10436 - Vinets
Vinets | |
---|---|
![]() | |
Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
|
Code INSEE | 10436 |
Code postal | 10700 |
Population | 176 habitants (2020) |
Nom des habitants | Vinétiens, Vinétiennes
Vinériats, Vinériates |
Superficie | 917 hectares |
Densité | 19.19 hab./km² |
Altitude | Mini : 89 m |
Point culminant | 146 m |
Coordonnées géographiques |
48.5353° / 4.2389° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
![]() | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Monographie de la commune
Chapitre I - Topographie
- Situation : le territoire de VINETS occupe la partie septentrionale du département de l'Aube.
- Limites : il est délimité au Nord, par le territoire de LHUITRE ; à l'Est, par la Lhuitrelle, petite rivière qui se jette dans l'Aube et qui la sépare du territoire d'ISLE AUBIGNY ; au Sud, par l'Aube, affluent de la Seine, qui le sépare des territoires de VAUPOISSON, SAINT NABORD et TORCY LE PETIT ; enfin à l'Ouest, il est limité par le territoire de LE CHENE.
- Configuration : il a, à peu près, la forme d'une triangle incliné vers le Nord-Est. Sa longueur, du sud-est au nord-ouest, est en moyenne de 3.800 mètres, et sa largeur, du nord-est au sud-ouest, de 2.500 mètres environ.
- Nature et composition du sol : le territoire de Vinets repose sur un fond de craie moyenne, quelquefois surmonté d'une couche plus ou moins épaisse de terre jaune ou sable détritique. Il existe quelques terrains d'alluvions dans les vallées de l'Aube et de la Lhuitrelle. Ces terres formées de graviers, d'argile et de détritus tertiaires donnaient jadis de belles prairies, et dans certains endroits, elles étaient consacrées à la culture des choux, des carottes, des haricots, etc. Dans la plaine, le sol arable composé de sable et de calcaire avec détritus et silex forme une couche assez mince, légère, très perméable, et d'une manipulation très facile. Avant l'apparition des tracteurs, un seul cheval suffisait généralement à l'attelage d'une charrue.
- Cours d'eau : le territoire de Vinets est arrosé par 2 cours d'eau : La Lhuitrelle et l'Aube.
La Lhuitrelle prend sa source à Mailly le Camp. Elle n'est ni large, ni profonde. Son eau est fraîche et limpide. Elle coule entre deux rives bordées de peupliers, frênes, érables, noisetiers. Elle ne tarit jamais, et fournissait jusqu'à la fin du XXe siècle d'excellentes truites "fario" et quelques écrevisses. Après avoir traversé six villages : Mailly, Trouans, Dosnon, Grandville, Lhuitre, Vinets, porté pendant 25 km la vie et la fraîcheur, après avoir fait tourner sur son parcours les derniers moulins, comme celui du "Moulin de la Liberté", elle va mêler son eau à celle de sa grande sœur, l'Aube, à environ 250 mètres au sud de Vinets.
L'Aube longe le finage de Vinets au Sud. Son lit est crayeux et peu profond. Ses bords sont boisés et rompent la monotonie de la plaine. L'Aube fut longtemps un obstacle pour les communications avec les villages de la rive gauche, il n'y avait alors pas de pont, et l'on était obligé de traverser cette rivière en bateau. Le passage se trouvait à 450 mètres environ en aval du pont actuel. Il était desservi par un batelet, ayant une longueur de 7,45 m, et large de 1,40 m, garni d'un cadenas et d'une chaine, de deux crocs ou gâches, d'une écope, d'un câble, d'un tour avec cabestan pour tendre le câble au dessus de la rivière. Le tarif des droits à percevoir par le passeur était de l'ordre de 0,05 frs par personne, et de 0,03 à 0.05 frs par animal et denrées, selon le poids.
- Division de territoire : D'après le plan cadastral dressé en 1837, le territoire de Vinets est divisé en trois sections comprenant 62 contrées, lesquelles renferment 5.011 parcelles de terrain. Les sections étaient désignées ainsi :
A. La Grande Contrée
B. Le Village
C. Les Prés.
Ces sections étaient divisées en contrées, et on retrouve encore aujourd'hui certaines d'elles comme : "La Tête de Loup", "La Souche", "Les Vagans", "Chantrait", "Les Conges", "la Varie", "la Petite Croix", "le Buisson aux Moines", "La Voie St Menge" "Le Noyer Béquin", "Le Champ Copois", " La Prée".
Chapitre II - Le village
- Situation : Le village de Vinets est situé au confluent de l'Aube et de la Lhuitrelle. Il est à 4 km de son chef lieu de canton RAMERUPT, à 8 km d'ARCIS SUR AUBE, et à 32 km de TROYES son chef lieu de département, et à 200 km environ de PARIS.
- Aspect : Vinets se cache à demi sous des massifs boisés, en ne laissant guère apercevoir son clocher d'ardoises, qui seul apparaît au dessus des arbres. Vers les XVIIIe et XIXe siècles, ses habitations sont séparées les unes des autres par des cours, des jardins ou des accins. Elles sont généralement construites en craie ou en carreaux de terre. Le plus grand nombre n'a qu'un rez de chaussée avec un grenier au dessus. Presque toutes sont couvertes en tuiles ou en ardoises; sur 85 maisons qui existent à Vinets vers 1820, on en compte que 10 qui soient couvertes en chaume.
Chapitre III - Vinets du XVIIIe au XXe siècle
- Population : La population de Vinets ne fût jamais trop élevée ; elle était en 1787 de 311 habitants. Elle augmenta légèrement jusqu'en 1821 où elle en atteignit 420. Depuis cette époque, elle a toujours été en décroissance, comme le montre le tableau de la démographie plus loin. Les deux causes principales qui ont contribué à ce résultat ont été : l'émigration des habitants vers les villes où ils espéraient trouver plus de bonheur, et aussi la diminution de la natalité ; en effet pendant la période décennale 1813-1822, la moyenne annuelle des naissances était de 12,1, celles des mariages de 3,3, et celle des décès de 11 - tandis que les moyennes de la période décennale de 1893-1902 ont été de 3,9 pour les naissances ; 0,8 pour les mariages et 4,6 pour les décès.
- Langage : La langue en usage est la langue française altérée par le patois du pays, défigurée par un accent propre à la région. Le langage vulgaire connu jusqu'au XIXe siècle s'est bien amélioré depuis 1882, année dans laquelle fût votée la loi de l'obligation scolaire.
Cependant, on employait encore assez fréquemment jusqu'au milieu du XXe siècle à Vinets, certaines expressions triviales comme : - attelée pour fois - biser pour embrasser - blette pour betteraves - bour pour bouillir - écalas pour noix - ésiau pour porte - meshuy pour désormais - moult pour beaucoup - perchate pour gaule - siner pour signer - sumer pour semer - verder pour tourner vite.
L'accent tonique local était un peu traînant sur certaines syllabes dont on prononçait les voyelles brèves comme si elles étaient surmontées d'un accent circonflexe (ex : as-tu de la côlle).
On prononçait aussi an pour on, in pour un, oué pour oi. Ainsi, on disait par exemple : - la tante des moutons, au lieu de la tonte des moutons. - il coupe du boué, au lieu de il coupe du bois.
Souvent on transposait la lettre R dans certains mots comme brebis, bretelles, chardon, frelon, que l'on prononçait : berbis, bertelles, chadron, feurlon.
Enfin, la consonne précédant quelques diphtongues comme ier, ien n'était pas toujours accentuée : soulier = souier, un lien = un ien.
- Caractère, mœurs, coutumes : L'habitant de Vinets était plutôt grand, d'un beau sang, ordinairement blond ou châtain. Il était peu recherché dans ses vêtements quoique sa mise était convenable.
Il était docile aux bons avis qu'on pouvait lui donner sur la science agricole et toujours disposé à adopter ce qui pouvait accroître ses produits. Il détestait les pays boisés, les beaux paysages, il aimait et chérissait ses vastes plaines blanches tristes et nues dont l'horizon n'a de bornes que le regard.
Il était essentiellement sobre, laborieux, économe. La pauvreté primitive de son sol l'avait accoutumé à la peine et à l'épargne. Ses mœurs étaient douces et son caractère affable. Il menait une vie calme. Pendant une grande partie de l'année, il était absorbé, du matin au soir, par les travaux des champs, tandis que sa femme s'occupait des soins du ménage et de ses enfants, employant le peu de temps qui lui restait à l'entretien du bétail et de la basse cour.
L'hiver, la besogne journalière finissait vers quatre/cinq heures et la longue soirée restait à remplir. Parfois, pour ceux qui savaient lire, on avait recours à la lecture, souvent aussi, après le souper, quelques voisins et voisines arrivaient; et on s'entretenait alors sur la pluie et le beau temps, sur les mercuriales du marché ou sur les petits événements des communes environnantes, puis on abordait des questions d'actualité et d'un intérêt plus général comme la création d'une laiterie coopérative dans la vallée de la Lhuitrelle; le projet d'établissement d'un chemin de fer de Brienne le Château à Arcis sur Aube; enfin quelquefois, la politique entrait en jeu.
Il existait à Vinets un grand nombre d'usages insignifiants. De ceux-ci, par exemple, lors d'un baptême d'un enfant de jeter des dragées, et aussi lors d'un mariage, de décharger des armes à feu en l'honneur des mariés.
Les habitants de Vinets étaient vulgairement désignés sous le nom de Vinégriats ; mais leur véritable nom est Vinétiens.
- Fêtes publiques : Les fêtes patronales étaient au nombre de trois :
- La fête patronale de St Memmie qui tombait le 5 août, se faisait selon l'usage local le dimanche et lundi suivants. Les repas de famille et le bal du soir en étaient les parties les plus caractéristiques complétés par le manège à chevaux de bois, les stands de tirs à la carabine et de marchands de sucreries et friandises.
- La fête de St Charles Borromée qui tombait le 4 novembre se célébrait le dimanche suivant; les divertissements étaient les mêmes qu'à la précédente fête.
- La fête nationale du 14 juillet annoncée le matin par la sonnerie des cloches en volée était marquée dans l'après midi par une revue des sapeurs pompiers et un défilé dans les rues. À partir de cinq heures du soir, un banquet démocratique composé de pain, de vin, cervelas et fromages avait lieu sur la place du Four aux frais de la commune. Tous les habitants de la commune avaient le droit d'y prendre part gratuitement. Le soir, un bal terminait la fête. À noter qu'aujourd'hui, seule la fête nationale du 14 juillet subsiste.
Héraldique
- Parti : au premier de gueules au crosseron d'argent, au deuxième tranché au 1 d'or à la grappe de raisin de pourpre pamprée au naturel, au 2 de sinople à trois épis de blé tigés et feuillés d'or, empoignés et liés de gueules, posés en bande, à la cotice ondée d'azur brochant sur le tranché ; le tout sommé d'un chef d'azur chargé d'une bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées contre potencées d'or (de Champagne). [1]
Article détaillé : Voir la page du blason de Vinets ...
Notes administratives
- L'Ancien régime à Vinets : sous l'ancien régime, la commune de Vinets appartenait pour l'administration civile à la généralité de Champagne dont le siège de l'intendance était à Chalons sur Marne. Pour la justice royale, elle relevait du bailliage et de la coutume de Chaumont, et pour la justice seigneuriale du bailliage de Ramerupt.
Vinets dépendait de l'élection de Troyes; on appelait ainsi élection la circonscription sur laquelle s'étendait l'autorité des élus et ceux-ci étaient des officiers chargés de répartir, asseoir et lever les impôts de toutes sortes.
Au point de vue ecclésiastique, la paroisse de Vinets appartenait au diocèse de Troyes, à l'archidiaconé et doyenné d'Arcis-sur-Aube.
- État Civil
Les registres de l'État civil de la commune de Vinets remontent à 1570. Ils laissent subsister le souvenir de quelques familles nobles aujourd'hui disparues. En voici quelques extraits :
- 26 avril 1683, le 26, a été baptisé Claude, fils de Messire Nicolas ANDRÉ de la SOLEST et damoiselle Anne GAULARD de CHANGRILLET, né le même jour, le parrain Claude MERLIN, la marraine damoiselle Marie ANDRE de la SOLEST qui a dit ne savoir signer, tous de cette paroisse.
- 29 juillet 1701, le 29, a été inhumée dans l'église, damoiselle Marie ANDRÉ de la SOLEST, fille, âgée de soixante et un ans.
- 26 décembre 1765, est décédée en la communion de l'église demoiselle Catherine COUSIN, veuve de défunt Messire Claude ANDRÉ de la SOLLEST, âgée de soixante dix ans et demi, et a été inhumée le lendemain dans la nef de cette église en présence de Messire Claude ANDRÉ de la DROUILLE, capitaine au régiment de Flandre, de Messire François ANDRÉ, ses fils et autres parents soussignés.
- 11 décembre 1779, Antoinette Thérèse DU GREY, femme de Messire Claude ANDRÉ DE LA DROUILLE, chevalier de St Louis, décédée hier, munie des sacrements, âgée de soixante quatre ans, a été inhumée pour moy, curé en présence de son mari et autres parents soussignés.
Les registres de décès contiennent, pour les années du premier Empire, des extraits d'actes de décès de jeunes gens de Vinets morts au loin. Nous rencontrons ceux de :
- Pierre GOMBAULT, fusilier à la 7e compagnie du 2e bataillon du 102e régiment de ligne, signalé au registre matricule du corps sous le n° 1521, décédé à l'hôpital de Mont Carlier près de Turin, le 30 frimaire de l'an XIII par suite de dysenterie.
- Pierre COUSIN, fusilier à la 7e compagnie du 1er bataillon du 84e régiment de ligne, décédé à l'hôpital de Saint-Silvestre, commune de Vienne, le 9 du mois d'octobre de l'an 1807 par suite de fièvre.
- Jean Baptiste CHRETIEN au service militaire à la 6e brigade de ligne, 3e bataillon, compagnie n° 4, numéro matricule 75, décédé à l'hôpital de Lecce (royaume de Naples), le 12 vendémiaire an XIII, à la suite d'une blessure.
- Charles Marie COUSIN, fils d'Hilaire COUSIN et de Marie Anne BOUQUET, né en 1773, caporal au 3e régiment d'infanterie de ligne, tué à la bataille d'Austerlitz, le onze frimaire de an XIV.
- André MENUELLE, âgé de vingt ans, fusilier au 66e régiment d'infanterie de ligne, 6e bataillon, 4e compagnie (armée d'Espagne), décédé à l'hôpital de Vitoria le quatorze du mois de février de l'an 1810, par suite de fièvre.
- Gabriel Léonard THEVENIN, fusilier au 86e régiment, 4e bataillon, 3e compagnie, décédé à l'hôpital de la Honce (près de Bayonne), le onze du mois de novembre de l'an 1811 par suite de fièvre putride.
On trouve aussi dans les registres les noms de quelques soldats français qui, laissés à la charge de la commune et placés chez les habitants après la bataille de Brienne-le-Château en 1814 moururent et furent enterrés à Vinets. Voici les noms qui figurent sur ces registres :
- 5 février 1814, Étienne BRETON, né le 14 octobre 1789, fils de Marie BRETON et Jeanne VERCHEAC, de la commune de Sivelize, canton de Belmont, département de la Loire, soldat au 5e régiment de tirailleurs, de la 2e compagnie du 2e bataillon, inscrit sous le n° 8974 du registre matricule, décédé au domicile de THOMASSIN Charles Henry, rue Moyenne, par suite d'un coup de feu à la bataille de Brienne.
- 17 février 1814, Pierre Nicolas DETRIMONT, né le 22 Mars 1787, en la commune de St Martin, canton d'Eu, département de la Seine Inférieure, fils de Pierre DETRIMONT, cultivateur, et de feue Marie Françoise DUBIN, décédé au domicile de BARRAUT, rue Haute, par suite d'un coup de feu à la bataille de Brienne.
- 17 février 1814, Joseph DERUIVOY, né à Granne, département de la Sambre et Meuse, canton de Nasog, fils de Lambert DERUIVOY et de Marie Anne GAILLARD, décédé au domicile de MAURAUX , rue Moyenne, par suite de blessures à la bataille de Brienne.
- 23 février 1814, Etienne François MARTIN, né le 5 novembre 1792 à Évrand, département des Côtes du Nord, fils de Pierre MARTIN et de Laure MICHEL, soldat au corps impérial d'artillerie de marine, 3e régiment, 4e compagnie du 5e bataillon, décédé au domicile de Pierre Honoré COUSIN, rue Haute, par suite d'une blessure à la bataille de Brienne.
Enfin, dans l'année 1871, on trouve les extraits des actes de décès de :
- 3 janvier 1871, ROZOY Augustin, soldat au 5e cuirassiers, âgé de vingt-six ans, fils de ROZOY Edme Charles et de DESBOUIS Marie Brigitte, décédé à Saint Florent, département du Cher.
- 13 février 1871, CLEMENT Émile, soldat au 23e régiment de ligne, 64e de marche, fils de Victor CLEMENT et de Esther ROBIN, âgé de vingt ans, décédé à Kergus près de Rennes.
Nous terminerons ce chapitre sur l'État-Civil, en mentionnant ces quelques notes inscrites sur les registres par les curés de l'époque :
- 1757, le cinq janvier à quatre heures et trois quarts du soir, le Roy LOUIS XV surnommé le bien aimé reçu au costé droit un coup de poignard porté par un nommé ROBERT François Damien, natif du faubourg de Sainte Catherine Durras. Cet homme abominable fût exécuté le 28 mars suivant.
- 1774, le dix de mars , est mort LOUIS XV le bien aimé, de la petite vérole, âgé de soixante quatre ans et trois mois moins cinq jours, après cinquante neuf ans de règne.
- 1774, le vingt deux de septembre, est mort le pape CLEMENT XIV (François Laurent GAMGANELLI), après avoir occupé la chaire de St Pierre pendant cinq ans et quatre mois, âgé de soixante neuf dix mois et vingt deux jours, il était né dans le diocèse de Rimini et avait été cordelier ; on a remarqué que SIXTE V avoir été du même âge et même durée de pontificat.
Histoire administrative
- Département - 1801-2025 : Aube
- Arrondissement - 1801-1926 : Arcis-sur-Aube --> 1926-2025: Troyes
- Canton - 1801-2015 : Ramerupt (Ramerup) --> 2015-2025 : Arcis-sur-Aube
- Commune - 1801-2025 : Vinets (Vignets)
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Édifices communaux
- École et mairie
- L'école est située à l'intersection de la rue Moyenne avec la ruelle de l'Église.
- Elle a été construite en 1845, selon les plans et devis qui furent dressés en 1841 par M. DEREY, architecte à Arcis-sur-Aube, pour un montant de 5 665,15 F. Une partie de cette somme s'élevant à 4 265,15 F fut payée au moyen d'une imposition extra-ordinaire, l'autre fut subventionné par l'État.
- Le Bâtiment est d'une apparence modeste. Elle est bâtie en carreaux de terre et couverte en tuiles plates. Elle n'a qu'un rez-de-chaussée divisé en deux parties. La partie nord est occupée par la salle de classe et par la mairie. La partie opposée renferme le logement de l'instituteur. Le hangar et la cave qui datent de 1891 sont placés au sud du bâtiment avec lequel ils font corps. Ils ont nécessité une dépense de 1 489,67 F ; la commune obtint du département une subvention de 250 F.
- Église Saint-Memmie
- C'est une église paroissiale dédiée à saint Memmie, datant du XVIe siècle.
- Elle se présente plutôt massive, écrasée produisant l'effet toujours disgracieux de ces constructions qui ne sont pas l'œuvre d'un seul jet. Elle est construite en pierre de craie et couverte en tuiles plates. Sa longueur est de 26,20 m. Douze éperons et une tourelle soutiennent les murailles. Le plan de celle-ci serait en croix latine si l'un des bras du transept ne faisait pas défaut. Le maître autel et l'autel dédié à la Sainte Vierge sont de date plus récente.
Une plaque en bronze placée dans le cœur porte cette inscription : « Le douzième de mars mil six cent, cette Église de Vinets a été dédiée par Messire Henry le Meignen, évesque de Digne, en Provence » .
L'église est surmontée d'un clocher en ardoises, assez élevé, que domine une croix. Ce clocher renfermait l'horloge communale sans cadran, et deux cloches. Avant la Révolution de 1789, il y avait trois cloches, mais deux furent conduites au district en 1793 pour aller ensuite aux fonderies de l'État. La troisième fut fondue en 1796 et transformée en deux cloches d'une grosseur différente. La plus petite se fendit en 1830 et fut soumise à la fonte sur une place à Torcy le Grand. Elle se fêla ensuite en 1860 ; cette fois, un fondeur de Vitry-le-François, nommé PINTENDRE, l'échangea contre une autre de meilleure qualité, moyennant un supplément pécuniaire.
Sur la plus grosse des cloches sont gravées ces phrases : "Jésus Maria, Sancte Mémi, ora pro nobis. - Le 1er de l'an VI de la République, (1797), Je suis faite pour Dieu servir et les citoyens. J'ai eu pour parrain L.H. CHIFFLARD, commissaire du pouvoir exécutif du canton, et pour marraine Marguerite COUSIN, son épouse. Nous avons été bénites par Fr. A. PLOY, ministre du culte catholique et de l'exercice de Joachim BOUQUENAUX, agent municipal, tous demeurant à Vinets. - D'une restante on nous a fait deux".
Sur la petite cloche, on peut lire ces mots : "L'An 1861, j'ai été bénite par M. Edme Alexis LECLERC, curé doyen d'Arcis sur Aube. J'ai eu pour parrain M. Charles Auguste CRAPOUEL, curé de la paroisse, et pour marraine Marie Olympte, dame MILLOT, qui m'ont donné les noms de Marie Thérèse Augustine Olympe. - MM Jacques Louis ROYER, maire et Joseph THOMASSIN".
Nous terminerons ces quelques lignes relatives à l'église en disant que ce monument a été réparé et le clocher refait entièrement en 1899 par M. BARBICHON entrepreneur à Arcis sur Aube. Les dépenses se sont élevées à 16.904 F y compris les honoraires de M. FORTIER, architecte à Troyes. L'état accorda une subvention de 6.500 F, et la commune contacta un emprunt de 10.000 F auprès de la caisse des dépôts et consignation.
- Cimetière : le cimetière de Vinets environne l'église. Jadis, il s'étendait jusqu'à la rue Moyenne. Une belle allée qui prenait naissance sur cette voie conduisait les fidèles à la porte de l'église. De gros noyers, de majesteux sapins ombrageaient les tombes. En 1845, date de la construction de l'école, le cimetière fût réduit à ses limites actuelles, et ensuite les arbres ont complètement disparu.
- Presbytère : le presbytère était situé dans la rue Moyenne à cent mètres à l'ouest du chemin de Lhuitre. Il a été construit en 1862. Il avait été bâti en carreaux de terre et couvert en tuiles plates. Cette habitation comprenait une cuisine, deux salles à manger, trois chambres à coucher, un grenier et un cellier; elle était entourée d'un grand jardin planté de nombreux arbres. Le presbytère occupait avec ses dépendances une superficie de 2.050 mètres carrés.
- Remise de la pompe à incendie : La remise de la pompe à incendie était située au nord-ouest de l'église à laquelle elle tenait. C'était une petite construction en torchis avec une toiture en tuiles plates à un seul versant intérieur. Elle occupait une surface de vingt mètres carrés.
- Voies publiques
- Place : Vinets ne possède qu'une place publique. Elle était appelée "Place du Four", parce que c'était là que se trouvait autrefois le four banal, où tous les villageois étaient forcés d'aller cuire, moyennant une redevance bien entendu. Cette place existe toujours et porte le nom de "Place de la Mairie". Elle était ombragée par un énorme tilleul planté lors de la révolution. Cet arbre fût foudroyé et remplacé par un marronnier donné par Madame GOMBAULT GALLAIRE. C'est sur cette place que les habitants célébraient la fête du 14 juillet ainsi que les fêtes patronales.
- Rues : les principales rues qui desservaient Vinets :
- la "rue Basse" (aujourd'hui rue St Memmie),
- la "rue Moyenne" (aujourd'hui rue des Écoles), et
- la "rue Haute" (aujourd'hui rue de la Lhuitrelle).
- Pont sur Lhuitrelle : ce pont a eu une très grande importance, car l'écoulement des grains et autres denrées vers Arcis sur Aube, le centre commercial le plus rapproché pour la majorité des villages du canton de Ramerupt, et même pour quelques uns du canton de Chavanges, s'effectuait par ce passage. Le premier pont dont nous possédons quelques renseignements fût édifié en 1752; plus de vingt communes contribuèrent à sa construction ainsi qu'à l'établissement de la chaussée d'Aubigny à Vinets. Ce pont de bois fût réparé en 1818. Le 12 mai 1822, le conseil municipal demanda sa reconstruction, car le passage était intercepté depuis plus de deux ans; et les voitures étaient obligées de passer dans l'eau. Le devis dressé par M. VAUDE, ingénieur du département, s'élevait à 3.485 F. Le conseil général de l'Aube accorda une subvention de 1.000 F. Le pont actuel est en pierres et existe depuis 1873.
- Pont sur l'Aube : le pont sur l'Aube a été construit en 1878, en même temps que le chemin de Vinets à Saint-Nabord. Il était en bois et d'une longueur de 42 mètres. Les dépenses occasionnées par son établissement ont été supportées moitié par Vinets et moitié par Saint Nabord. Début 1900, l'administration communale fit appel pour la réparation de ce pont aux communes voisines en leur proposant de voter des sommes proportionnelles aux avantages qu'elles pouvaient en retirer. Vinets vota 200 F. Les travaux de restauration eurent lieu en 1903, pour une durée de deux mois. Ce pont a été entièrement refait "en dur" dans les années 1963.
- Voitures publiques : un triple service de voitures publiques desservait Vinets : l'un allait de Brienne le Château à Arcis sur Aube ; il passait à sept heures du matin allant vers Arcis, et à seize heures, se dirigeant vers Brienne. Les deux autres allaient de Pougy à la Gare d'Arcis, ils arrivaient à Vinets à dix heures et demie, se rendant à Arcis, et repassaient à quinze heures et demie, allant vers Pougy.
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 372 | 401 | 418 | 420 | 389 | 372 | 386 | 400 | 389 | 373 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 370 | 358 | 359 | 335 | 320 | 285 | 277 | 234 | 221 | 198 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 193 | 186 | 174 | 170 | 169 | 165 | 171 | 181 | 179 | 168 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 188 | 181 | 176 | 170 | 183 | 171 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2014.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Louis ROYER | 1790 - 1791 | |
Claude Louis GALLEE | 1791 - 1795 | |
Joachim BOUQUENAUX | 1795 - 1799 | |
Claude LOUIS | 1799 - 1803 | |
Pierre Louis NOEL | 1803 - 1804 | |
Louis Henri CHIFFLARD | 1804 - 1814 | |
Pierre Joachim COUSIN | 1814 - 1828 | |
François BOUDE | 1828 - 1835 | |
Nicolas HENRY | 1835 - 1850 | |
Pierre Etienne MILLOT | 1850 - 1856 | |
Jacques Louis ROYER | 1856 - 1870 | |
Gustave MILLOT | 1870 - 1881 | |
Cyrille DEDET | 1881 - 1888 | |
Gustave MILLOT | 1888 - 1894 | |
Joseph Henri COUSIN | 1894 - 1904 | |
Jean Ernest GOMBAULT | 1904 - 1906 | |
Gabriel DEDET | 1906 - 1909 | |
Edmond ADNOT | 1909 - 1919 | |
Ernest GOMBAULT | 1919 - 1932 | |
Paul Gustave MOREAUX | 1932 - 1940 | |
- | - | |
Louis DEDET | 1945 - 1965 | Né le 01/11/1893 à Vinets - Auparavant conseiller municipal depuis 1919 puis adjoint au maire dès 1939 - Décédé le 23/04/1972 [2] |
Antoine "Félix" PEYTHIEU | 1965 - 1983 | Né au Monteil (15) - Médaille départementale et communale en avril 1976 [3] - Décédé le 04/01/1987 à Vinets [4] |
Dominique GIRARDOT | 1983 - 1989 | |
Serge PEYTHIEU | 1989 - 2008 | Maire honoraire depuis 2008 |
Daniel PHILIPPE | 2008 - 2020 | |
Jessica CHAINÉ | 2020 - (2026) |
Cf. : Mairesgenweb
Les instituteurs
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Louis DESBOUIS | mort en 1699 | |
Claude BOURGEOIS | 1699 - 1704 | |
Martin GUILLAUME | 1704 - 1707 | |
Simon DEDET | 1707 - 1713 | |
Claude NOEL | 1739 - 1767 | |
Charles NOEL | 1767 - 1785 | fils du précédent |
Léonard NOEL | 1785 - 1808 | fils du précédent |
Pierre GILBERT | 1808 - 1826 | |
Jacques ROYER | 1826 - 1845 | |
Dominique GOMBAULT | 1845 - 1861 | |
Jean GOMBAULT | 1861 - 1898 | |
Arthur COURJEAN | 1898 - 1899 | |
Henri MICHAUT | 1899 - 1904 | |
Jules HENRY | 1904 - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
GUILLAUME | 1673 - 1675 | |
DORMONT Claude | 1675 - 1717 | |
BOUDE | 1717 - 1754 | |
NOBLET | 1754 - 1755 | |
ROBERT Pierre | 1755 - 1787 | |
CAMUS | 1787 - 1789 | |
TOUSSAINT | 1789 - 1791 | |
AVIGNON Léonard | 1791 - 1796 | |
PLOY | 1803 - 1822 | |
LAURENT | 1822 - 1846 | |
GRAPOUEL Charles | 1846 - 1864 | |
HOTTE Adolphe | 1864 - 1876 | |
LABBE Pierre | 1876 -1877 | |
BASTIEN Paul | 1877 - 1903 | |
NIEPS Just | 1904 - 1906 | |
COURTOIS | 1906 - 1907 | |
SANIARD | 1907 - 1910 | |
VIGOUROUX | 1910 - 1914 | |
RABIAT | 1914 - 1923 | |
COURTOIS | 1924 - 1948 | |
VALLOT | 1948 - 1954 | |
GUIRIEC | 1955 - |
Les Chefs du corps des Sapeurs Pompiers
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Alexandre MENUELLE | 1860 - 1869 | |
Alexandre BACHELERY | 1870 - 1872 | |
Charles PAYEN | 1872 - 1882 | |
Augustin ORGE | 1882 * 1900 | |
Alexandre GUILLOTIN | 1900 - 1905 | |
Anatole GENON | 1905 - 1919 | |
Albert NINET | 1919 - 1946 | |
André NINET | 1946 - 1957 | |
Pierre BUREAU | 1957 - 1980 | |
Michel CROSSETTE | 1980 - 2008 | |
Philippe ULSAS | 2008 - |
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1793-1911)
- Livres d'or 14/18 (1874-1918)
Documents numérisés
- Recensements (1856-1856)
- Recensements (1820-1820)
- Recensements (1846-1846)
- Recensements (1881-1881)
- Recensements (1886-1886)
- Recensements (1921-1921)
- Recensements (1872-1872)
- Recensements (1926-1926)
- Recensements (1876-1876)
- Recensements (1896-1896)
- Recensements (1931-1931)
- Recensements (1866-1866)
- Recensements (1851-1851)
- Recensements (1906-1906)
- Recensements (1911-1911)
- Recensements (1836-1836)
- Recensements (1901-1901)
- Recensements (1841-1841)
- Décès. AD10 4E43609 (1825-1860)
- Décès & Mariages & Naissances. AD10 4E43602 (1705-1754)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | 9h - 11h30 | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | 18h - 19h | - | - | - | - | - |
![]() Mairie |
Adresse : Place de la Mairie - 10700 VINETS
Tél : 03 25 37 80 48 - Fax : Courriel : Contact Site internet : GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : L'annuaire Service Public (Mars 2014) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Sources
Ce sont les Archives, communales, départementales, nom du document, date, page
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ Source : Article Journal L'Est éclair des 29-30/04/1972 sur le site des A.D. 10
- ↑ Source : Article Journal L'Est éclair du 20/04/1976 sur le site des A.D. 10
- ↑ Source : Article Journal L'Est éclair du 07/01/1987 sur le site des A.D. 10
![]() |