16113 - La Couronne

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La Couronne
Informations
Pays    France
Département    Charente
Métropole
Canton   16-13   La Couronne

  16-30   La Couronne (Ancien canton)

Code INSEE 16113
Code postal 16400
Population 7 742 habitants (2020)
Nom des habitants Couronnais, Couronnaises
Superficie 2 882 hectares
Densité 268.63 hab./km²
Altitude Mini: 31 m
Point culminant 137 m
Coordonnées
géographiques
45.6075° / 0.1° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

LA COURONNE : Tel ne fut pas toujours le nom de la ville.

Le village s'appela d'abord Paludibus, "les Marais" puis, Saint Jean de la Palud en référence comme ce dernier mot l’indique à son territoire marécageux. Saint Jean de La Palud n’était constitué que de petits villages et de lieux dits dont les noms ont traversé les ans et que nous retrouvons encore désignés selon la même orthographe. Progressivement, le bourg s’aggloméra autour de l’église.

Les invasions barbares et les guerres féodales avaient désolé le pays qui ne présentait plus que l’aspect d’un désert lorsqu’un jour, un modeste prêtre du nom de LAMBERT, fut nommé chapelain de la collégiale de St Jean de la Palud et choisit pour établir son monastère, au centre même des marais fangeux, une éminence de terre entourée de rochers ayant une forme circulaire et nommé pour cela « Coronella ». La première église édifiée sur le site le fut entre 1118 et 1122. Lambert en fit une des plus riches abbayes de l’Angoumois et fut nommé en 1136 au siège épiscopal d’Angoulême, mais c’est à St Jean de la Palud (ou L’Apallut comme on peut le trouver parfois écrit) qu’il voulut finir ses jours et c’est là qu’après avoir reçu les derniers sacrements il rendit son âme à Dieu le 13 juin 1149. Un nouvel édifice fut construit à partir de 1171. Si les guerres de religion vidèrent l’abbaye, les siècles qui précédèrent et suivirent renforçaient l’influence et l’importance de celle-ci qui se développa et vit ses constructions s’agrandirent régulièrement mais la révolution fut fatale à l’abbaye et le superbe édifice fut en partie démoli a partir de 1807 et servi de carrière de pierres.

C’est sur un acte des registres des baptêmes de 1783 que l’on trouve l’appellation Saint Jean de la Palu de La Couronne puis sur un autre de 1790 que disparaît le nom Saint Jean de La Palu (sans D) et subsiste seulement La Couronne. En décembre 1792, année charnière, année de la terreur et de la convention, il ne s’agit plus de la Paroisse mais de la Municipalité de La Couronne.

Patrimoine bâti

Il subsiste tout au long des chemins de la commune de nombreuses traces de son histoire.

Belles ruines de l'église d'une ancienne abbaye édifiée par les chanoines réguliers de Saint-Augustin, remaniée au XVe siècle, en partie détruite depuis la Révolution. Offrait le plan habituel des églises cisterciennes avec un chœur rectangulaire à chevet plat et quatre chapelles carrées ouvertes sur la face orientale du transept (une de ces chapelles est restée intacte). Les deux dernières travées ont été refaites en style gothique en 1461 La Comtesse Reine Isabelle serait enterrée à l'abbaye de La Couronne, mais son cœur se trouverait à l'abbaye de Fontevrault (Maine et Loire).

Hôtel abbatial fin XVe siècle. Cour d'honneur entourée des bâtiments conventuels reconstruits en 1750 (XVIIIe siècle). Dans le parc mur bas orné de balustres engagés. Fontaine monumentale fin XVIIe siècle. Au bas d'un grand mur percé d'ouvertures aveugles sur les cotés, couronné d'un fronton qui renfermait les armes de France (grattées à la Révolution). Emplacement de l'aile N. du cloitre disparu.

Manoir de la Tour-Saint-Jean, XVIe et XVIIe siècle. Ancienne dépendance de l'abbaye de la Couronne. Tour ronde couverte d'un toit qui épouse la forme d'une cloche (rare en Charente) adossée à l'habitation. Terrasse latérale soutenue par d'étroites arcades. La partie Ouest d'une maison possède un pignon avec fenêtre du XVe siècle et les traces de deux ouvertures avec linteaux cintrés, dessus de fenêtre en trèfle et un contrefort. Une porte en arc brisé donne accès à un sous-sol voûté, en partie enterré, fortifié avec meurtrières. Le souterrain, taillé dans le roc, est constitué de deux salles dont l'une a pu servir de chapelle ou d'oratoire.

Château de l'Oisellerie, bâti sous François 1er (1540). Le domaine de l'Oisellerie est situé à une dizaine de kilomètres au sud d'Angoulême. Le château, aux lignes épurées et aux proportions harmonieuses, est le témoin de la première Renaissance en Angoumois. Construit au XVe siècle sur l'emplacement d'une fauconnerie, le château de l'Oisellerie appartient jusqu'en 1678 à la famille Calluaud. Arnault Calluaud, procureur général de Louise de Savoie, échevin d'Angoulême en 1501, en avait fait l'acquisition en 1498. Il fait agrandir le logis existant : petit manoir rural à deux pignons aigus décorés de choux frisés. Une statuette d'amortissement termine chaque angle du pignon. Trois d'entre elles sont encore visibles : au sud, un chien assis tient entre ses pattes le blason des Calluaud, à l'ouest un moine ricanant et une tête de bélier.

Au début du XVIe siècle, l'architecture évolue rapidement : la décoration gothique n'est plus à la mode et cède le terrain au goût antique. Ainsi apparaît sur la tour carrée qui contient l'escalier à vis, une ornementation plus légère, caractéristique de la première Renaissance en Angoumois. Le manoir s'agrandit encore par la construction de l'aile nord et des fortifications. Accostée à l'est d'une grosse tour ronde, à l'ouest, du pavillon carré, c'est une longue bâtisse, largement ouverte au sud par des fenêtres à meneaux. En 1691, le château est racheté par François Maulde. Sa famille y vivra jusqu'en 1900. A cette date, le château est vendu au département de la Charente qui le transforme en lycée agricole jusqu'en 1962. Laissé à l'abandon, le château est enfin réhabilité par la Conseil Général de la Charente qui y héberge le CDDP en 1989.

L'église Saint-Jean-Baptiste (XI-XIIe) possède une belle façade à arcatures ainsi qu'un élégant clocher polygonal à flèche à écaille de pierre. L’église actuelle possède une nef de 6 travées voûtée en berceau en plein cintre sur doubleaux. Étant donné que les murs gouttereaux sont renforcés par des arcs de décharge, dont plusieurs ont été doublés par des rouleaux, sans doute pensait-on couvrir primitivement couvrir la nef d’une charpente apparente, mode de couverture encore utilisé pour les églises paroissiales au début du 12ème siècle. Lorsque l’architecte résolut de couvrir la nef par un berceau en pierre, il éleva des colonnes destinées à soutenir les doubleaux.

Portail roman de l'ancien cimetière.

Restes d'un édifice gallo-romain carré appelé Prison des Romains ou Tour de la Berche.

Logis de Mougnac, début XVe et XVIIe siècle. Une construction du XVe siècle est encadrée par deux pavillons du XVIIe siècle. Ajourée de petites ouvertures (une avec arc trilobé). Chapelle de Mougnac : Église du XIIe siècle. Elle fut ruinée en 1563. elle n'était pas complètement abandonnée en 1621, puisqu'à la date du 5 septembre, les régistres paroissiaux nous apprennent qu'il s'est fait un baptême dans la chapelle autrement connue sous le nom de "Chapelle de Monsieur Saint-Nicolas" sise au village de Mougnac, paroisse de Saint-Jean-de-la Pallud de La Couronne (sic- archives départementales). On peut distinguer à côté de la chapelle, une tour carrée construite en 1823 qui "regarde" encore Angoulême. Elle a servi jusqu'en 1852 de tour de télégraphie de Chappe, un moyen de communication optique par sémaphore du nom de son inventeur. Une autre "machine Chappe" était installée sur une tour de l'Hôtel de Ville d'Angoulême, une troisième sur la commune de Plassac ; ces trois stations faisaient partie d'une ligne Nord-Sud (Paris-Bordeaux?). Ces deux constructions sont placées sur une propriété privée dans le village de Mougnac. Village des Gallands : Maison forte XVe et XVIe siècle. Bâtisse fortifiée, autour deux tours devenues pigeonniers. L'une d'elle avec meurtrières des XVe et XVIe siècle.

Sources d’informations : Archives municipales et départementales

Héraldique

De gueules au dromadaire chargé d'un bat, accosté de deux fleurs de lis, soutenu d'un lambel de trois pendants renversé, le tout d'argent, le lambel lui-même soutenu de l'inscription "12 maii 1118" de sable[1].

Histoire administrative

  • Département - 1801-2025 : Charente
  • Arrondissement - 1801-2025 : Angoulême
  • Canton - 1801-1973 : Angoulême-1 --> 1973-2025 : La Couronne
  • Commune - 1801-2025 : La Couronne

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :


Repères géographiques

Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 050 1 407 1 264 1 801 2 007 - 2 355 2 311 2 340 2 550
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 700 2 882 2 617 2 876 3 301 3 271 3 490 3 457 3 700 3 847
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 852 3 763 3 867 4 271 4 411 4 735 5 123 5 257 5 394 5 901
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 6 076 6 295 6 861 7 018 7 267 7 694 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.

En photos

Notables

Personnalités liées à la commune

Jean-Edmond LAROCHE-JOUBERT, industriel papetier et homme politique du XIXe siècle

Jacques GOIMARD, né en 1934 à La Couronne, auteur de science-fiction

Léonard JARRAUD, peintre, est né à La Couronne en 1848 et y est mort en 1926.


Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
Angel MOTARD 1971 - 1983  
Bernard DESBORDES 1983 - 2001 MDC Conseiller Général  
Bernard SAUZÉ 2001 - 2008 DVG  
Jean-François DAURÉ 2008 - (2026) Conseiller Général PS  
- -  

Cf. [ MairesGenweb]

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
BARBOT 1581  
DELAIRE 1779 - 1781  
Michel DEXMIER 1551 - 1590  
DEXMIER fils 1590 - 1606  
DEXMIER jeune 1624 - 1673  
MESLIER 1700 - 1744  
MESLIER 1745 - 1786  
PÉCHILLON 1652 - 1673 En tête de celui de J. PÉCHILLON  
PÉCHILLON 1674 - 1692  
J. PÉCHILLON 1693 - 1726  
Antoine PÉCHILLON 1712 - 1715  
SAUVESTRE 1555 - 1556  
- -  

Cf. : Série 2E - Minutes et répertoires de notaires

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8h30 - 12h00 8h30 - 12h00 8h30 - 12h00 8h30 - 12h00 8h30 - 12h00 - -
Après-midi 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 - -

Mairie
Adresse : Place de l'Hôtel de Ville - 16400 LA COURONNE

Tél : 05 45 67 28 11 - Fax : 05 45 67 49 77

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : 45.6075° / 0.1° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Annuaire-Mairie (8/2011)

Associations d'histoire locale

Bibliographie

    Voir aussi (sur Geneawiki)

    Liens utiles (externes)

    http://www.lacouronne.fr/

    Notes et références