Historique basé sur une étude et un article de M. André SEURE-HANOT
L'origine de ce gros bourg, comme de tant de nos communes de France, est assez confuse.
Si le nom de "Cunfin" est mentionné en 888, pour la première fois semble-t-il, au moment où les Normands ravagèrent la contrée, les débris d'antiquités découverts prouvent incontestablement que ce lieu, fort ancien, était déjà habité au temps des Romains, sous la forme embryonnaire, peut-être, d'une simple ferme.
Le manoir féodal de Cunfin abrita des seigneurs dès le début du XIIe siècle ; ceux-ci, vers 1250, abandonnèrent la totalité de leurs privilèges à l'abbaye de Clairvaux qui possédait déjà depuis 1164 des droits sur le pays. Ils les conservèrent, d'ailleurs, jusqu'à la Révolution. Saint Bernard, en 1136, lors de son voyage de Molesme à Clairvaux, signala son passage à Cunfin par plusieurs miracles éclatants ; on dit qu'il guérit ainsi un pauvre enfant boiteux et rendit la vue à une femme aveugle de naissance.
Différentes catastrophes se sont abattues sur Cunfin notamment au Moyen Âge. En cent ans, dix famines et treize pestes désolèrent la région. On ne peut évoquer sans effroi ces épreuves terribles, notamment les famines de 1125 et 1147, et l'épidémie de peste noire de 1348. Peu de traces du passé sont parvenues jusqu'à nous. L'ancienne voie romaine de Châtillon-sur-Seine à Bar-sur-Aube est recouverte par la route appelée de nos jours " voie de Bar ". Il a été trouvé, à cet endroit, quantité d'ossements humains et de tombeaux couverts, taillés et polis intérieurement, contenant encore des anneaux, médailles, voire même des épées d'origine gallo-romaine.
Une ancienne demeure seigneuriale était située à peu de distance de la route de Bar, entre celle-ci et la gare ; cette propriété, qui ne mérite plus guère son nom, date d'environ quatre siècles. De l'ancien prieuré, rien ne subsiste plus ; c'est à peine si l'œil discerne encore, dans la cour des Postes, l'emplacement du puits qui en dépendait. Certains ont fait remonter sa fondation à 890 par les chanoines de Saint-Martin de Tours ; il est plus vraisemblable qu'il fut édifié en 1076 par Simon de Valois, comte de Bar-sur-Aube, dont la vie, dans l'Histoire, est citée en exemple. Une intéressante notice de M. Maurice Tynturié, publiée en 1855, nous apprend que le corps principal avait « des tourelles flanquées aux angles de l'enceinte » ; il fut démoli en 1772 et rebâti un peu plus loin, " à deux portées de fusil ". L'église primitive remontant au XIIe ou XIIIe siècle a été entièrement reconstruite, partie en 1737 et partie en 1787 (clocher). Une petite contrée, désignée sous le nom de Confrérie, a livré, au milieu de débris de bâtiments et d'ossements humains, un fragment de piédestal ou de vase antique, des clous de grande dimension et une pièce de monnaie de cuivre dont le millésime et la légende sont illisibles, vestiges probables d'une importante habitation de l'époque gallo-romaine.
À l'entrée du pays, un autre lieu dit "La Maladrerie" conserve, seul, le souvenir de l'établissement hospitalier fondé pour les pauvres et les malades au temps des croisades. Un peu plus loin, à proximité de la route de Villars, au milieu des bois, s'élève la chapelle Sainte-Anne ; celle-ci, fut élevée, il y a plus d'une centaine d'années, sur l'emplacement d'une autre chapelle fondée - ainsi que le prieuré - en 1076 par Simon de Valois. Elle fut, pendant cinq cents ans, un lieu de pèlerinage très fréquenté. Tout près, au pied de la colline, existait une fontaine, dite de Sainte-Anne, qui, selon la tradition, avait de précieux effets, entre autres ceux de guérir la fièvre, les maladies des yeux et les douleurs chroniques plus ou moins rebelles. Elle a été supprimée depuis par le propriétaire du terrain où elle était située. A proximité de cette même chapelle, un vieux chêne jouissait d'une grande célébrité et d'une manière de respect dans toute la contrée ; certains documents, dignes de foi, affirment que sa plantation remonte à 1070. Lapérousse, dans son histoire de Châtillon, l'appelle chêne de Saint Bernard ; celui-ci se serait, en effet, reposé sous son ombre lors du voyage que nous relatons plus haut. Cet ancêtre vénérable, à l'intérieur duquel un homme pouvait se mouvoir à l'aise, était le plus vieux des chênes de France ; il ne se soutenait presque plus que par l'écorce, sa tige étant devenue creuse. Plusieurs fermes, très anciennes, sont situées sur le finage, notamment Bréviande, Val de la Fontaine, et surtout Beaumont, dont l'existence est reconnue dès 1164 ; elle fut pendant quarante ans la propriété de M. Viesse de Marmont, maréchal de France et duc de Raguse.
Cunfin était, jadis, un bourg très important. En 1572, il existait 78 feux et 135 en 1738. L'accroissement de sa population devait se poursuivre avec un rythme inconnu de toutes les autres communes de l'arrondissement. En 1851, le recensement accusait le chiffre record de 1 247 habitants ! Hélas, à cette progression constante devait bientôt succéder un décroissement d'une rapidité déconcertante. La population tomba de 698 en 1891, à 441 en 1926, pour atteindre seulement 394 en 1931 ! Et encore, n'est-il pas inutile de préciser que 40 étrangers étaient compris dans ce nombre. Comme on le voit, Cunfin était un des exemples frappants de la désertion des campagnes qui fit - et fait - couler tant d'encre, sans amener de réalisations capables d'enrayer énergiquement un mouvement de plus en plus inquiétant. Désormais, isolé dans l'une des contrées les plus reculées du département, le pays ne connaît plus qu'une activité éphémère et factice. Sans doute, l'époque de la chasse le peuple temporairement de Nemrods passionnés dont les exploits ne sont pas seulement verbaux. La gent des bois l'attesterait si des survivants étaient appelés en témoignage. Et quant le "tableau" est honorable, les vainqueurs du "dix-cors" ou du "cochon sauvage" viennent goûter à la table familière d'une hôtesse souriante, la joie de vivre.
Mais c'est, surtout, au moment des vacances qu'affluent de nombreuses personnes attirées par le site agréable, l'air pur et vivifiant des forêts étalées jusqu'à l'horizon, et qui accourent se retremper de l'atmosphère viciée et turbulente de la ville dans l'une des grandes beautés dont la nature nous a comblés. Et si la solitude des grands bois et le murmure du vent dans les vieux chênes ont été, de tous temps, une source d'inspiration infinie aux poètes qui les ont chantés et exaltés à l'envi, il n'en demeure pas moins que le commun des mortels - pour qui la Muse n'a point d'attraits - apprécie justement l'agréable fraîcheur qui délasse aux premiers pas sous la futaie, la lumière diffuse se jouant entre les fûts des rois de la forêt profonde, piliers majestueux d'une nef immense qui incite à la médiation, symphonie magistralement orchestrée par Éole et les oiseaux. Cunfin, dont le territoire contient plus de 2 000 hectares de bois appartenant tant à l'État, qu'à la commune et aux particuliers, est à ce titre nettement privilégié. Des statistiques du 18ème siècle le désignaient comme le pays le plus boisé de toute la France. C'est là un titre beaucoup trop ignoré et qui gagnerait à être divulgué. À une époque où le déboisement imprévoyant et impressionnant apparaît si funeste en conséquence, il est permis de citer avec fierté ce titre enviable dont jouit l'une des commune du département de l'Aube à laquelle la nature a dispensé ses plus beaux dons.
Communauté de communes du Barséquanais en Champagne
Jusqu'au 31 décembre 2016, Cunfin faisait partie de la Communauté de Communes de l'Arce et de l'Ource (CCAO). Par arrêté n° 03-4034A du 14 novembre 2003, le préfet de l'Aube avait défini le périmètre de cette communauté qui englobait seize communes. Le 1er janvier 2004, par Arrêté Constitutif n°03-4533A, le préfet avait validé l'existence de cette communauté ainsi constituée : Vallée de l'Ource : CUNFIN - ESSOYES - FONTETTE - LANDREVILLE - LOCHES SUR OURCE - NOE LES MALLETS - SAINT USAGE - VERPILLIERES - VIVIERS SUR ARTAUT et Vallée de l'Arce : BERTIGNOLLES - BUXIERES SUR ARCE - CHACENAY - CHERVEY - EGUILLY SOUS BOIS - VILLE SUR ARCE - VITRY LE CROISE.
Depuis le 1er janvier 2017, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de l'Aube, la CCAO a fusionné avec la communauté du Barséquanais et la communauté de la région des Riceys. Dénommée la communauté de communes du Barséquanais en Champagne, regroupant 53 communes soit près de 20 000 habitants, elle est constituée de 71 délégués communautaires.
Différentes formes du nom "Cunfin", employées pour désigner le village :
Extrait d'une Carte de Nicolas Sanson de 1679
Employé déjà en 1180, le nom de CUNFIN (latin, patois, français, ...), connaît plusieurs transcriptions différentes. Néanmoins, cette diversité dans l'écriture, garde toujours la notion de "confins" dans le sens géographique du mot.
- CONFIN, (1169-1179), dans le cartulaire de l'abbaye de Clairvaux,
- CUNFIN, (1180), dans le cartulaire de l'abbaye de Clairvaux,
- CUFIN, (1213), dans le cartulaire de l'abbaye de Clairvaux,
- CONFINUM, (1216), dans le cartulaire de l'abbaye de Clairvaux,
- CUNFINUM, (1235), dans le cartulaire de l'abbaye de Clairvaux,
- CUFFIN, CUNFFIN, (1466), dans le compte des recettes et dépenses de Clairvaux,
- CUNFFINO (Prioratus de), CUNFINO, (1581), chapitre et titre de l'abbaye de Clairvaux,
- CONFINIUM (mot latin qui signifie limite, bord, frontière), (1665), chroniques lingonèses,
- CUSFINS, cartes de Sanson publiées en 1656 et 1679,
- CUNFFINS, dans le livre "Paroisses et communes de France" du C.N.R.S.,
- CUNFIN-EN-BASSIGNY (1921) dans "Les restes d'un patois champenois" de Paul Passy (extrait du 230e fascicule du Cinquantenaire de l'École Pratique des Hautes Études).
Autres formes trouvées, sans origines précises :
- CUFFIM, CUFFINS, CUFINUM, CUNFFINUM,
- QUINFIN.
Héraldique
La commune de Cunfin ne possède aucun blason officiel.
Logo de Cunfin
Création C PARIS
Il a été créé en 2001 par Monsieur Claude PARIS, maire de Cunfin de 2001 à 2014, pour être inséré en haut à gauche de documents administratifs municipaux. Il a été usité par ce premier magistrat de la commune dès la rédaction de son premier Bulletin d'Information Communal (BIC) n° 1 du mois de mai 2001. Il peut ainsi définir le village.
Les personnes symbolisent les habitants rassemblés en pleine synergie.
La forêt, au second plan, est synonyme de chasse, loisirs et revenus communaux.
L'arbre noir complète l’importance du bois dans la vie communale et nous rappelle la nécessité d’être attentifs à son évolution et à sa préservation.
La grappe de raisin représente l’avenir et le retour de la vigne à l’orée du nouveau millénaire.
Enfin, la petite église sur la droite est le symbole du patrimoine culturel et foncier de la commune.
Histoire administrative
Le nom peut rappeler que le village était aux "confins" de la Champagne et de la Bourgogne.
L'abbaye de Saint-Oyend de Jou y avait un prieuré et l'abbaye de Clairvaux, dès ses débuts, l'importante grange de Beaumont fondée par Saint-Bernard.
Département - 1801-2025 : Aube
Arrondissement - 1801-1926 : Bar-sur-Seine, 1926-2025 : Troyes
Canton - 1801-2015 : Essoyes, 2015-2025 : Bar-sur-Seine
Paroisse de Cunfin - 1865 - Extrait de "Cinq couronnes à Marie", au diocèse de Troyes, par l'abbé POUPELIER
... Le dimanche 30 octobre 1864, M. l'abbé LANGEVIN, vicaire général, venait inaugurer, dans la paroisse de Cunfin, un nouveau monument en l'honneur de la Vierge Immaculée, sous le gracieux vocable de Notre-Dame-de-la-Paix.
Ce monument, en forme de colonne de la hauteur de 7 à 8 mètres, est assis sur une des collines qui servent de murs d'enceinte à la commune de Cunfin.
L'accès se fait par un sentier tortueux qui rappelle, en miniature, les divers étages de la route du Mont-Cenis et les contours de la montagne de Fourvières. Ce chemin pittoresque, appelé par les habitants de la localité le sentier de Marie, et tracé par M. l'abbé ROBERT, curé de la paroisse, qui a fait ériger le monument à ses frais, a été exécuté partie par des hommes de bonne volonté, partie par la commune elle-même. Honneur à Athanase BREVOT, qui sait faire tourner à la gloire de son pays la confiance dont l'honorent ses concitoyens.
La statue de Notre-Dame-de-la-Paix mesure environ 2 mètres. Elle est, comme toutes les madones de l'habile statuaire qui l'a sculptée, M. CHARTON, de Dampierre, remplie d'une expression et d'une douceur de traits qui conviennent admirablement à la Vierge Immaculée et à la Vierge-Mère. Elle embrasse de son regard le village tout entier, et semble appeler dans ses bras, pour les presser sur son cœur, ses pieux habitants. Des ronds-points et des grottes ménagés dans la montagne, et des terrasses habilement disposées au-dessus et au-dessous du monument, avaient, pour ainsi dire, donné de l'animation et de la vie à la sainte montagne qui va devenir le but de pieuses promenades et d'un intéressant pèlerinage pour les habitants de Cunfin.
La chapelle primitive fut élevée à la même époque que la fondation d'un prieuré par Simon de VALOIS, comte de Bar-sur-Aube en 1075, qui, dit la chronique, se fit charbonnier en ces lieux et bâtit une cellule avec un oratoire qu'il dédia à sainte Anne.
Au nord de la chapelle, était adossé un ermitage, sorte de grotte où un ermite s'était établi pour la garder.
Sainte-Anne avait encore un ermite puis des gardes successifs dont le dernier de sept identifiés est décédé en 1781.
L'édifice actuel [1] a été construit en 1836 par les propriétaires du domaine, Thérèse DELAUNAY et Nicolas BELLOT, et a été béni par l'abbé PERRAIN le 28 juillet 1837.
... Au bas de la colline où est assise la chapelle Sainte-Anne, existait une fontaine qui portait le nom de cette sainte, et n'était pas moins révérée que le chêne séculaire. Tous ceux que la dévotion amenait à la chapelle, ne manquaient point de visiter cette fontaine. Elle était encadrée de murs et ombragée d'une aubépine très volumineuse. On attribuait à ses eaux fraîches et limpides de précieux effets, entre autres celui de guérir de la fièvre. Ceux qui en étaient atteints y accouraient de toutes parts.
Plusieurs devaient aux eaux de cette fontaine la guérison de certains maux d'yeux et la disparition de certaines douleurs plus ou moins rebelles. On en buvait dévotieusement sur les lieux mêmes et on en venait puiser dans des bouteilles que l'on buvait chez soi dans un but de guérison ; on y trempait aussi des linges à l'usage des malades.
Cette fontaine, qui était un but de dévotion ou de promenade, a disparu déjà depuis longtemps, ayant été supprimée par le propriétaire du terrain où elle surgissait.
Quelques vestiges d'un conduit d'où découle de l'eau, indiquent l'endroit où était son bassin. Cette fontaine produisait abondamment du cresson, qui, par ses propriétés apéritives, incisives et surtout éminemment antiscorbutiques, est très salutaire et remplace, sous certains rapports la moutarde.
Nul ne sait exactement dans quelles circonstances et depuis quelle période le petit ruisseau porte ce nom.
Dans son livre "Mémoires sur la langue celtique", Monsieur Jean-Baptiste Bullet, indique que « Lan » définissait une rivière, une petite rivière, un ruisseau, un lac, un marais, un amas d'eau. « Lan » signifiait aussi dans cette langue l'eau en général. « Lan » définissait également un lieu consacré.
« Dion » viendrait du mot celtique dionos corruption de l'adjectif devonos, divin, sacré. En latin, Devona, Divona sont des vocables attribués à des cours d'eau sacrés. « Dion », en latin, Diona, Diviniu doit son nom et son origine à une source ou fontaine consacrée à une divinité.
Le cadastre napoléonien, terminé sur le terrain le 27 mai 1813, fait ressortir les noms de « Lodion Rivière », « Ruisseau Laudion » et « Ruisseau de L'Odion ».
D'autre part, dans son livre intitulé « Notice historique sur le bourg de Cunfin » paru en 1855, l'abbé Maurice TYNTURIÉ fait état d'un autre nom du ruisseau, celui d'« Andion ».
« Le Landion » naît au pied du faîte entre la Seine et l'Aube, au bas des côtes de Beaumont, 300 à 540 mètres d'altitude, à la lisière de la forêt de Beaumont, qui se confond, au Nord, avec celle de Clairvaux. Il coule à l'Est-Sud-Est, passe à Cunfin, et tombe dans l'Ource, rive droite, entre Grancey et Verpillières. Son cours est de 9 180 mètres pour un bassin de 2 525 hectares.
Affluent de l'Ource, il est donc un sous-affluent de la Seine.
À Cunfin, les ponts, proches des trois lavoirs du village, ont été construits en 1787.
Domaine de Beaumont
Vue satellite du Domaine de Beaumont et de sa localisation par rapport à Cunfin
Vue d'ensemble du Domaine de Beaumont depuis l'Est
Coutumièrement appelé "La Ferme de Beaumont", ce domaine [2] présente des caractéristiques géographiques et administratives particulières. Son territoire (forêt comprise) est en effet partagé entre trois communes, Cunfin au nord, Riel-les-Eaux au sud et Lanty-sur-Aube à l'est, relevant chacune d'un département différent : l'Aube, la Côte-d'Or et la Haute-Marne. Cette situation originale ne résulte pas d'une évolution récente mais d'une longue hésitation entre Champagne et Bourgogne.
... La Ferme de Beaumont était autrefois nommée Beaumont-l'Abbaye. Le premier titre où nous ayons vu Beaumont cité est de 1164; c'est une transaction par laquelle un prieur de Laferté-sur-Aube, nommé Matthieu, cède aux moines de Clairvaux un cens annuel de 3 sous sur les bois de Cruchemont. Cette ferme est construite dans une vallée spacieuse et agréable ; elle est entourée de forêts giboyeuses et très bien située pour la chasse. Ses bâtiments sont partie sur Cunfin et partie sur Riel-les-Aulx. Les limites des deux finages traversent la cour. Cette propriété, qui est considérable et dont les revenus étaient de 1 500 livres, appartenait à l'abbaye de Clairvaux. Elle a été vendue par la nation au commencement de la Révolution ; elle a passé successivement entre les mains de plusieurs acquéreurs. Elle a appartenu pendant environ quarante ans, à M. Viesse-de-Marmont, maréchal de France, duc de Raguse, qui y faisait assez souvent acte de présence aux temps de la Restauration. Cette ferme possédait une chapelle placée sous l'invocation de saint Georges. Le curé de Cunfin y célébrait la messe une fois par semaine.
En 1814, il avait volontairement et officieusement adopté l'orthographe de TYNTURIÉ pour son nom de famille en remplacement de TEINTURIER, son patronyme réel.
Ecclésiastique, il était l'auteur de la "Notice historique sur le bourg de Cunfin" écrite en 1854 et publiée en 1855.
Il est décédé le 26 janvier 1871 à Selongey (Côte-d'Or).
Ecclésiastique, il était l'auteur d'ouvrages d'édification et d'hagiographie chrétienne. Chanoine honoraire de Troyes, prêtre et curé-doyen de la paroisse de Dampierre (Aube), ancien professeur d'Écriture sainte et de théologie, examinateur général des conférences ecclésiastiques diocésaines, l'abbé MAISTRE a été un polygraphe religieux actif sous le nom de plume de Stephanus ou Stéphane MAISTRE, forme latinisée de son prénom. Spécialiste de la vie des saints, il est en particulier l'auteur d'une monumentale Christologie, en dix volumes publiée de 1869 à 1877.
Il est décédé au presbytère de Dampierre (Aube) le 15 juin 1884 et a été inhumé au cimetière de Cunfin.
- Étienne MAISTRE sur Wikipédia
- Œuvres de l'abbé MAISTRE sur Livres-mystiques.com