L'origine de la commune remonte à l'époque celtique. Du XIIIe siècle à la Révolution, Essoyes fut le siège d'une prévôté royale (chapelle classée à Servigny).
En 1763, un incendie ravagea le village.
L'histoire complète et détaillée d'Essoyes peut-être consultée au travers les ouvrage de l'abbé Auguste PÉTEL[1] .
Toponymie
Son vocable géographique, emprunté au langage néo-gothique, ne permet pas de fixer l'origine d’Essoyes avant le Ve siècle. Initialement, Essoyes fut, en langage vulgaire, « Associas » (sous-entendu casas) donnant le sens d'associé « qui vit avec ».
Dans la première moitié du Ve siècle, un certain Eustochius établit une église au « vicus de Luccoe » (Loches en latin). La fondation des villages d'Essoyes et de Loches-sur-Ource (Aube) a été attribuée au même siècle. Ils ont été établis sur la rivière « Ource » (Ulca), le premier en amont, le second en aval de la villa Selvaniacus (domaine de Servigny appartenant de nos jours à la ville de Troyes).
Le nom français d'Essoyes qui se termine par un « s » était écrit « Assoies » dans une charte de 1223 émanant de l'évêque de Langres (Haute-Marne).
« Assoies » a ensuite vu sa voyelle initiale s'affaiblir en « e ». L'élément principal du mot est passé de « soci » à « soi » et à « soy ».
Au cours des âges, le nom du village a donc subi les variations suivantes : « Associas », « Assoies », « Essoya », « Essoie », « Essoye » puis « Essoyes ». L'adjonction d’un « s » superflu mais « faisant plus riche » est plus récente.
Héraldique
Tiercé en fasce : au premier d'azur à l’oie d'argent, becquée de gueules sur un mont de sinople ; au deuxième losangé d'or et de sable ; au troisième d'or à trois pals de sable. [2]
Une ancienne église romane Saint-Rémi qui comptait parmi les édifices romans les plus remarquables de l'Aube, fut détruite en 1855.
Une souscription permit de la remplacer par l’église actuelle consacrée en 1865.
Des vitraux et l'orgue furent des dons de la famille HÉRIOT.
Il existait au début du XIXe siècle mais en un seul bâtiment.
En 1850, il fut racheté par le commandant Zacharie Olympe HERIOT dit Olympe, issu d'une vieille famille d'Essoyes, frère cadet d'Auguste qui fut l'un des fondateurs des grands magasins du Louvre.
Il fit construire le second bâtiment, la galerie qui relie l'un à l'autre et poser les superbes grilles.
Le 6 juillet 1936, monsieur Etienne DECESSE étant maire, rachète l'ensemble.
Les écoles sont installées dans le bâtiment de gauche. Quant au bâtiment de droite, le plus ancien, la perception y est aménagée.
L'ancien parc du château est transformé pour accueillir un terrain de football, deux courts de tennis et une aire naturelle de camping faisant la transition avec la campagne environnante.
Maison familiale des Renoir
Atelier Renoir
Site " Du coté des Renoir ", espace culturel Renoir.
Fils de Léonard et de Marguerite MERLET, Pierre Auguste RENOIR[3] dit Auguste Renoir, est né à Limoges (87) le 25 février 1841. C'est l'un des plus célèbres peintres français.
Il est mort à Cagnes-sur-Mer (06) le 3 décembre 1919, quatre ans après son épouse.
Selon leur souhait, tous deux reposent dans le cimetière d'Essoyes.
Buste de Pierre Auguste Renoir, œuvre du sculpteur Richard GUINO (1890 - 1973)[4]
Biographie Dit Zacharie Olympe - Chef de bataillon d'infanterie - Fils de Claude, propriétaire, et de Jeanne Virginie BERTRAND - Marié le 26/10/1875 à Ax-les-Thermes (09) avec Malvina Emilie Théodorine BOYE - Remarié le 24/08/1887 à Paris (75 - 8e arrondissement) avec Anne Marie DUBERNET - Officier de la Légion d'honneur en 1884 - Conseiller général de ce canton (1893-1894)
Charles Victor PERSONNET
1894 - 1912
Victor Ernest PROTTE
1912 -
JACQUEMIN
1921
-
-
Étienne DECESSE
vers 1931 - 1971
Né en 1881 - Industriel - Conseiller général de ce canton (1931-1937) - Décédé en 1979
Louis BRIOT
21/03/1971 - 05/07/1973
Né le 15/02/1905 à Thury (89) - Agriculteur - Auparavant conseiller municipal depuis le 19/10/1947 - Député élu le 17/06/1951, réélu le 30/11/1958 puis renouvelé dans le mandat en 1962, 1967 et 1968 jusqu'au 11/03/1973 - Chevalier du Mérite Agricole le 06/08/1956 - Officier de la Légion d'Honneur le 02/12/1958 - Décédé le 05/07/1973 [5]
Raymond JOBLET
16/08/1973 - 1977
Né le 14/04/1907 à Essoyes - Décédé le 10/01/1990 à Troyes (10) [6]
Yann GAILLARD
Mars 1977 - 2001
Né en 1936 à Paris - Écrivain et inspecteur général des Finances - Conseiller général de ce canton (1976-2001) - Sénateur (1994-2014) [7]. Décédé le 06/11/2022 [8]
Alain CINTRAT
03/2001 - 2020
Né le 17/12/1951 - Auparavant conseiller municipal depuis 1983 puis adjoint au maire dès 1995 - Ensuite adjoint au maire chargé de la culture du du centre culturel Renoir dont il avait contribué à la naissance - Maire honoraire en juillet 2024 [9]
Né le 19/01/1785 à Essoyes - Fils de Claude et de Marie Marguerite LAVRILLAT - Recensements 1836, 1841, 1846 - Décédé le 26/09/1870 à Essoyes.
Claude Sébastien Hypolite BACQUIAS
av. 1851 - ap. 1872
Dit Hippolyte - Né le 19/09/1820 à Essoyes - Fils de Edmé Joseph, notaire royal, et de Marie Marguerite Apoline GOYARD - Recensements 1851, 1856, 1861, 1866, 1872 - Décédé le 17/06/1909 à Essoyes.
Louis Etienne SALMON
av. 1876 - ap. 1886
Né le 20/03/1844 à Nangis (77) - Fils de Louis Adolphe, notaire, et de Emilie Quintienne VEAU - Recensements 1876, 1881, 1886
Louis Narcisse MATHIEU
av. 1896 - 1922
Dit Louis - Né le 06/06/1859 à Chesley (10) - Fils de Narcisse Théodore, propriétaire, et de Hortense Adrienne Joséphine LASNIER - Recensements 1896, 1901, 1906, 1911
Nicolas Auguste PÉTEL dit Auguste PÉTEL, le 3 janvier 1846 - Fils de Jean Baptiste, scieur de long, et de Célestine MICHELOT - Prêtre du diocèse de Troyes ordonné en 1869 - Curé de Saint-Julien-les-Villas à partir de 1897 - Membre de la Société académique de l'Aube, cet érudit a laissé une œuvre importante dont deux gros volumes consacrés à Essoyes qui bâtirent sa réputation. Décédé à Saint-Julien-les-Villas (10) le 28 mai 1915, il est enterré dans le cimetière d'Essoyes [10] .
Louis Fernand MOREL dit Louis MOREL, le 30 novembre 1887 - Fils de Charles et de Marie Augustine BELIME - Sculpteur et peintre - Il a fait des études de sculpture à l'École des beaux-arts de Paris sous la direction de Jean-Antoine INJALBERT - Résultant d'une hospitalité offerte par Alfred BOUCHER sculpteur à la cité des artistes « La Ruche » sise dans le quartier Saint-Lambert du 15e arrondissement de Paris, il a bénéficié de son propre atelier dans lequel il a travaillé la plus grande partie de sa vie - Toutefois, il est toujours resté fidèle à son village natal où, en plus de toutes ses nombreuses œuvres, il a créé en 1922 la statue en bronze du monument aux morts d'Essoyes - Il est décédé à Troyes (10) le 29 mars 1975 et a été inhumé le 2 avril 1975 au cimetière d'Essoyes [11] .