16217 - Merpins

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Merpins
Informations
Pays    France
Département    Charente
Métropole
Canton   16-12   Cognac-2

  16-33   Cognac - Sud (Ancien canton)

Code INSEE 16217
Code postal 16100
Population 1 100 habitants (2020)
Nom des habitants Merpinois, Merpinoises
Superficie 1 046 hectares
Densité 105.16 hab./km²
Altitude Mini : 2 m
Point culminant 33 m
Coordonnées
géographiques
45.6742° / -0.3653° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire de la commune

Jusqu'au XIXe siècle, Merpins avait su conserver ses artisans, ses commerçants, et même un procureur des eaux. Le village situé en Grande Champagne (1er cru du Cognac) subit de plein fouet la crise du phylloxéra. Le vignoble pratiquement détruit, les hameaux se vident au profit de Cognac. Et à la fin du siècle, La Vie et Montignac, forment le principal de l'agglomération. Il faut citer les autres hameaux, La Noue, Bellevue, Villevert, Tournebourre, La Frenade, Les Fontenelles.

Aujourd'hui, comme chacun sait, la Commune se développe, et c'est tant mieux, mais il faudra trouver l'équilibre pour sauvegarder le "charme rural" sans pour autant décrocher de la compétitivité. C'est là la difficulté. Ce sera l'objet, soyons en sûrs de l'attention de nos élus, le moment venu. Jusqu'à maintenant, les cités, (nous les appelons résidences) n'ont pas bouleversé l'équilibre ni le caractère "village" de Merpins, Il faut oeuvrer pour que cela dure.

La population en 2012 est de 1000 habitants, l'évolution de celle-ci, au cours des deux derniers siècles se présente ainsi :

1835 - 719 habitants
1880 - 719 "

Même sans statistiques suite immédiate à la crise du phylloxéra, on voit bien que de 719 en 1880, le nombre d'habitants n'est plus que de 641 en 1950. Il est vrai que les deux guerres ont également sévi dans le même temps. Voir par ailleurs les chiffres des recensements des 50 dernières années.

Parlons maintenant de l'histoire beaucoup plus ancienne et des "traces" qu'elle à laissées.

La motte féodale

Il y a au moins 35 siècles, peut-être même 38, une population vivait à l'emplacement de Merpins vieux bourg, on ne sait pratiquement rien de ces premiers occupants, si ce n'est qu'ils étaient là... En revanche, on commence à cerner beaucoup mieux ceux qui leur succédèrent quelques siècles plus tard. Ainsi on pense qu'il y a 30 siècles environ, un gros village pour l'époque, occupait la pointe rocheuse (Mar Pen) entre le chemin bas (aujourd'hui chemin François Ier) et le chemin de tournebourre, jusqu'au chemin de "Rabatier". Ce village était ceint d'un rempart faisant en quelque sorte une place forte, dont les vestiges importants demeurent, ayant fait l'objet de fouilles, de recherches, et de mises au jour, de la part du Club archéologique MARPEN, constitué dans ce but. Ainsi, chaque année, à partir de 1965, MARPEN accueille des jeunes de diverses régions, voire de divers pays pour des chantiers d'été encadrés. (On ne fait pas n'importe quoi sur ce type de chantier) Cette place forte fut occupée semble t'il par les Celtes jusqu'au VIIe siècle avant notre ère environ. Ceux-ci l'abandonnèrent pour se retirer sur Cognac, jugée plus sûre et plus tranquille, mais aussi parce que le passage de la Charente y était plus aisé qu'entre l'île Marteau et Jarnouzeau. Marpen devenait alors "ville morte" mais l'emplacement, aux confluents de la Charente et du Né, restait stratègique.

Charlemagne, prétend une légende aurait fait reconstruire la forteresse (ceci est contesté) mais il semble bien, qu'à la fin du VIIIe siècle vers 765, les Normands remontent la Charente, pillant et brûlant tout sur leur passage. Les autorités, si ce n'est Charlemagne, décident de reconstruire la forteresse pour tenter de leur résister. Celle-ci sera de nouveau consolidée, lorsque le département de la Charente deviendra frontière entre la France, et l'Aquitaine (Anglaise). Au cours de la guerre de Cent Ans, Merpins sera pris. Les Anglais n'en seront chassés qu'en 1379. La citadelle sera démantelée, en 1387, les ruines vendues à un propriétaire du bourg, le chateau ne sera plus jamais occupé et ne servira que de carrière. Le village qui s'était construit autour, avait été détruit pendant le siège, il sera reconstruit au pied des ruines des murailles, avec des pierres de démolition. Seule une partie de l'église de 1030 subsiste alors sur le plateau, plus de clocher ni d'aile gauche, elle perdra d'ailleurs aussi la droite plus tard et pense t'on aussi une travée et sa façade romane. Cette église fut reconstruite et nous la connaissons sous le vocable Saint Rémi.

Les fouilles de la motte féodale, menées comme nous l'avons vu par le Club Marpen, à partir de 1965 devaient permettre la découverte de nombreux vestiges archéologiques :
tessons remontant au néolithique, donc antérieurs à la forteresse.
céramiques carolingienne et commune XIIe et XIIIe siècles
céramiques vernissées XIIIe et XIVe siècles
céramiques XIVe siècle, (chapelle des pots)
pichets vernissés XIIIe et XIVe siècles, (chapelle des pots)
pichets et plats vernissés XIIIe et XIVe siècles
tuiles peintes vernissées, éléments de pierre (urne, peson, fresques)
carreaux de pavage
crânes humains
fonds de cabanes en terre battue
les imposantes murailles Nord, Est et Sud
les importantes tours Sud-Est et Nord-Est
les escaliers également importants
Etc.
Outre l'église Saint-Rémi dont nous parlons plus haut, existait à Montignac, à peu près à la hauteur de l'entrée Ouest de la rue du foyer, mais de l'autre côté de l'avenue de Montignac, une chapelle Saint Eloi. (je n'ai pas de renseignements concernant cet édifice, sans doute détruit pendant la dernière guerre)

L'abbaye cistercienne de la Frenade

Fondée en 1148 dans la vallée du Né (Ned) paroisse de Merpins, d'abord Bénédictine, elle passera à l'obédience cistercienne et vouée comme le veut cet ordre, à la vierge, d'où le nom de Notre Dame de la Frenade. Elle fut détruite pendant les guerres religieuses, et ne fut reconstruite que cent ans après, à la fin du XVIIesiècle, et rattachée à l'abbaye de Fontdouce.

En plus de ses droits et possessions sur une dizaine de paroisses, elle percevait un boisseau de sel (13 litres environ) sur chaque bateau qui passait sous le pont de Cognac et transportant cette denrée.

Ses revenus, charges comprises (?) étaient de 4 000 livres en 1790. Très peu de religieux, "ils n'étaient que deux et souvent on n'y voit que le prieur de 1710 à 1791"

Le dernier abbé de l'abbaye, fut Jean Siffrein Maury, à compter de 1772. Député aux états généraux, il reçut du pape Pie VI le chapeau de Cardinalice, fut nommé par Napoléon, archevêque de Paris, et devint membre de l'Académie française. À la Révolution, le monastère vendu comme bien national, le dernier moine serait mort à l’hôpital de Cognac en 1802. Les vestiges de l'abbaye remontent au XIIIe ou XIVe siècle, et pour la salle à l'Est, au XIIe siècle peut-être. Quant aux bâtiments conventuels, (relatifs à la communauté religieuse) ils auraient été reconstruits, à tout le moins profondément remaniés à la fin du XVe siècle. De l'église abbatiale, subsiste une partie du mûr Sud de la nef où l'on distingue la trace de deux fenêtres romanes obstruées. Un autre mûr, perpendiculaire au premier, clôturait l'église. Il en reste une partie ajourée d'une porte. Derrière, se trouvait une salle voûtée en plein cintre, peut-être une cave ayant pû servir de sacristie. À l'Est, subsiste la salle capitulaire du 15ème siècle, à laquelle un mûr de séparation moderne à malheureusement été ajouté, la séparant en deux parties. On peut y observer des armoiries de 1470 pour l'une et sans doute de la première moitié du 16ème siècle pour l'autre. Au dessus de la salle capitulaire, se trouvait le dortoir des moines, certaines chambres sont encore reconnaissables. À gauche de la salle capitulaire, une porte renaissance donne accès à un escalier qui conduisait au dortoir. Là encore, sur l'entablement de la porte se distinguent des armoiries dont une des St Gelais. Des travaux ont été menés à partir de novembre 1969, et jusqu'en 1971, afin de réhabiliter les parties restantes. Lors des travaux, des fragments de poteries, des carreaux de pavage, mais aussi des monnaies et une statuette en os ont été mis au jour.

Source : bibliographie :

Le Club Archéologique MARPEN (compte rendu des travaux 1973 /1974) et surtout le travail accompli sur le site de la motte féodale.
M. Pierre Martin-Civat (Cognac et le Cognaçais pittoresques)
M. Alain Lange (l'abbaye de la Frenade et les travaux éxecutés depuis 1969)
M. Gaston Tesseron (La Charente au XVIIIe siècle tome 1)
et M. Bernard Le Barreau pour son aide.
Pierre Collenot, du site histoire passion: http://www.histoirepassion.eu/

Héraldique

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine bâti

Repères géographiques


Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population - - - - - - - - - -
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population - - - - - - - - - -
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population - - - - - - - 681 832 895
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 953 1 025 940 1 025 988 1 113 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cfr : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.

En photos

Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
Paul MALLET -  
Yvan MALHERBE 1977-1995 Coiffeur, puis Maître de chai, puis Courtier  
Monique PRULHO 1995-1996  
Jean-Claude MARCHAIS 1996 - 2008 Enseignant en retraite  
Gilles BONNET 2008 - 2014 Viticulteur  
Christian DECOODT 2014 - 2020 Cadre administratif retraité. Ne se représentera pas en 2020  
Didier GALLAU 2020 - (2026) Opérateur PAO  
- -  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Eugène COUSIN 1879 - 1884 Auteur de Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, et d'un grand nombre de localités entre Saintes et Chateauneuf, Archiac et Rouillac, Pons et St Jean d'Y, 2 tomes, 1882.  
- -  
- -  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h -
Après-midi 13h30 - 17h 13h30 - 17h - 13h30 - 17h 13h30 - 17h - -

Mairie
Adresse : Avenue de Montignac - 16100 MERPINS

Tél : 05 45 82 26 55 - Fax : 05 45 36 05 48

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Avril 2015)

Dépouillements des registres paroissiaux

- Les relevés ont été faits par les bénévoles de l'Association Généalogique de la Charente. voir lien http://genea16.net
- Une antenne de l'association pour le secteur cognaçais, est domiciliée en mairie de Merpins. Elle tient des réunions d'adhérents et sympathisants, les deuxièmes samedi de chaque mois impair, au lycée Beaulieu à Cognac, de 15h à 17h.

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    • Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, et d'un grand nombre de localité entre Saintes et Chateauneuf, Archiac et Rouillac, Pons et Saint-Jean d'Angély, de l'abbé Cousin, né à Salles, et curé de Merpins, est relativement intéressant. 2 tomes publiés en 1882, puis réédités en 2007 chez pyremonde ISBN 2.84618.496.8 (toujours disponible en 2015).
    • Le canton de Salles 1790 - 1800 ou la Révolution Française (canton éphémère de Salles), publication très documentée en 3 tomes, de Gaston Grégor en 1991, disponible dans les mairies des cantons de Salles & Angles (réunies par la suite) Ars, Gimeux, Merpins, Genté, Angeac-Champagne, Saint-Fort sur le Né, et Salignac (17) anachronique mais réel.
    • Document publié par les cahiers de l'inventaire, indicateurs du patrimoine, paru en 1996 (toujours disponible en 2013), cet ouvrage recense les objets d'art, immeubles remarquables, biens culturels des cantons de Cognac.

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    Notes et références