Le lieu connaît déjà une activité humaine à l'époque gallo-romaine (d'où son toponyme).
À la fin du XIe siècle ou au début du XIIe, un domaine ou hameau existe déjà. Il appartient aux seigneurs de Vignory, Jaucourt, Champignol et Mondeville. Ceux-ci cèdent leurs terres, aux moines de l'abbaye de Clairvaux, au milieu du XIIe siècle. Les religieux y exploitent des vignes et leur vin est vendu sur les foires de Bar-sur-Aube.
Forte de son succès, l'abbaye édifie alors une maison seigneuriale dans le village, comprenant quatre granges, des moulins à vent sur les hauteurs et un moulin hydraulique dans la cité. Au XIIIe siècle, elle construit aussi une halle et des pressoirs, afin de mettre en valeur sa production, mais surtout de la contrôler. Puis la maison seigneuriale est complétée d'une tour-prison.
En 1331, la cité s'est développée au point de compter déjà 1850 habitants[1].
Outre les vignobles, c'est une immense forêt qui s'épanouit alentour. Les Champignolais l'exploitent utilement et deviennent fournisseurs de la plupart des cercles et tonneaux en bois pour les viticulteurs de toute la vallée.
En 1810, le village est hissé officiellement au rang de bourg. Il obtient le droit d'organiser deux foires par an (le 1er mars et le 15 septembre). En 1875, deux foires supplémentaires sont autorisées.
Depuis 2015, Champignol-lez-Mondeville figure dans la "zone d'engagement"[2] du vignoble de Champagne inscrite au Patrimoine mondial, pour ses coteaux, ses maisons et caves.
Héraldique
Toponymie
Le toponyme vient du latin "campania", signifiant une grande étendue de plaines, mot latin qui a aussi donné campagne et Chamapagne.
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Aube
Arrondissement - 1801-2025 : Bar-sur-Aube
Canton - 1801-2025 : Bar-sur-Aube
Commune - 1801-1919 : Champignolles; Champignol --> 1919-2025 : Champignol-lez-Mondeville
Auparavant existait un autre sanctuaire, son chœur relevant de l'abbaye (qui en était décimateur), et sa nef entretenue par les villageois.
Mais en 1756, les Champignolais décident de reconstruire la nef et vendent un quart de leurs réserves de bois pour le financement. Les plans sont commandés à l'architecte François MAUPÉRIN (de Chaumont), sous la supervision des moines, et les travaux sont confiés en 1764 à l'entreprise AUBERT (de Clairvaux).
L'édifice n'est pas orienté.
En 1765, le serrurier LESEURRE réalise un banc de communion et une poutre de gloire, en fer forgé. Quatre ans plus tard, ce sont les autels et la chaire qui sont livrés, suite à leur réalisation par le sculpteur JAYET.
Le 14 avril 1771 a lieu la bénédiction de l'église par Jean-Antoine de Nogent, vicaire général de l'évêque de Langres, en présence du curé PERNET et de JOUËT (doyen de Bar-sur-Aube).
En 1778, une grande croix de mission est réalisée et installée à l'extérieur, sur le côté du portail.
Sud-Ouest
Nord-Ouest
Croix de mission sous son auvent
Chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciation de Mondeville
Des XIIe et XIIIe siècles.
Pignon ouest et toiture sur sacristie ou appentis B.ohlandChevet plat, non orienté B.ohland
La chapelle est le dernier vestige du hameau de Mondeville, dont la dernière maison a disparu en 1825.
Pourtant la localité est mentionnée dès 1121. Vingt-cinq ans plus tard, saint Bernard s'y arrête et guérit un infirme. En 1147, Mondeville est érigé au rang de paroisse, il lui faut donc un lieu de culte.
L'édifice primitif se limitait au chœur actuel et une seule travée pour la nef. Au XIIIe siècle il est agrandi par la construction de deux travées supplémentaires côté ouest, travées revoûtées à la fin de ce même siècle.
Au moment de la Révolution, la chapelle est vendue. Mais les habitants s'unissent pour la racheter au moyen d'une souscription.
Des travaux sont entrepris dès 1833 au niveau de la charpente.
Considérée comme « l'unique vestige claravalien de l'époque de saint Bernard »[3], la chapelle est inscrite aux Monumebnts historiques en 1927[4].
En 1983, sous l'impulsion de l'abbé ZELTZ, la municipalité et les paroissiens unissent leurs efforts pour entreprendre une restauration complète, tout en respectant l'architecture bernardine (chevet plat, pureté des lignes, voûtes sur croisées d'ogives).
Tour-prison de l'abbaye de Clairvaux
Façade Est de la tour, avec latrines en encorbellement B.ohland
Une fois les terres et les droits seigneuriaux acquis, l'abbaye de Clairvaux commence à édifier sa maison seigneuriale entre 1220 et 1230. Située au centre du village actuel, elle comprenait un corps de logis, une grange[5], un four banal et un pressoir, ainsi qu'une écurie. Puis l'abbaye décide d'y rajouter une tour plus haute que la maison. Elle a peut-être servi de cachette à certains moments, mais a surtout servi de prison jusqu'au XVIIIe siècle.
Cette tour est le seul élément subsistant de la maison seigneuriale. Mais aussi, de toutes les dépendances seigneuriales de l'abbaye, la tour est la seule construction médiévale parvenue jusqu'à nous. Elle est inscrite aux Monuments historiques depuis 2010[6].
La tour, construite sur une base carrée de 7m de côté, atteint une hauteur de 10 mètres. Ses façades sont orientées en fonction des quatre points cardinaux.
L'élévation comprend trois niveaux :
- la cave voûtée, rajoutée au XVIIIe siècle
- le rez-de-chaussée, éclairé d'une baie étroite, et accessible par une porte avec arc surbaissé et système de condamnation.
- l'étage, muni de baies étroites dont certaines ont été obturées. Une porte latérale laisse supposer l'existence d'une escalier extérieur. Des latrines à encorbellement sur la façade Est ont traversé les siècles.
Particularité assez rare en France, cette mairie avait trois fonctions : mairie, lavoir / abreuvoir, et halle de foire.
Et à cela se rajoute une extension à l'arrière ayant servi de corps de garde et de salle de police.
La construction de cette mairie-lavoir a été décidée en 1832, dans le but de remplacer un ancien lavoir. Les devis et plans ont été proposés par l'architecte FAUCONNIER, de Bar-sur-Aube. La mise en œuvre a permis en partie le remploi des matériaux du lavoir précédent.
L'étage du bâtiment était réservé à la municipalité. Le rez-de-chaussée abritait un grand bassin aménagé en lavoir. Ce bassin était recouvert d'un platelage de bois pour permettre l'étalage de marchandises les jours de foire.
Devant l'édifice était installé un abreuvoir pour bétail et chevaux.
Lavoir
Lavoir situé Place du Général Leclerc
La population du bourg a fortement augmenté à la fin du XVIIIe siècle. Il est donc nécessaire de multiplier les points d'eau : de nouvelles sources sont captées, des bornes fontaines sont installées dans différents quartiers (elles vont servir jusqu'à l'installation de l'eau courante en 1895).
Le lavoir central ne suffit plus, deux autres vont être installés.
Ce lavoir, Place du Général Leclerc, est réalisé en 1834 par le même architecte que celui de la mairie-lavoir. Il y a d'ailleurs des similitudes dans son architecture, comme les larges baies en plein cintre encadrées de pierres de taille, corniches moulurées.
Devant le bâtiment, une fontaine abreuvoir complète l'installation.
C'est toujours le même architecte qui réalise deux ans plus tard un second lavoir, de même facture, dans un autre quartier de l'agglomération.
Repères géographiques
Le ban communal se compose de forêts et de vignobles et est situé sur les hauteurs de l'Aube.
Son sol argilo-calcaire présente certains atouts pour la viticulture, apportant notamment fraicheur et minéralité aux vins.
La commune est la plus élevée du département. Le vignoble est également le plus élevé de ceux concernés par l'AOC Champagne.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
735
967
1 074
1 124
1 185
1 268
1 338
1 325
1 331
1 227
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 273
1 224
1 107
1 062
1 015
989
935
907
774
760
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
671
588
540
460
523
511
457
398
393
333
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
331
288
305
335
325
291
-
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Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Ordonné prêtre en l'église Sainte-Madeleine de Troyes le 29/06/1931, par monsieur FELTIN, alors évêque - A exercé un temps à l'église Saint-Martin avant d'être nommé à Romilly-sur-Seine jusqu'en 1938 - Ensuite curé de l'Église Saint-Nicolas de Troyes (10) dès 1951
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Joseph François Marie ZELTZ
1968 - 1989
Dit Joseph - Né le 15/05/1924 à Troyes (10) - Auparavant curé de Laubressel (10) - Décédé le 26/02/1989 à Champignol-lez-Mondeville où il a était inhumé
Fils de Jacques, couvreur, et de Nicole MAITROT - Sergent de Chasseurs à Pied Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur le 21/02/1814 - → Base Léonore - Dr LH/417/76
Pierre Riel, le 10/05/1752. Fils de Pierre, charron, et de Jeanne LAURAIN.
Général français de la Révolution et de l’Empire. Maréchal de France le 03/07/1816, puis Marquis le 31 juillet 1817 et Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit le 30 septembre 1820.
En hommage à l'ensemble de ses nombreuses réussites, sa commune natale lui offrit le pâtis de Beurnonville, nom qu’il attachera aussitôt au sien.
Il décéda à Paris le 23/04/1821 [10][11][12].
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Son nom figure sur la face nord de l'Arc de Triomphe.