17300 - La Rochelle
La Rochelle | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]() ![]() ![]() Anciens cantons : |
Code INSEE | 17300 |
Code postal | 17000 |
Population | 75 735 habitants (2017) |
Nom des habitants | Rochelais, Rochelaises |
Superficie | 2 843 hectares |
Densité | 2663.91 hab./km² |
Altitude | Mini : 0 m |
Point culminant | 28 m |
Coordonnées géographiques |
46.160037° / -1.14996° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Fichier:17300 - La Rochelle carte administrative.png | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
La Rochelle est une commune du sud-ouest de la France située au nord-ouest de la Charente-Maritime. Elle est aujourd'hui la préfecture et la ville la plus peuplée du département. Ancienne capitale de l'Aunis, elle se trouve au bord de l'océan Atlantique, dans le pertuis d'Antioche et face à l'île de Ré. Cette position permit à la ville de développer une importante activité portuaire et commerciale, qui dota ainsi La Rochelle d'un riche patrimoine et d'une longue histoire. À l'exemple des tours et du vieux port, emblèmes de la ville.
Les petits hameaux primitifs commencèrent à se développer en une grande ville à partir du XIIe siècle, la ville sera alors au centre de la guerre entre anglais et français. La Rochelle fut aussi une des places fortes du protestantisme en France et le Grand Siège de 1627-1628, mené par Richelieu, est l'événement le plus connu de la ville. C'est aujourd'hui une ville portuaire, universitaire et touristique, la ville la plus importante entre l'estuaire de la Loire et l'estuaire de la Gironde.
Histoire de la commune
Les plus anciennes traces d'occupation humaine sur le territoire communal datent de la fin de la préhistoire. En 1830, un tumulus fut découvert dans le quartier de Saint-Maurice, au lieu dit du fief de Saint-James[1]. Sous ce tumulus furent découverts des ossements et des morceaux de poteries. Un second tumulus se trouvait à Laleu, où furent découverts, dans des loges de pierres sèches, des ossements et des poteries rougeâtres.
Le territoire fut par la suite occupé durant la période romaine. De ce passé, trois villae antiques furent découvertes dans les années 1970-1980 aux Minimes, à Saint-Éloi et à Saint-Maurice. Ces différentes villae rusticae, découvertes lors d'aménagements urbains et de constructions contemporaines, se répartissaient autour de l'anse de La Rochelle, à distance des marais. La villa des Minimes (Parc des Pères) formait un ensemble de bâtiments agricoles occupés du Ier au Ve siècle de notre ère. La villa des Quatrefages, près de l'ancien bourg de Saint-Maurice, aurait été quant à elle une exploitation viticole.
Cependant les données archéologiques et les sources sont extrêmement rares pour les époques mérovingiennes et carolingiennes, laissant à l'état d'hypothèse une installation humaine à ces époques. Des cartulaires abbatiaux du Xe siècle mentionnent la présence de pécheurs dès le IXe siècle et l'exploitation de salines. Ces textes citent notamment les donations des salines de Fétilly sur les rives du ruisseau de Fons et de celles de Cougnes près du ruisseau de Maubec. Le nom de La Rochelle apparaît pour la première fois dans une charte de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers de la fin du Xe siècle. Cette dernière fait mention de la donation de 50 aires de salines in Rochela.
L'activité des sauniers apparaît donc comme ancienne à La Rochelle, mais c'est sa position portuaire qui va permettre son expansion et son importance ultérieure. En effet, La Rochelle va se développer sur un plateau naturel entouré de marais au fond d'une rade, elle même protégée par les îles du pertuis d'Antioche.
La naissance de la ville
Au cours des Xe et XIe siècles différents ports s'installent sur les ruisseaux de Lafond, de Maubec et dans une petite hanse, accueillant aujourd'hui le vieux port. De même, plusieurs bourgs se développent. Au nord, le village de Cougnes, abrite une église fondée par les moines clunisiens de l'île d'Aix ; elle est citée dans les textes à partir de 1127. Un peu plus au sud, sur la rive, se trouve le bourg de Rochella ou Rupella. Encore un peu plus au sud se trouve le bourg de Saint-Nicolas, saint patron des pécheurs, dont la première mention de l'église date des années 1145-1147.
À cette époque, les terres de La Rochelle ainsi que les sauniers et pécheurs qui y vivent, dépendent du seigneur de Châtelaillon. Mais en 1131, Isembert II de Châtelaillon tombe en disgrâce et Guillaume X, duc d'Aquitaine, lui confisque son fief. La chute de Châtelaillon marque le point de départ de l'essor de La Rochelle et Guillaume X accorde aux Rochelais leurs premières franchises. En effet l'activité portuaire se développe et on assiste à une explosion démographique à partir du XIIe siècle ; une ville est en train de naître. Par le mariage d'Aliénor d'Aquitaine, fille de Guillaume X, avec Henri Plantagenêt, le site va passer aux mains du roi d'Angleterre (Henri Plantagenêt devient roi en 1154). La Rochelle est érigée en commune le 2 février 1175, et en 1199 Aliénor d'Aquitaine confirme ce privilège et remet la clé de la ville à Guillaume de Montmirail, premier maire de La Rochelle.
Très vite la ville se développe et s'agrandit. Le port qui s'était installé dans la petite hanse bordée par les villages de Rochela et de Saint-Nicolas va très vite prendre de l'importance et la ville va rapidement se mettre à commercer avec l'Angleterre et l'Europe du nord. De même avec l'afflux de nouveaux habitants les anciens petits villages vont grandir en une petite agglomération. La première enceinte de la ville (en vert sur le plan) est construite dans les années 1160-1170, elle englobe alors la partie au nord du port jusqu'au château de Vauclair (à l'angle nord-ouest de l'enceinte) construit dans la seconde moitié du XIIe siècle par les Plantagenêts. On peux voir aussi ce développement à travers l'installation et la construction d'édifices religieux. Dans les années 1130 les Templiers s'installent dans la ville. Dans les années 1150 les moines de l'île d'Aix vont bâtir deux nouvelles églises : Saint-Barthélémy (à l'emplacement de l'actuelle cathédrale) et Saint-Sauveur. Puis en 1180 les hospitaliers s'installent dans le nouveau quartier du Pérot, situé dans une zone marécageuse asséchée, et y construisent l'église Saint-Jean.
Sous le règne du roi de France Philippe II les affrontements avec le roi d'Angleterre, qui possède alors tout l'ouest de la France de la Normandie à l'Aquitaine, vont s'intensifier. Philippe Auguste, au début du XIIIe siècle reprend les fiefs de Jean sans terre (excepté le sud ouest de la France). La Rochelle, important point d'appui des Plantagenêt sur la côté Atlantique, est assiégé du 15 juillet 1224 au 3 août 1224 par Mathieu II de Montmorency pour le compte du roi de France, Louis VIII. La ville libérée, elle passe sous domination française et est intégrée au domaine royal. La Rochelle garde ses privilèges mais Henri III signe un charte communale avec Bordeaux qui lui donne la prédominance sur le commerce du vin avec l'Angleterre.
Au cours du XIIIe siècle, les constructions dans les faubourgs se multiplient, ce qui mène à l'agrandissement de l'enceinte primitive. Successivement les quartiers de Cougnes, du Pérot et de Saint-Nicolas sont rattachés à la ville et protégés par de nouveaux remparts (en bleu et jaune sur le plan).
La guerre de Cent Ans
La guerre de Cent Ans, qui se déroule de 1337 à 1453, est entrecoupée de trêves plus ou moins longues. La Rochelle change plusieurs fois de mains au gré des batailles et des traités. En 1356, le roi de France Jean II est fait prisonnier à la bataille de Poitiers et est emmené à Londres. Pour sa libération il est forcé de verser trois millions d'écus d'or et de signer le traité de Brétigny, qui redonne au roi d'Angleterre de nombreux territoires en France dont La Rochelle. La ville est pillée par les anglais en 1370.
En 1372, le roi de France Charles V donne l'ordre de reprendre la cité rochelaise. Le 22 juin 1372 la bataille de La Rochelle, à quelques encablures de la ville, voit s'opposer la flotte anglaise commandée par Jean de HASTING, comte de Pembroke, à la flotte française et castillane commandée par Antoine GRIMALDI et Ambrosio BOCCANEGRA. La flotte anglaise est détruite et le comte de PEMBROKE fait prisonnier. Cette bataille marque le début du siège de la Rochelle commandé par Bertrand du GUESCLIN. Le 15 août 1372 l'ancien maire, Jean CHAUDIER, et les Rochelais mettent en place une ruse pour chasser la garnison anglaise de la ville. Mais les Rochelais refusent de laisser entrer du GUESCLIN dans la ville avant d'avoir plus de privilèges. Finalement le roi Charles V confirme les droits de la ville et lui donne une grande indépendance vis-à-vis du pouvoir royal. Bertrand du GUESCLIN entre dans La Rochelle le 23 août 1372 et la ville redevient française. Pour remercier les Rochelais d'avoir expulsé les anglais en 1372, le roi confère au maire, à ses échevins et à leurs successeurs, un droit de noblesse héréditaire et perpétuel, puis en 1374 il crée le gouvernement d'Aunis, distinct de la Saintonge et du Poitou.
Après la reprise de la ville par les français, le château construit par les Plantagenêt à la fin du XIIe siècle est détruit et des tours sont construites sur le front de mer pour une meilleure protection. Les matériaux du château servent notamment à la construction d'un rempart entre la tour Saint-Nicolas et le quartier du même nom, protégeant ainsi la Petite Rive (ce mur traversait l'actuel quartier du Gabut). Une autre tour, de Moureilles, est construite sur les bords du ruisseau de Maubec, elle est destinée à accueillir les archives.
Une ville protestante
Au début du XVIe siècle, un conflit éclate sous François Ier entre le pouvoir royal et La Rochelle ; en effet Charles Chabot, seigneur de Jarnac et gouverneur de l'Aunis, œuvre à supprimer les privilèges de la ville. Pour cela, en 1530, il supprime la mairie élective et le 1er avril 1536 il s'attribue le titre de maire perpétuel. La ville ainsi que la Saintonge et l'Angoumois se révoltent en 1542. En effet les Rochelais refusent de payer l'impôt sur le sel dont ils étaient jusque là épargnés. Cette révolte fait fuir Charles Chabot et le 30 décembre 1542, François Ier entre dans La Rochelle, pardonne finalement les Rochelais et maintient leurs privilèges. Mais en 1548 la révolte de pitauds, partie de la région d'Angoulême et luttant encore contre la gabelle, s'étend jusqu'à La Rochelle et Bordeaux. En 1549, après une lourde répression, la gabelle est supprimée dans ces régions et la mairie élective est rétablie.
Les idées protestantes, nées en 1517, arrivent dans les années 1550 à La Rochelle et les habitants vont rapidement se convertir et devenir plus nombreux que les catholiques. Le protestantisme arrive par la mer depuis le nord de l'Europe, où les idées réformées se développent librement et avec qui la ville commerce, mais aussi par des prédicateurs sillonnant la France.
En 1562, Jean Pineau devient le premier maire protestant de la ville. Des années 1560 à l'édit de Nantes en 1598, l'Aunis et la Saintonge vont subir plusieurs guerres de religions entre protestants et catholiques, de nombreux édifices religieux sont détruits et les campagnes sont dévastées. Lors de la visite de Charles IX du 14 au 18 septembre 1565 lors de son tour de France royal (1564-1566), les Rochelais lui réservent un accueil hostile, c'est la dernière fois avant 1628 qu'un roi de France entre dans la ville. En représailles de cette hostilité des protestants, le roi réduit le nombre d'échevins.
La Rochelle adhère au parti huguenot en 1568. Le 9 janvier de la même année, le maire François PONTARD soulève les protestants contre les catholiques de la ville, il emprisonne les prêtres (13 sont égorgés et jetés depuis la tour de la Lanterne), les églises sont saccagées et les catholiques sont chassés hors les murs. Les églises Notre-Dame, Saint-Barthélémy et Saint-Sauveur sont détruites, les matériaux serviront à la construction de la nouvelle enceinte dite « huguenote » à la fin du XVIe. Charles IX prévoit alors de reprendre la ville, les protestants de l'île de Ré sont massacrés mais la paix de Longjumeau, entre le roi et le prince de Condé le 23 mars 1568, met fin au projet de reconquête de La Rochelle. François Pontard est par la suite banni de la ville par le gouverneur d'Aunis Guy Chabot, fils de Charles Chabot.
Le 5 août 1570, la paix de Saint-Germain-en-Lay entre le roi et Gaspard de Coligny octroie aux protestants quatre places fortes : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire. Ce statut fait d'elles un lieu de refuge après le massacre de la Saint-Barthélémy qui a lieu dans la nuit du 24 août 1572. Charles IX charge alors le protestant François de la Noue de concilier les Rochelais avec le pouvoir royal, ce que les habitants de La Rochelle refusent. En novembre 1572, les Rochelais refusent de recevoir Armand de Gontaut. Face à ces refus, le 2 février 1573 le duc d'Anjou (frère de Charles IX et futur Henri III), incite la ville à se rendre sous trois jours. Refusant de se rendre, environ 28 000 hommes assiègent la ville à partir du 11 février. Après huit assauts infructueux et des pertes lourdes, le siège est abandonné et la paix de La Rochelle est signée le 24 juin 1573. Le 11 juillet, la paix de Boulogne, qui met fin à la quatrième guerre de religion, donne aux protestants la liberté de conscience et la liberté de culte dans trois villes : La Rochelle, Montauban et Nîmes.
Le 19 juin 1590, par lettre patente, Henri IV autorise les Rochelais à enclore la Prée-Maubec, des terrains agricoles inondables à l'est de la ville, et à y construire une ville neuve. À la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, une nouvelle enceinte est donc construite autour de la ville : au nord et à l'est six bastions sont construits (des Grands-Lapins, des Petits-Lapins, de Cougnes, des Fonderies ou des Fours-à-chaux, de Maubec ou du Petit-Genève, et de Saint-Nicolas), la nouvelle porte Maubec est construite en 1611 et la nouvelle porte de Cougnes en 1613. Cette période entre 1573 et 1620 (règne personnel de Louis XIII) est une période de paix et de liberté pour les protestants de La Rochelle, par exemple, et bien que la première pierre du Grand Temple soit posée en 1569 il n'est construit qu'après la paix revenue et n'est achevé qu'en 1603.
Le Grand Siège
À partir de 1620, Louis XIII s'affranchit de la régence de sa mère et mène une politique de rétablissement de l'autorité royale et entend mettre fin aux privilèges des protestants. En réaction, la Saintonge, la Guyenne et le Languedoc se révoltent contre le roi. En 1621, La Rochelle proclame son indépendance et se constitue en un État protestant. Louis XIII, ayant assiégé et pris Saint-Jean-d'Angély, confie à Jean Louis de Nogaret de la Valette, Duc d'Épernon, de procéder au siège de la ville. Jean Guiton, venant d'être nommé amiral de la flotte rochelaise, attaqua le 6 octobre 1621 la flotte de Isaac de Razilly qui bloquait la baie de La Rochelle. Le 9 octobre plusieurs navires venant de Brouage viennent aider la flotte royale mais Isaac de Razilly est vaincu par Jean Guiton. Le 9 novembre, Jean Guitton reprend la tête de sa flotte et défait les troupes royales à Brouage.
L'année suivante, en octobre 1622, le duc de Guise conduit une flotte largement supérieure combattre les Rochelais. Bien que très combattante la flotte rochelaise est sur le point d'être écrasée lorsque le 18 octobre la paix de Montpellier est signée entre le pouvoir royal et les protestants. Ce traité confirme les clauses de l'édit de Nantes de 1598 et La Rochelle reste une place de sûreté pour les huguenots. Ce siège raté entretient alors davantage la réputation de la ville comme étant imprenable, ce qui convainc Richelieu de doter la France d'une flotte efficace, il crée alors la Marine royale en 1624.
Après la paix de Montpellier et quelques années d'apaisement, les hostilités reprennent en Saintonge. En effet en 1625 Benjamin de Rohan, duc de Soubise, lève une flotte et une armée de 5 500 protestants, il est aidé par les anglais dont la flotte est conduite par George Villiers, duc de Buckingham. Mais cette initiative échoue et le duc de Soubise est vaincu. Le 1er décembre 1625, Richelieu lance la construction d'une ligne fortifiée autour de La Rochelle. Le 5 février 1626, la paix de La Rochelle est signée, elle prévoit la destruction de cette ligne de forts à condition que les Rochelais laissent les catholiques et agents royaux entrer dans la ville. Mais Richelieu refuse de laisser la ville protestante et ne met pas en œuvre ses engagements. En 1627, les Rochelais demandent l'aide de l'Angleterre et l'amiral George Villiers appareille de Portsmouth le 27 juin 1627 et débarque sur l'île de Ré le 22 juillet. Richelieu déploie alors 20 000 hommes autour de la ville. Le 10 septembre, les Rochelais voyant que les troupes royales creusent des tranchées entre le fort Louis, à l'ouest de la ville, et les remparts, tirent les premiers coups de canons. Les artilleurs du fort Louis répliquent, c'est le début du siège de la ville, Richelieu organise un blocus et coupe toute les voies de communication terrestres.
Les Anglais, qui assiègent Saint-Martin-de-Ré, sont chassés de l'île le 7 novembre 1627 avant d'être vaincus en mer le 17 novembre. Après cette ultime défaite, les anglais, menés par le duc de Buckingham, rentrent sans gloire en Angleterre. Le 28 novembre 1627, les architectes Clément Métezeau et Jean Thiriot, proposent à Richelieu un projet de digue qui fermerait la baie de La Rochelle et donc le ravitaillement de la ville par la mer. Approuvée par le cardinal et rapidement construite, la digue ferme la baie sur 1 500 mètres de long, avec une ouverture en son milieu. Haute de 20 mètres de haut, elle est large de 16 mètres à sa base et de 8 mètres à son sommet.
Cette digue, très efficace, fait rebrousser chemin aux navires anglais venus en renfort aux Rochelais. Ces derniers, prisonniers, commencent à épuiser leur vivres mais continuent une résistance acharnée, sous la direction de Jean Guiton. Le 28 septembre 1628, une flotte anglaise, menée par le comte de Lindsey, arrive à La Rochelle et fait face à la flotte française. Les combats débutent le 1er octobre avant que les anglais n'engagent des pourparlers le 5 octobre. Finalement, les habitants mourant de faim, la ville capitule le 28 octobre 1628. Sur les 28 000 habitants que la ville comptait avant le siège, il ne reste plus que 5 500 survivants.
Richelieu fait son entrée dans la ville le 30 octobre, il est rejoint par Louis XIII le 1er novembre qui fait distribuer du pain à la population affamée. Le 4 novembre, la flotte anglaise rentre en Angleterre. La mairie est supprimée, la ville perd tous ses privilèges et les enceintes sont détruites, excepté celles du front de mer et la tour de Moureilles. Le 28 juin 1628 le roi signe la paix d'Alès, cet édit supprime les droits et les places de sûreté des protestants, mais garantit la liberté de culte de l'édit de Nantes. Pour réimplanter le catholicisme dans la ville les églises Notre-Dame et Saint-Sauveur sont reconstruites, les communautés religieuses retrouvent leur couvents et en 1648 le siège épiscopal de Maillezais est transféré dans la ville, créant ainsi le diocèse de La Rochelle. Alors que le Grand-Temple est transformé en église, puis en cathédrale en 1648, un terrain dans la Villeneuve est concédé à la communauté protestante qui y bâtit un nouveau temple.
Après le siège, La Rochelle se relève grâce au commerce maritime. Dans les années 1630, les premières liaisons avec la Nouvelle-France et les Antilles sont inaugurées. Ces échanges qui vont se développer durant le reste du XIIe et le XVIIIe siècle vont faire de La Rochelle un des plus importants port français.
De la Fronde à la Révolution
Lors de la Fronde (1648-1653), Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré, comte du Daugnon, gouverneur royal de l'Aunis et des îles, prend le parti du prince de Condé. Il fait de la tour Saint-Nicolas à l'entrée du port son réduit de sûreté, il construit un ouvrage à cornes entre la ville et la tour et détruit le parapet supérieur pour y placer des pièces d'artillerie. En 1651, à l'arrivée des troupes royales menées par le comte de Harcourt, Henri de Lorraine, le comte du Daugnon s'enfuit rejoindre le prince de Condé à Bordeaux et laisse dans les tours une petite garnison. Dans les combats entre les soldats retranchés dans les tours et les troupes royales, la tour de la Chaîne, qui servait alors de poudrière, explose et s'effondre le 19 novembre 1651 puis la tour Saint-Nicolas est libérée le 29 novembre.
En 1666, Charles Colbert du Terron (cousin de Jean-Baptiste Colbert), devient intendant général des armées du Ponant, il est chargé de la construction du port militaire de Rochefort, à l'embouchure de la Charente au sud de la vile. À La Rochelle, il fonde l'hôpital Saint Louis qui s'installe dans le faubourg de Saint-Éloi dans le domaine du Plessis. Sous l'action de Colbert le port s'agrandit et le nombre de navires passe de 32 à 92 entre 1664 et 1682. En 1689, l'ingénieur du roi François Ferry, reconstruit les remparts de la ville, ces travaux s'étendent jusqu'aux années 1720.
En 1685, Louis XIV révoque l'édit de Nantes et les protestants deviennent clandestins. Alors qu'ils avaient construit leur lieu de culte dans la Villeneuve après le siège de 1628, ce temple est détruit et l'hôpital général fondé par Colbert vient s'y installer. De nombreux protestants émigrent, ils fondent notamment la ville de New Rochelle au nord de New York. La situation des protestants dans la ville ne s'apaisera qu'à partir de 1787 avec l'édit de tolérance de Versailles puis avec la Révolution.
La période durant la seconde moitié du XVIIe et le XVIIIe est une période de prospérité pour la ville de part ses intenses échanges commerciaux avec le Nouveau-Monde, La Rochelle commerce de la fourrure au Canada et du sucre aux Antilles. En 1718, sous Louis XV la mairie élective est rétablie, puis en 1719 la chambre de commerce et d'industrie de La Rochelle est ouverte. La ville participe aussi activement au commerce triangulaire entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, elle est le deuxième port négrier de France derrière Nantes. Mais en 1763 après la guerre de Sept Ans, le traité de Paris attribue le Canada à la Grande-Bretagne, ce qui diminue fortement les échanges entre La Rochelle et la Nouvelle-France. Mais La Rochelle reste tout de même un important port et est agrandi en 1778 lorsque débute l'aménagement d'un bassin à flot dans la zone dite de la Petite-Rive, ce bassin entrera en service en 1808.
La Révolution à La Rochelle n'a pas marqué de grands événements. En 1790, les provinces d'Aunis et de Saintonge sont unies lors de la création des départements mais c'est Saintes qui devient la préfecture à l'encontre de La Rochelle. Un arbre de la Liberté est planté le 10 juin 1792 et la guillotine est installée sur la place d'armes (actuelle place de Verdun). Mais c'est l'abolition de l'esclavage en 1794 qui va contribuer à dégradé encore considérablement la situation économique de la ville.
Le XIXe siècle
C'est durant l'Empire que La Rochelle connaîtra la fin de sa prospérité économique et commerciale. En effet en 1803, la Louisiane est vendue aux États-Unis, puis en 1804 Saint-Domingue proclame son indépendance. Mais la ville est finalement ruinée par le blocus international mis en place par Napoléon contre les Anglais. En 1805, il décide de la construction du canal de Marans à La Rochelle (ou canal de Rompsay), les travaux vont s'éterniser et il ne sera mis en service qu'en 1875. L'Empereur visite la ville avec Joséphine le 6 août 1808, puis deux ans plus tard, le 19 mai 1810, il signe un décret transférant la préfecture de Saintes à La Rochelle, pourtant excentrée au nord du département.
Le 19 mars 1822, sous le règne de Louis XVIII, quatre sergents du 45e régiment de ligne de La Rochelle sont arrêtés. Bories, Goudin, Pomier et Raoulx sont accusés d'appartenir à une organisation secrète complotant le renversement du roi, la Charbonnerie. Ils sont alors enfermés dans la tour de la Lanterne, qui servait de prison, avant d'être envoyés à Paris où ils sont condamnés à mort le 5 septembre 1822. Les quatre sergents sont guillotinés le 21 septembre, place de la Grève. Cette exécution provoque l'émoi de l'opinion publique pour qui ils deviennent des martyrs de la liberté.
Depuis 1789, le territoire communal était restreint au centre-ville intra-muros. En 1858 la ville s'agrandit, en effet elle gagne une partie de l'ancienne commune de Saint-Maurice (La Genette, Fétilly), une partie de l'ancienne commune de Cognehors (Lafons, Saint-Éloi) et une partie de la commune d'Aytré (Tasdon, Les Minimes). Le 6 septembre 1857, la gare d'Orléans, construite au bord du bassin des chalutiers, est mise en service. Construite par La Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, la première ligne desservant la ville est en provenance de Poitiers.
À partir de 1867 un paquebot, baptisé Jean Guiton, relie La Rohelle à l'île de Ré, c'est le début de la compagnie Delmas. Mais dans l'optique d'accueillir les paquebots et cargos, de plus en plus imposants et que le vieux port ne peut accueillir, il est alors décidé de construire un port sur la commune de Laleu, à 5 kilomètres à l'ouest de la ville. Bien que cette décision date de 1870, les travaux débutent en 1881, après le rattachement de la commune de Laleu à celle de La Rochelle en 1880, et s'achèvent en 1891. Ils sont entrepris par l'ingénieur Anatole Bouquet de la Grye et le nouveau port est inauguré en 1890 par le président Sadi CARNOT. De même en 1891, pour raccorder le port au réseau ferroviaire, une ligne de chemin de fer est créée entre la gare d'Orléans de La Rochelle et La Pallice.
Le XXe siècle
En 1901, le tramway de La Rochelle est mis en service. La ligne allait du quartier de Tasdon au port de La Pallice, en passant par le vieux port, sous la Grosse Horloge et devant la cathédrale. Il fonctionne jusqu'à l'arrivée des bus en 1929. Au début du XXe siècle, les remparts alors en zone militaire, sont déclassés. On assiste alors à une extension de la ville et au percement de grandes avenues dans l'enceinte Ferry. À partir de 1909, une nouvelle gare est construite au sud de l'ouvrage à cornes de Saint-Nicolas, cette gare dessinée par l'architecte Pierre Esquié est dominée par une tour monumentale de 45 mètres de haut. Sa construction, interrompue par la guerre, reprend en 1919 et se termine en 1922. C'est à cette époque que l'ouvrage à cornes disparaît au profit de la percée de l'avenue d'Orléans (aujourd'hui du Général de Gaulle) et d'un nouveau quartier.
Lors de la Première Guerre mondiale de nombreux bateaux rochelais, des armements D'Orbigny et Delmas mais aussi des chalutiers, sont torpillés par les sous-marins prussiens. Le 1er mai 1916 l'usine de mélinite Vandier, située à La Pallice, explose et cause d'importants dégâts ainsi que la mort de 176 personnes. Bien que la ville soit épargnée par les combats elle joue le rôle de base arrière logistique des alliés. En 1917, lors de l'entrée en guerre des États-Unis, le port de La Pallice devient une base de stockage et les Américains installent à la gare, encore en construction, un atelier d'assemblage de wagons. Entre mars 1918 et mars 1919 environ 37 000 wagons sont assemblés à La Rochelle. Après l'armistice, la middletown car compagny et quelques Américains restent dans la ville, la société s'installe alors dans les ateliers de Bongraine et d'Aytré. En 1974, l'EIC (Entreprise Industrielle Charentaise), est reprise par la société Thomson qui devient en 1998 Alstom[2].
Durant l'Entre-deux-guerres l'urbanisation se poursuit et d'importantes structures de transports sont construites. En effet le port de La Pallice s'équipe entre 1931 et 1939 d'un môle d'escale en eau profonde au large, relié à la terre par un viaduc métallique long de 1 120 mètres. De même la ville se dote d'un aéro-club puis d'un aéroport. En 1939 la SCAN (Société de construction aéronavale) s'installe sur la pointe de Port-Neuf. L'entreprise produit, de 1938 à 1952, des hydravions avant de se convertir dans la production de profilés d'aluminium pour la construction de préfabriqués. Elle ferme ses portes en 1979.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale des mines magnétiques sont larguées à l'entrée du port de La Pallice par la Luftwaffe. C'est une de ces mines qui fait sombrer la paquebot Champlain en juin 1940. Mais avec la rapide défaite française, 20 000 soldats de la Wehrmacht prennent possession de La Rochelle le 23 juin 1940 à la suite de l'armistice franco-allemande du 22 juin. Juste avant le début de l'occupation, les Rochelais sabotèrent de nombreuses installations et vidèrent les réserves de pétrole et de carburant. Dès le premier jour de l'occupation, le maire, Léonce Vieljeux, refuse de hisser le drapeau nazi et s'oppose à la propagande allemande. Appartenant au réseau de résistance Alliance, il est destitué de ses fonctions le 22 septembre 1940.
Ville littorale, La Rochelle fait partie du mur de l'Atlantique, ligne de fortifications construite le long de la côte occidentale de l'Europe. D'innombrables blockhaus sont ainsi construit à partir de 1941, dont la base sous-marine du port de La Pallice, destinée à abriter des sous-marins de la Kriegsmarine. La côte charentaise est alors bouclée par une importante ligne de blockhaus et le pertuis charentais est fermé par un immense champ de mine. La base sous-marine est occupée de 1941 à 1944 par la 3.U-Flottille (3. Unterseebootsflottille). Les sous-mariniers de la base s'installent quant à eux dans la caserne Mangin.
Comme ailleurs en France, certains vont collaborer avec les Allemands et d'autres vont entrer en résistance, notamment au travers des réseaux Alliance, Honneur et Patrie, Mithridate, Famille, Acajou, Éleuthère, Fillot ou encore le Régiment Jean Guiton. Le premier résistant, Pierre Roche, est fusillé le 7 septembre 1940 à Chef de Baie. La Gestapo est installée au 63 rue Jeanne d'Albret à La Genette, et la Kommandantur dans l'Ecole Pratique de Commerce et d'Instrustie, 31 rue Albert 1er. Tout au long du conflit les quartiers de Laleu et La Pallice sont bombardés par les alliées.
Le 20 août 1944, Ernst Schirlitz est nommé commandant de la poche de La Rochelle. De même le général Edgard de Larminat est chargé de réduire la résistance allemande des poches de l'Atlantique (Lorient, La Rochelle, Rochefort et Royan-pointe de Grave). De Larminat charge Hubert Meyer de s'interposer entre les FFI et les résistants allemands. Meyer engage ainsi des pourparlers avec Ernst Schirlitz. Les deux hommes passent un accord le 18 octobre 1944, les Français s'engagent à ne pas entrer dans La Rochelle et en contrepartie les Allemands s'engagent à ne pas détruire le port de La Pallice. La ville est alors entourée d'un no man's land. Lorsque la ville de Royan est quasiment détruite sous les bombes alliées le 5 janvier 1945, le port est entièrement miné le 10 février 1945. Lorsque le Reich capitule le 7 mai 1945 à Reims, Schirlitz ordonne de faire sauter le port, mais Erwin de Terra, son subordonné au commandement du port, refuse. Finalement l'armistice est signée le 8 mai 1945 et Schirlitz n'accepte de capituler qu'à minuit, en grande partie grâce aux nombreux mois de négociations menées par Hubert Meyer. L'acte de capitulation est signé le 9 mai 1945 dans le poste de commandement de Lagord. Ainsi, La Rochelle est l'une des dernières villes françaises à être libérée.
De 1945 à nos jours, la ville ne cessera de se développer, des nouveaux quartiers sont créés, des nouveaux aménagements portuaires (plaisance et commercial) voient le jour, territoriaux (routiers, ferroviaires), éducatifs (université pluridisciplinaire ...), elle connaît ainsi un essor démographique.
Héraldique
- De gueules au vaisseau d'or habillé d'argent voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Charente-Inférieure [1941, Charente-Maritime]
- Arrondissement - 1801-2023 : La Rochelle
- Canton - 1801-1973 : La Rochelle-Est et La Rochelle-Ouest --> 1973-1982 : La Rochelle-1 à La Rochelle-4 --> 1982-1985 : La Rochelle-1 à La Rochelle-6 --> 1985-2015 : La Rochelle-1 à La Rochelle-9 --> 20156 : La Rochelle-1 à La Rochelle-3
- Commune - 1801-2023 : La Rochelle
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Tours et fortifications
La ville fut au cours des siècle entourée par plusieurs enceintes, la dernière fut celle de François Ferry et fut construite à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Mais le développement urbain de la ville à partir de la fin du XIXe siècle mena à la déclassification des remparts et à leur destructions. Aujourd'hui il reste peu de vestiges de ces fortifications, hormis celles du front de mer. Le front de mer se compose de la tour Saint-Nicolas, de la tour de la Chaîne et de la tour de la Lanterne. Marquant l'entrée du port elle sont les symboles de la ville.
La tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne furent construites durant la seconde moitié du XIVe siècle. Ces deux tours servaient à la protection du vieux port et pour cela une chaîne était tirée pour fermer l'accès au port. La tour de la chaîne formait l'angle sud-ouest des remparts de la ville. Une ancienne tour dite du Garrot marquait l'entrée du port primitif situé sur le ruisseau du Lafond. La tour que l'on peut voir aujourd'hui fut quant à elle bâtie au XVe lors de la construction de l'enceinte médiévale. Sa tourelle, accompagnée d'une lanterne, servait de phare et d'amer aux navigateurs. Elle est aussi appelée tour des Prêtres ou tour des Quatre Sergents.
Article détaillé : Fortifications de La Rochelle
Patrimoine religieux
La Rochelle à connue une histoire religieuse mouvementée, notamment par la conversion de la majorité de ses habitants au protestantisme après la Réforme. En effet, les protestants détruisirent toute les églises de la ville dans la seconde moitié du XVIe siècle, seules les tours Saint-Barthélémy et Saint-Sauveur fut conservées. Mais la résistance des protestants au pouvoir royal mena au Grand Siège de 1627-1628 par le cardinal de Richelieu. Après la libération, la reconquête catholique de la ville vit l'installation d'innombrable ordres religieux et la reconstruction des églises. La cathédrale Saint-Louis, construite à partir des années 1740, est aujourd'hui le plus grand édifice religieux de La Rochelle, et elle est le siège du diocèse de La Rochelle et de Saintes. Et bien que la ville fut marquée par le protestantisme, on ne compte plus qu'un temple protestant. De même la plupart des couvents de la ville ont aujourd'hui disparus.
Article détaillé : Édifices religieux de La Rochelle
Gare ferroviaire
Construite à partir de 1910, mais retardée par la guerre, la gare ferroviaire de La Rochelle est ouverte en 1922. Cette nouvelle gare remplace une plus ancienne, appelée gare d'Orléans, construite en 1857 lors de l'arrivée du chemin de fer dans la ville et détruite dans les années 1980. La gare de la Rochelle, avec sa tour-horloge de 45 mètres de haut, est un des monuments emblématiques de La Rochelle, elle est considérée comme une des plus belles constructions ferroviaires de France[3] La gare de la Rochelle est inscrite partiellement (tour, façades, toitures, hall et mosaïques) aux Monuments historiques depuis le 27 avril 1984[4].
Article détaillé : Gares de La Rochelle
Hôtel de Ville
Vieux port
Maison Henri II
Phare du Quai Valin
Fontaines
- La fontaine du Chat qui dort était une des fontaines du foubourg de Lafond, au nord du centre ancien de La Rochelle. Autrefois les bateaux remontaient jusqu'à la fontaine, et l'on appelait les vieux bateaux les chats. La tradition raconte qu'un vieux bateau à pourri là et que la fontaine c'est appelée la fontaine du Chat qui dort. Elle se trouve à l'angle des rues Marius Lacroix, Fernand Guillon et Franck Ancelin.
Phare du Bout du Monde
Place de Verdun
Base sous-marine
Café de la Paix
Pont de l'île de Ré
Hôpital Saint-Louis
En 1662, un édit crée les hôpitaux généraux pour accueillir les vagabonds et les pauvres afin de mieux les encadrer et pour lutter contre la pauvreté et la mendicité. L'hôpital général de La Rochelle, dédié à Saint Louis, est fondé par une lettres patentes de janvier 1673 et reçoit de nombreux privilèges. Il est alors installé au lieu-dit du Plessis dans le faubourg Saint-Éloi. En 1685 après la révocation de l'édit de Nantes, l'hôpital est transféré dans la Ville-Neuve à l'emplacement du temple protestant détruit la même année. La chapelle Saint-Louis est achevée en 1690, l'hôpital s'organise alors autour de cette chapelle le long de la rue Saint-Louis. En 1697 l'hôpital construit dans l'angle sud-est de leur terrain un moulin à vent, ce moulin sera détruit en 1886. Jusqu'en 1725, des gouvernantes laïques sont employées à l'hôpital. Celles-ci sont remplacées par la communauté religieuse des Filles de la Sagesse fondée par le père Grignion de Montfort. Au début du XVIIIe siècle, la zone d'attraction de l'hôpital couvre presque en totalité la province de l'Aunis. La création d'un dépôt de mendicité dans la ville en 1765 réduit considérablement les missions de l'hôpital général, les mendiants et les vagabonds n'étant plus à sa charge. Ce qui permet à l'hôpital de commencer un processus de médicalisation. À la Révolution, l'hôpital général Saint-Louis perd une grande partie de ses revenus après l'abolition en 1789 des droits féodaux et des privilèges. En 1790 il est confisqué aux Filles de la Sagesse, l'hôpital est alors saisit par la municipalité et le 4 germinal an II (24 mars 1794) elle décide de d'annexer à l'hôpital général les hôpitaux protestant (fondé en 1765) et Saint-Étienne. En 1796 l'hôpital se transforme en hospices civils, il accueil alors les pauvres, prend en charge les nouveau-nés abandonnés et dispense quelques soins. C'est durant la première moitié du XIXe siècle il se médicalise et devient un lieu de soins pour les malades. Au milieu du XIXe siècle les hôpitaux cessent d'être des établissements charitables mais deviennent des établissements d'assistance. En 1926, un sanatorium est ouvert à côté de l'hôpital rue des corderies, il sera détruit en 1990. Après la Seconde Guerre mondiale, l'hôpital s'agrandit. En 1950 une nouvelle maternité est ouverte à l'angle des rues Bonpland et Thiers, face à la nouvelle entrée de l'hôpital rue Thiers. Le nouveau centre hospitalier moderne, construit derrière l'hôpital Saint-Louis, est mis en service le 15 mars 1976.
Maison de Nicolas Venette
Cette maison, située à l'angle des rues Nicolas Venette et de l'Abreuvoir, date du XVIIe siècle et fut construite pour le « médecin ordinaire de la ville ». Elle est attribué à tort à Nicolas Venette (1633-1698), médecin et sexologue né et mort à La Rochelle. La façade est ornée de versets de la Bible, de cinq gargouilles et de six bustes de médecins de l'Antiquité et du Moyen Âge : Avicenne, Hippocrate, Claude Galien, Mésué, B. Gordon et Jean Fernel.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle appartenu au révolutionnaire Jacques-Nicolas BILLAUD-VARENNE, membre du Comité de Salut public.
Au XIXe siècle, cette maison abrita une loge maçonnique puis au XXe siècle le tribunal administratif et le prud'homme. Aujourd'hui, elle abrite les services de santé publiques de la ville. La façade, rue Nicolas Venette, est classée au titre des monuments historiques depuis 1924[5].
Casernes
- Les casernes de la Porte Dauphine furent érigées avec l'enceinte de François Ferry à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe. Deux casernes sont alors construites de part et d'autre de la porte à l'intérieur des fortifications. On trouve la caserne vieille (ou Chasseloup-Laubat) à l'ouest de la porte et construite en 1702 et la caserne neuve (ou Renaudin) à l'est de la porte et construite en 1708. D'autres bâtiments furent construits ultérieurement autour de la caserne Renaudin. Jusqu'en 1914, ces casernes ont abritées le 123e régiment d'infanterie. En 1945, elle sortent du domaine militaire et passent sous le contrôle de la ville. Aujourd'hui la caserne vieille, après avoir était restaurée en 1989 et 1990, abrite la Direction Régionale de l'Entreprise, de la Consommation, de la Concurrence, du Travail et de l'Emploi (DIRECCTE) et la caserne neuve accueille des services militaires, de gendarmerie et de police.
- La caserne Mangin, au nord du centre ville, occupait tout l'espace entre le Boulevard Cognehors et les anciens remparts, entre l'Avenue des Cordeliers et la Rue de la Marne. De multiples bâtiments militaires occupaient alors cette zone. Durant la Deuxième Guerre mondiale la caserne est occupait par les sous-mariniers de la 3.U-Flottille, plusieurs blockhaus sont construits au milieu des bâtiments militaires. Abandonnée et squattée, la caserne est aujourd'hui en grande partie disparue, seul les deux corps de gardes de l'entrée existent encore et un seul bâtiment sera conservé pour abriter des logements. Dans la friche ouest a été construit l'hôtel de police en 2016 et la partie nord-est accueille des services départementaux.
- La caserne Duperré, située au nord est de l'église Notre-Dame, fut construite à l'emplacement du couvent des Cordeliers détruit en 1870. Elle est aujourd'hui au cœur de la cité administrative Duperré, l'ancienne caserne accueille les services départementaux de l'éducation nationale.
- La caserne Beauregard, située rue Beauregard, a accueilli le 519e régiment du train jusqu'à sa dissolution en 2011. Aujourd'hui elle accueille un détachement du 519e Groupe de Transit Maritime.
Musées
- Musée des beaux-arts, rue Gargoulleau : on y trouve des tableaux de Frans Francken II, Eugène FROMENTIN, William Bouguereau, Paul Signac ... En 2012, les collections du musée d'Orbigny Bernon y sont transférées.
- Musée du Nouveau Monde, rue Fleuriau : installé dans un ancien hôtel particulier Fleuriau du XVIIIe siècle, il retrace les relations de La Rochelle avec le Nouveau Monde depuis le XVIe siècle.
- Musée maritime : organisé autour de plusieurs bateaux comme le navire météorologique France I, le chalutier l'Angoumois et le remorqueur Saint-Gilles. Depuis 2015, il est complété de pavillons retraçant l'histoire maritime de la ville.
- Muséum d'histoire naturelle, rue Albert Ier : installé depuis 1832 dans l'ancien palais du gouverneur d'Aunis, il présente des collections zoologiques, géologiques, paléontologiques, anthropologiques et ethnographiques.
- Le Bunker, rue des Dames : ouvert depuis 2013 dans un bunker de 280 m², il retrace l'histoire de la ville et de ses alentours durant la Seconde Guerre mondiale.
Repères géographiques
La ville de La Rochelle est située au nord ouest de la Charente-Maritime sur la côte Atlantique, et donc dans la partie sud-ouest de la France. Elle se trouve au nord du pertuis d'Antioche et fait face à l'île de Ré. L'ensemble d'îles (Ré, Oléron, Aix, Madame) du pertuis, forme une barrière naturelle qui protège la côte rochelaise des fortes houles ce qui permet ainsi d'en faire un havre sûr. Cette position explique le développement de la ville au cours des siècles et son importante activité maritime et portuaire.
Au bord de l'océan et se trouvant sur un promontoire rocheux de faible altitude, sa côte varie selon des endroits avec une alternance entre hautes falaises calcaires (falaises de la pointe des Minimes, de la pointe de Queille, à Chef-de-Baie) et côtes basses (plages, ancien marais des Minimes, de Port-Neuf). Cette présence de l'océan donne à la côte rochelaise de multiples sites naturels : plages (plage des Minimes, de la Concurence, de Chef-de-Baie), falaise (muraille des pères), caps (pointe des Minimes, de Chef de Baie, Saint-Marc, de la Repentie, de Queille), baies (baie de Port-Neuf, anse de Pampin) et promontoires. Ces sites sont aujourd'hui restés plus ou moins à l'état naturel ou bien aménagés pour l'activité humaine (développement portuaire et touristique).
Le territoire communal est assez homogène, il se constitue principalement d'un terrain doucement vallonné, parfois marqué par quelques ruisseaux et anciens marais, pour la plupart aujourd'hui comblés. De nos jours la commune est surtout traversée par le canal de Rompsay (qui relie Marans à La Rochelle), qui se jette dans le vieux port, et par le ruisseau de Lafond qui longe l'ancienne enceinte ouest de la ville. La grande majorité de l'espace communal est aujourd'hui urbanisé, les zones naturelle sont rares, on ne retrouve plus que les marais de Tasdon (entre les quartiers de Tasdon et de Villeneuve-les-Salines), une partie de la côte de Chef-de-Baie, les marais de Pampin et une petite zone agricole autour de l'aéroport au nord de la commune.
La Rochelle est limitrophe avec cinq communes : L'Houmeau et Lagord au nord, Puiboreau et Périgny à l'est et Aytré au sud. À l'ouest, Rivedoux-Plage sur l'île de Ré, est la commune la plus proche de La Rochelle et donc du continent.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 22 000 | 17 512 | 18 346 | 12 327 | 14 629 | 14 857 | 16 720 | 17 358 | 16 505 | 16 175 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 18 904 | 18 720 | 19 506 | 19 583 | 22 464 | 23 829 | 26 808 | 28 376 | 31 559 | 33 858 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 36 371 | 39 770 | 41 521 | 45 043 | 47 737 | 48 923 | 58 799 | 66 590 | 73 347 | 79 757 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 75 840 | 71 094 | 76 584 | 77 196 | 74 880 | 75 736 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016
En photos
Photos
Cartes postales
Panorama depuis Saint-Sauveur : le couvent des Dames Blanches et l'arsenal La rue Michelet avec l'église du Sacré-Cœur Maison et atelier du peintre Eugène Fromentin L'avenue et la Gare
En peinture
Notables
Les maires
Les maires avant la Révolution
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Guillaume de MONTMIRAIL | 1199 - | 1er maire de la ville |
- | - | |
- | - | |
Jean GUITON | 1585 - 1654 | Armateur, né à La Rochelle. |
- | - | |
- | - |
Les maires après la Révolution
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Charles Jean Marie ALQUIER | 05/1788 - 1789 | |
Joseph Denis GOGUET | 1790 - 1791 | |
Daniel GARESCHE | 08/1791 - 05/1792 | |
DELY | 06/1792 - 04/1794 | |
Louis Jacques PINET | 06/1794 - 05/1795 | |
Pierre David Louis DEMISSY | 06/1795 - 03/1798 | |
DUBREUIL | 03/1798 - 07/1799 | |
Léon JOUSSEAUME | 07/1799 - 11/1799 | |
SUPIOT | 12/1799 - 02/1800 | |
GARNIER | 06/1800 - 01/1803 | |
RAOULT | 01/1803 - 03/1803 | |
Paul GARREAU | 03/1803 - 10/1815 | |
Charles de MEYNARD | 11/1815 - 08/1821 | |
Toussaint Antoine August André VIAULT | 09/1821 - 07/1830 | |
François ROY | 07/1830 - 09/1830 | |
Pierre Simon CALLOT | 09/1830 - 10/1834 | |
Jacques RASTEAU | 10/1834 - 12/1841 | |
Arsace MORIN | 12/1841 - 01/1842 | |
Édouard EMMERY | 01/1842 - 05/1848 | |
Adolphe BEAUSSANT | 05/1848 - 08/1860 | |
Édouard EMMERY | 11/1860 - 11/1867 | |
Charles FOURNIER | 11/1867 - 05/1871 | |
Édouard BELTRÉMIEUX | 05/1871 - 03/1874 | |
Gustave GARREAU | 03/1874 - 07/1875 | |
Paul MILLOUAIN | 07/1875 - 05/1876 | |
Édouard BELTRÉMIEUX | 05/1876 - 04/1879 | |
Eugène DOR | 05/1879 - 09/1883 | |
M. L. VIVIER | 09/1883 - 05/1884 | |
Émile DELMAS | 05/1884 - 08/1893 | |
Alcide Charles Jean DESSALINES d'ORBIGNY | 08/1893 - 07/1905 | Né le 10/06/1835 à Saintes, décédé le 09/04/1907 à Nice. |
Eugène DECOUT | 07/1905 - 11/1920 | |
Léonce MAILHO | 11/1920 - 05/1925 | |
Gustave PERREAU | 05/1925 - 09/1928 | |
André HESSE | 09/1928 - 02/1929 | |
Edgard JODET ANGIBAUD | 02/1929 - 10/1930 | |
Léonce VIELJEUX | 11/1930 - 09/1940 | |
René GODARD | 09/1940 - 10/1945 | |
Georges BONNEAU | 05/1945 - 10/1945 | |
Franck LAPEYRE | 10/1945 - 10/1947 | |
Auguste MOINARD | 10/1947 - 02/1951 | |
René Bernard de SAINT-AFFRIQUE | 02/1951 - 06/1958 | |
Edouard MORCH | 06/1958 - 03/1959 | |
André SALARDAINE | 03/1959 - 03/1971 | |
Michel CRÉPEAU | 03/1971 - 03/1999 | Ancien ministre. |
Maxime BONO | 03/1999 - 2014 | |
Jean-François FOUNTAINE | 2014 - (2026) | Né le 11/07/1951. |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | ||
MICHEAU | 1711 - | |
Joseph CRASSUS de MEDEUIL | 1745 - | Notaire royal et procureur |
BIRTAUD | 1768 - | Notaire royal garde sel en la sénéchaussée de La Rochelle |
Jean Baptiste François GIRAUD | - 1700 | Notaire royal et procureur |
DAVIAUD & POURAGEAUD | 1781 - | |
Bertrand DESNOUY | 1789 - | Notaire royal garde sel à la Sénéchaussée de La Rochelle et procureur au Siège royal de St Martin |
- |
Les Evêques (avant 1790)
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | ||
Henry de LAVAL | 1662 - 1690 | Evesque |
Charles-Madelaine FREZEAU de la FREZELIERE | 1694 - 1702 | Evesque et conseiller du Roy, °1656 - ✝1702 La Rochelle, noté aussi Fresilliere |
ESTIENNE | 1712 - 1714 | Evesque |
Jean-Baptiste Anthoine DE BRANCAS | 1725 - 1729 | Evesque, BOUROT chanoine secrétaire |
Augustin Roch de MENOU | 1732 - 1766 | Évêque, ALLEAUME et MOULIN secrétaires |
François Joseph EMMANUEL de CRUSSOL d'UZES | 1768 - 1789 | Évêque, LEGUAY et LA RICHARDIERE secrétaires |
Jean CHARLES | 1790 - | Évêque |
- |
Voir la liste des Évêques de La Rochelle, de 1802 à nos jours
Les curés et bas clergé
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | ||
Jacques DERAMÉ | 1677 - | Prestre vicaire de St Barthélémy, docteur en théologie |
Jean LAMBERT | 1680 - 1705 | Doyen chanoine de l'église cathédrale, grand vicaire, vicaire général de Monsieur l’évêque de La Rochelle, trésorier de l'église cathédrale, docteur de Sorbonne, °St Martin de Ré |
Philippe de LA BROSSE | 1681 - 1696 | Grand vicaire, vicaire général |
Elie des NEOTIERES | 1685 | Chanoine |
Pierre GRESSEAU | 1685 | Prestre, bachelier de Sorbonne, chanoine de l'église de La Rochelle |
André PILLOT | 1708 - | Prieur des augustins de La Rochelle, prédicateur pour le Carême de Saint-Martin-de-Ré |
MESTAYER | 1724 - 1726 | Vicaire général de monseigneur de BRANCAS, Évêque de La Rochelle |
REDON | 1724 - 1738 | Vicaire général |
GUIBERT? | 1725 - 1726 | Vicaire général |
BOSNAY? | 1725 - | Prestre vicaire de St Barthélémy de La Rochelle |
ROULLEAU | 1725 - 1747 | Vicaire général de monseigneur de BRANCAS, Évêque de La Rochelle |
de HILLERIN | 1726 - 1745 | Doyen vicaire général, secrétaire : FRANCOIS |
BONHOMME | 1732 - 1744 | Vicaire général de monseigneur l'Évêque de La Rochelle, docteur en Sorbonne et chantre en dignité |
JAILLOT | 1734 - | Curé de St Sauveur de La Rochelle |
DENESCHEAU | 1735 - 1738 | Curé de St Nicolas de La Rochelle |
Roch de MENOU | 1739 - 1768 | Vicaire général de monseigneur l'Évêque de La Rochelle |
CASSIER | 1743 - | Curé de St Nicolas de La Rochelle |
Alexandre GRIFFON | 1747 - 1763 | Vicaire général, prêtre, bachelier en théologie, licencié en l'un et l'autre droit, archidiacre de Bersuire?, official et juge ecclésiastique civil et criminel de ce diocèse |
Ambroise ESPINAY | 1749 - | Prêtre de l'oratoire, curé de St Barthélémy de La Rochelle |
PANIER | 1749 - 1760 | Prêtre curé de St Nicolas de La Rochelle |
FERRET | 1751 - 1755 | Chanoine et secrétaire de monseigneur l'Évêque de La Rochelle |
LEON | 1753 - | Curé de St Sauveur de La Rochelle |
SORET | 1755 - 1760 | Prêtre de l'oratoire, curé de Notre Dame de La Rochelle |
Jean Baptiste BONVALLET DES BROSSES | 1764 - | Curé de St Jean de La Rochelle |
MOULIN | 1757 - 1767 | Chanoine et secrétaire de Menou vicaire général |
REYBAUD | 1760 - 1777 | Curé de St Sauveur de La Rochelle, prêtre de l'oratoire |
COLLARDEAU | 1766 - | Vicaire de Notre Dame de La Rochelle |
Pierre François AYRAULT | 1766 - 1770 | Vicaire général, prestre licencié en théologie de la faculté de Paris, trésorier en dignité en l'église cathédrale de La Rochelle, official et juge ecclésiastique civil et criminel du diocèse |
de ROUSSY de CASENEUVE | 1768 - 1778 | Doyen, Vicaire général, MOUNIER et LEGUAY secrétaires |
LE REDDE | 1768 - | Vicaire général, chanoine |
PANIER | 1768 - | Vicaire général, chanoine |
ALDEBERT | 1769 - 1789 | Vicaire général de monseigneur l’Évêque, secrétaire : MOUNIER |
LEGAY | 1771 - 1772 | Chanoine et secrétaire |
POIREL | 1772 - | Curé de St Barthélémy |
BOURDIN | 1773 - | Prêtre curé de St Nicolas de La Rochelle |
de MAUSSAC | 1773 - 1785 | Vicaire général et doyen du chapitre |
de LA FORTINIERE | 1775 - 1787 | Vicaire général de monseigneur l'Évêque de La Rochelle, doyen |
DUBUISSON | 1776 - | Prestre vicaire de Notre Dame de La Rochelle |
DESBOIS de ROCHEFORT | 1777 - | Vicaire général |
BONNEAU | 1777 - | Prestre secrétaire |
BOUHIER | 1777 - 1782 | Curé de Notre Dame de La Rochelle |
MOILIN | 1780 - | Curé de St Barthélémy |
du PAVILLON | 1784 - | Vicaire général |
DOUÉ | 1785 - 1787 | Chanoine et secrétaire |
LE GAY | 1787 - 1790 | Vicaire général du diocèse de La Rochelle |
MOREAU de MARILLET | 1789 - 1790 | Vicaire général et doyen |
BRIN | 1790 - | Secrétaire |
RICHARD? | 1790 - | Secrétaire de monseigneur l’Évêque CHARLES |
BARRET? | 1792 - | Curé de St Barthélémy |
FOURNIER | 1792 - | Vicaire général |
- |
Couvent des Augustins
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Elie Joseph GAILLARD | -1787 | °1729 † 5 Octobre 1787 au dit couvent, inhumé dans le cloître le 6 octobre [6] |
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Les prieurs de l'Abbaye de Saint-Léonard
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
JB BARBOU | 1789 | |
- | - |
Les magistrats
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | ||
Pierre DURAND | 1781 - | Prestre chanoine théologal, official juge ecclésiastique civil et criminel au diocèse de la Rochelle |
Calixte René MAYNARD de la FORTINIERE | 1785 - | Official et juge ecclésiastique civil et criminel au diocèse de la Rochelle |
- |
Les titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
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Maurice François ALLOTTE de la FUYE | 6 novembre 1844 | - | Dossier - Colonel du Génie - Commandeur de la Légion d'honneur - Époux de Louise Jégou - 3 enfants | |
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Ville de naissance ou de décès de
Naissances :
- Huguette Noëlle ADAM, actrice née le 24 décembre 1933.
- Charles Édouard BELTRÉMIEUX, né et décédé à La Rochelle les 13 mai 1825 et 22 décembre 1897. Naturaliste, maire de La Rochelle de 1871 à 1874 puis de 1876 à 1879, conservateur du musée d'histoire naturelle de la ville de 1854 à 1897.
- Adolphe-Williams BOUGUEREAU, peintre né et décédé à La Rochelle les 30 novembre 1825 et 19 août 1905.
- Jean-Loup Jacques Marie CHRÉTIEN, né le 20 août 1938, premier Français, premier francophone et premier Européen de l'Ouest dans l'espace en 1982 lors de la mission franco-russe PVH à bord du soyouz T-6.
- Karine FAUCONNIER, navigatrice, née le 11 mars 1972.
- René Antoine FERCHAULT de RÉAUMUR, physicien né le 28 février 1683, décédé à Saint-Julien-du-Terroux le 17 octobre 1757.
- Jean-Louis FOULQUIER, journaliste né et décédé à La Rochelle les 24 juin 1943 et 10 décembre 2013.
- Eugène FROMENTIN, peintre écrivain né et décédé à La Rochelle les 24 octobre 1820 et 27 août 1876
- Bruno FUMARD, chanteur auteur compositeur sous le nom de Jesse GARON, né le 1er août 1962.
- Bernard GIRAUDEAU, comédien, né le 18 juin 1947, décédé à Paris le 17 juillet 2010.
- Guy LAROCHE, couturier né le 16 juillet 1921, décédé à Paris le 17 février 1989.
- Paul RAMADIER, homme politique, né le 17 mars 1888, décédé à Rodez le 14 octobre 1961. Il refuse les pleins pouvoirs à Pétain et s'engage dans la Résistance intérieure française. Président du Conseil en 1947 sous Vincent AURIOL, ministre de la Défense en 1948 et 1949, ministre des Affaires économiques et financières en 1956 et 1957.
Décès :
- Colette BESSON, championne d'athlétisme, née à Saint-Georges-de-Didonne le 7 avril 1946, décédée le 9 août 2005
- Georges DE CAUNES, journaliste télé, né à Toulouse le 26 avril 1919, décédé le 28 juin 2004
- Pierre JOUBERT, dessinateur né à Paris le 27 juin 1910, décédé le 13 janvier 2002
Monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
Article détaillé : Consulter la liste ...
Morts pour la Liberté
Guerre de Rio de la Plata (1846-1849)
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations |
Auguste PARO | - | 7 janvier 1848 | Légionnaire mort à l'Hôpital Français suite à un coup de feu dans la poitrine. |
Pollier PRANOU | 1813 | 16 décembre 1848 | Légionnaire mort à l'Hôpital Français. |
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Émigration
Émigration au Canada
Article détaillé : La Rochelle - Émigration au Canada
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Naissances (1640-1792)
- Naissances (1668-1673)
- Naissances (1674-1684)
- Archives notariales (1610-1782)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1603-1827)
- Décès (1655-1792)
- Recensements (1911-1911)
- Mariages (1828-1862)
- Décès (1674-1684)
- Décès (1668-1673)
Documents numérisés
- BMS Protestants: Extrait de l'Estat de liquidation des biens délaissés par ceux de la RPR (Pays d'Aunix - Marennes - Oléron ?) cf projet (1689-1689)
- Répertoire notaire JUPPIN (1659-1662) (1659-1662)
- Amirauté de La Rochelle - Capitaines, pilotes hauturiers, pilotes côtiers, maîtres de barques, chirurgiens, compteurs de poisson (1770-1791) (1770-1791)
- Amirauté de La Rochelle - États des conduites payées aux officiers mariniers (1749-1763) (1749-1763)
- Amirauté de La Rochelle - Dépôt des inventaires des effets et hardes des gens morts en mer (1775-1788) (1775-1788)
- Amirauté de La Rochelle - Registres de la Majesté (1675) (1675-1675)
- Etat des domaines du roi dans la généralité de La Rochelle-Aunis-Saintonge (1737-1737)
- Terriers
- Terriers (1767-1767)
- Déclaration de succession. Registre de déclaration de succession (10 janvier 1791 - 4 germinal an VII). (1791-1799)
- Amirauté de La Rochelle - États des conduites payées aux officiers mariniers (1759-1760) (1759-1760)
- Amirauté de La Rochelle - Capitaines, pilotes hauturiers, pilotes côtiers, maîtres de barques, chirurgiens, compteurs de poisson (1700-1770) (1700-1770)
- Amirauté de La Rochelle - Dépôt des inventaires des effets et hardes des gens morts en mer (1755-1775) (1755-1775)
- Répertoire notaire HIRVOIX Pierre (1689-1726) (1689-1726)
- Amirauté de La Rochelle - Registres de la Majesté (1650-1668) (1650-1668)
- Amirauté de La Rochelle - Décomptes et salaires dus aux marins (1738-1750) (1738-1750)
- Terriers
- Répertoire notaire FLEURY Didier père (1719-1741) (1719-1741)
- Répertoire notaire DEMONTREAU Alexandre (1652-1674) (1652-1674)
- Amirauté de La Rochelle - Audiences extraordinaires (1668-1670) (1668-1670)
Cimetières
- Cimetière Saint Eloi, carré militaire
- Cimetière de Laleu
- Cimetière paysager de Mireuil
- Cathédrale Saint-Louis de La Rochelle
- Cimetière de la Rossignolette
- Cimetière Saint Eloi
- Cimetière Saint-Maurice
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | de 8 h … | - | - |
Après-midi | … à 18 h | … à 18 h | … à 18 h | … à 18 h | … à 18 h | - | - |
Mairie |
Adresse : Place de l'Hôtel-de-Ville - BP 1541 - 17086 LA ROCHELLE
Tél : 05 46 51 51 51 - Fax : 05 46 51 51 92 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : Mairie & L'annuaire Service Public (Février 2019) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
La Rochelle
Histoire de la ville de La Rochelle et du pays d'Aunis - Tome I
Le siège de La Rochelle
La Rochelle disparue - Tome I
La Rochelle disparue - Tome II
L'armée américaine à La Rochelle
Dictionnaire des Parlers de l’Aunis et de la Saintonge Tome III (N-Z)
La Rochelle d’autrefois et d’à présent, La Rochelle à travers les siècles
La Rochelle d'antan
- Moulins à vent d'Aunis dans La Rochelle et la banlieue - Père Bernard Coutant - 1986 - 94 p.
- La Rochelle - Les Minimes pages d'histoire Rochelaise - Père Bernard Coutant - Ed. Rupella, 1968 - 49 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 1 - La Rochelle Essais sur la naissance d'un quartier 1629-1689 - Père Bernard Coutant - 40 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 2 - La Rochelle Les rues Grosse Horloge, Chef-de-ville, du Palais, Chaudrier, Admyrault, de L'escale, Fromentin, St Leonard - Père Bernard Coutant - 1972, 45 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 3 - La Rochelle Les Tours, le bassin d'échouage. Saint Sauveur, le canal Maubec - Père Bernard Coutant - 1973, 49 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 4 - La Rochelle La Commanderie Magistrale du Temple, l'Hôtel de ville, Rue des Gentilshommes, de la Grille et Dupaty - Père Bernard Coutant - 1973, 43 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 5 - La Rochelle Le Vieux Marché, La Fontaine du Pilori, Les rues du Minage et de Gargoulleaud - Père Bernard Coutant - 1976, 51 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 6 - La Rochelle Présence Franciscaine à la Rochelle - Père Bernard Coutant - 1976, 44 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 7 - La Rochelle Rue Albert 1er, l'Oratoire, la cour des grolles, le Muséum, la place des casernes, Fénélon, la Providence, le Collège technique, Fontevrault, les Puits doux, l'hôtel de police - Père Bernard Coutant - 1978, 48 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 8 - La Rochelle Le quartier Saint-Nicolas - Père Bernard Coutant - 1981, 148 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 9 - Un îlot méconnu : La Rochelle - Père Bernard Coutant - 1982, 94 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 10 - La Rochelle La Place d'armes. - Père Bernard Coutant - 1983, 118 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 11 - La Rochelle LA VILLENEUVE. Le Comté de Rase ou Fief Saint-Louis à l'emplacement des remparts. - Père Bernard Coutant - 1984, 146 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 12 - La Rochelle LA VILLENEUVE. IIe partie, Quelques îlots - Père Bernard Coutant - 1986, 130 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 13 - La Rochelle Au centre ville. 1re partie: Quelques îlots. - Père Bernard Coutant - 1989, 95 p.
- La Rochelle - cahiers d'histoire. CAHIER N° 14 - La Rochelle Au centre ville. - Père Bernard Coutant - 1991, 172 p.
- Reformation in La Rochelle : tradition and change in early modern Europe : 1500-1568. - Judith Meyer - Ed. Librairie Droz, 1996 - ISBN 978-2-600-00115-1
- City on the Ocean Sea : La Rochelle, 1530-1650 Urban Society, Religion and Politics on the French Atlantic frontier. - Kevin C. Robbins - Ed. Brill, 1997 - ISBN 90-04-10880-7
- L'habitation rochelaise du centre ancien de La Rochelle www.inventaire.poitou-charentes.fr
Sur Google books
- Rapport ...: sur la question de la Plata - Edmond Drouyn de Lhuys, Joseph-Romain Desfossés, Gregoire-Gaspard-Félix Coffinières - Ed. Imprimerie D'E. Duverger, 1851
Voir aussi (sur Geneawiki)
- Archives départementales de la Charente-Maritime
- Archives municipales de La Rochelle
- Édifices religieux de La Rochelle
- Cercle Généalogique de l'Aunis
- Fortifications de La Rochelle
- Famille de Butler
- Diocèse de La Rochelle - Saintes
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Jean-Sébastien Pourtaud et Yves Olivet, Dolmens, menhirs, tumulus et pierres de légendes de Charente-Maritime, Rioux-Martin, Le Croît Vif, 2015, 231 p., p. 69
- ↑ Les Américains à La Rochelle, 1917-1919, Inventaire général du patrimoine du Poitou-Charentes
- ↑ La gare ferroviaire sur le site de la ville
- ↑ La tour, façades, toitures, hall et mosaïques de la gare de la Rochelle sont inscrit aux Monuments Historiques (base Mérimée)
- ↑ La maison, dite de Nicolas Venette, est classée au titre des Monuments Historiques
- ↑ AD de Seine-Maritime - Sépulture Couvent des Augustins - La Rochelle
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