous-secteur de PRUNAY (allant des tranchées situées à 300 mètres Nord Est des « deux maisons incluses au passage à niveau de la Croix de Bras inclus comprend :
a) Le Bataillon colonial (européen) Commandant AGASSE
b) Le Bataillon A du 1er Etranger (Commandant DROUAIN)
c) La Cie B1 (du bataillon COLLET) Capitaine AUGER.
Le Bataillon C (NOIRET) en exécution de l’ordre visé ci-dessus s’installe au sud du Canal à l’Ouest du Chemin de l’Espérance. PRUNAY pendant la nuit du 4 au 5 novembre 1914.
5 novembre 1914
En exécution de l’ordre n°918 BI du Colonel Commandant la 1ère Brigade en date du 4 novembre 1914, le Bataillon AGASSE.
10 novembre 1914
Le bataillon C (Commandant NOIRE) est mis à la disposition du Colonel CLAUDEL, commandant le secteur de SILLERY à compter du 4 novembre 1914 (Ordre du Général Commandant la division du Maroc n° 215.
Les sections du Commandant NOIRE qui avaient renforcé le Bataillon AGASSE rejoignent leur bataillon.
11 novembre 1914
Le bataillon C (Commandant NOIRE) occupe dans le secteur de SILLERY, l’ancien emplacement du bataillon Zouaves (Commandant RANVIER) dont les tranchées se trouvent à l’Ouest du Bataillon B (Capitaine COLLET)
12 novembre 1914
Par suite du départ de la 2ème Brigade de la Division du Maroc, le Général de Division, par Ordre n°218 donne au Colonel PEIN, le Commandement du Secteur de PRUNAY, Poste de Commandement à l’Espérance. Le Colonel PEIN disposera de 3 bataillons de son régiment, de deux bataillons de réserve (243ème) et d’un bataillon Territorial (118ème).
Le départ pour le Nord de la 2ème Brigade de la Division , entraine une nouvelle répartition établie sur les bases suivantes :
Secteur PRUNAY : commandé par le Colonel PEIN.
Poste de commandement l’Espérance qui disposera de 3 bataillons de son régiment, en réserve 2 bataillons du 243ème et 1 bataillon du 118éme territorial.
Secteur de SILLERY : commandé par le Lieutenant-Colonel CLAUDEL
4 bataillons de son régiment, en réserve 2 bataillons du 243ème et 1 bataillon territorial.
ORGANISATION
Le 14 novembre 1914, les 3 Bataillons du Régiment de Marche sont répartis comme suit :
Bataillon A : Commandant Chef de Bataillon DROUIN
Ancien sous-secteur de SILERY dénommé sous-secteur Ouest de PRUNAY
2 Compagnies dans les tranchées
2 Compagnies en réserve le long du canal de l’Aisne à la Marne.
Bataillon B : Capitaine Faisant fonction de Chef de Bataillon COLLET
Sous-secteur Nord de PRUNAY
3 Compagnies dans les tranchées
1 Compagnies en réserve le long du canal de l’Aisne à la Marne.
Bataillon C : Commandant Chef de Bataillon NOIRE
Sous-secteur des Marquises
4 Compagnies dans les tranchées
MODIFICATIONS
Sous-secteur Ouest PRUNAY est affecté aux unités du 243ème RI de réserve.
2 Compagnies du Bataillon A (Commandant DROUIN) avec l’Etat-Major du bataillon et la section de mitrailleuses vont se reposer à VERZENAY et constitue la réserve de la Division
2 Compagnies du Bataillon A relèvent 2 compagnies du Bataillon C dans le secteur des Marquises
2 Compagnies relevées du bataillon C viennent se reposer en arrière le long du Canal près de la Ferme de l’Espérance.
Le 10 décembre 1914, le Bataillon D, dont le Commandant Chef de Bataillon est MULLER ayant terminé son instruction est apte à suivre la division, il apparaît utile de faire passer ses unités dans les tranchées afin d’aguerrir les légionnaires et compléter leur instruction. Il participe par fraction de deux compagnies à la défense du secteur de PRUNAY. Les autres Compagnie continueront leur instruction à LOUVOIS et rouleront avec celles employées en 1ère ligne.
NOUVELLE ORGANISATION
2 Compagnies du Bataillon D (MULLER) viendront remplacer dans le secteur des Marquises, 2 compagnies du Bataillon A (DROUIN), les 2 autres Compagnies du Bataillon A étant au repos.
Le Bataillon A (DROUIN) se rend à LOUVOIS pour y faire de l’instruction durant 8 jours.
Il sera procédé à l’instruction du ½ Bataillon D (MULLER) en première ligne et du ½ Bataillon D (MULLER) à LOUVOIS.
Il sera procédé à l’instruction du Bataillon C (NOIRE) avec le Bataillon A (DROUIN) à LOUVOIS durant 8 jours puis ce sera le tour du Bataillon B (COLLET).
NOUVELLE REPARTITION
Sous-secteur PRUNAY Nord, pas de modification
Sous-Secteur de PRUNAY Ouest, pas de modification
Sous-secteur des Marquises : Commandant NOIRE
2 Compagnies du Bataillon C (NOIRE)
2 Compagnies du Bataillon D (MULLER)
Au canal : 3 Compagnies au lieu de 4
VERZENAY : la Compagnie de la Légion et le Bataillon A (BROUIN) quittent VERZENAY
Le 13 décembre 1914, 2 Compagnies du Bataillon D (MULLER) viennent remplacer dans le sous-secteur des Marquises 2 Compagnies du Bataillon A (DROUIN).
NOUVELLE REPARTITION
Bataillon A (DROUIN) à LOUVOIS
2 Compagnies du Bataillon D (MULLER) à BOUZY
2 Compagnies du Bataillon D (MULLER) sous-secteur des Marquises
2 Compagnies du Bataillon C (NOIRE) sous-secteur des Marquises
2 Compagnies du Bataillon B (COLLET) sous-secteur de PRUNAY Nord
2 Compagnies du Bataillon C (NOIRE) et 1 Compagnie du Bataillon B (COLLET) au canal
Le 15 décembre 1914, en raison d’une épidémie de diphtérie le Bataillon A (DROUIN) quitte LOUVOIS et revient à VERZENAY.
Le 19 décembre 1914, arrivée à BOUZY d’un détachement venant de LYON composé de 3 officiers, 1 adjudant, 1 sergent Major, 2 sergents, 6 caporaux et 130 soldats. Ils sont affectés au Bataillon D (MULLER).
Du 19 au 22 décembre 1914, les Compagnies stationnées au bord du canal, près de la Ferme de l’Espérance ou dans le sous-secteur de PRUNAY travaillent chaque nuit à la construction de boyaux de communication et de nouveaux ouvrages.
Le 22 décembre 1914, les Compagnies prennent part à une action exécutée par des éléments de la Division du Maroc contre le saillant formé par la ligne avancée des tranchées allemandes au Sud de la Bertonnerie.
Le 28 décembre arrivée à BOUZY d’un détachement venant de LYON sous les ordres du Lieutenant OSMONT composé d’1 adjudant, 2 sergents, 4 caporaux et 95 hommes
1915
17 janvier : sous-secteur des Marquises
Vers 21 heures, la 1ère Section de la Cie LEIXELARD, travaillait à construire un poste d'écoute aux tranchées de 1ère ligne du sous-secteur des Marquises. Elle était couverte pendant l'exécution des travaux, en avant de son front, par une escouade. Sous la protection de cette escouade qui se trouvait à 150 mètre environ au Sud du bois dit "des allemands", le Sous-Lieutenant MARION, chef de la 1ère section, voulut pousser une petite reconnaissance dans la direction de l'ennemi et se porta vers le N.O. accompagné du Caporal JAMINET et des Légionnaires PECHALAER et RUBBRECHT. Le Sous-Lieutenant MARION dépassa du coté OUEST le bois "des Allemands", puis revenant sur ses pas, voulut le contourner. Il approchait avec sa patrouille de la lisière Nord-Ouest, lorsqu'il entendit un bruit de branches cassées. "Qui vive?" répéta 3 fois, le Sous-Lieutenant MARION. Une forte décharge lui répondit et une vingtaine d'allemands se précipitèrent sur la petite patrouille en disant "Hoch ! Händ" affirme le légionnaire RUBBRECHT qui est alsacien.
La patrouille se replia rapidement, mais le caporal JAMINET manquait à l'appel. Le Sous-Lieutenant MARION prenant avec lui les travailleurs et l'escouade de protection, au total une forte demi-section, revint dans la direction de l'ennemi pour tâcher de retrouver le Caporal JAMINET. Mais toutes ses recherches furent vaines.
12 février:
Une Cie du 118ème Territorial vient remplacer le 12 au soir dans le sous-secteur des Marquises, la Cie du 208ème qui quitte définitivement le secteur de PRUNAY, 3 nouvelles Cies du 118ème viendront dans le secteur le 14.
L'une de ces Cies bivouaque au Canal ave l'Etat-Major du Bataillon.
Une autre Cie occupera les tranchées Ouest de PRUNAY au sud de la voie ferrée.
La 3ème Cie occupera les abris au Nord de la voie ferrée depuis le passage à niveau du projecteur, à l'ouest, jusqu'à la Petite Croix à l'est.
La Cie des Territoriaux actuellement bivouaquée à la Petite Croix sera relevée par cette 3ème Cie.
15 février : Nouvelle organisation du sous-secteur à PRUNAY
Les secteurs PRUNAY Nord et PRUNAY Ouest sont réunis en un seul sous-secteur qui prendra la dénomination de sous-secteur de PRUNAY.
Ce sous-secteur placé sous les ordres d'un chef de Bataillon sera constitué ainsi qu'il suit :
1er Groupe d'ouvrage du Bois de la Mare, comprenant : le Bois de la Mare, l'ouvrage intermédiaire et la Tranchée de repli en arrière de ces ouvrages.
2ème Groupe d'ouvrage point d'appui ouest comprenant : le point d'appui ouest et l'abri de mitrailleuses à l'est de ce point d'appui.
3ème Groupe d'ouvrage de 300 m comprenant : ouvrage de 300 m et l'abri de 1/2 section dans l'intervalle entre cet ouvrage et le point d'appui ouest.
4ème : l'ouvrage de la Croix du Soldat
5ème : le groupe d'ouvrage de 2ème ligne situé entre le Bois de la Mare et le village de PRUNAY comprenant :
Abris en arrière du canon de 75
Abris de 1/2 section à l'Ouest des tranchées de 2ème ligne
Ouvrage bordant la voie ferrée au Nord de PRUNAY
Abris de la Petite Croix au N.E. de PRUNAY
Chacun de ces groupes d'ouvrages est sous le commandement du plus ancien officier de la garnison qui les occupe.
Le Commandant du sous-secteur de PRUNAY désigne un officier (en principe le Capitaine, commandant la Cie de l'ouvrage de la Croix du Soldat) pour occuper le poste de commandement situé en ce dernier point. Cet officier est en relation téléphoniquement avec le commandant du sous-secteur.
Le Commandant du groupe d'ouvrages de 2ème ligne occupe le poste de commandement de la Grande Croix. Il est également en relations téléphoniques avec le commandant du sous-secteur.
Le point d'appui Ouest et le Bois de la Mare ont également en relation avec le Commandant du sous-secteur. Le poste de commandement du commandant des ouvrages est de jour comme de nuit à PRUNAY.
mars :
L'artillerie ennemie a bombardé avec des obus de gros calibre la Cité des Marquises occupée par le Bataillon C et le village de PRUNAY occupé par le Bataillon B. Quelques obus sont tombés sur les abris du Canal et la route de l'Espérance à Beaumont. Notre artillerie de 90 a répondu.
L'infanterie est restée calme de part et d'autre.
Monsieur VOIRIN, Paul, Albert, Lieutenant, né à MONTFERNEY, Canton de Rougemont (Doubs), blessé à midi d'un éclat d'obus à l'avant bras droit alors qu'il se trouvait dans le local du cantonnement du sous-secteur de PRUNAY.
Obus tombé dans la cour du logement du commandant du sous-secteur.
mars :
Le Bataillon D relève, sans incident le Bataillon B dans le sous-secteur de PRUNAY.
L'artillerie ennemie manifeste la même activité dans le secteur occupé par le régiment.
mars :
Installation de 3 mortiers Cellerier dans un poste d'écoute partant du point d'appui ouest pour aboutir à 250 m des tranchées allemandes.
12 mars :
L'artillerie ennemie a canonné avec acharnement le sous-secteur des Marquises dans la matinée; son action s'est étendue vers l'Ouest sur les Deux Maisons et le Moulin;
Dans la soirée du 12 mars, une patrouille de 10 travailleurs, commandée par le Caporal SCHMIDT (D4) s'est emparé d'un soldat ennemi appartenant au 10 ème Régiment Grenadiers Silésiens
13 mars :
Dans la matinée, vers 6 heures 35, une vive fusillade s'est fait entendre dans le secteur de droite 126 ème Régiment d'Infanterie, IV ème Armée. L'ennemi cherche à occuper un entonnoir formé par l'explosion d'un fourneau de mine entre deux lignes.
Le bataillon C qui occupe le sous-secteur des Marquises prend les armes. A 7 heures 30, l'attaque d'infanterie ennemie était repoussée et l'artillerie ennemie, seule, continuant à bombarder toute la région des Marquises.
14 mars :
Dans le but de rendre critique la position de l'ennemi dans le saillant de la Bertonnerie, une encerclement de cette position se poursuit le long de la route de Berru-Sillery par le bois des Zouaves et la plaine qui s'étend à l'Est. Dans ce but, pendant les nuits précédentes, la Cie JUND (D2) avait travaillé à organiser en avant ce point d'appui Ouest occupé par elle une portion pour mortiers et canons de 88. Un lancement de bombes et torpilles a été effectué dans les meilleures conditions dans la journée du 14.
15 mars :
L'artillerie ennemi lance de nombreux obus sur différents points du secteur, particulièrement sur la Cité des Marquises, les Deux Maisons, les batteries à l'Est du village de PRUNAY et les tranchées de 2ème ligne.
16 mars :
L'artillerie ennemie montre devant le secteur la même activité que la veille.
17 mars :
Au cours d'un violent bombardement des ouvrages du secteur, une pièce de la section de mitrailleuses au point d'appui 500 m Ouest a été mise hors de service par l'explosion d'un 77. 8 torpilles lancées par le canon de 58 ont donné de bons résultats.
La relève du Bataillon C par le Bataillon A dans le sous secteur des Marquises s'est effectuée sans incident dans la nuit du 16 au 17.
Dans l'après-midi, le général MAZEL, Commandant le secteur de REIMS, a visité les travaux avancés du secteur de PRUNAY.
18 mars :
Même activité de l'artillerie ennemie qui continue à canonner nos tranchées et boyaux de communication et cherche à détruire une pièce de 75 établie en caponnière entre PRUNAY et Le Moulin.
19 mars :
La lutte de l'artillerie continue dans les mêmes conditions que les jours précédents. Une pièce de 75 est légèrement détériorée par suite d'un éclatement rapproché d'un obus de 88. Le canon de 58 placé au point d'appui Ouest continu à faire de bonne besogne en rendant intenable à l'aide de ses torpilles les tranchées allemandes situées en face de lui.
20 mars :
Au cours d'un bombardement de PRUNAY particulièrement violent, l'église est atteinte 4 fois par des projectiles de gros calibre.
3 avions français survolent les lignes ennemies, une d'eux lance des bombes sur les tranchées allemandes de 2ème ligne.
1 Ballon captif ennemie est signalé à 10 heures 30 au dessus de MANONVILLIERS.
A 16 h 45, ce ballon est signalé vers NOGENT L'OBESTE.
21 mars :
Le Colonel, Commandant le génie de la Vème armée visite le sous-secteur des Marquises. Son attention se porte surtout:
1) Sur la nécessité de multiplier les boyaux généralement encombrés par les blessés qui empêche toute arrivée de renforts.
2) Sur la défense de ces boyaux
3) Sur les abris à l'épreuve
22 mars :
La prise de PRZEMYSL (Le siège de Przemyśl a été l'un des sièges les plus importants de la Première Guerre mondiale et une défaite sévère de l'Autriche-Hongrie. Le siège a commencé le 24 septembre 1914 et a été brièvement suspendu le 11 octobre du fait d'une offensive austro-hongroise. Le siège a repris le 9 novembre jusqu'au 22 mars 1915 date à laquelle la garnison autrichienne s'est rendue. Au total, le siège aura duré 133 jours) par les Russes a donné lieu à une manifestation et à un envoi d'une proclamation en allemand et en polonais, annonçant cette nouvelle.
Une torpille lancée du point d'appui Ouest a mis le feu à un abri dans les tranchées ennemies.
23 mars :
L'artillerie ennemie montre la même activité que les jours précédents. Le village de VERZENAY, en particulier, est bombardé (2 territoriaux du 118ème et un sapeur du Génie sont tués).
Le Lieutenant WETTERSTROM, de la Cie de mitrailleuses est blessé.
Dans la nuit du 23 au 24 mars 1915, le Bataillon D quitte le sous-secteur de PRUNAY où le Bataillon B le remplace. Le Bataillon C descend de VERZENAY. Ces mouvements se font sans incidents.
24 mars :
Le régiment continu à subir sans pertes sensibles le bombardement continuel de l'artillerie ennemie.
25 mars :
Pendant la nuit, l'infanterie ennemie essaye de réparer les dégâts causés par le canon de 58 et notre artillerie. Elle en est empêchée par notre infanterie.
Une patrouille du Bataillon C trouve au Bois des Allemands un drapeau improvisé allemand portant l'inscription "Ici flotte le drapeau noir, blanc et rouge. Haut vol l'aigle allemand. Aussi, Français décampe le plus vite possible, car ici menace le danger. Si tu peux orner ta tête de laurier, cueilles les en Angleterre, le pays qui ne tolère aucune vérité et qui est responsable du malheur!"
Le drapeau a été remplacé par un journal relatant la prise de Przemyśl.
26 mars :
Deux avions survolent nos lignes et font des signaux au-dessus de Beaumont s/Vesles.
27 mars :
Des abris à l'épreuve sont entrepris dans le sous-secteur de PRUNAY devant le front duquel l'artillerie continue à montrer une grande activité
28 mars :
Même activité de l'artillerie ennemie dont les pièces à longue portée bombardent VERZENAY. L'état major de la division évacue la commune et va s'installer à MAILLY.
29 mars :
Le bombardement continue mais l'infanterie ennemie reste peu active. Notre artillerie de 75 bat les tranchées ennemies face au saillant du 115 ème (4ème corps, 4ème armée) en réponse au lancement de « minenwerfer » sur nos tranchées
(Le Minenwerfer (lance-mine), mortier « léger » de 76 mm, pesait tout de même quelque 100 kg, ce qui ne facilitait pas son transport par les fantassins pendant les opérations. Une équipe de six hommes pouvait maintenir une cadence de tir de 20 coups par minute, pendant une période limitée. Le mortier de 76 mm tirait un projectile de 4,5 kg, sa portée optimale était comprise entre 300 et 1 000 mètres.Pendant la Première Guerre mondiale, le terme allemand Minenwerfer désignait aussi une pièce d'artillerie avec une élévation de tir importante, souvent au-delà de 45 degrés au-dessus de l'horizontale. Leur canon était court et rechargé par l'avant. Il s'agit là d'un précurseur du mortier moderne et du lance-grenades.Leur nom dans l'argot des Poilus français de l'époque était torpille, crapouillot, tortue ou simplement "minen".)
30 mars :
Notre artillerie, toujours en éveil, a tiré sur des rassemblements ennemis et du personnel sur la route de Bain dans les environ de Magenta.
Les travaux pour la construction d'abris à l'épreuve et l'assainissement des tranchées et boyaux sont activement poussés.
31 mars :
Dans la nuit, relève du Bataillon A par le Bataillon C dans le sous-secteur des Marquises. Le Bataillon A se rend au repos à VERZENAY. Le Bataillon D quitte cette localité pour venir au 1/2 repos au canal.
La liaison téléphonique est établie entre La Croix du Soldat et le secteur de Sillery.
1 er avril :
Le 31 mars 1915, le poste d'écoute de l'ouvrage intermédiaire arrête par son feu une patrouille ennemie d'une dizaine d'hommes qui se replie dans la direction des Marquises.
Nos canons s'efforcent de faire taire ces "minenwerfer" allemands qui lancent des bombes sur le secteur du 115 ème (4ème armée).
2 avril :
Rien d'anormal dans le secteur. 4 avions (2 français, 2 allemands) ont survolé nos lignes dans l'après-midi.
3 avril :
A 4 heures 30, un groupe de 20 allemands du 10 ème Silésiens commandé par un Lieutenant fait irruption dans une tranchée du 115 ème ou après avoir bouleversé les défenses à l'aide de bombe à main. Ils ont été repoussé. Le lieutenant qui commandait le détachement et un homme ont été tués et abandonnés sur le terrain.
4 avril :
Dans la soirée nous lançons 5 bombes du point d'appui 500 m. Sur les tranchées allemandes au Sud Ouest de la route de Cambrai. Fusillades intermittente pendant la nuit.
5 avril :
L'artillerie allemande montre une certaine activité dans la nuit du 4 au 5 en tirant sur les tranchées de 2 ème ligne du sous-secteur de PRUNAY et sur les boyaux au Nord du même village.
Blessé:
Lieutenant BUTUIERIN, Cie C1, blessé par une balle à la main droite en avant d'un poste d'écoute.
6 avril :
Un lance bombe allemand, placé en face du 115 ème, lance à plusieurs reprises des bombes sur les tranchées de ce secteur.
Blessé:
Mat 12189 GERMAIN, Adjudant, Cie A2, est blessé à l'aine et au pied droit au cours d'un bombardement de VERZENAY.
Mat 9862 HELON, 1ère Cl, Cie A3
Mat 15761 TAFFER, 2ème Cl, Cie A3 blessé à la main
7 avril :
Un biplan allemand survolant nos lignes a été accueilli par un feu nourri et obligé de faire demi tour.
Une patrouille allemands pénétrant à 19 heures dans le Bois des Allemands a été mise en déroute par le feu d'une mitrailleuse braquée sur cet objectif. Dans la soirée, relève hebdomadaire; le Bataillon D remplace le Bataillon B qui va au repos à VERZENAY. Le Bataillon A remplace le Bataillon D à l'écluse.
Blessé :
Mat 24570 BALDISERA, 2 ème Cl, Cie B1 blessé à l'omoplate gauche par un éclat d'obus.
Mat 26130 ANIELO, 2 ème Cl, Cie B1, blessé au pouce gauche
Mat 19076 ALEOBER, 2 ème Cl, Cie B3, blessé par une balle à la cuisse droite pendant qu'il rentrait d'une embuscade
8 avril :
L'artillerie ennemie tire toute la journée. A 19 heures 30 notre artillerie lourde de campagne entre en action sur le Bois des Zouaves et la Paupille. Feu intense jusqu'à 20 heures environ et à ce moment diminue progressivement.
Très vif à partir de 3 heures 40, très violent de 4 heures 30 à 5 heures
9 avril :
Même activité de l'artillerie ennemie qui tire 150 obus sur le village de PRUNAY.
10 avril :
Des pièces à longue portée de l'artillerie allemande tire sur VERZENAY.
Tué :
ROUS, tué par éclat d'obus aux tranchées
11 avril :
L'artillerie ennemie se montre très active et tire toute la journée principalement sur le point d'appui n°2 (sous-secteur des Marquises), sur la Cité et sur PRUNAY.
Violentes fusillades d'infanterie allemande vers 21 heures 45.
Notre artillerie tire sur notre artillerie tire sur le Bois des Allemands où des bruits se font entendre. Trois coups de canons sur cinq coups tirés paraissent très précis et font cesser tout bruit.
Blessé :
Mat 26500 GORLOFF, 2 ème Cl, Mitrailleur, blessé par une balle au front en travaillant à la confection d'un abris pour mitrailleuses.
12 avril :
L'artillerie ennemie montre toujours la même activité, les coups sont dirigés principalement sur le sous-secteur des Marquises ou 10 obus de 105 tombent sur les point d'appui n°2 et n°3. Notre artillerie agit contre les lances bombes ennemis au Nord du saillant occupé par le 115 ème
Blessés :
Mat 26862 JANOVER, 2ème Cl, Cie D4, contusion légère à l'épaule gauche par un éclat d'obus.
Mat 18821 OHANMESSIAN, 2 ème Cl, Cie Mitrailleuse, par une balle à la main.
13 avril :
Habituelle d'artillerie
Blessé :
Mat 23968 KUSTER, 2ème Cl, par une balle au bras gauche
14 avril :
Notre artillerie tire sur le Bois Noir ou quelques allemands avaient été aperçus. L'un des obus a porté exactement sur un groupe de 5 hommes.
Relève hebdomadaire.
15 avril :
Dans la région du 115 ème règne une certaine activié. Quelques obus devant le pont du secteur. Notre artillerie tire par intermittence dans la nuit.
Blessé :
Mat 17130 ORTEGA, 2 ème Cl, par une balle à la partie lombaire (DCD le 16/04/15 à l'hôpital de LOUVOIS)
16 avril :
L'artillerie a très peu tiré.
17 avril :
L'artillerie allemande a très peu tiré. Notre infanterie a tiré méthodiquement sur certain point de diverses lignes allemandes. Une patrouille de la Cie A1 s'est approchée à 20 m d'un groupe de 5 hommes et a lancé une grenade qui est tombée très près et les a très probablement atteints. Un poste allemand a tiré sur notre patrouille qui est rentrée sans aucune perte.
Blessé :
Mat 22047 VYINOVITCK, Cie A2, blessé par une balle au ventre.
18 avril :
Une patrouille de la Cie A1 a remarqué dans le Bois des Allemands une quarantaine de travailleurs ennemis, s'en sont approché et a lancé sur eux une grenade et puis a exécuté plusieurs salve.
19 avril :
L'artillerie ennemie a tiré avec de gros projectiles notre artillerie a riposté très vigoureusement. Nos batterie de 75 exécutent un tir de réglage sur les Courmelles.
Blessé :
Mat 21417 OLIVARES, 2 ème Cl, Cie D3, blessé par un éclat d'obus à l'abdomen.
20 avril :
L'artillerie ennemie a bombardé à diverses reprises les points d'appuis et le village de PRUNAY.
Blessé :
Mat 16068 HAAS, 2 ème Cl, Cie B2, blessé par un éclat d'obus à la région pariétale gauche, cuir chevelu.
21 avril :
Journée presque calme
22 avril :
La Division Marocaine dont fait partie le Régiment reçoit l'ordre de se tenir prête à quitter son secteur dans lequel elle doit être relevée. La situation du 2ème Régiment de Marche du 1er Etranger, le 22 au matin est la suivante :
Etat Major du Régiment Ferme de l'Espérance
Bat A + 1Cie du Bat C Secteur des Marquises
Bat B + 1Cie du Bat C Secteur de PRUNAY
EM + 2 Cies du Bat C En réserve le long du canal de l'Aisne à la Marne au Nord de la Ferme de l'Espérance
Bat D En réserve de la Division à VERZENAY
La relève de ces éléments par la 51 ème Division doit se faire de la façon suivante :
1) Dans la nuit du 22 au 23 : Relève du Bat A par un Bataillon du 243 ème.
2) Dans la nuit du 23 au 24 : Relève de la Cie du Bat C stationnée dans le sous-secteur des Marquises (Moulin) par une Cie du 243 ème.
Relève de la Cie du même Bataillon stationnée dans le sous-secteur de PRUNAY par une Cie du 233 ème.
Relève du Bataillon B par un Bataillon du 233 ème
Les 2 Cie du Bataillon C stationnées au Canal doivent être relevées respectivement par une Cie du 233 ème et une du 243 ème. Ces 2 divers mouvements concernent la nuit du 22 au 23 au cours de laquelle le Bataillon A est relevé sans incident dan le sous-secteur des Marquises par le Bataillon LEQUEUX du 243 ème.
23 avril :
Dans la journée un officier de la 101 ème Brigade vient prendre à l'Espérance les consignes du secteur de PRUNAY. Lieutenant Colonel HEPP du 233 ème arrive avec son Etat Major et la CHR (Cie Hors Rang) à ce même point à 21 heures.
Le mouvement des 3 bataillons B, C et D et la Cie de Mitrailleuses s'exécute sans incident conformément aux instructions reçues la veille.
Le Bataillon D et la Cie de Mitrailleuses quittent VERZENAY vers 19 heures 30 pour se rendre à SERMIERS où ils doivent cantonner. Les 2 Cies du Bataillon C stationnées au Canal quitte leurs bivouacs vers 20 heures pour aller cantonner à MONTCHENOT avec l'Etat Major du Bataillon.
La relève des autres unités s'exécute sans incident et le Lieutenant Colonel, Commandant le Régiment peut rendre compte à 0 heure 30 :
Relève Cie 1 er Etranger (Bataillon C) au Moulin par Cie 243 ème terminée à 22 heures.
Relève Bataillon C de Grande Crois et ouvrages intermédiaires par Cie 233 ème terminé à 24 heures.
Relève Bataillon B par Bataillon 233 ème terminée à 0 heure 30 sans incident.
Le Lieutenant Colonel COT quitte la Ferme de l'Espérance à 0 heure 45.
Ces derniers éléments :
Etat-Major, Bat B et 2 Cies du Bat C vont cantonner à VILLERS-ALTERAND où ils arrivent le 24 à 4 heures du matin.
24 avril :
Stationnement à VILLERS-ALTERAND, LOUVOIS, MONTCHENOT, SERMIERS
25 avril :
Le régiment reçoit l’ordre d’embarquement suivant :
Gare
d’embarquement Heure d’arrivée
en gare Heure de départ
des trains Eléments
embarqués Cantonnement
Des éléments Itinéraire à suivre pour se rendre à la gare
Germaine 14H20 17H20 Etat-Major
Bat B Villers-Alterand Direct
Germaine 18H 21H Bat A
1 /2 Cie de Mitrailleuses Louvois Direct
Germaine 22H20 1H20 Bat C Villers-Alterand
Montchenot Direct
Germaine 1H40 4H40 Bat D
1 /2 Cie de Mitrailleuses Sermiers Direct
Il est dirigé sur PANTIN (HR)
26 avril :
Les 4 trains transportant le Régiment sont aiguillés de PANTIN sur MONTDIDIER, AMIENS, ABBVILLE, ETAPLES, SAINT POL, AUBIGNY où sont débarqués ses éléments de 16 heures à 4 heures du matin.
27 avril :
Stationnement des éléments du Régiment à leur débarquement :
Etat-Major, Bataillon A, Bataillon B Cie de Mitrailleuses VILLERS-BRULIN
Bataillons C et D BETHONSART
28 avril :
Le Régiment est désigné pour fournir les troupes de 1ère ligne dans le secteur de la 1ère Brigade de la Division Marocaine. Il quitte ses cantonnements à partir de 13 heures pour s’installer.
Etat-Major et 3 bataillons (A, B et D) à ACQ, Bataillon C à AGUIERES (qui doit remplacer le 29 aux tranchées des éléments de la 77 ème Division.
Train du C1 à AGUIERES et Train du C2 et Train du Régiment à FINQUES
29 avril :
Le Lieutenant-Colonel COT désigne pour commander les troupes de 1ère ligne du secteur de la Division, installe son PC à la ferme de BERTHONVAL. Les troupes de 1ère ligne sont réparties en deux sous-secteurs :
1er sous-secteur de droite (Sud) 1 bataillon du 1er Etranger
2ème sous-secteur de gauche (Nord) 1 bataillon du 7ème Tirailleurs
Le Bataillon C occupe les tranchées à 9 heures.
6 obus de 105 et 3 de 77 tirés dans les tranchées de 1ère ligne blessent 6 hommes dont 2 grièvement.
Dans la nuit canonnade vers le Sud puis violente fusillade causée par de nombreux travailleurs du 156ème organisant le réseau de fil de fer.
Journal chronologique (d'après les Fiches individuelles)
1914
1915
- Février 1915 : Prunay (51)
- Mai 1915 - Neuville-Saint-Vaast (62)
1916
1917
1918
Lieux-dits
Composition des Officiers
Nom | Prénom | Grade | Mort pour la France (O ou N) |
Lieu d'Inhumation | Année de décès | Monuments au morts (fiche Geneawiki) |
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- | [[ | ]] |
Composition des Sous-Officiers
Nom | Prénom | Grade | Mort pour la France (O ou N) |
Lieu d'Inhumation | Année de décès | Monuments au morts (fiche Geneawiki) |
Médaille ou Autre |
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- | [[ | ]] |
Composition des troupes
Nom | Prénom | Grade | Mort pour la France (O ou N) |
Lieu d'Inhumation | Année de décès | Monuments au morts (fiche Geneawiki) |
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MUTTI | Jules | 2e classe | O | - | 1915 | Chalamont (01) |
TOURNEUX | Andre Julien Auguste | Caporal | O | - | 1915 | Hirson (02) |
- | [[ | ]] | |||||
- | [[ | ]] |
Bibliographie
Sources
- Journaux des Unités - 1914-1918 - Ministère de la Défense
- Fiches individuelles numérisées des militaires décédés guerre de 1914-1918 - Ministère de la Défense