Ilonse apparaît pour la première fois dans un document écrit. Une des plus anciennes chartes du cartulaire de Lérins mentionne Ilonse (Yloncia)[1], ses monastères, sa chapelle dédiée à Saint Laurent (appelée par la suite Saint Joseph, aujourd’hui en ruines).
1109 :
Il est fait mention pour la première fois des seigneurs locaux en la personne de Rostaing d’Ilonse, de la famille des barons de Beuil, premiers feudataires, c’est-à-dire vassaux d’un suzerain, titulaires d’un fief.
Par voie de mariage, le fief d’Ilonse passe dans les mains de la famille féodale des Féraud de Thorame, qui y établissent une de leurs branches cadettes sous le titre de Féraud d’Ilonse.
1327 :
La peste emporte toute la population du vieux castel.
1340 :
Par voie de succession, les Féraud d’Ilonse s’étant éteints, le fief passe à la puissante famille des Glandèves.
1388 :
Dédition du Comté de Nice à la maison Savoie. En dépit de quelques interruptions, le Comté restera sous sa domination pendant plus de quatre siècles.
1621 :
Le dernier comte de Beuil, Annibal, est exécuté. Ses châteaux, dont celui d’Ilonse sont rasés.
1793-1814 :
Les troupes françaises révolutionnaires entrent à Nice en 1792. En 1793 le département des Alpes-Maritimes est créé. Jusqu’en 1814 il sera annexé à la France. Ilonse est rattaché au canton de Beuil.
1814-1860 :
Suite à la défaite de Napoléon Ier, le Comté de Nice repasse dans le giron du royaume de Sardaigne.
1860 :
Annexion du Comté de Nice à la France. « La cession de la Savoie et du comté de Nice par le traité du 24 mai 1860, le roi de Sardaigne renonce sans réserve en faveur de la France à ses droits et titres sur lesdits territoires que le dénatus consult, du 12 juin de la même année en proclamant que la Savoie et Nice faisaient partie intégrante de l’empire français… ».
A Ylonse les résultats du vote sont les suivants : Inscrits : 134 ; Votants : 124 ; Oui au rattachement : 124 ; Non au rattachement : 0
1887 :
Le mercredi 23 février 1887 un tremblement de terre provoque d’importants dégâts. Le village est épargné. .
On déplora toutefois deux blessés à la maison de campagne de Monsieur Jean Brès située au quartier l’Espagnole.
1914-1918 :
Ilonse comptera 15 morts et autant de blessés et mutilés lors de la grande guerre.
1921 :
Ouverture d'un service téléphonique.
1923 :
Arrivée de l’électricité au village.
1925 :
Fermeture de l’école d’Abillièra.
1939-1945 :
Les Ilonsois en âge de combattre sont mobilisés pour la plupart au fort de Rimplas.
1948 :
Inauguration de la route départementale 59 reliant le village à la vallée de la Tinée.
Église bâtie sur la chapelle, autrefois dédiée à Saint Roch, de l’ancien château des Grimaldi. Elle est à nef unique réalisée à deux époques: le chœur édifié XVe et XVIe siècle de style gothique , le reste de la nef est datée du XVIIIe siècle.
Le clocher flanqué sur le côté de l'église a été reconstruit au XIXe siècle.
L'église abrite un triptyque sur toile représentant saint Pons, daté de 1630, et qui se trouvait dans une chapelle qui est désaffectée aujourd'hui. Saint Pons est entouré des saints protecteurs de la peste, saint Roch et saint Sébastien[4]
Chapelle des pénitents située dans le village.
Chapelle de plan carré des XVIIe et XVIIIe possédant des peintures murales de 1949 réalisée par Irène PAGÈS.
En 1862 on comptait 203 pénitents blancs pour une population d’environ 600 habitants.
↑Christiane Lorgues-Lapouge, René Lorgues, Comté de Nice baroque - Tome 1 : La vallée de la Tinée, pages 44-45, Encyclopædia Niciensis, Volume V, Serre éditeur, Nice