• Préhistoire : Occupation humaine dès la fin du néolithique. La grotte des Grimaldi, dont les fouilles ont été organisées par le musée d’anthropologie de Monaco et qui a mis au jour une quantité importante de matériel, est située à flanc de montagne, au sud du village.
• -3 000 - VIIème siècle av. J.C. : Occupation par les Ligures, peuple des dolmens et des peintures rupestres de la Vallée des Merveilles, descendants des populations déjà installées au néolithique. Ils vivent dans des villages, enterrent leurs morts, se servent du cuivre pour faire leurs armes, font de la poterie, chassent et cultivent la terre. Ils honorent plusieurs dieux, dont Abbelio, auquel ils dédient le Mont Agel. De nombreuses traces d’enceintes en pierres sèches érigées sur des points élevés avec une vue dégagée, les castellaras, sont encore visibles : mont Castellet, mont Ongran, baos d’Uei’a, cime de la Porquie’a, plateau d’En Longai, la Clapissa. Construits avec des murs en double parement d’une épaisseur de 2 à 4 mètres pour résister aux assaillants, ils sont conçus pour abriter les populations et les troupeaux. Ils sont situés sur des axes de communication, près des zones habitées, et sont tous plus ou moins en liaison pour constituer un réseau de surveillance et d’alerte. Il est également possible que ces enceintes aient servi de lieux de culte ou de sépulture.
• Denys d’Halicarnasse et Diodore de Sicile racontent qu’à son retour d’Espagne, Hercule, vainqueur de Géryon, fut arrêté dans ces montagnes par des peuplades si redoutables qu’il ne fallut rien moins que les foudres de Jupiter pour briser leur résistance. Ces historiens ajoutent que, pour s’assurer ce passage tant disputé, les compagnons du célèbre conquérant creusèrent un port et bâtirent une forteresse qu’ils appelèrent du nom et du surnom de leur chef, le port d’Hercule Monacocus ou Porto Herculis Monoeci (aujourd’hui Villefranche et Monaco).
• VIIème – IIIèmesiècle av. J.C. : Les Ligures sont rejoints par les Celtes avec lesquels ils se fondent sans opposition pour former la civilisation Celto-Ligure (une cinquantaine de peuples, dirigés par un roi). Ce sont de solides guerriers qui maîtrisent la montagne et résistent aux Romains durant 160 ans ! Ils s’installent au pied du Mont Agel, vers Saint-Martin-de-Peille, et au Mont des Mules (sur l’actuelle commune de Beausoleil).
Au Vème siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens s’installent dans la rade de Porto Herculis Monoeci (Monaco) et dédient le Mont Agel à leur dieu Melkart-Hercule. Ils commercent avec les Ligures et les Etrusques, déjà présents dans la région. Ils ouvrent des voies vers l’intérieur des terres à la recherche de métaux dont ils font commerce (nos chemins ruraux en reprennent certains tracés) et notamment une voie de communication vers l’arrière pays : la voie Héracléenne.
Entre le IVème et le IIIème siècle av. JC, les Grecs Phocéens, venus de Massilia (Marseille) établissent des comptoirs. Ils s’allient aux Romains qui les protègent en échange de l’entretien des voies de communication vers la Gaule. Ces derniers, sollicités plusieurs fois par les Grecs qui veulent être défendus contre les Ligures, en profitent pour s’installer dans la région.
• An 6 av. J.C. : Passage des armées romaines en lutte avec les Ligures : découverte de tombes de soldats romains dans le quartier du Val de Ville, de l’époque de la construction du Trophée d’Auguste à la Turbie. Situé au point haut de la via Julia Augusta, il célébrait la victoire définitive de celui-ci sur quarante-quatre tribus qui entravaient auparavant les multiples passages alpins, et marquait désormais la frontière entre l’Italie et la Gaule.
La région enfin pacifiée forme la province des Alpes Maritimes, avec pour capitale Cemelenum (Cimiez).
• 126 ap. J.C. : Naissance putative de l’empereur Pertinax à l’emplacement de l’oppidum Martis, situé entre le plateau de Saint-Martin-de-Peille et le temple d’Hercule (chapelle Saint Tiberi), et disparu lors des travaux de la forteresse du mont Agel.
• Vème siècle ap. J.-C. : Chute de l’Empire Romain et invasions barbares. Annexion de la Provence au Royaume Franc. Les invasions successives des Wisigoths, des Francs, des Lombards et des Sarrasins transforment la région en désert.
• 883-972 : Forte présence sarrasine en Basse-Provence, notamment à Eze et Sainte Agnès, fondée par Anna, une jeune femme de la région qui aurait fait bâtir une chapelle à la mort de son mari, l’impitoyable pirate Haroum, qu’elle avait forcé à se convertir au christianisme pour qu’il l’épousât.
• 970 : Les Sarrasins saccagent la campagne autour de Nice, s’emparent de Villefranche, fortifient le monument de La Turbie et bloquent tous les passages des cols.
• 972-973 : Les nobles venus de la partie ouest de la Provence avec l'armée du comte de Provence Guillaume le Libérateur pour chasser les Sarrasins vont se partager la Provence orientale. Le vicomte de Nice du lignage de Mévouillan-Orange, Laugier de Nice et ses successeurs, vont chercher à agrandir leur territoire en prenant le contrôle des communautés rebelles à son pouvoir comme Peille et La Turbie.
• Fin Xème siècle : Eglise de Saint Martin d’Agelbot ou du Mont Agel aux moines de l’abbaye de Lérins (mentionnée comme Saint Martin de Lux ou Lacito dans le cartulaire de Lérins). NDLR : Agerbol désignera également la commanderie templière de Gorbio au siècle suivant.
• 1029 : Le village est cité dans le chartier de Saint Pons sous le nom de « Pilia ». Ce couvent possède l’église Saint Siméon de Ongranio.
• Xème siècle : Début de la construction de l’église Sainte Marie. Les chanoines de Saint-Ruf d'Avignon la posséderont jusqu'en 1654.
• 1108 : L’église Saint Jean d’Ongran est donnée par Isnard, évêque de Nice, aux chanoines de sa cathédrale.
• Vers 1150 : Peille est une cité autonome : l’ensemble des chefs de famille prend le titre de « consulat ». Juridiction temporelle, franchises et privilèges sont accordés par l’abbé de Saint Pons. Droits administratifs et judiciaires sont équivalents à ceux d’un seigneur vassal du comte. Peille dispose de son tribunal (place de la Colle), et les exécutions avaient lieu sur le Carcaïs où le gibet est encore visible. La cité forme une confédération républicaine avec Lucéram et Utelle.
• 1154 : Bulle du pape Anastase IV à Durand, abbé de Saint-Ruffe mentionnant l’église du couvent de Sainte Marie de Peille, lui en confirmant la possession, ainsi que celle des chapelles de Saint Symphorien et de Sainte Thècle, et lui promettant sa protection, garantie par une menace d’excommunication.
• 1176 : Le comte de Provence Raimond-Bérenger III arrive à soumettre le consulat de Nice le 8 juin, en présence de ses frères Sanche et Alphonse II (roi d'Aragon, comte de Barcelone et comte de Provence jusqu'en 1173, mais qui continuera à y intervenir). Le seul allié du comte de Provence dans sa lutte contre le consulat et le vicomte de Nice est la communauté de Peille qui a réussi à résister à la féodalisation par les vicomtes de Nice. Alphonse II en confirme donc le consulat, lequel est administré par trois consuls élus.
Peille devient une cité importante possédant Sainte-Agnès, Castellar, Gorbio, La Turbie, Contes, L’Escarène, Peillon et Monaco.
• 1182 : Recours à Rome de l’évêque de Vintimille qui obtient juridiction sur l’église d’Agelbot (Saint Martin ou Gorbio).
• 1185 : Bulle du pape Urbain III à l’abbé de Saint Ruffe confirmant sa protection ainsi que la possession de Sainte Marie de Peille et des chapelles attenantes, et ordonnant aux évêques de ne pas déroger à ses ordres avant d’en avoir d’abord référé au Saint Siège.
• 1191 : Peille perd le rocher de Monaco au profit de la République de Gênes.
• 1197 : Les Génois achètent le rocher de Monaco à la commune de Peille et à l’abbaye de Saint Pons le 19 mai. Les Peillasques se partagent, les uns partisans du Comte de Provence, les autres de Gênes. Cette scission est à l’origine de la création de Peillon.
• Fin XIIème siècle : Le village est entièrement fortifié par des remparts, des tours carrées, rondes, en demi-lune, des meurtrières et des mâchicoulis. Un donjon médiéval s’élevait probablement à l’emplacement de l’actuel palais Lascaris. Au sommet du rocher du château, un poste de guet était encore visible en 1923, et portait le nom de Canta Dugo (le chant du (grand) Duc dont, dit-on, l’on entendait le chant dans toute la commune chaque soir).
• 1206 : Bulle du pape Innocent III à Falcon, abbé de Saint Ruffe, confirmant les privilèges accordés à l’ordre par ses prédécesseurs.
• 1215 : Nouvelle bulle papale demandant en outre à l’évêque d’Antibes de s’accorder avec l’abbé Falcon au sujet des dîmes de l’église de Peille. Cette insistance du Saint Siège laisse à penser que les évêques locaux la confisquaient à leur profit, notamment s’agissant des chapelles Saint Symphorien et Sainte Thècle.
Rapprochement de la république de Gênes d’une partie de l'aristocratie de la partie orientale de la Provence qui refuse de reconnaître la suzeraineté du comte de Provence Raimond Bérenger V et des consuls de Nice. Le comte, aidé de Romée de Villeneuve, soumet Nice le 9 novembre 1229, et renouvelle l'accord de 1176. Il conserve un château dans les villes de Levens, Coaraze, Lucéram et Peille.
• 1229 : Construction de la chapelle Saint Siméon par les abbés de Saint Pons.
• 1235 : Perte de Peillon. Les XIIème et XIIIème siècles vont graduellement voir tous les villages dépendant de Peille se séparer de leur cité de tutelle.
• 1250 : Charles d’Anjou, récent comte de Provence par son mariage avec Béatrice, fille de Raymond Bérenger V, demande aux gens de Peille du bois pour construire des navires afin de guerroyer contre les Génois.
• Fin XIIIème - début XIVème siècle : Construction du palais du Juge Mage, appelé aussi palais des Consuls où se rendait la justice (haute et basse).
Peille devient l’un des 3 chefs-lieux de bailliage (territoire administré par un bailli ou bayle exerçant les fonctions de juge) de la viguerie de Nice (à Nice siégeait un viguier représentant le Comte de Provence, avec pour mission d’assurer la justice et la collecte des impôts). Le bailliage de Peille comprenait 18 communes, dont La Roquette (sur-Var), Levens, Aspremont, Coaraze, Berre, Èze, La Turbie.
Long procès intenté par Gorbio entre 1290 et 1320 contre Peille, qui aurait profité de son statut de Prévôté pour s’accaparer des territoires de celle-là.
• 1326 : Tremblement de terre dans le quartier du Councas.
• 1347 : Rattachement de Peille à la viguerie de Vintimille (vicaria comitatus Vintimilli et vallis Lantusce dont le chef-lieu est à Sospel), pour devenir une simple communauté rurale qui gère ses affaires sous le contrôle du pouvoir comtal.
• XIVème siècle : Élévation des fortifications du village et de la tour de l’escalier de Saint Bernard dont subsistent des ruines.
Vers le milieu de ce siècle, les Peillasques tuèrent Guillaumes d’Ongran, et la paix ne pu s’obtenir qu’à la condition qu’une maison fut construite au village pour la famille Ongran.
Les Peillasques, tiraillés entre le Comte de Provence et la République de Gênes, perdent leurs possessions et leur situation.
• 1386 : Construction de la chapelle Saint Sébastien, siège de la confrérie des pénitents noirs, et qui le restera jusqu’en 1860.
• 1388, le 28 septembre : Dédition de Nice et des « Terres neuves de Provence » rassemblant les quatre vigueries de Nice, du val de Lantosque dont Peille fait partie, de Puget-Théniers et de Barcelonnette, au Comté de Savoie. Elles deviendront, au sens administratif et non féodal, « Comté de Nice » en 1526 et demeureront savoyardes jusqu’en 1720.
• 1408 : Afflouage recensant 66 foyers, environ 330 habitants.
• 1488 : Restauration de la chapelle de la Miséricorde.
30 août : Bulle du pape Innocent VIII rappelant que les églises de Saint Symphorien, Sainte Thècle, Saint Siméon, Saint Tibère, Saint Martin et les autres qui en dépendent avec leurs biens sont toutes sous la juridiction de Sainte Marie de Peille. Mais bien que nommée dans toutes les bulles des papes, Sainte Thècle ne fut jamais dans sa dépendance de sorte qu’elle fut privée de ses meilleurs revenus durant quatre siècles dont les évêques et les abbés (de Nice) très puissants alors, s’étaient emparés avec l’aide du pouvoir civil.
• 1563-1564 : Des tremblements de terre ébranlent tout le village. Des constructions nobles ainsi que l’église Saint Symphorien, située entre la tour et Sainte Marie, sont emportées. 400 tailleurs de pierre venus de Marseille restaurent et consolident le village. Construction de pontins ou loges entre les maisons pour les consolider. Suppression de certaines ruelles.
• Fin XVIème – début XVIIème siècle : Construction de la chapelle Saint Roch.
• 1614 : Peille est inféodée pour la première fois en faveur d’Albino Bobba, en dédommagement d’une dette contractée envers lui par le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier.
• 1621 : Création de la seigneurie de Peille. Le comte Bobba, premier seigneur de Peille.
• 1633 : Le comte Pelligrino, second seigneur de Peille le 25 juillet.
• 1649 : Investiture du chevalier Cairo comme seigneur de Peille. Mais rejeté par la population, il revendit sa charge au comte Blancardi.
• 1650 : Le comte Blancardi, troisième seigneur de Peille.
• 1651 : Création du Comté de Peille en faveur de Jean-Paul Lascaris-Vintimille, Grand-Maître de l’Ordre de Malte et quatrième seigneur de Peille. Construction du palais Lascaris, situé sur le baos d’En Caster, sur une partie ancienne de la citadelle. Occupé par l’Armée des Alpes durant la seconde guerre mondiale, il a été récemment converti en médiathèque municipale après une importante restauration.
• 1690 : Amédée II, duc de Savoie, dénonce l’alliance avec la France, et la région se trouve en état de guerre.
• 1691 : Guerre de la Ligue d’Augsbourg, occupation française, serment de fidélité à Louis XIV. Le chevalier de la Fare, gouverneur du Comté de Nice, écrit au roi le 13 juillet : « Quand je fus à Peille pour me saisir de ce poste, et marchant du côté de Sainte-Agnès, le Curé et les Consuls vinrent au devant de moi pour prêter le serment de fidélité. […] Et comme j’avais eu l’honneur de vous mander qu’en me saisissant de Peille, je visiterais les hauteurs, je pris le parti de faire pousser les paysans (miliciens) qui gardaient la montagne, qu’ils nous abandonnèrent se retirant dans les hautes montagnes. Sospel délibéra de venir se soumettre dans ce temps-là, […] mais les habitants de Sainte-Agnès leur envoyèrent (NDLR aux miliciens peillasques) de tenir bon. » La Fare fit rompre les portes et les défenses du château de Sainte-Agnès en représailles.
• 1696 : Le comte François-Gaëtan Lascaris, cinquième seigneur de Peille.
• 1700 : Le comte Alexandre Lascaris, sixième seigneur de Peille.
• 1705 : Prise des fortifications du mont Agel en marge du siège de Nice lors de la guerre de Succession d’Espagne.
• 1720 : Rattachement de Nice et de son Comté au Royaume de Piémont-Sardaigne. Ils le resteront jusqu’en 1792.
• 1722-1771 : Construction de la chapelle Saint Joseph, siège de la confrérie des pénitents blancs.
• 1738 : Le comte Jean-Paul-Augustin Lascaris, septième et dernier seigneur de Peille jusqu’en 1792.
• 1745 : Guerre de Succession d’Autriche. Affrontements dans la région. 200 soldats sardes au col des Banquettes. Combats avec les Gallispans (troupes hispano-françaises) à Sainte-Agnès, puis à Gorbio l’année suivante.
• 1767 : La chapelle de la Miséricorde est transformée en moulin à huile génois.
• 1793 : Création le 4 février du département français des Alpes-Maritimes, auquel le Comté de Nice est rattaché.
• 1814 : Installation de l’horloge publique dans le clocher de la chapelle Saint Joseph.
• 1814 : Retour du Comté de Nice dans le Royaume de Piémont-Sardaigne le 30 mai, lequel deviendra Province de Nice en 1818, puis arrondissement (circondario) de Nice dans le traité de 1860.
• 1860 : Le Comté (arrondissement) de Nice est définitivement rattaché à la France le 14 juin.
• 1887 : Tremblement de terre le 23 février. Destruction de la chapelle Saint Roch (reconstruite en 1898 par Gauberti et Parodi, artisans maçons). « La moitié du village est inhabitable, les maisons sont crevassées ou à moitié détruites. Les habitants campent en rase campagne. Il n’y a eu jusqu’ici à déplorer aucun accident de personnes. Tout le monde a pu fuir à temps. » dixit Le Petit Niçois.
• 1888-1892 : Construction au mont Agel d’un fort type Serré de Rivières tardif, baptisé « fort Catinat » et comprenant 6 batteries.
• 1911 : Création du golf du Mont-Agel dessiné par Willie Park Jr qui, bien qu’ayant une adresse postale turbiasque, est situé sur la commune de Peille.
• 1923 : Inauguration de la route reliant Peille à La Turbie le 23 avril, et du monument aux morts au baos d’En Caster le 1er juin, grâce à Mary Garden, citoyenne d’honneur et avec une particularité : il est pacifiste. « Tu ne tueras point » dit une mère à son enfant.
• 1926 : Blausasc est officiellement détaché de Peille le 13 janvier.
• 1930 : Transformation de la chapelle Saint Sébastien en mairie, en remplacement du palais Lascaris.
• 1931-1933 : Construction du nouveau fort au mont Agel dans le cadre de la ligne Maginot, et de son téléphérique aboutissant au quartier des Laq’s (du ligure signifiant « pierre plate », indûment orthographié « Lacs » depuis le cadastre de 1959).
• 1940 : Les tourelles du mont Agel tirent 3 000 obus en 121 tirs sur l’armée italienne entre le 14 et le 25 juin à 0 h 35 (entrée en application de l'armistice entre l'Italie et la France). La garnison française désarme et évacue l'ouvrage pendant les premiers jours de juillet, la partie alpine de la ligne Maginot se trouvant intégralement dans la zone démilitarisée en avant de la petite zone d'occupation italienne
• 1943 : Le 8 septembre 1943, les troupes allemandes remplacent la garnison italienne du mont Agel (conséquence de l'armistice de Cassibile). La population est gonflée des sinistrés de Cannes, Nice ou Beausoleil.
• 1944 : Création du maquis d’Ongrand en début d’année. Premiers parachutages d’armes en avril. Insurrection partisane du 15 au 20 août, et bombardement du village et des crêtes alentours par les canons du mont Agel, lesquels entrent également en action contre les troupes américaines et françaises à partir du 1er septembre. Libération de Peille par l’armée américaine le 2.
• 1947 : Installation d’une distillerie destinée à la fabrication des alcools, dont la branda. Rénovation du moulin à huile.
• 1952 : Construction de l’école primaire prototype André Marie, ouverte au public l’année suivante.
• 1953 : Utilisation du mont Agel comme station radar par l’armée de l’air française.
• 1965 : Abandon du téléphérique, les émetteurs RMC perturbant trop la liaison téléphonique entre ses deux gares.
• 1989 : Installation d’orgues offertes par S.A.S. le Prince Rainier III de Monaco dans l’église Sainte Marie.
• 1992-1993 : Dernière restauration de l’église Sainte Marie.
• 1999 : Ouverture de la via ferrata le 8 juillet.
SOURCES :
Peille, à travers l'Histoire, brochure disponible en mairie.
Peille, panneau d’information situé sous l’église Sainte Marie.
Ancienne possession de l’Abbaye de Saint Pons, puis des Chanoines de Saint Ruff, qui l’occupèrent pendant cinq siècles. Ils l’agrandirent en y ajoutant au XIIe siècle le clocher pyramidal roman lombard tout en pierres de taille du pays.
Église avec un chevet à deux arcs-boutants, une nef romane du XIIe siècle voûtée en plein cintre à droite et l’autre à gauche gothique sur croisée d’ogives. Le clocher de 33 m est roman-lombard (XIIe). Des tirants ont été posés en 1703 pour renforcer la stabilité de l'édifice. Elle a été restaurée à plusieurs reprises notamment après le tremblement de terre de 1887.
Inscrite aux M.H depuis 1925[2].
Église située au hameau de La Grave.
Église située à côté d'une cimenterie, elle a été construite en ciment avec l'aide du père Bonaventure FABRON, curé herboriste de Peille qui vivra par la suite en ermite. Jean Marie Vianney, le Curé d'Ars, a été canonisé en 1925, année de la construction.
Pose de la première pierre le 6 décembre 1925 et inauguration le 19 décembre 1926.
Chapelle située au hameau de Saint-Martin-de-Peille .
En 1950, Georges BUZZI est contacté par un artisan maçon envoyé par le chanoine FABRON, curé de Peille, pour concevoir et réaliser une chapelle. Les plans établis sont acceptés, sans modifications. Les calculs béton sont établis par l'ingénieur niçois LABORDE. Les travaux assurés par l'entreprise de béton armé Calori à Monaco. L'architecte niçois Georges BUZZI dirigera les travaux en 1951 et 1952.
L'autel a été conçu par l'architecte à partir d'une souche d'arbre en bois flotté récupérée sur la plage de Nice.
Deux vitraux ornent les murs latéraux : au nord il est de couleurs vives et contrastées, au sud dans les tons plus neutres de gris. C'est Maurice Chausse, professeur à l'école Don Bosco de Nice qui a réalisé ces vitraux.
Conçus en 1950, parvis et abords n'avaient jamais été aménagés. En 2016 , la commune l'a fait aménager. À l'entrée du parvis a été ériune stèle à la mémoire de la princesse Grace de Monaco.
Chapelle située au bord du chemin de Peille à Peillon et la Turbie par le col de St-Pancrace.
La trace de l’arc qu’on voit en façade montre que c’est une ancienne chapelle ouverte fermée par la suite.
Première chapelle des pénitents Noirs, elle est transformée en moulin à huile dès 1767. On peut encore admirer la belle roue à eau conservée.
Elle est un moulin à huile et une distillerie de 1947.
La Chapelle Saint-Sébastien est désaffectée et transformée en Hôtel de Ville. La chapelle fut commencée au XIIIe et achevée au XIXe siècle. Elle fut le siège des pénitents noirs.
Le dôme a été réalisé par Balbo Lorenzo De Mondovi, dans le style roman, avec un air byzantin. La voûte, recouverte autrefois d’une voûte céleste, est en pierres de tuf apparentes. Le toit en coupole à calotte hémisphérique est couvert de tuiles canal.
La chapelle Saint-Joseph est située au centre du village. C'est l'ancienne chapelle des Pénitents blancs. Elle date de 1722-1771. Elle possède un clocher pyramidal à tuiles vernissées et est décorée de staff polychrome et d'un bénitier taillé dans un chapiteau roman.
Elle renferme deux tableaux représentant la Nativité et un la décapitation de Saint Jean-Baptiste. Ces tableaux ne sont pas signés.
Orientée est-ouest, la première chapelle Saint Roch date peut-être de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Construite à l’entrée ouest du village, le clergé paroissial apportait avec lui tout le nécessaire pour célébrer la messe de la fête, le 16 août, et quelquefois durant l’année .
Chapelle reconstruite en 1898 par Gauberti et Parodi, artisans maçons suite au tremblement de terre du 23 février 1887.
Peintures oderne d’Hélèna Boschi représentant le village de Peille, la fête du blé et de la lavande et de Saint-Roch.
Construite en 1777, elle a été restaurée en 2004. Des blocs peints le long du chemin d'accès font office de chemin de croix. La chapelle est décorée de peintures murales récentes.
Chapelle accessible à partir de C7 (route de L'Escarène) ; Située dans le quartier d’Ongran à 635m d’altitude.
Elle a été construite en 1229 par les moines de Saint Pons. Cette chapelle Saint-Siméon d’Ongran inférieur est peut-être plus ancienne que sa soeur et voisine d’Ongran supérieur : en tout cas elle apparaît avant elle dans l’histoire. En effet, vers 1705 elle est restituée à l’abbaye de Saint-Pons Puis elle passe à l’évêque niçois. En 1925, la sentence arbitrale rendue à Rome déclare que l’église Saint-Siméon appartient aux chanoines de cette abbaye de Valence, et les bulles de Grégoire IX et d’Innocent VIII les leur confirmeront. Après cette fin de XVe siècle, elle tombe en ruine certainement car la population avait diminué et de plus en plus les gens se regroupaient au coeur du village. Mais dans les dernières années du XVIIe siècle, on releva ces ruines et l’on construisit tout à côté une nouvelle chapelle dédiée au même titulaire. En 1829; l’évêque de Nice s’y rend encore ; il trouve le cadre en mauvais état, donc à réparer ; de même la pierre d’autel et la toile qui le recouvre, les canons, les chandeliers et crucifix sont à remplacer, la toiture devra donc être réparée au plus tôt et on devra remettre au-dessus de la façade la croix en fer qui s’y trouvait auparavant. En 1836, l’évêque constatera que la chapelle a été mise à neuf ; seule manque une partie de la lingerie, tandis que le calice et la patène sont à redorer.
Le village de Peille est situé à 10 km de La Turbie et 15 km de L'Escarène. Le village domine le ravin du Faquin. Dans le sud de la commune, le Gorbio prend source dans les préalpes de Nice à 1080 mètres d'altitude[6] .
Le village de Peille est située à 630 mètres d’altitude.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
1 039
1 460
1 160
1 379
-
1 597
-
1 681
-
1 853
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
1 825
1 697
1 640
1 580
1 632
1 591
1 845
1 841
1 691
1 710
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
1 759
1 257
944
1 051
1 091
754
888
976
1 253
1 291
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
1 622
1 836
2 045
2 243
2 304
2 365
2 287
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Monument du Souvenir Français à la Grave de Peille
Plaque commémorative du Capitaine Daniel BRIERE tué en service le 17 octobre 2012.
Détail de la plaque du Capitaine Daniel BRIERE
Le lavoir alimenté par une source, non visible mais située à une dizaine de mètres, à l’intérieur de la roche.
La station de Peille est mise en service le 31 octobre 1928 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lors de l'ouverture à l'exploitation de la ligne de Nice à Breil et à Coni[7].
(1873-1958) - Fut célèbre par la confection et la vente de tisane qui lui permirent de construire trois édifices religieux. (Saint Jean Marie Vianney en 1916, puis saint-martin de Peille et enfin l'église du col de Villefranche) - Né à Saint-Étienne de Tinée - Nommé doyen honoraire en 1926 et chanoine honoraire en 1943.
-
-
-
Les intituteurs
Prénom(s) NOM
Période
Observations
MAZET
-
Instituteur en 1896
-
-
-
Ange Marie MINICONI
1934 - 1942
Ex instituteur à Saint-Sauveur-sur-Tinée - Puis instituteur à Cannes - (1911-1988) - Source[8][9]
-
-
-
Les titulaires de la Légion d'honneur nés à Peille
Le monument aux morts est classé parmi les monuments dit "pacifiste".
La main gauche sur le cœur, les yeux levés au ciel, un Poilu de pierre se dresse sur un piédestal où l'on a gravé, sur la face avant un bas-relief représente un enfant aux pieds d'une femme en train de filer. (Représentation de la veuve et de l'orphelin). En dessous, gravé sur l'encadrement, figure le sixième Commandement : "Tu ne tueras point".