Un habitat fortifié est mentionné dans la première moitié du XIIIe siècle mais nous ne savons pas où il se situait.
Le sommet dénommé Mont Saint-Martin, que se partagent aujourd'hui les territoires d'Aiglun et de Sallagriffon porte des traces de constructions anciennes, mais nous ne savons pas à laquelle de ces deux communes elles doivent être attribuées. Nous n'avons par ailleurs de mention d'un lieu de culte dédié à ce saint, ni pour l'une, ni pour l'autre.
Aiglun faisait partie des "Terres neuves de Provence" (rattachées à la Savoie en 1388) qui devaient par la suite être nommées Comté de Nice.
Au XIVe siècle, Aiglun n'est pas encore pourvu d'une église et c'est celle de Sigale qui sert d'église paroissiale aux deux communautés.
Rattaché à la France par le traité de 1760 avec quelques autres villages de l'Estéron cédées par la Sardaigne en échange de plusieurs communes de la viguerie de Guillaumes.
Le charme d'Aiglun inspira Mistral dans "Calendal".
Héraldique
D’azur à l’aigle d’argent au vol abaissé, empiétant un poisson du même. [1]
Les armoiries rappellent à la fois le nom du village et son protecteur Saint-Raphaël dont l'attribut est le poisson.
Histoire administrative
Département - 1801-1860 : Var --> 1860-2025 : Alpes-Maritimes
Arrondissement - 1801-2025 : Grasse
Canton - 1801-2015 : Saint-Auban --> 2015-2025 : Vence
L'église Saint-Raphaël est datée du XVIIIe siècle. Édifice constitué d’une seule nef à trois travées, surmontée d’une voûte plein cintre, et terminée par un chevet plat, façade à 2 clochetons.
Elle est agrandie par une chapelle latérale ouverte dans la seconde travée.
Tableau du maître-autel du XVIIe siècle : Tobie et l'ange Raphaël entre les saints Jean-Baptiste, Paul, Roch et Claude.
Buste-reliquaire de saint Irénée .
Autre édifice religieux
Chapelle Saint-Joseph à Vascognes
Forteresse d’Aiglun
Forteresse troglodyte médiévale. Témoignage insolite du passé sur la frontière du Royaume de France et de Savoie. Daté du XIVe siècle, il serait le plus vaste recensé en France avec près de 80 mètres de construction, sous la falaise triangulaire du Giet.
Repères géographiques
Village appartenent aux Préalpes de Grasse, perché sur un versant, à-pic au-dessus de l'Estéron affluent du Var face à la montagne du Cheiron (1607 m).
Le village occupe un léger replat au pied de barres rocheuses qui l’encerclent au nord et à l’est. Il surplombe par de véritables falaises les gorges de l’Estéron au sortir de la clue qui porte son nom. L'Estéron a creusé une clue d'une profondeur de 200 à 400 m, de 2 km de long séparant les monts Charamel et saint-Martin.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
240
203
261
250
266
248
351
366
380
344
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
286
286
272
268
218
187
241
175
150
152
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
142
100
115
110
123
95
90
58
50
70
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
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Population
94
91
106
94
92
89
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Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.