11360 - Saint-Nazaire-d'Aude

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Saint-Nazaire-d'Aude
Blason Saint-Nazaire-d'Aude-11360.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 11 - Blason - Aude.png    Aude
Métropole
Canton Blason en attente.png   11-16   Le Sud-Minervois

Anciens cantons :
Blason Sallèles-d'Aude-11369.png   11-16   Sallèles-d'Aude
Blason Ginestas-11164.png   11-17   Ginestas (Avant 2015)

Code INSEE 11360
Code postal 11120
Population 2 062 habitants (2018)
Nom des habitants Saint-Nazairois, Saint-Nazairoises

Saint-Nazairais, Saint-Nazairaises

Superficie 863 hectares
Densité 238.93 hab./km²
Altitude Mini : 14 m
Point culminant 62 m
Coordonnées
géographiques
43.2453° / 2.8947° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
11360 - Saint-Nazaire-d'Aude carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

l'ensemble de ce paragraphe sur l’histoire de Saint-Nazaire-d’Aude est en grande partie tirée d’un ouvrage de 2008, réédité en 2010, Histoire de Saint-Nazaire-d’Aude rédigé par la famille MALTERRE (Patrice MALTERRE, Anne-Charlotte MALTERRE-BARTHES et Anne-Marie MALTERRE-BARTHES).


Historique

Se situant dans la partie Sud-Ouest du Languedoc-Roussillon au sein du canton de Ginestas, Saint-Nazaire-d’Aude se situe à près de 12 kilomètres de Narbonne. Depuis le Moyen-Age, la commune se décline en deux entités à savoir le village et le hameau du Somail. A l’époque, la commune était dénommée « Saint-Nazaire de Rive d’Aude »

Origines lointaines de Saint-Nazaire-d'Aude

Au VIème siècle avant J-C, les Grecs implantèrent un comptoir (territoire en pays étranger favorisant le commerce avec les zones avoisinantes) près de Narbonne. Plus tard, au second siècle avant J-C, il existe dans la plaine autour de Ginestas des signes d’expansion agricole (la pierre plantée, aqueduc souterrain : d’après les recherches de M. RANCOULE, on suppose que la pierre plantée, à l’origine de Saint-Nazaire-d’Aude, était un menhir disparu).

Pour les Romains, en 118 avant J-C, Narbo Martius fut leur première colonie (Narbonne) et ce sont eux qui introduisirent la vigne dans la région. La présence des romains est indéniable et une dizaine de grands sites d’époque gallo-romaine furent inventoriés dans les environs, notamment des villas agricoles.

Occupation gallo-romaine du Minervois

Bien qu’aucune trace ne révèle directement le village de Saint-Nazaire-d’Aude à cette époque, l’occupation du Minervois par les Romains implique nécessairement la présence humaine sur ce territoire. La partie qui suit relate donc brièvement l’arrivée et l’implantation des Romains sur ce secteur géographique, notamment Narbonne.

Ainsi, les Romains ayant fait de l’Espagne une de leur province après la prise de Carthage, leur installation sur le littoral méditerranéen de la Gaule était une nécessité, sachant qu’ils voulaient entourer la Méditerranée Occidentale d’un cercle continu de possessions romaines.

Après avoir pris l’avantage sur les Celtes, Domitius voulu relier Rome à l’Espagne par une route établie sur un itinéraire déjà suivi par les Grecs, route qui portera son nom, à savoir la « Via Domitia », voie traversant Narbonne et d’autres villages. C’est ainsi que les Romains souhaitèrent envoyer une « colonie civile », à savoir installer des citoyens romains, ces derniers étant pourvus de leurs droits nationaux et dotés de terres découpées dans le Domaine public. Cela devait permettre de faciliter les communications avec l’Espagne tout en possédant un point de chute en cas de replis, de retraite… Narbonne fut choisie compte tenu de sa localisation géographique stratégique. Le plus grand soutien de cette volonté était Licinius Crassus et il reçut le commandement de l’expédition avec comme titre celui de Chef de la Province des Volques (en compagnie, vraisemblablement, de 300 familles). Ainsi, en 118 avant J-C, les nouveaux venus romains occupèrent un espace aménagé comme un camp militaire, avec un système défensif : la « Colonia Narbo Martius » venait de naître (on avait rajouté au nom celtique Narbo, le nom romain Martius).

Au nom de la République Romaine, les arpenteurs furent chargés de trouver les meilleures terres et d’en prendre possession. Cela se fit sans contestation locale majeure. Pourtant, bien que désormais Romaine, Narbo ne comptait pendant longtemps qu’un faible nombre de romains, assez avisés pour donner un caractère plébéien à leur installation tout en s’intégrant au mieux. Toutefois, huit ans après le débarquement de Licinius, la Province subit une invasion Barbare, à savoir celle des Cimbres, venus de Germanie. Cette invasion s’écoula vers l’Espagne avec les conséquences habituelles (pillages, dévastations…) entre 110 et 106 avant J-C. A leur retour après leur défaite contre les Celtibères, le même pillage se renouvela mais ils furent battus près du Rhône par Marius (101 avant J-C). Le mal était fait, et plus d’un demi-siècle s’écoula sans que Narbo Martius ne puisse atteindre les espoirs fondés en elle. Par la suite, les rivalités entre certains protagonistes romains (Sylla, Marius, césar…) entravèrent tout essor, pendant que les gouverneurs de la Narbonnaise se succédèrent selon la politique en place.

Dès lors, les gouverneurs en place furent assez tyranniques (impôts élevés, taxes, vol de nourriture, réparation des routes aux frais des riverains…). Après avoir détruit une flotte pirate entravant le trafic maritime entre la Narbonnaise et Rome, la romanisation de la Province, peu avancée jusque là, prit son envol sous le règne de Jules César. Il changea les anciennes cités celtiques en communes urbaines, forma une légion exclusivement composée de Gaulois (contre les droits des citoyens romains), laissa Marc Antoine (un des meilleurs lieutenants de César) à Narbo…

Avec la victoire de César pour la guerre des Gaules, les bienfaits de l’occupation romaine commencèrent à se manifester et entrainèrent beaucoup de richesses.

La civilisation romaine était d’ailleurs très prospère quand les Wisigoths, venant de piller Rome, arrivèrent au Vème siècle. Ainsi, la province de Narbonne devint Septimanie et passa sous domination wisigothe.

L’arrivée des rois Wisigoths

Les grands chefs wisigoths se rassemblèrent à Narbonne pour élire leur nouveau chef qui fut Gésalric, fils naturel d’Alaric très connu dans la région. Clovis, au printemps 508, prit Toulouse, assiégea Carcassonne et se dirigea vers Narbonne. La ville, peu fortifiée et mal défendue par une garnison trop faible, succomba rapidement. Francs et Burgondes s’y précipitèrent, massacrèrent et pillèrent la ville. Immédiatement après, les Ostrogoths reprirent la ville (en 509) par l’intermédiaire d’Ibbas. Il répara les dommages causés par la guerre. Après le mariage entre Amalaric (fils légitime d’Alaric) et Clothilde, soeur des rois Francs et fille de Clovis, une guerre éclata devant Narbonne entre Goths et Francs suite aux mauvais traitements infligés par Amalaric à sa femme. Les Francs furent vainqueurs et pénétrèrent dans la ville par toutes les portes, tuant Amalaric sur le seuil de la Cathédrale en 531. Jusqu’à la fin du VIème siècle, Narbonne fut la proie de pillages et saccages, mais également d’une épidémie de peste qui fit de cruels ravages en 582. Par la suite, Narbonne fut au coeur de questions religieuses et changea de mains selon les évêques en place et les conciles. Toutefois, la direction resta toujours aux wisigoths. En effet, la Province de Narbonne, éloignée des points de corruption, menait sa vie particulière sous l’impulsion de ses évêques et de ses conciles. On rencontrait dans la Ville des Wisigoths et des Romains, mais également des Grecs et des Syriens attirés par le commerce, ainsi qu’un grand nombre de juifs. Ainsi, la présence de nations orientales dans la ville lui assurait la permanence de relations maritimes et commerciales, donc de prospérité. En outre, vers la fin du VIIème siècle, Narbonne était un centre d’attraction religieuse, en tant que métropole mais aussi comme lieu de pèlerinage. Narbonne régnait sur la province gothique qui avait échappée à l’emprise Franque grâce à l’intervention de Théodoric en 509. La province était constituée de la Gaule littorale, des Pyrénées au Rhône, avec les villes de Narbonne, Carcassonne, Elne, Agde, Maguelonne, Nîmes et Uzès : cette province était dénommée Septimanie (ou Gothie). Cet état gothique aurait pu subsister plus longtemps sans l’invasion des Arabes au début du VIIIème siècle. En effet, dès le début de ce siècle, l’Islam étendait son vaste empire depuis les rives de l’Indus (fleuve du Pakistan ayant donné son nom à l’Inde) jusqu’à celle de l’Atlantique afin de répandre la religion fondée par le prophète Mahomet (Mohammed). Ainsi, ils prirent d’abord l’Espagne au travers d’une installation méthodique, conservant ce qu’il y avait encore de bon dans l’organisation wisigothe et se considérant comme les successeurs naturels des rois Goths. Durant ce temps, le roi Achila, successeur de Rodéric réfugia son gouvernement à Narbonne et mit la ville et la province en état de défense. L’ultime poussée musulmane vers la Gaule s’accomplit vers la fin de l’an 719, et ce qui restait de la domination wisigothe s’écroula.

La période féodale ou l'avènement de Saint-Nazaire

Le village de Saint-Nazaire-d’Aude est mentionné par des érudits languedociens (Dom Devic et Vaissette) avec la bataille de l’Orbieu dès 793 (rivière présente sur Saint-Nazaired’Aude), mais également bien auparavant dans le cadastre de la « centurie romaine » (Colonie de Narbonne). Toutefois, la période la plus fructueuse est celle dont il reste des écrits authentiques autour de l’an 900 : le village fortifié est devenu, après plusieurs siècles, celui de « Saint-Nazaire de Rive d’Aude ». Bien que les chercheurs pensent que les origines de Saint-Nazaire-d’Aude remontent au IXème siècle, on entend parler du village qu’à partir de l’an 900, où un texte mentionne le Moulin farinier de Saint-Nazaire. Plus tard, plus précisément le 14ème des calendes de décembre 1150, Bertrand de Saint-Nazaire vend « le château » à Guillaume Arnaud de Béziers, petits-fils de Guillaume Alfaric. Cette transaction est la preuve que la terre du village appartenait aux Alfaric et ce sont eux qui rétablirent les moulins à blé et à huile le long de la rivière Aude. Ces derniers étaient souvent emportés par les eaux et reconstruits en permanence car ils étaient nécessaires à la survie du village. Alfaric de Sancto-Nazari justement donna à Bernard Ducros et Pierre Pons le III des calendes de septembre 1159, un terrain près de la rivière au lieu-dit « La Horte, terroir de Sancto Nazari », afin d’y construire autant de moulins qu’ils le voudront. En outre, le IX des calendes de septembre 1159, Guillaume Saint-Martin donne la possibilité à Pierre Pons de bâtir une « païssière » au terroir de Saint-Martin Entre Deux Eaux, sur la rivière d’Aude, pour l’usage d’un moulin. Une Païssière est un mur bâti par l'homme dans la rivière et il est orienté vers le côté afin de récupérer l'eau pour alimenter un moulin ou irriguer des prés. De nos jours, les vestiges de cet édifice sont encore visibles. En outre, les moines de l’Abbaye de Fontfroide construisirent en territoire de l’Orbieu un monastère. Une demeure est bâtie avec une église et autres habitations et ils avaient planté la vigne. Le logis abbatial, résidence du Père Abbé (dit « Abbé Commandataire ») avait fait construire à Saint-Nazaire une jolie résidence et une belle salle où il recevait les doléances et écoutait les principaux « dignitaires » et « serfs » venus mensuellement lui exposer les problèmes de la grange ou de la ferme. Concernant cette Abbaye de Fontfroide, en 1093, le vicompte Aimeric II de Narbonne avait autorisé une communauté de moines à s’installer sur les terres proches de Narbonne (dite « fons frigidus »). Ils avaient obligation de consacrer leur vie à Dieu mais également au défrichement des terres et aux travaux des champs. Par cette aide, un repeuplement des campagnes accompagna la restauration de l’agriculture. Après le traité de Meaux (ou traité de Paris de 1229 mettant fin au conflit albigeois opposant le royaume de France au comté de Toulouse), Saint-Louis, Roi de France, enlève Sancto-Nazari au seigneur Alfaric, ce dernier s’étant opposé à l’Eglise et à ses doctrines. Cette dépossession se fit en 1234 au profit de Simon de Montfort. En 1240, Saint-Louis donne le village au seigneur Olivier de Termes (célèbre chevalier opposant à la croisade des albigeois et protecteur des Cathares). En outre, le III des ides de mai 1240, les habitants de Saint-Nazaire firent un hommage à Olivier de Termes et lui prêtèrent serment de fidélité comme étant leur seigneur, auquel ils promettent de bonne foi qu’ils seront des hommes loyaux, qu’ils le garderont le défendront de toutes leurs forces. Mais quelques années plus tard, en 1257, Olivier de Termes souhaite se débarrasser du château de Saint-Nazaire et de ses dépendances. Ainsi, il vend à l’Abbaye de Fontfroide Sancto-Nazari (ainsi que le château de Sainte-Valière et ses dépendances). Dès lors, un hommage spécifique est fait à l’Abbé Arnaud de Fontfroide, nouveau seigneur de Saint-Nazaire en attente de fin d’acquisition de la seigneurie. Ainsi, les habitants de Sancto-Nazari déclarent pour eux et leurs successeurs « jusqu’à la fin des siècles, qu’ils n’ont point d’autre Seigneur que l’Abbaye de Fontfroide ». En contrepartie, l’Abbé Arnaud promet de garder et protéger les hommes et leurs biens. Ainsi, Raymond de Termes (fils d’Olivier), confirme, approuve et ratifie la vente des Terres de Saint-Nazaire, Sainte-Valière Mailhac, Raissac… à l’Abbaye de Fontfroide. Au mois de Juin 1257, Saint Louis, Roi de France, confirme cette vente. Dès lors, les abbés de Fontfroide devinrent les propriétaires terriens les plus riches de la Narbonnaise. D’autres ventes ou tractations sont établies au cours du XIIIème siècle comprenant des biens situés sur Saint-Nazaire.

La période royale

Au lendemain de la croisade des Albigeois, la région devint une Sénéchaussée, autrement dit une division du domaine royal, où le sénéchal représente le Roi, veille au maintien de l’autorité et de l’ordre et mate les révoltes. C’est le traité de Corbeil, en 1258, qui fixe la limite méridionale du royaume. Plus tard, au XVIème siècle, de nouvelles divisions furent créées afin de faciliter l’administration. Ainsi, les diocèses brisèrent le cadre des grandes sénéchaussées et devinrent la véritable subdivision de la province. Mais ce qui caractérise la période moderne pour Saint-Nazaire est la réalisation du Canal du Midi. Ainsi, le Canal Royal du Languedoc fit l’objet d’une décision de construction grâce aux Etats du Languedoc. Pierre-Paul Riquet, créateur du Canal du Midi, connaissait parfaitement la Montagne Noire et avait eu soin d’étudier les projets pour réunir l’Océan à la Méditerranée. Il démontra que de nombreux cours d’eau de la Montagne Noire pouvaient fournir l’eau nécessaire au Canal. En 1666, un Edit de Louis XIV permettait de lancer les travaux en employant 12000 ouvriers et le 15 mai 1681, le Canal du Midi fut mis en service, permettant le transport de blé, de vin, de la malle-poste... Pour le tracé de ce Canal du Midi, Saint-Nazaire fut évincé, mais pas le Somail. En effet, pour atteindre le village, il aurait été nécessaire de suivre un dénivelé plus important, en courbe. Pour ces raisons topographiques, la commune fut écartée pour se manifester en « Majesté » au niveau du hameau du Somail que le Canal traverse.

La révolution française

Contrairement à bon nombre de communes, celle de Saint-Nazaire-d’Aude ne fut pas particulièrement touchée : ainsi, peu de biens furent dévastés, même ceux de l’Eglise ne furent pas vendus.

En outre, le 29 janvier 1790, le Département de l’Aude fut créé et fut divisé en 6 districts et 45 cantons.

Le Consulat et l'Empire

Durant cette période, la loi du pluviôse an VIII modifia les divisions administratives : ainsi, le département ne comptait plus que 4 arrondissement et 31 cantons, et il reçut l’administration financière ayant subsisté jusqu’à ce jour sans grande modification.

En outre, quelques nouvelles routes virent le jour, notamment « la Minervoise » qui dessert partiellement Saint-Nazaire-d’Aude (par l’embranchement de la RD607).

Mais surtout, c’est au niveau urbanistique que la situation évolua : en effet, dès 1800, un plan d’urbanisme et de rénovation fut mis en place pour le village. Une partie des remparts du château, déjà en très mauvais état, fut arasée, donnant quasiment au village son plan actuel.

Le village, si on examine son plan, est en circulade, donc bâti autour du château (ou ce qu’il en reste) et de l’église, en forme circulaire eu égard aux fossés qui entouraient le château.

D’ailleurs, les portes nord et sud subsistent encore et furent remises en état dès 1800. Jusqu’en 1908, chacune d’elles avait conservé son décor initial, mais aujourd’hui, un seul subsiste du côté de la place de la République (maison Vidal).

L’évolution du village au cours du XIXème siècle

Les changements du XIXème siècle n’ont pas particulièrement touché le village, toutefois, certaines précisions peuvent être apportées. Ainsi, bon nombre de modernisations et de mises en valeur furent effectuées comme par exemple l’électrification, la construction de l’école, de lavoirs, d’abreuvoirs… L’agriculture sur le village se développait rapidement et la vigne devint la production prédominante avec l’arrivée du chemin de fer à Marcorignan. En outre, le commerce et l’artisanat devinrent florissants et chaque village, y compris Saint-Nazaire-d’Aude, disposait d’une boulangerie, d’une épicerie, d’une boucherie…

En 1870, le village connut une augmentation démographique importante, voyant sa population passer de 850 à 1000 habitants. Cette augmentation nécessita quelques dépenses supplémentaires (routes, urbanisme, assainissement, agrandissement de rues…), d’autant plus que le projet des « Tramways de l’Aude », devant desservir le village, ne vit jamais le jour. C’est sous l’égide du Maire Calixte Fraisse que le village prit son aspect « quasi actuel » : plan cadastral plus cohérent, disparition du rempart, remodelage du tracé des rues… Il convient de préciser que le village était considéré comme un « modèle de structure architectural » dans le Département.

Concernant la viticulture, la vigne occupait 530 hectares dans la commune avec de bons rendements. Il s’agissait de la ressource première du village, bien que d’autres activités agricoles existent comme des éleveurs de moutons, ou encore des activités diverses (minoteries, meuniers, chauffeurs, …). Durant cette période faste, le village se développa et de belles constructions virent le jour au travers des maisons bourgeoises avec ferronneries et parcs. De nombreuses habitations dans le village sont les témoins de cette expansion et présentent de larges ouvertures qui permettaient le passage d’engins agricoles. Ainsi des maisons démontrant d’une certaine richesse furent construites à proximité des anciennes demeures souvent plus modestes.

Puis vint le « phylloxéra » (maladie de la vigne) dans le Gard avant d’atteindre l’Aude en 1878 et le vignoble local entre 1885 et 1889 détruisant presque toute la totalité des exploitations. Il fallut du temps pour que les choses reprennent leur cours, surtout que quelques années plus tard, à l’aube du XXème siècle, plus précisément en 1907, la crise viticole éclata. Cette crise est due à une surproduction suite à la reconquête du vignoble sur le phylloxéra. L’offre étant supérieure à la demande, la crise éclata dans le Minervois à Argeliers, où Marcelin Albert, cafetier du village (Argeliers) souleva plusieurs milliers de personnes lors des principaux rassemblements (cette crise était également due aux vins importés notamment ceux d’Algérie).

Saint-Nazaire au cours des deux guerres mondiales

Période difficile et douloureuse pour la majorité du Pays, Saint-Nazaire-d’Aude ne fut pas épargné. Ainsi, la déclaration de guerre d’août 1914 vit une forte mobilisation de Saint-Nazairois : nombreux hommes mobilisés pour aller au combat, réquisitions de chevaux ralentissant les activités agricoles… En outre, la mairie fut saisie dès 1915 pour l’achat de vêtements chauds et les dames de la Croix Rouge souhaitèrent récupérer des couvertures et des tricots par le biais de la réquisition d’Etat.

Les femmes prirent avec courage le relais des hommes mobilisés dans tous les actes de la vie (entretien des propriétés, des jardins, …). Durant le conflit, la nourriture fut rationnée et consistait essentiellement aux topinambours, aux escargots, aux herbes sauvages… Ainsi, la vie au village pendant ce douloureux épisode fut dure, le prix des denrées ayant notamment triplé. Le seul avantage était le marché du vin qui était revenu à un tarif intéressant, la guerre ayant augmenté la demande de vin et d’alcool. Le village n’eut connaissance de l’armistice que par la sonnerie des cloches en date du 11 novembre 1918 à 11 heures.

Cette 1ère Guerre Mondiale tua beaucoup d’habitants, avec plus de 30 noms recensés : le monument aux morts fut d’ailleurs inauguré le 1er mai 1921 à leur mémoire. Les bâtiments n’avaient pas été épargnés non plus, et beaucoup menaçaient de ruines après l’abandon par leurs propriétaires (les démolitions furent effectuées plus tard, entre 1970 et 2000). La population du village chuta considérablement, passant de 1000 habitants à 820. Elle resta stable jusqu’à l’ouverture sur l’Europe.

L’entre deux guerres ne fut pas de tout repos étant donné le nombre de calamités s’étant produites : fortes pluies et neige en décembre 1920, inondations de 1921, inondation historique de 1930 (les habitants furent contraints de suspendre les chevaux à des poulies pour les protéger des eaux dans les écuries), départs du village pour trouver de l’emploi (le niveau de vie sur le village étant bien bas)… Et à peine quelques années plus tard, la 2e Guerre Mondiale éclatait.

Ainsi, le 3 septembre 1939, une nouvelle déclaration de guerre contre l’Allemagne vit le jour. A nouveau, la mobilisation fut générale, le rationnement fit son apparition et l’ensemble des denrées manquèrent, avec comme point de nouveauté les cartes de rationnements dont le rôle était de réduire la consommation, de recenser les ressources et de distribuer les produits.

Durant la Guerre, les Allemands s’installèrent à Saint-Nazaire-d’Aude au « château », le « Kommandantur », propriété de la famille Artois. Ils réquisitionnèrent l’ensemble du domaine ainsi que les chevaux, mulets et ânes, armes, bronze et cuivre… Autre exemple, l’instituteur devait entonner lors de l’entrée en classe « Maréchal nous voilà », et ce même Maréchal Pétain ornait les murs de la classe, mais aussi ceux du conseil municipal : les « anciens » disaient à l’époque que la France était « vendue aux Allemands » et propagandistes.

La Résistance Audoise se mit en place durant l’été 1940 mais dans les divers ouvrages sur la Résistance, aucun nom de Saint-Nazairois n’est mentionné. Toutefois, les archives et documents sur cette période sont peu explicites.

Saint-Nazaire de 1945 à aujourd'hui

Après ces douloureux épisodes, la vie reprit son cours dans le village comme dans le reste de la France, avec notamment l’aide du Plan Marshall. La population était de l’ordre de 840 habitants et vivait essentiellement de la viticulture.

Cette période fut celle de la rénovation des habitations détériorées mais aussi et surtout celle des améliorations dans le village. En effet, on peut citer la construction de la cave coopérative, des bains-douches, quelques extensions d’électricité, réseau d’eau potable, système de pompage, station d’épuration, arrivée du gaz de ville… En outre, il y eut le développement de lotissements comme le lotissement « Gai-Soleil » permettant au village de connaitre à nouveau un accroissement démographique significatif.

Le hameau du Somail

Les moines de Fontfroide, en faisant l’acquisition de Saint-Nazaire-d’Aude en 1257, souhaitaient inclure dans la donation un bois de chênes au lieu-dit « le Somail ». Ce type de bois servait au pacage des moutons (bête très recherchée à l’époque pour leur production de viande, de laine, de lait…). Mais ils durent attendre 1539 pour obtenir ce lieu si paisible.

En ces bois, existait un petit clos et une petite maison, où les bergers s’installaient l’hiver avec leur famille, ce qui forma une petite communauté sous le contrôle de l’abbaye. C’est ainsi que naquit « le Somail ».

Mais ce qui changea la face de ce petit hameau est le Canal du Midi, qui, entre Toulouse et Sète, traverse le Somail. Inauguré le 1er mai 1681 par l’Intendant d’Aguessau, il permit au Somail d’exister en tant qu’entité distincte et lui apporta la richesse. Le temps a passé où les bateaux de poste et de marchandises tirés par des chevaux glissaient doucement sur le Canal du Midi. Les bateaux passaient devant la glacière et les écuries, se faufilant sous le pont et accostant après l’Eglise et l’auberge où régnait une forte animation. A ce sujet, un voyageur illustre se reposa au sein de cette auberge le 15 mai 1787 : il s’agit de Thomas Jefferson, Président des Etats-Unis au XVIIIème siècle. Il énonça d’ailleurs : « tandis que le soir descend, je me dirige vers le Somail. Peu avant le village de Mirepeisset, j’aperçois l’entrée du canal que l’on vient d’ouvrir pour atteindre la Robine de Narbonne. C’est l’ingénieur Gasipuy qui est l’auteur de ce travail. Le pont aqueduc à trois arches est l’oeuvre du maître maçon Jean Coudet. Le Somail, le nom du hameau dont l’élément essentiel est une auberge où le voyageur peut passer la nuit et être restauré. Inutile d’aller plus loin, le gîte est assuré ».

Le pont « dit de Riquet » fut construit en même temps que le Canal et permet de relier la rive droite à la rive gauche. C’est un pont en pierres dites de Ferrals, en « dos d’âne », particularité lui permettant de ne posséder qu’une seule arche. Il dispose d’un passage en « galet de rivière ».

La glacière énoncée préalablement était utilisée pour conserver de la glace et livrer les villes. Ainsi, on les appelait « les marchands de neige » car jusqu’aux alentours de 1920, certains habitants de la Montagne Noire et du Pays de Sault faisaient le commerce de glace. Sous une forme de citerne, construit sur un terrain en pente permettant l’évacuation de l’eau au fur et à mesure de la fonte de la glace, on y entreposait l’hiver des blocs de neige à l’aide de grosses massues. L’été, la glace était vendue aux villes de la plaine par charrettes faisant du Somail un point de stockage prépondérant. Elle est aujourd’hui la seule glacière en état sur le Canal du Midi.

Enfin, le secteur dispose également d’une chapelle : c’est la vie des bateliers qui a permis la construction de cette chapelle. Elle est dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul et fut payée par les trois communes contrôlant le Somail, avec la participation de la famille Riquet. Elle permettait aux voyageurs d’assister aux offices religieux lorsqu’ils faisaient étape au Somail.

Aujourd’hui, le Somail est avant tout un lieu touristique et gastronomique, où les bateaux de plaisance ont remplacé les péniches d’autrefois. Les visiteurs peuvent apprécier le calme et la beauté de ce site atypique où bon nombres de commerces sont présents. [1]

Héraldique

  • De sable, à une fasce fuselée d'argent et de sable. [2]

Histoire administrative

  • Département - 1801-2023 : Aude
  • Arrondissement - 1801-2023 : Narbonne
  • Canton - 1801-2015 : Ginestas --> 2015-2023 : Sud-Minervois
  • Commune - 1801-1921 : Saint-Nazaire --> 1921-2023 : Saint-Nazaire-d'Aude

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Histoire religieuse

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 550 539 563 636 669 663 698 764 802 801
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 850 951 874 1 020 1 199 1 240 1 160 1 042 967 860
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 830 866 856 839 822 742 778 705 703 718
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 854 936 1 113 1 629 1 842 2 013 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Antoine SOULIER 1792 -A signé l'arrêt des registres religieux de la paroisse de Saint-Nazaire-d'Aude, le 13 novembre 1792 (Sources: Saint-Nazaire-d'Aude. Actes de baptêmes, mariages, sépultures. ( 1746-1792 ),Document 100NUM/AC360/1E6, Page 324/332, aux AD de l'Aude en ligne)  
- -  
Nazaire BENEZECH -2 janvier 1796
-(12 nivôse an IV)
-Officier public et agent municipal, chargé de la rédaction des actes de l'état-civil.  
Gabriel RASTOUL 11 février 1796
(22 pluviôse an IV)-
-Officier public et agent municipal, chargé de la rédaction des actes de l'état-civil.  
- -  
Pierre BÉNÉZECH 20 février 1814- -Né le 24 juillet 1766 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Fils de Guillaume BÉNÉZECH et de Anne GRILLIERE
-Déjà maire avant 1812  
- -  
Pierre DEMARQUE 1808-1832 -Chirurgien
-Né le 31 août 1764, à Cuxac-d'Aude
-Fils de François DEMARQUE et de Marguerite AUBERT
-Marié le 31 janvier 1792, à Saint-Marcel-sur-Aude, avec Marie-Anne CAILLIOL
-Décédé le 5 mai 1851 (Sources: Acte de décès n° 7, année 1851, page 184/263, commune de Saint-Nazaire-d'Aude, aux AD de l'Aude en ligne)  
Jean-Baptiste DELLONG 23 avril 1831-2 juillet 1837 -Propriétaire, Chirurgien
-Né vers 1774
-Marié avec Élisabeth Marie TASTAVIN  
Joseph FABRE 14 juillet 1837-22 septembre 1837 -En tant qu'adjoint, a assuré l'intérim, durant cette période, en attendant sa nomination comme maire. (Sources:Délibération du conseil municipal du 22 septembre 1837, page 111/130, aux AD de l'Aude en ligne.)  
Joseph FABRE 22 septembre 1837-1846 -(Sources:Délibération du conseil municipal du 22 septembre 1837, page 114/130, aux AD de l'Aude en ligne.)  
Pascal BÉNÉZECH 1847-Novembre 1849  
Arsène Alexandre DONNAREL Novembre 1849-1850 -Tonnelier
-Né le 29 mars 1814, à Saint-Nazaire d'Aude
-Fils de Barthélémy DONNAREL, agriculteur, et de Marie Roze Clotilde MARTIN.
-Marié le 23 janvier 1839, à Saint-Nazaire-d'Aude, avec Marguerite MAGNÉ  
Jean Ange JAUBAIL Novembre 1850-Décembre 1851  
Joseph FABRE -Janvier 1852  
Auguste Maurice BÉNÉZECH 1853-août 1856  
Jean Antoine BOSC Août 1856-  
- -  
Aimé PAUL 17 mai 1896-19 mai 1900 -Les élections municipales ont eu lieu les 3 et 10 mai 1896, le maire à été élu et installé dans ses fonctions le 17 mai 1896.Sources Archives communales, année 1896, page 6/367 aux AD de l'Aude en ligne  
Jean OVIDE 20 mai 1900-17 mai 1908 -Suite aux élections des 6 et 13 mai 1900,à été élu maire, M. Jean OVIDE, et Paul ROMIEU, adjoint.  
Jules Adrien AZÉMA 17 mai 1908-18 février 1936 -Né le 5 mars 1869 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Élu maire de Saint-Nazaire, a la suite des élections du 3 mai 1908.
Propriétaire, Homme de lettres, Conseiller général du canton de Ginestas depuis 1910, chevalier et officier de la Légion d'honneur - Dossier
-Décédé le 15 Février 1936 [3]  
Joseph PESQUI 12 mars 1936-Septembre 1944  
Charles AVEROUS 26 septembre 1944-2 mai 1945 -Charles AVEROUS (Chef de la résistance) a été élu maire provisoire, le 26 septembre 1944, par les membres du comité local de Libération, qui s'étaient assemblé dans la salle de la mairie, de la commune de Saint-Nazaire, au nombre de sept, pour élire un maire et deux adjoints provisoires, Joseph SIFFRE et Louis BES.[4]  
Joseph SIFFRE 3 mai 1945-2 mai 1946 -Barthélémy SANTEZ et Simon COMTE, ont été elus, 1er et second adjoints, le 3 mai 1945.  
Joseph PESQUI 3 mai 1946
Encore présent en octobre 1947
-Joseph SIFFRE et Victor BOURGES, ont été elus, 1er et second adjoints, le 3 mai 1946.  
- -  
- -  
- -  
Régis AVEROUS 2001 - 2012 Démission  
Yves HÉLAINE 01/2012 - 10/2016 Source[5]  
Joël HERNANDEZ 10/2016 - (2026)  

Cf. : MairesGenWeb

Les instituteurs

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Rose CHÊNE 1836 -Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836[6]  
Louise VINCHES 1836-1851 -Née, en 1802, à Narbonne
-Fille de Bazile Noël VINCHES et de Jacquette BARTHE
-Décédée le 29 avril 1859, à Saint-Nazaire-d'Aude.
Sources: Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836, page 7/16, aux AD de l'Aude en ligne  
François AROMBEL 1836 -Né vers 1770 (Peut-être à Puylaurens, département du Tarn).
-Marié avec Anne GILET
-Décédé le 25 septembre 1839, à Saint-Nazaire-d'Aude
-Sources: Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836, page 7/16, aux AD de l'Aude en ligne  
Pierre COMBES 1851 -Né à Montolieu (Aude),vers 1797
-(Sources: recensement de Saint-Nazaire-d'Aude, année 1851, page 6/30, aux AD de l'Aude en ligne)
-Marié le 16 avril 1823, à Canet (Aude), avec Marie MIRABEL (Née vers 1801) (Sources:Acte de mariage n° 3, année 1823, page 163/380, aux AD de l'Aude en ligne)  
Jacques CALVET 1861-1876 -Né le 14 janvier 1833, à Argelliers (Hérault)
-Marié le 27 juin 1857, à Saint-Nazaire-d'Aude, avec Pauline Marie PAUL
-(Sources: recensement de Saint-Nazaire-d'Aude, année 1861, page 3/18, aux AD de l'Aude en ligne)  
Joséphine JANY 1866 -Née vers 1825 (Sources:Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1866, page 3/19, aux AD de l'Aude en ligne)  
Caroline ALLARY 1866 -Institutrice Adjointe
-Née vers 1847 (Sources:Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1866, page 3/19, aux AD de l'Aude en ligne)  
Jeanne Louise Emma JALABERT 1872 Née le 25 août 1835, à Puichéric (Aude).
-(Sources: Recensement Saint-Nazaire-d'Aude, année 1872, page 10/18, aux AD de l'Aude en ligne)
-Fille de Antoine JALABERT, instituteur primaire, à Puichéric (Aude), et de Gabrielle Appolonie SOUM. (Sources: Naissance Puichéric, année 1835, acte n° 12, page 62/147, aux AD de l'Aude en ligne)  
- -  
- -  
Gabriel Paul RAYNAUD 1909 -Né le 10 janvier 1875, à Saint-Marcel-sur-Aude (Aude)
-Fils de Pierre RAYNAUD et de Rose BERNARD
-Marié le 4 août 1908, à Saint-Nazaire-d'Aude, avec Marguerite Rose PEYRE
-Mort le 7 mars 1916, à Saint-Nazaire-d'Aude (Voir Morts aux guerres Saint-Nazaire-d'Aude)
-Fichier matricule militaire n° 791 au recrutement de Narbonne, classe 1895, page 166/280, aux -AD de l'Aude en ligne [1]  
- -  
Paul Émile DELMAS 1903-1927 -Né le 20 juin 1870, à Ouveillan (Aude)
-Fils de Jean DELMAS et de Célina SALVETAT
-Marié le 27 septembre 1894, avec Cécile Germaine GRIFFIÉ
-Instituteur à Moussan (Aude) de 1894 à 1903
-Nommé directeur de l'école de Saint-Nazaire-d'Aude en 1903
-Fichier matricule militaire, classe 1890,matricule n° 71,page 51/340, aux AD de l'Aude en ligne
-Nommé caporal au 326e régiment d'infanterie territorial, le 15 mai 1915, puis sergent le 18 octobre 1915, passé au 143 e régiment d'infanterie, le 18 août 1917. placé en surcis d'appel du 15 septembre 1917 au 31 juillet 1918, au titre instituteur public, à Saint-Nazaire-d'Aude.
-A participé à la grande guerre du 30 mars 1915 au 15 septembre 1917
-Décédé le 24 février 1927, à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé dans le cimetière communal de Saint-Nazaire-d'Aude.  
Alexandre BLANQUIER - -Directeur d'école  
- -  

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
Pompée DEBAS 1588-1632 -Notaire royal
-Né vers 1560
-Marié avant le 31 janvier 1597, à Saint-Nazaire-d'Aude, avec Geneviève GAUJAL
-Décédé le 26 mai 1645 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé le 26 mai 1645, dans le cimetière paroissial de Saint-Nazaire-d'Aude.  
Pierre ARRAUD 1634-1673 -Notaire royal
-Né vers 1600 à Azillanet (Hérault)
-Décédé le 12 juillet 1673, à Saint-Nazaire-d'Aude, et inhumé dans le cimetière paroissial de la paroisse.  
Jean GAUJAL 1680-1682 -Notaire royal
-Né le 26 avril 1651 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Décédé le 3 novembre 1686 - Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé le 5 novembre 1686 - église paroissiale / chapelle Saint Anthoine - Saint-Nazaire-d'Aude  
- -  
Joseph PRADAL 1690- -Notaire à Saint-Nazaire-d'Aude à partir de 1690
-Né le 22 septembre 1664 - Saint-Pons-de-Thomières (Hérault)
-Décédé le 22 août 1758 - Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé le 23 août 1758, dans la nef de l'église paroissiale de Saint-Nazaire-d'Aude.  
- -  
- -  
- -  
- -  
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Anthoine SEPTFONS 1651-1657 -Décédé le 7 juin 1661 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé le même jour.  
Jean Antoine OLIVIER 1645-20 avril 1672 -Prêtre et recteur
-Décédé le 20 avril 1672, à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé le 21 avril 1672, à Saint-Nazaire-d'Aude  
François ESPIAUD 23 janvier 1688-13 décembre 1726 -Né vers 1645, à la La Bastide-de-Bousignac (Ariège)
-Fils de Henri ESPIAUD et de Jeanne PILLES
-Décédé le 14 novembre 1726, à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé à Saint-Nazaire-d'Aude, le 15 novembre 1726  
- -  
- -  
- -  
Pierre BABOULET 1741-1758 -Né vers 1685
-Décédé le 26 mars 1759 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Inhumé à Saint-Nazaire-d'Aude, le 27 mars 1759 au milieu du choeur de l'église paroissiale.  
- -  
Honoré JUGLAR 1760-Décembre 1774 -Curé de Raissac-d'Aude à partir de 1775  
BOYER 1775-1791  
Pierre BÉNÉZECH 4 avril 1791-29 septembre 1791 -Né le 9 novembre 1763 à Saint-Nazaire-d'Aude
-Fils de Pierre BÉNÉZECH et de Jeanne GRILLIERE
-Décédé le 17 novembre 1830 à Saint-Nazaire-d-Aude, âgé de 67 ans.  
Jean NADAL 10 octobre 1791-1792 -Curé de Ventenac-en-Minervois
-Né en 1753
-Décédé à Ventenac-en-Minervois (Aude), le 21 février 1825  
- -  
- -  
Antoine LIGNON 1836 -Né le 20 octobre 1767, à Puisserguier (Hérault)
-Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836, page 6/16 [7]  
- -  
Jean CATHALA 1851 -Né vers 1822 (Sources: recensement Saint-Nazaire-d'Aude, année 1851, page 5/30, aux AD de l'Aude en ligne)  
Antoine SANT 1861-1876 -Né vers 1818, à Caunes-Minervois (Aude)
-(Sources: recensement Saint-Nazaire-d'Aude, année 1861, page 3/18, aux AD de l'Aude en ligne)  
L'abbé Jean Baptiste GÉLAT 1875-19 février 1927 -Né vers 1849
-décédé âgé de 78 ans  
- -  
- -  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Le monument aux morts
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Les titulaires de la Légion d'honneur

Médaille - Légion d'honneur.png
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Célestin Arnaud CAZES 3 octobre 1836 6 août 1883
Hôpital militaire
Toulouse (Haute-Garonne)
-Célibataire
-Fils de Germain Philippe CAZES et de Anne Marie LAGASSE
-Dossier - Adjoint de 2e classe du Génie, 26 ans de carrière  
Calixte Barthélémy ROUIRE 14 octobre 1838 10 février 1895
Valognes (Manche)
-Fils de Jean-Pierre Louis Barthélémy ROUIRE et de Mélanie PY
-Marié le 29 octobre 1872, à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), -avec Berthe Julie Marie THIN
-Dossier - Adjoint principal de 2e classe du Génie, à Saint-Lô -(Manche).
-A participé à la campagne d'Algérie, du 10 octobre 1861 au 26 mars 1866, et à la campagne de l'armée du Rhin contre l'Allemagne, dans le 4e corps, 2e division, du 23 juillet 1870 au 12 juin 1871, prisonnier de Guerre à Colberg et Stellin, du 29 août 1870, au 12 juin 1871
-Nommé chevalier de la Légion d'honneur, à Saint-Lô, le -10 janvier 1892  
Henri Sylvain SEREZ 16 septembre 1857 13 février 1934
Bordeaux (Gironde)
-Fils de Narcisse SEREZ et de Sylvie FERRAN
-Militaire de Carrière - Capitaine au 51e régiment d'infanterie Territorial R.I.T en 1918 -Dossier
-Campagne contre l'Allemagne du 3 août 1914 au 4 novembre 1917  
Jules Adrien AZEMA 5 mars 1869 15 février 1936
Saint-Nazaire-d'Aude (Aude)
-Fils de Jules Loup AZEMA et de Marie-Anne RABAUD
-Élu maire de Saint-Nazaire, a la suite des élections du 3 mai -1908.Propriétaire, Homme de lettres, Conseiller général du canton -de Ginestas depuis 1910, chevalier et officier de la Légion -d'honneur
-Dossier
-Annonce de son décès, parue dans le journal "EXCELSIOR" du 20 -Février 1936 / Sources: RétroNews/La presse ancienne de la -Bnf/Gallica
-Inhumé à Saint-Nazaire-d'Aude
-Registre matricule militaire, n°28, année 1889, page 20/310, aux -AD de l'Aude en ligne  
Charles Jean François VIALA 16 mars 1873 13 janvier 1917
Iași (Jassy)
Roumanie
-Militaire de carrière
-Fils de Jean-Pierre VIALA et de Clémence Marie DELONG
-Élève de l'école Polytechnique
-Élève de l'école d'application de l'artillerie du génie
-Fiche Mdh - ✞ - Chef d'escadron au 57e régiment d'artillerie -(R.A), détaché auprès de la mission française en Roumanie, mort -pour la France, a la suite d'un accident de train.
-Fiche Mémorial GenWeb
-Ref: 5990955 GenWeb
-Chevalier de la Légion d'honneur Dossier Léonore
-Fichier matricule militaire n° 199, classe 1892, page 133/355, au -recrutement de Narbonne, aux AD de l'Aude en ligne [2]   }}
Georges Pierre Célestin FALGUIERE 20 janvier 1890 20 décembre 1966
Sarrebourg (Moselle)
-Sous-officier de carrière
-Fils de Armand Antoine FALGUIERE et de Marie-Louise FABRE
-Marié de son vivant, à Georgette Dorothée CLAUSS
-Dossier
-Registre matricule militaire, n°624, année 1910, page 130/513, -aux AD de l'Aude en ligne
-Décorations: Croix de guerre des T.O.E - Médaille commémorative -de Syrie cilicié avec agrafe " Vermeil " - Médaille commémorative -du grand Liban - Médaille militaire.  
Raoul Edmond TRAPET 15 janvier 1894 20 septembre 1967
Foix (Arège)
-Clerc d'avoué
-Fils de Hyacinthe Edmond TRAPET et de Marie Pauline -GALIBERT
-Marié le 16 septembre 1918, à Foix (Ariège), avec Gabrielle Justine DEDIEU
-Dossier - Sous-lieutenant du 81 e régiment d'infanterie
-Domicilié le 30 juin 1961, 17 avenue Irénée CROS, à Foix (Ariège)
-Registre matricule militaire, n°1477, année 1914, page 73/98, -aux AD de l'Aude en ligne  
Louis Pierre Jean ROMIEU 26 août 1894 18 janvier 1971
Villejuif (Val-de-Marne)
-Fils de Paul Léon Louis ROMIEU et de Louise Marie Antoinette -PLANEL
-Dossier
-Registre matricule militaire, n°413, année 1914, page 495/568, -aux AD de l'Aude en ligne  
Pierre Jules Louis ROMIEU 5 mars 1903 4 mai 1969
Saint-Nazaire-d'Aude (Aude)
-Représentant de commerce
-Fils de Paul Léon Louis ROMIEU et de Louise Marie Antoinette -PLANEL
-Marié le 20 décembre 1932, à Saint-Nazaire-d'Aude (Aude), avec Marcelle COMTE
-Dossier
-Lieutenant de réserve du Génie (Service du matériel), 38 ans de -Carrière (Service et campagne), décoré des médailles, militaire, -coloniale, et de la croix de guerre avec étoile de bronze.  
- - - -Dossier  


Soldats nés dans la commune et ayant servis dans les armées de Napoléon Ier de 1802 a 1815

Sources: Registres de matricules de l'armée Napoléonienne (garde impériale et de l’infanterie de ligne) pour la période 1802-1815. Sur Généanet
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jean Joseph GARRIGUES 27 Mai 1781 5 juin 1824
Saint-Nazaire-d'Aude
-Cultivateur
-Fils de Jean Joseph GARRIGUES et de Marguerite JALBERT
-Marié le 17 novembre 1802, à Saint-Nazaire-d'Aude, avec Rose Juste FABRE
- Fiche-Matricule 1146, incorporé le 20 juillet 1803 (1er thermidor an 11), au 42e régiment d'infanterie de ligne, caporal le 28 juin 1808, sergent le 11 juillet 1811
-Campagne: Armée de Naples, an 12, 13, 14 et 1806, armée d'Espagne, en 1809, 1810, 1811 et 1812, présume mort, en arrière le 17 août 1812.  
Guilhaume DUFOUR 28 avril 1782 - -Laboureur
-Fils de Joseph DUFOUR et de Élisabeth BRU
- Fiche- Matricule n° 5767, incorporé le 5 août 1810, au 42e régiment d'infanterie de ligne, en arrière le 17 mars 1811, présumé prisonnier de guerre.  
Joseph Thomas DUFOUR 1783 - -Fils de Antoine DUFOUR et de Marie-Anne BRUN
-Fiche - Matricule n° 2875. Fusilier à la 85e demi-brigade de ligne
-Conscrit du contingent assigné au régiment partie de Carcassonne le 2 -pluviôse an 12 (23 janvier 1804), arrivé au corps, le 15 ventôse an 12 (6 -mars 1804)
-Blessé à la bataille d'Iéna (Allemagne, actuel Land de Thuringe), le 14 -octobre 1806.
-Admis à la solde de retraite le 20 avril 1807.  
Joseph MONDIÉS 17 mars 1788
Baptême
19 mars 1788
- -Fils de Joseph MONDIÉS et de Marguerite Rose Justine AURIOL, (mariés le 8 janvier -1788, à Saint-Nazaire-d'Aude)
- Fiche - Fusilier au 48e régiment d'infanterie de ligne (ex 52e régiment -d'infanterie de ligne), le 7 mars 1815, 16e bataillon, 1ère Cie, matricule n° 1307
-Incorporé le 19 mai 1814, à participé à la campagne de 1815, prisonnier de guerre le 26 juin 1815, à Saint-Louys (?), rayé le 26 juin 1815.  
Pierre THERON 16 mars 1788 - -Laboureur
-Fils de Jean THERON et de Marie FABRE
-Fiche - Matricule n° 6571 au 93e régiment d'infanterie de ligne, 4e -bataillon, 6e Cie.
-Congédié avec retraite le 15 août 1810.  
Étienne Barthélémy MANDIER 30 septembre 1788 - -Cultivateur
-Fils de François MANDIER et d'Élisabeth VIRÉ
- Grenadier entré au service le 18 juillet 1807, Conscrit de l'an 1807, matricule n° 6292, au 93e régiment d'infanterie de ligne (Fiche du 93e régiment d'infanterie de ligne).
-Incorporé le 23 août 1811, sous le matricule 7693 au 11e régiment d'infanterie de ligne,(Fiche du 11e régiment d'infanterie de ligne), Caporal le 6 janvier 1814.
-Fiche- 3e régiment du corps des grenadiers à pied de la garde impériale, 2e bataillon, 3e Cie. (Corps royal de grenadiers de France redevenu corps des grenadiers à pied de la garde impériale lors des Cent-Jours, 1813-1814.)
-A fait les campagnes d'Italie de 1807 et 1808, à la grande armée en Allemagne en 1809, 1810 (lieu illisible) 1811, 1812, 1813 et partie de 1814, en Espagne, et en 1815 en Begique (Waterloo).
-Présumé prisonnier de guerre, le 18 juin 1815. à la bataille de Waterloo.  
Gabriel RASTOUL 11 janvier 1789 10 Juin 1811
Réus (Espagne)
-Meunier
-Fils de Pierre RASTOUL et de Catherine BRILHAC
-Fiche - 42e régiment d'infanterie de ligne.
-Mort des suites de blessures à l'hôpital de Réus (Espagne)  
Jean Joseph DUFFOUR 22 octobre 1795 - -Brassier
-Fils de Joseph DUFFOUR et d'Élisabeth BRU
-Fiche du 143e régiment d'infanterie de ligne- Incorporé le 24 février 1814, au 143e régiment d'infanterie de ligne, 5e bataillon, 1ère Cie, matricule n° 5693,
-Fiche du 116e régiment d'infanterie de lignepuis passé au 116e régiment d'infanterie de ligne, le 12 mars 1814, 3e bataillon, 4e Cie, matricule 12738. Déserteur le 4 juin 1814  
- - - - Fiche  
- - - - Fiche  
- - - - Fiche  


^ Sommaire

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 8 h ... de 8 h ... de 8 h ... de 8 h ... de 8 h ... - -
Après-midi ... à 15 h ... à 15 h ... à 18 h ... à 15 h ... à 15 h - -
Commune.png

Mairie
Adresse : 210, avenue de la République - 11120 SAINT-NAZAIRE-D'AUDE

Tél : 04 68 93 61 55 - Fax : 04 68 93 30 17

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Janvier 2018)

Associations d'histoire locale

Archives notariales

  • 1588-1627 : DEBAS
  • 1628-1634 : CLAUDON
  • 1634-1673 : Pierre ARRAUD
  • 1679-1686 : Gaujal
  • 1688-1758 : J. PRADAL
  • 1759-1770 : J. J. PRADAL
  • 1774-1791 : P. F. PRADAL

Patronymes

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie


  • Inventaire sommaire d'un fonds d'archives de la paroisse de Saint-Nazaire autres que les registres de catholicité modernes, de Georges SÉNIÉ

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Référence.png Notes et références

  1. L’histoire de Saint-Nazaire-d’Aude précédemment décrite est en grande partie tirée d’un ouvrage de 2008, réédité en 2010, Histoire de Saint-Nazaired’Aude rédigé par la famille MALTERRE (Patrice MALTERRE, Anne-Charlotte MALTERRE-BARTHES et Anne-Marie MALTERRE-BARTHES).
  2. Armorial général de France, Charles D'HOZIER, registre 14, Languedoc 1re partie, page 223
  3. Annonce du décès de Jules AZÉMA, parue dans le journal "EXCELSIOR" du 20 Février 1936 / Sources: RétroNews/La presse ancienne de la Bnf/Gallica
  4. Saint-Nazaire-d'Aude. Registre de délibérations communales (17 mai 1896-07 octobre 1947), année 1944, page 338/367
  5. L'Indépendant - Démission d'une partie du CM
  6. Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836, page 5/16
  7. Recensement Saint-Nazaire-d'Aude 1836, page 6/16


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