Ancien port au mouillage très sûr (très actif au XVIIe siècle), Théoule était défendu par une tour, rasée en 1646, et possédait une darse au XVIIe siècle.
Au Ve siècle Théoule appartenait à Eucher Gaulois de haute aristocratie et Seigneur de Mandelieu La Napoule. Cette bourgade fut dans l'antiquité l'un des ports les plus importants de Toulon à Antibes.
Une nouvelle commune : Théoule sur Mer
Avant de devenir une station balnéaire, Théoule s'adonna à la pêche.
Elle ne groupait à l'origine qu'une trentaine d'habitations, et on ne pouvait y accéder que par un petit chemin, non carrossable, dit du Trayas.
Vers 1898, un syndicat de propriétaires se forma sous la présidence d'un architecte Monsieur Hourlier, dans le but de défendre les intérêts de ce petit hameau.
Cette action fut poursuivie par Monsieur Ferrouillat, propriétaire du château de Théoule et Directeur du journal le Lyon Républicain, assisté de Monsieur de Latenhiere.
Théoule vit enfin son extension s'accroître avec la réalisation de la route nationale dite de la Corniche d'Or, que l'on doit aux démarches pressantes et efficaces de Monsieur Abel Balif, Président du Touring-Club de France.
Cette route fut inaugurée par le ministre des Travaux Publics le 11 avril 1903 par un convoi de près de 200 automobiles suivies d'un flot de cyclistes.
Portant le nom de la Nationale 7 pendant une période, pour des raisons de subventions d'état, elle sera classée RN 98 en 1935 et se trouve être l'une des plus belles routes d'Europe le long de la Méditerranée.
En 1919, Monsieur Charles Dahon, Conseiller Municipal de Mandelieu fut chargé de défendre les intérêts de Théoule qui accéda en 1929 au statut de commune autonome. Après les élections du 5 mai 1929, Monsieur Charles Dahon fut élu Maire et présida le premier Conseil Municipal le 19 mai.
En 1930 , la Municipalité fit l'acquisition de la villa Jeanne avenue Léon Montier pour y aménager la Mairie, et, c'est à cette même époque que fut créée l'école mixte sur le terrain donné par Mr Léon Montier, laquelle fut agrandie en 1934.
Le cimetière fut également créé et des travaux furent entrepris pour améliorer les réseaux des eaux et de l'électricité. C'est en 1938 que fut élargie la route nationale qui traverse la commune permettant ainsi d'améliorer la circulation.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Théoule est occupé par les troupes italiennes à partir de novembre 1942, puis par l'armée allemande à partir de septembre 1943.
Une partie de la population est évacuée le 28 février 1944 car les occupants allemands craignent une opération des Alliés.
Des bombardements visant les blockhaus allemands (une vingtaine avaient été construits entre la Rague et le Trayas) commencèrent en avril 1944 et détruisirent nombre de maisons et villas (car ils manquaient souvent leurs cibles) ainsi que les viaducs ferroviaires d'Anthéor et de la Rague.
Le 15 août 1944, dans le cadre du Débarquement de Provence, une unité du Groupe Naval d'Assaut, venue de Corse et dirigée par le capitaine de corvette Gérard MARCHE, accoste dans une crique de la pointe de l'Esquillon, l'anse des Deux-Frères (Opération « Rosie Force »). Les hommes, tous volontaires, étaient au nombre de soixante-sept. Tous venaient sans exception d’unités régulières de la marine pour accomplir une des toutes premières missions de couverture du débarquement en Provence.
L'objectif est de bloquer la circulation des allemands par la route N98 (Corniche d'Or) et par la RN7 pendant que la 36e division d’infanterie américaine du général Dalhquist sera mise à terre.
Le lieu ayant été miné par les Allemands et qui de plus, étaient là en embuscade fit 11 morts et 19 blessés graves parmis les Français de la Force Rosie.
Les Américains ont libérés Théoule le 16 août 1944. C'est la première commune des Alpes-Maritimes à être libérée.
Au bord de la route nationale 98, près du lieu où les marins perdirent la vie, une grande croix de Lorraine (1991) rappelle ce fait d’armes, avec les noms gravés des marins qui ont perdu la vie, cette nuit du 14 au 15 août 1944.
Héraldique
D'azur au pal d'or chargé de trois vergettes de gueules, au tau aussi d'or brochant sur les vergettes, accompagné en chef à dextre d'un rameau de mimosa du même et à senestre de sainte-Marguerite d'argent auréolée , chevelée et habillée d'une robe aussi d'or chargé d'une croisette d'argent, en pointe à dextre d'une tour posée sur une onde isolée d'or et à senestre d'une rascasse du même.
ou
Écartelé: au 1er d'azur au rameau de mimosa d'or posé en bande, au 2e d'azur à sainte Germaine d'or, au 3e d'azur à la tour d'or, ouverte du champ, posée sur une onde isolée d'or, au 4e d'azur à la rascasse d'or; au filet du même brochant sur le coupé; au pal d'or chargé de trois vergettes de gueules et d'un tau d'or brochant en abîme, ledit pal brochant sur la partition[1].
le blason sur le fronton de la mairie
Histoire administrative
Commune créée en 1929 par distraction de celle de Mandelieu.
Église financée par des dons et lègues et construite sur un terrain donné par la famille SCHLEINGER à partir de 1926. Elle fut dédicacée à Sainte Germaine le 14 octobre 1927 par Mgr RICARD évêque de Nice.
L'église fut électrifiée en 1951.
En 1955, elle devient paroissiale à l'initiative du maire qui y construit un presbytère.
L'église a été achetée par la municipalité en 2003 pour un euro symbolique, assortie d'un engagement à réaliser des travaux de rénovation.
Le mur qui surplombe l'accès accueille trois cloches, rapatriées d'Algérie. La croix d'acier est l'œuvre d'Emile-Jacques ZARKA et le Christ qui l'orne a été créé par Fortuné EVANGÉLISTI.
Église rénovée en 2017 et 2018 par les soins de la municipalité, consacrée par les soins de monseigneur André MARCEAU, évêque de Nice le 14 octobre 2018.
A l'origine, le château était une savonnerie construite en 1630 par un groupe de marseillais. Le château fut reconstruit à la fin du XIXe siècle et transformé plusieurs fois avant de prendre sa forme définitive vers 1905 après la décision de son propriétaire del'époque Lord Harry CROWFORD. Le château a appartenu en autre à la fin du XIXe siècle à Auguste FERROUILLAT Directeur du journal le Lyon Républicain .
Le château de Théoule-sur-Mer a été acheté par la CCAS (Comité d’entreprise d’EDF) en 1971 pour la somme de 4.400.000 francs (670.775 euros). Le domaine comprend une grande bâtisse, une loge de gardien, un mas, un pavillon, des dépendances ainsi qu'un terrain attenant.
Officiellement cédé fin 2021 par le CSE d'EDF, le château est transformé en hôtellerie de luxe.
Sanctuaire et lieu de pèlerinage des français d'Algérie située au milieu des collines. La statue mesure 12 mètres de hauteur, la couronne mesure 2 mètres de diamètre. Composée de laiton chaudronné, d'acier corten, d'inox, de verre et d'émail, œuvre du sculpteur Fortuné Evangeliste, installé à Montauroux dans le Var. Elle rappelle la basilique de Saint Eugène d'Alger qui abrite toujours la Sainte Patronne de l'Afrique. La première pierre a été posée en 1990, les travaux débutèrent en 1993, furent achevées en 2013 et l'inauguration eu lieu le 1 mai 2014.
La basilique est située en Algérie dans la commune de Bologhine, dans la wilaya (région administrative) d’Alger.
Ancienne résidence d'été du couturier Pierre CARDIN, surplombant la mer Méditerranée. Cette villa originale a été construite par l'architecte hongrois Antti LOVAG a partir 1979, le premier morceau de l'oeuvre est livré en 1984. Elle est Labellisé Architecture contemporaine remarquable[2].
C'est en 1992, après le décès de Pierre BERNARD en 1991 qui était le commanditaire de la villa, que Pierre CARDIN a fait l'acquisition du Palais Bulles pour en faire un lieu de réception et d'exposition exceptionnels. Le couturier apporte sa touche personnelle et confie la décoration des dix suites de la maison-bulle à des artistes contemporains comme Patrice BRETEAU, Jérôme TISSERAND, Daniel YOU, François CHAUVIN ou encore Gérard Le CLOAREC.
Le projet de théâtre élaboré par Antti LOVAG sera délaissé par Pierre CARDIN au profit de celui d’un architecte italien qui l’implante sur le site initialement destiné au terrain de tennis.
La maison d'une surface de 1 200 m2 (surface atteinte après les travaux engagés par Pierre Cardin ) est composée de :
Une salle de réception pouvant accueillir 350 personnes assises ;
Un salon panoramique ;
10 suites, chacune originale, toutes décorées par des artistes contemporains tels que Patrice Breteau, Jérôme Tisserand, Daniel You, François Chauvin ou Gérard Le Cloarec ;
Une piscine, des bassins et un jardin sur un espace de 8 500 m2 ;
Un amphithéâtre à ciel ouvert de 370 m2 et 500 places.
Statues et sculptures
Femme allongée
Sphynxesse, elle se trouve sur le bord de mer après le parking Charles Dahon. Popoy 1993.
Sculptures de Roger et Jacotte CAPRON
Les Flâneues
Les Flâneues
Nathalie
Les Flâneues : série de cinq statues.
Galatée
Issue de la mythologie grecque, Galatée est une des Néréide (nymphe marine), Fille de Nérée et de Doris, aimée du Cyclope, son amour était pour le pâtre Acis. L’oeuvre se trouve sur la Promenade Pradayrol. Saintout 1988
Aphrodite
Déesse Grecque , don de Mr LANIAI Artiste sculpteur.
Territoire de l'Estérel : au nord, torrent et port de la Rague
A l'ouest, ravin de la Rague et ravin de Maure-Vieil
Au sud, premiers sommets de l'Estérel : Col de la Cadière (241 m), sommet des Grosses Grues (440 m, point culminant), sommet des Petites Grues (410 m).
A l'est et au sud, magnifique littoral très découpé fait de falaises aux nombreuses calanques où se logent de petites plages; belles colorations du porphyre.