Ancienne terrasse glaciaire, le “Val de Blore” est une large et riante vallée plantée de mélèzes et entourée de montagnes. Composé de 3 villages et d’un hameau, et inclus en partie dans le Parc National du Mercantour, Valdeblore est une commune pastorale qui a su se tourner vers le tourisme d'été et les sports d'hiver (station de La Colmiane).
Village de : "La Bolline" ; "Saint Dalmas" et "La Roche" et un hameau isolé situé au cœur du Parc du Mercantour "Les Mollières".
Petit historique des Mollières
En 1850 et 1947, Mollières a demandé à être détachée de la commune de Valdeblore.
Bien qu'ayant participé au plébiscite de 1860 avec le reste du comté de Nice, Mollières reste italienne car Victor-Emmanuel II de Savoie y possédait des terrains de chasse.
Les Molliérincs durent donc subir une nouvelle frontière particulièrement pénalisante.
Mollières fut alors rattachée à la commune italienne Valdieri. A partir de 1860 Mollières jouit d'un statut spécial parce qu’on ne pouvait l’atteindre qu’à partir du territoire français.
Durant la seconde Guerre mondiale, Mollières fut touchée par deux fois directement et durement : en juin 1940 tout d'abord, lors de l'entrée en guerre de l'Italie, le vallon de Mollières se trouvant sur la ligne de fortification italienne, face à la France, la population fut évacuée en arrière vers Terme di Valdieri. Peu de temps après, avec la capitulation de la France, les Molliérois purent regagner leur village.
Le second événement fut l’incendie total du village et des hameaux du vallon de Mollières en septembre 1944 par les Allemands en déroute à la suite du débarquement de Provence. La population entière dut alors évacuer et se réfugia cette fois dans les villages français de Valdeblore, Roubion, Saint-Sauveur-sur-Tinée, etc. Un certain nombre de familles revinrent peu de temps après pour récupérer les récoltes parvenues à maturité. La plupart s'en allèrent ensuite définitivement pour rejoindre un village d’accueil proche ou bien la région côtière. Quelques familles pourtant passèrent l'hiver sur place et y demeurèrent quelques années. Les derniers quittèrent le village pour la côte en 1965 avec la construction de la piste qui désenclavait Mollières par Saint-Martin de Vésubie.
Après bien des péripéties parfois dramatiques, Mollières a été cédée par l'Italie à la France au traité de Paris (1947).
Mollières fut alors rattachée à la commune française de Valdeblore dont elle relevait avant 1860 mais à titre simplement provisoire car les Molliérincs désiraient constituer une commune à part. Finalement, l'exode rural qui toucha ce hameau comme tant d'autres après la Seconde Guerre mondiale atténua les revendications[1]
Héraldique
D’azur à la croix d’argent cantonnée de quatre tours d’or, ouvertes du champ, ajourées et maçonnées de sable; sur le tout, d’or à trois bandes d'azur.
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Alpes-Maritimes [1814, Alpes-Maritimes (États Sardes)]
Édifice situé au hameau de La Bolline.
Église à nef unique de plan rectangulaire comportant quatre chapelles latérales desservant les villages de " La Bolline" et "La Roche".
Sur un angle, à droite de l'entrée est gravée la date de 1700.
Clocher de style roman tardif surmonté d'une pyramide, daté de 1532.
L'église possède plusieurs œuvres classées ou inscrites au titre des objets par les Monument historique :
tableau de l'Assomption, classé le 12 avril 1930[2] ;
tableau représentant le Christ descendu de la Croix attribué à Annibal Carrache classé aux monuments historique le 30 décembre 1897[3] ;
autel, retable, tableau, tabernacle, exposition, 8 chandeliers, croix du maître-autel : Apparition de la Vierge à Saint-Jacques, tableau de Louis-Abraham van Loo , daté de 1702 classés le 5 octobre 1989[5].
Église inscrite aux M.H depuis le 17 avril 1932[6].
Date
Les œuvres
Église prieurale de l'Invention-de-la-Sainte-Croix
L'église est mentionnée en 1060. Elle est alors un ancien prieuré de l'abbaye San Dalmazzo da Pedona, située à Borgo San Dalmazzo, en Italie. L'église était alors dédiée à saint Dalmas.
C’est un édifice d’art roman avec un plan basilical à trois nefs et trois absides à toitures coniques.
La construction de l’église a dû commencer sous les Carolingiens, au IXe siècle. L’église présente un plan unique en France, puisqu'elle possède trois cryptes souterraines qu'on peut dater du IXe (pour celle centrale) et XIe, prévues pour recevoir les reliques de la Sainte-Croix. Ces cryptes communiquent entre elles et supportent l’abside et les absidioles. Les fouilles archéologiques débutées en 1978, ont mis à jour ces cryptes qui avaient été comblées.
Elle connaîtra plusieurs transformations aux cours des XVIe et XVIIe.
Le clocher, probablement effondré lors d'un séisme, est reconstruit en 1569 et restauré en 1740, et l'on ajoute le porche à l'entrée de l'église, sous lequel on peut voir une fresque représentant le martyre de Saint Dalmas (XVIIIe).
L'église possède plusieurs œuvres classées ou inscrites au titre des objets par les Monument historique parmi ceux on peut citer :
Les cloches sont classées monuments historiques au titre des objets mobiliers.
Deux cloches : l'une de 1452 et l'autre de 1500[8], classées le 02 mai 1910.
La cloche Salvatore Mundi est de 1764[9] classée le 24 juillet 1989.
un tableau représentant en chef, la Vierge et l'enfant et au dessous trois saints et saintes tenant un vase d'une main et le couvercle de l'autre.[12] classé en 1910;
Édifice situé au hameau de La Bolline.
Chapelle dénommée "Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs" et "datée" du XVIIe (1649).
Chapelle privée à clocher carré baroque à bulbe avec une façade classique avec une serlienne (3 baies avec un arc sur celle du centre), une nef unique à 3 travées, un chœur à voûte d’arrêtes et un chevet plat. Elle fut restaurée à plusieurs reprises (1867-1892-2001).
La confrérie des Pénitents Blancs de La Bolline est donc antérieure à 1668, date des statuts. Quelques bénévoles perpétuent la tradition.
Chapelle édifiée en 1659 (inscription sur le linteau visible sur la photo), quelques pénitents de la confrérie, fondée en 1645, entretiennent la chapelle. Chapelle à nef unique de 2 travées, une voûte sur croisées d'ogives avec décor de feuillage.
Chapelle dénommée de la Miséricorde ou de l'Annonciation, dédiée à Saint Philippe Néri.
La chapelle (1661) est datée de 1673, en réalité date de la fondation des Pénitents Noirs. Clocher carré à dôme en fer forgé. Plan rectangulaire, nef à 2 travées, plus deux travées pour le choeur à chevet plat et 2 chapelles latérales: une voûte d'arêtes sur la première et en berceau sur la deuxième.
Chapelle restaurée en 1995 et 1996 par Antoine GRAGLIA.
Chapelle située au hameau de "La Roche" entre "La Bolline" et "Saint-Dalmas".
Elle accueille chaque 1er Mai le « Patroucino », réunion des trois confréries pénitentes de Valdeblore.
Elle contient un tableau de Saint Joseph avec Jésus récent (2006: Raymond Saglietto).
La chapelle a été récemment restaurée.
Elle est située sur un éperon rocheux qui domine l’amorce de la gorge que creuse le Vallon de Bramafan pour atteindre la Tinée. Le terrain s'érode, très probablement près de la chapelle. La chapelle marque selon la tradition l’emplacement du village de Pédastas, cité du haut moyen âge sans doute détruite par un glissement de terrain.
Datée 1649 sur l’extrados du porche. Elle possède une petite nef flanquée d’un clocher, et elle est précédée d’un vaste porche à trois arcades romanes. Elle possède encore quelques fresques de 1664 décoratives en trompe l’œil. On peut voir le dessin et la devise d'un cadran solaire du XIXe (1844).
Chapelle possédant une grande nef à 3 travées en largeur et un chœur carré. Peut être datée du XVIIe ou XVIIIe siècle.
Une huile sur toile sur la vie de Saint Jean Baptiste.
Voûte peinte avec un décor floral en 1842 lors de sa restauration.
Autres édifices religieux
Église Notre-Dame-de- l'Assomption à Mollières (accès difficile)
Chapelle Saint-Roch (Saint-Dalmas) montée devant l’église.
Repères géographiques
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
875
822
940
1 104
-
1 179
-
1 156
-
1 124
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 060
1 057
971
913
868
805
819
811
785
839
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
859
660
581
605
597
525
504
556
556
466
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
584
664
686
802
901
851
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.