06029 - Cannes - Saint-Honorat
Bref historique
En 1515 L'abbé commendataire Augustin Grimaldi réforme l’abbaye en se démettant de la commende et en réunissant et rattache le monastère à la congrégation italienne Sainte-Justine (dite du Mont Cassin). Arrivée des premiers moines le 3 mai 1516.
Entre 1635 et 1637 , Richelieu déclare la guerre à l’Espagne en 1635 , les Espagnols envahissent les îles, Ils fortifient l’île Saint Honorat et implantent deux batteries de canons sur les chapelles. Mai 1637 capitulation de la garnison espagnole de Saint-Honorat. Les moines réfugiés à Vallauris réintègrent le monastère. Le roi y impose une garnison de quatre compagnies de soldats.
En 1788 , la décadence au sein de l'abbaye entraîne la fermeture du couvent, où il ne restait plus que quatre religieux. Le domaine du monastère est rattaché à l'évêché de Grasse.
En 1791 : Les îles de Lérins sont déclarées Bien National. L’île Saint-Honorat est achetée par divers propriétaires, dont l’actrice Blanche Alziary de Roquefort (Blanche Sainval pour la comédie française , créatrice du rôle de la Comtesse dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais) qui transformera le monastère fortifié en salons de réception.
En 1830 L'île et le monastère Saint-Honorat sont achetés par un commerçant de Vallauris, Jean-Louis Sicard.
En 1859, L’île est rachetée par l’évêque de Fréjus, Mgr Henri JORDANY. Il y installations les frères de l'ordre de saint-Francois d'Assise. En 1879 arrivée sur l’île des premiers moines cisterciens de Sénanque (prés d’Avignon).
En 1886, les îles de Lérins restent rattachées à l'évêché de Fréjus alors que les autres paroisses constituant le diocèse de Grasse étaient transférées à l'évêché de Nice.
l'Abbaye de Lérins
Les bâtiments entourant le cloître médiéval datent de la fin du XIXe siècle. Dans le jardin du cloître sont groupés des fragments lapidaires romains et chrétiens retrouvés dans l'île. Le vieux cloître, possède des murs datant en partie du VIIe siècle, et des voûtes en berceau du Xe siècle.
la salle capitulaire voûtée d'ogives et, adossée à la galerie sud, une autre salle de même style qui sert de réfectoire aux moines. La toile au fond de la pièce représente la Cène a été exécutée en 1900 par Pita.
L’église actuelle, construite sur l’emplacement de celle du XIIe siècle, date de la même période de construction, elle a été consacrée en 1928. c'est l'architecte Cannois Laurent VIANEY qui en 1863 a été changé de cette réalisation.
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L'entrée de l'abbaye
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L'abbaye
Photo JP Galichon -
Salle du Chapitre
Photo JP Galichon -
Le réfectoire
Photo JP Galichon
Église Saint-Honorat
De l’église abbatiale romane il ne reste rien. Elle fut remplacée au XIXe siècle par celle que l’on peut voir de nos jours.
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Portail de l'église abbatiale -
Le Tympan -
Vitraux de la nef
La forteresse
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Monastère fortifié
Photo JP Galichon -
Vue d'ensemble
Photo JP Galichon -
Vue intérieure
Photo JP Galichon
Construction débutée vers 1073 sur une pointe avancée de la côte sud par l’abbé Adalbert II (Adel'Dert) abbé de Lérins, pour protéger les moines des pirates sarrasins. Au cours des siècles suivants d’autres éléments viendront s’y ajouter dont l’aménagement de deux cloîtres superposés.
Le château fort ou ancien monastère de Lérins est classé aux monuments historiques depuis 1840[1]
Les chapelles
Sept chapelles se trouvaient autour de l'abbaye de Lérins sur l'île Saint-Honorat. Six subsistent : Saint-Cyprien, Saint-Caprais, Saint-Pierre, Saint-Porcaire, Saint-Sauveur et la Trinité. La dernière Saint-Michel est à l'état de vestiges encore visibles.
La chapelle de la Trinité
L'époque de construction de cet édifice est incertaine, on suppose qu'il est antérieur au XIIe siècle.
La chapelle est voûtée en berceau dans sa nef, et au niveau du chœur avec une coupole. Cette coupole est une spécificité puisqu'elle est surement l'une des premières en occident médiéval à avoir été bâtie. À son sommet se trouve un oculus ( puits de lumière) . La couverture en tuiles à l'antiques est une restauration de 1936 qui reprend un mode de couverture déjà utilisé sur ce site et dont des vestiges ont été retrouvés pendant les travaux.
Après la prise de l’île par les Espagnols (1635), la chapelle a été transformée en fortin par l’adjonction d’un étage supplémentaire pour y placer une batterie de canons. Le bassin de type citerne à l'extrémité sud-est de la chapelle a eu une fonction militaire durant l'occupation.
La chapelle est située à l’extrémité sud-est de l’île.
La chapelle est classée aux monuments historiques depuis 1886[2]
La chapelle Saint-Pierre
La chapelle Saint-Pierre, reconstruite en 1497, détruite en partie par les espagnols en 1636, fut restaurée en 1963. Les fouilles ont permis de découvrir un grand nombre de sépultures datant du Moyen-âge.
Elle est utilisée comme salle d'exposition.
Chapelle Saint-Sauveur
Les fouilles ont permis de retracer la chronologie des lieux. Un premier édifice a été daté du Ve siècle. Il s’agissait d’un petit oratoire, utilisé probablement par les premiers cénobites de l’ile. Ses dimensions sont modestes : environ 7 m de longueur, 3,5 m de largeur, l’abside semi-circulaire à l’intérieur faisait 2 m. Au sud, un bâtiment mitoyen comportait plusieurs cellules.
Vers la fin du Ve siècle et du début du VIe, la nef fut agrandie vers l’ouest, une banquette intégrée aux murs indiquant que le lieu devait servir de funérarium avec des réunions commémoratives. Les cénobites ayant réintégré le monastère principal, les cellules furent arasées, laissant place à une seule pièce, une « cella memoria » organisée autour d’une tombe monumentale recouverte de quatre couvercles successifs. Le squelette d’un jeune homme a été retrouvé, tenant un chapelet entre ses mains.
Les incursions sarrasines du VIIe siècle, provoquent l’abandon du site par les moines et son occupation profane. C’est à ce moment là que se situe l’épisode du massacre de Porcaire. Avec le retour des moines, une nouvelle chapelle carolingienne dédiée au Christ fut construite au début du IXe siècle.
La chapelle fut remplacée au XIe siècle par l’édifice que l’on peut voir actuellement, construite sur un plan octogonal de 8 m de diamètre.
La partie centrale est couverte par une voûte en étoile datant du XVIIe siècle , l'ancienne s'étant effondrée en 1635.
Six des côtés sont prolongés par des niches semi-circulaires, celui de l’est par une abside.
la chapelle Saint-Sauveur a été transformée en poudrière pendant l'occupation espagnole.
La chapelle Saint-Sauveur est située au nord-ouest sur l’île.
Chapelle restaurée en 2018 avec l'aide de la fondation Patrimoine, le CG06 et la ville de Cannes.
La chapelle est classée aux monuments historiques depuis 1886[3]
Chapelle Saint-Caprais
La chapelle Saint Caprais a été reconstruite en 1993 sur les restes des murs médiévaux. Elle est située à l’extrémité ouest de l’île. Saint-Caprais, compagnon de Saint-Honorat, aurait vécu comme ermite sur l'ile.
Chapelle Saint-Cyprien
Chapelle située dans l'enclot réservé aux moines et donc difficilement visible.
Chapelle Saint-Porcaire
Chapelle située dans l'espace claustral réservé aux moines et donc difficilement visible.
Vestige de la chapelle Saint-Michel
C'était la plus petite des chapelle de l'Ile. Elle était entourée d'un cimetière ou l'on a retrouvé une tombe ancienne en tuiles romaines.
Fours à boulets
Les îles de Lérins compte quatre fours à boulets (deux sur chacune des îles). L'expression "Tirer à boulets rouges" vient du fait que pendant les batailles on tirait au canon avec des boulets que l'on faisait rougir au four.
La construction des fours à boulets des îles de Lérins lancée en 1793 se termine en février 1794 à la demande du général BONAPARTE nommé en 1793 commandant de l'armée des Alpes. Les fours à rougir les boulets étaient, au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, un élément complémentaire des batteries installées sur les rivages pour assurer les défenses côtières. La portée de ces canons est estimée à 2000 mètres.
Les batteries ont vu passer Napoléon BONAPARTE de retour de l'île d'Elbe sans tirer un coup de canon .
Les fours occupent les extrémités Est et Ouest de l'île.
Les fours à boulets sont classés aux monuments historiques depuis 1908[4]
Divers patrimoines
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Madone située vers l'ancien port -
Photo Éloïse Galichon -
Statue de Saint-Antoine de Padoue
située près de la chapelle Saint-Pierre -
Portail d'allée du monastère
Cartes postales
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles
Notes et références