06135 - Sigale
Sigale | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Alpes-Maritimes |
Métropole | |
Canton | 06-26 Vence
06-20 Roquesteron (Ancien canton) |
Code INSEE | 06135 |
Code postal | 06910 |
Population | 198 habitants (2017) |
Nom des habitants | Les Sigalois |
Superficie | 562 hectares |
Densité | 35.23 hab./km² |
Altitude | 638 m (mairie) - Mini: 327 m |
Point culminant | 1108 m |
Coordonnées géographiques |
43.87222222° / 6.96444444° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Bref historique
Commune d'origine gréco-romaine, peut-être razziée par les Sarrasins entre le VIIIe et le Xe siècle, puis inféodée aux comtes de Provence, Sigale se dédie librement en 1388 au comte de Savoie (dédition de Nice à la Savoie), qui confirme ses privilèges, ses franchises et ses droits. Administrée jusqu'en 1775 par trois consuls élus, un Conseil ordinaire (de douze membres), un bayle (c'est-à-dire d'un "bailli", juge de basse et moyenne justice, librement élu par le Conseil à partir de 1471), assisté d'un lieutenant-bayle, et par divers autres officiers municipaux (trésorier, regardateurs, pacificateurs, etc.). Des premières magistratures (consuls et bayle) émergera peu à peu une sorte de "noblesse de cloche", dont, à travers les délibérations communales et actes de justice, on peut suivre l'évolution entre 1640 siècle et la première moitié du XVIIIe. À partir de la réforme sarde de 1775, la charge de consul (syndic), d'une durée de six mois à un an, ne sera plus dévolue qu'à une seule personne, choisie par ordre d'ancienneté dans le Conseil; le premier magistrat sera assisté de deux conseillers, d'un secrétaire et d'un lieutenant-juge.
Pour renflouer les caisses de l’État et renouveler la noblesse nissarde, Victor-Amédée II réévalue les impôts municipaux des communes du Comté (inchangés depuis la Dédition) et va inféoder celles qui sont incapables de racheter leurs droits. Sigale est ainsi inféodée en 1651 au sénateur Jean-Baptiste Blancardi (d’une famille originaire de Sospel), puis érigée en comté en faveur du capitaine Annibal Lea en 1664. En 1722, c'est le chevalier Ottavio Maria Blancardi qui devient comte de Sigale. Après être revenue au domaine royal, le fief est enfin vendu en 1760 à Giuseppe Vittorio Martini Ballayra di Cocconato, censeur de l’Université de Turin (dont la famille laissera quelques traces, notamment architecturales, à Turin, sous le nom de Martini di Cigala, qu’elle porte toujours). Mais ces inféodations, purement nominales, ne changeront rien aux libertés et aux impôts de la commune. De même le château restera possession du pouvoir central et le bayle continuera de rendre la justice au nom du souverain.
Poste avancé des États de Savoie-Piémont puis de Sardaigne face à la France, Sigale fut, entre le XVIe et l'extrême fin du XVIIIe siècle, une petite place forte commandée par un capitaine-gouverneur. Du fait de sa position, elle fut plusieurs fois envahie par les Français. Outre les deux occupations qu'elle subit sous Louis XIV, la bourgade fut notamment mise à sac un jour et une nuit en 1793 par le 2e régiment des Volontaires de Lozère [1], lors de la conquête du comté par les troupes révolutionnaires françaises.
La bourgade, bien plus étendue qu'on ne le croirait aujourd'hui, était également le centre administratif et religieux de sa région, dite la Vallée de Sigale. Elle était à l'origine dotée de deux châteaux (Sigale et Sigalon), d'un ouvrage fortifié et d'une enceinte dont les vestiges permettent de se représenter l'extension. Le château était confié par le pouvoir central à un "Capitaine". La commune se dota dès 1583 — c'est-à-dire vingt ans à peine après Nice — d'un système d'adduction d'eau couronné par une belle fontaine gothique, érigée par les consuls A. Michaelis, Gabriel Orcel et Gabriel Thomel (voir "Monuments"). Elle possédait un mont granatique (prêt d'argent aux paysans pour l'achat de grains), un "Hôpital de charité" et une confrérie de Pénitents blancs. Au XVIIe siècle, on dénombrait à Sigale plusieurs ecclésiastiques, un maître d'école, deux ou trois notaires, un médecin ou un chirurgien (tous deux formés par la Faculté de Nice) et plusieurs artisans (forgeron, maçon, etc.). En 1701 le rapport statistique de l'Intendant Mellarede dénombrait à Sigale 197 chefs de famille, soit entre huit cents et mille habitants.
1860 : Le 14 juin, Sigale devient française à la suite du rattachement du Comté de Nice à la France.
Héraldique
Malgré le sens aigu qu'elle avait de sa cohésion et de son indépendance, la commune de Sigale, comme nombre de communes méridionales, n'avait pas de blason. Celui qu'on lui attribue aujourd'hui -"d’argent au tertre de sinople, supportant un chardon au naturel" - fut imaginé par M. Charles-Alexandre Fighiera, de l'Acadèmia Nissarda, à partir des armes des Blancardi, dont deux membres furent brièvement seigneurs de Sigale (v. historique).
Histoire administrative
- Département - 1801-2024 : Alpes-Maritimes [1814, Alpes-Maritimes (États Sardes) ... 1860, Alpes-Maritimes]
- Arrondissement - 1801-1818 : Pujet-Theniers --> 1818-1860 : prov. Nice --> 18601926 : Puget-Théniers --> 1926-2024 : Nice
- Canton - 1801-2015 : Roquesteron [1816, mandement Roquesteron ... 1860, Roquesteron] --> 2015-2024 : Vence
- Commune - 1801-2024 : Sigale
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint Michel
L'église romane Saint Michel, du XIIIe siècle serait construite sur l’emplacement d’un temple de Diane. Église a nef unique précédé d'une façade a clocher mur. Le bas coté est daté du XVIe siècle.
Monument inscrit aux Monuments Historiques depuis 1927 [1].
Fontaine communale
Elle fut érigée en 1583 . Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1927 [2]), et porte l'inscription : "Hic fons factus fuit regnante Carlo Emmanuele duce Sabaudiae, consulibus A. Micalis G. Orcel Gabr. Tomel. 1583" ("Cette fontaine fut érigée en 1583 sous le règne de Charles-Emmanuel duc de Savoie par les Consuls A. Michaelis, G. Orcel, Gabr. Tomel"). Une autre épigraphe, sous la précédente, rappelle que cette fontaine fut restaurée en 1811 par P. A. Dalmassy, maire et officier public de l'empire français.
Tour de l'horloge
Sur les ruines de l'ancien donjon, au début du XXe siècle a été bâtie la tour dit de l'horloge qui domine le village .
Autres édifices religieux
- Chapelle Notre-Dame-d'Entrevignes
- Chapelle Saint-Sébastien
Repères géographiques
Le village est construit sur un piton rocheux en plein sud en face du Cheiron.
Démographie
Année | 1701 | 1790 | 1800 | 1806 | 1820 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 1000 env. | 550 | 555 | 572 | 595 | - | 651 | - | 526 | - |
Année | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
Population | 514 | 454 | 456 | 428 | 435 | 438 | 422 | 434 | 371 | 323 |
Année | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
Population | 410 | 410 | 357 | 292 | 237 | 257 | 184 | 197 | 138 | 112 |
Année | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | - | - | - |
Population | 155 | 145 | 160 | 181 | 205 | 210 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017. & , rapport de l'intendant Mellarède, rapport d'E. F. Fodéré.
En photos
Notables
Barlet, Dalmassy, Michaelis, Orcel, Thomel
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
- | - | - |
Jacques DALMASSY | 1820 - | - |
Dominique BARLET | 1821 - | - |
Jacques ALZIARI | 1826 - | - |
Paulin DALMASSY | 1830 - | - |
Honoré GEOFFROY | 1833 - | - |
Célestin ROUSTAN | 1834 - | - |
Jean CHAUVIN | 1845 - | - |
Rocco MIQUELIS | 1849 - | - |
Antoine DALMASSY | 1854 - | - |
Joseph ORCEL | 1857 - 1860 | Syndic |
Antoine ROUSTAN | 1861 - 1865 | - |
Jean DALMASSY | 1865 - 1888 | - |
Honoré BLANC | 1888 - 1892 | - |
Jean PELLEGRIN | 1892 - 1904 | - |
Victorin MONTESSAN | 1904 - 1925 | - |
Joseph LIONS | 1925 - 1931 | - |
Joachim FALETTI | 1931 - 1938 | - |
Joseph BLANC | 1938 - 1945 | - |
Timothée PASSERON | 1945 - 1962 | - |
Louis GIOANNI | 1963 - 1984 | - |
Ginette PELLAT | 1985 - 2008 | - |
Arnaud PRIGENT | 2008 - (2026) | - [ Photo] |
- | - | - |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Monument aux morts
- Article détaillé : Consulter la liste des inscrits sur le monument aux morts ...
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1794-1903)
- Recensements (1921-1921)
- Mariages (1789-1824)
- Mariages (1904-1929)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Mariages (1861-1885)
- Naissances (1798-1799)
- Naissances & Décès (1756-1793)
- Décès (1861-1885)
- Naissances (1667-1707)
- Naissances (1842-1860)
- Décès (1907-1907)
- Mariages (1814-1824)
- Mariages (1904-1904)
- Naissances (1907-1912)
- Mariages (1711-1742)
- Naissances (1906-1906)
- Naissances & Mariages & Décès (1893-1902)
- Décès (1793-1799)
- Naissances & Mariages & Décès (1742-1756)
- Naissances (1814-1824)
- Mariages (1915-1929)
- Naissances (1711-1743)
- Naissances & Mariages & Décès (1883-1892)
- Décès (1687-1717)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | de 9h00 à 12h00 | de 9h00 à 12h00 | - | de 9h00 à 12h00 | de 9h00 à 12h00 | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 7 place de l'église - 06910 SIGALE
Tél : 04 93 05 83 52 - Fax : 04 93 05 60 26 Courriel : Contact Site internet : GPS : 43.87222222° / 6.96444444° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : Mairie (04/2010) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Imbert (Leo), Sigale au Moyen-Age in "Nice Historique", 1949.
- Orcel (Michel), De quelques recherches touchant à l'histoire et aux institutions de Sigale in "Nice Historique", n° "L'Estéron, terre de frontières", décembre 2008.
- Thévenon (Luc), Églises romanes de la vallée de l'Estéron et Le Patrimoine religieux de la vallée de l'Estéron in "Nice Historique", n° cité ci-dessus.
- Barbès (R.), Inscription de l'église de Sigale, 06910 in http://www.archeo-alpi-maritimi.com
- Archives Départementales des Alpes-Maritimes (registres paroissiaux, délibérations communales, actes de justice, etc.)
- Archives familiales (Dalmassy, Orcel).
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site Officiel de la commune de Sigale
- Site personnel sur la commune de Sigale
- Sigale sur le site Wikipédia.
Page sur des sites de pays ou de syndicat touristique :
- Page de Sigale sur le site "Les villages perchés des Alpes-Maritimes" (photos)
- Page de Sigale sur le site de la vallée de l'Estéron
Page sur sites généraux :
Notes et références
- ↑ Fiche Mérimée - Saint-Michel
- ↑ Fiche Mérimée - Fontaine