En 1095, naissance du bourg de Sospel dont le seigneur rend hommage au Comte de Vintimille. Cité sous le nom de "in loco Cespedelli".
Au XIIe siècle, Sospel rend hommage à la République de Gêne.
Au XIIIe siècle, construction d'un pont à péage sur la route du sel entre Nice et Piémont.
En 1258, la cité rend hommage au Comte de Provence : Charles d'Anjou.
En 1353, la Reine Jeanne autorise l'organisation des marchés.
En 1388, les 2 héritiers à la succession de la Provence se querellent. Sospel demande protection au Comte de Savoie (voir la liste).
Au XVIIIe siècle siècle, sous la protection des Ducs de Savoie, la cité prospère.
Vers 1792, les révolutionnaires Français dévastent la ville.
Au début du XIXe siècle, le bourg redevient Savoyard.
En 1860, le bourg est rattaché définitivement à la France.
Catastrophe naturelle
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Tende ...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[1]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 54 communes, dont Sospel, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[2].
Héraldique
De gueules à saint Georges contourné de carnation, vêtu d'azur, casqué d'or, sur un cheval d'argent, terrassant un dragon couché de sinople[3].
Histoire administrative
De 1614 à 1796, Sospel est le siège de l'une des quatre préfectures du Sénat de Nice.
L'église devient cathédrale en 1378 quand la ville prend parti pour le pape d'Avignon contre l'antipape de Rome, pendant les schismes d'Occident, et ceci jusqu'en 1411. (Trois évêques y séjournèrent sur cette période)
La cathédrale fut reconstruite de 1641 à 1672 sur les plans de l'architecte local Jean-André GUIBERT suite à un vœu fait pendant la peste de 1632 . Les embellissements du second étage de la façade ont été réalisés en 1762. L'église a été restaurée en 1888 suite au tremblement de terre de février 1887 . Cette église, de par sa dimension, est la plus grande des Alpes-Maritimes. De l'ancien édifice du XIIIe siècle, seul le clocher roman lombard subsiste.
De style baroque, la façade de la cathédrale est surmontée d'un fronton triangulaire de l'époque pré-baroque roman. Dans les deux niches se trouvent les protecteurs de Sospel : saint Hyppolite et saint Abscande.
La cathédrale est bâtie sur un plan basilical à trois nefs. L'ensemble mesure 56,8 mètres par 26 mètres de largeur et 22 de hauteur. La nef centrale est jalonnée de dix pilastres flanqués d'un relief dorique et surmontés de chapiteaux dorés.
Édifice classé aux Monuments Historiques le 18/04/1951 [4].
Parmi le patrimoine mobilier de l'église il convient de citer :
Un retable de l'Immaculée Conception peint sur bois par François Bréa, vers 1520. La vierge entourée de six angelots, au dessus dieu disant "Vous êtes toute belle mon amie et il n'y a pas de tache en vous". De part et d'autre en regardant le triptyque : à droite Marthe et à gauche peut être la sœur de Marthe.
Un retable de la Vierge de Pitié du XVe siècle. La vierge Marie tient le corps du Christ après sa descente de la croix. Sur le panneau de gauche sainte Catherine et sur celui de droite saint Nicolas évêque.
Un pont existe depuis au moins 1217 à Sospel sur la Bévéra. En 1823 les deux arcs du pont semblent avoir été refaits. L'ouvrage fut détruit en 1944 pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a été reconstruit à l'identique en 1951 par les Beaux-Arts avec les pierres d'origine.
A l'origine le pont est utilisé par les caravanes qui pratiquent le commerce du sel ; la tour sur le pont servant de péage et de défense.
Classé aux monuments historiques depuis 1924[5].
Chapelle du XVIe siècle édifiée sur l'emplacement de l'église romane Saint-Nicolas dont il ne reste que l'abside.
Importante restauration du décor intérieur en 1833.
Le clocher triangulaire est du XVIIIe siècle.
La chapelle est toujours un lieu de réunion pour la confrérie fondée en 1398....Mais aussi un musée.
Chapelle inscrite aux monuments historiques depuis 1949[6].
Chapelle des Pénitents Gris ou chapelle de l'Immaculée Conception
La chapelle a été construite en 1619 par la confrérie des Stigmates et de la Conception de la Vierge, ou des Pénitents gris.
A présent elle sert de salle d'exposition. Elle a une façade peinte en trompe l’œil.
Chapelle accolée à la cathédrale, Place Saint-Michel.
Cette chapelle construite en 1678 comporte sept chapiteaux sculptés du XIIe siècle.
Abandonnée à la Révolution elle est devenue local municipal en 1920, aujourd'hui c'est une salle multimédia.
Chapelle des Pénitents Noirs ou chapelle Saint-Éloi
La confrérie des Pénitents Noirs de Sospel fut fondée vers 1590. La chapelle se trouve près de l'actuel hospice. Ils assistaient les condamnés à morts et fournissaient du blé aux nécessiteux au XVIIIe. Le petit clocher latéral carré est couvert d'un curieux toit de tuiles colorées et vernissées .
Chapelle située au cimetière communal.
Sur un mur extérieur de cette chapelle sont fixées plusieurs plaques à la mémoire de Religieuses dépendant de l’Ordre des Sœurs de la Charité depuis les années 1880 jusqu’aux années 1940.
Chapelle édifiée au XVIe siècle suite à un vœu pour la protection de la peste. Elle était dédiée à saint Roch et saint Sébastien. La chapelle a été détruite pendant la Révolution et reconstruite en 1804. Le tremblement de terre de 1887 a détruit celle ci et elle a été reconstruite en 1894.
La chapelle a été restaurée en 2003 et inaugurée en mémoire de Michel LISBONNE, directeur de l'hôpital de 1998 à 2002 et à l'origine du projet de restauration.
Chapelle privée est en mauvais état. Il y a un projet de restauration. Il semble qu’il y avait à l’origine une petite chapelle semi circulaire avec peut être une grille côté Bévéra. Elle semble avoir été agrandie au milieu du XIXe siècle car la petite nef est plus étroite que le chœur.
Érigée en 1727 par le prêtre Jean-Baptiste Cauvin.
On voit derrière l’autel des fresques racontant des épisodes concernant Marie Madeleine. Au centre une descente de croix avec la Vierge Marie effondrée soutenue par deux femmes, au centre Marie Madeleine de taille beaucoup plus grande au pied des croix. A droite une Marie Madeleine blonde à genoux essuyant des pieds avec ses cheveux devant une table où l’on voit des assiettes.
Privée, située au quartier La Torracca. Cette chapelle, couverte de tuiles, possède un clocher-mur à gauche de la façade.
Cette chapelle est devenue une habitation.
Chapelle située quartier de Borriglione près des capucins.
L’ancienne chapelle a été détruite à la Révolution. Elle se trouvait en dessous du fort saint Roch.
Propriété des Capucins, elle a été cédée à la ville en 1836. Elle a été reconstruite ici en 1854 et restaurée en 1999 par les élèves du lycée professionnel Pierre Sola.
Chapelle du XVIIIe siècle (vers 1786) située au hameau de Berrins.
Érigée par François MAULANDI en vers 1787, elle appartint ensuite à la famille Borriglione. Acheté en 1903 par la famille de l’actuelle propriétaire, le bâtiment a été
complètement restauré en 2008 , après la réparation du toit en 1981.
En 2005, dans le cadre du concours Patrimoine Historique, le Docteur FRÈRE, vice-président du conseiller général, remettait à la famille Roland et à Patricia ORENGO-PAVIA, le prix dans la catégorie « propriétaire privé ». Une subvention du conseil général était versée afin de mener à bien la restauration dans les règles de l'art.
Chapelle située sur le flanc du Mont Agaisen visible depuis le chemin Casoni et accessible par le chemin de randonnée.
Chapelle de l'actuelle colonie de vacances "La flèche".
Autres édifices religieux
Vestige du Prieuré Saint-Gervais (chapelle) (la Niéya)
Chapelle Saint-Jean Baptiste (route du col de Saint-Jean) - Chapelle privée devenue habitation. Les propriétaires ne veulent pas que l'on fasse une photo.
Chapelle du Calvaire
Chapelle Saint-Christophe, route de Roccas (ruines)
Le Fort Saint-Roch fait partie de la ligne Maginot. Construit entre 1931 et 1933, sous la menace italienne, il a nécessité 5000m3 de béton et 385 tonnes d'acier. Il a été conçu pour abriter 5 bouches à feu à haut rendement, 5 jumelages de mitrailleuses et 2 fusils mitrailleur. En 1934, le cuirassement, les équipements et l'armement sont mis en place.
il a la particularité d'être relié à l'ouvrage par un funiculaire descendant suivi d'un puits montant de 18 mètres avec un ascenseur.
La mission confiée à l'ouvrage était de participer à la continuité des tirs avec les ouvrages voisins pour former une ligne de résistance, mais aussi d'assurer le barrage de la voie ferrée Sospel-Breil avec son canon de 75mm et ses deux mortiers de 81mm d'action frontale.
Le fort possède 2000 mètres de galerie à 50 mètres sous terre. Organisé en quatre blocs de béton armé reliés entre eux par une galerie.
Cette forteresse, qui a abrité 260 hommes, officiers compris.
Il n'a pas participé directement aux combats de juin 1940. Aujourd'hui le fort abrite un musée consacré à la Seconde Guerre Mondiale.
Le mont Barbonnet abrite deux ouvrages fortifiés. Au sommet, le fort Suchet est édifié de 1883 à 1886 dans le même contexte que celui de l’Authion. Incrusté à flanc de montagne, en contrebas, un ouvrage de type Maginot, construit entre 1931 et 1935, est venu renforcer le système défensif du site.