L'histoire de Saint-Michel est fortement liée à celle de son abbaye.
Dès le VIIe siècle, ce territoire est un lieu de pèlerinage.
Au Xe siècle, l'oratoire initial de Ursmer est tombé en ruine depuis longtemps quand Herisinde, noble dame très pieuse, décide de le restaurer et de fonder une abbaye. Elle installe des moines irlandais dans les bâtiments construits près de l'église. Le développement du monastère est à l'origine du développement du bourg de Saint-Michel-Rochefort en Thiérache.
Au milieu du XVIe siècle, les troupes de Charles Quint dévastent la région, et Saint-Michel n'échappe pas au ravage, voyant son abbaye brûlée en 1542.
Il faut attendre 1597 pour que l'abbé Jean-Baptiste de Mornat entreprenne de rebâtir l'église et remette à neuf les bâtiments abbatiaux. Le monastère à nouveau florissant entraine le développement de la ville. Mais au XVIIe siècle, Saint-Michel va subir la guerre de trente ans, puis l'occupation des Espagnols, et enfin la confiscation des récoltes et la multitude d'impôts pendant le règne de Louis XIV.
Du côté de l'abbaye, la gestion est saine et l'incendie de 1716 sera suivi d'une reconstruction améliorant les conditions de vie des moines. La modernisation et les travaux d'aménagement se poursuivent jusque vers 1760. Les habitants du bourg, eux, s'enrichissent quelque peu grâce aux foires et au commerce du fil de lin.
À la Révolution, l'abbaye devenue bien national est acquise par Jean-Louis Lalouette qui fait don de l'église à la commune. Il vend les autres bâtiments. Une verrerie en gobeleterie est implantée dans le monastère, ce qui le préservera de la destruction. L'abbaye abritera plus tard une filature de laine, puis une usine de chaussures sous la direction de César Savart qui peut être considéré comme un bienfaiteur de la commune. Cette activité cessera en 1951 et l'orphelinat de jeunes filles, créé aussi par César Savart fermera en 1967.
En 1971, un nouvel incendie détruit les anciens bâtiments monastiques et les combles de l'église. Les travaux de restauration peuvent être entrepris à partir de 1981 et le site devenir un important pôle culturel et touristique.
Héraldique
De sable au vol d'argent, au chef du même chargé d'une aigle issante du champ. [1]
Saint-Michel se trouve au nord du département de l'Aisne, proche de la Belgique et des départements des Ardennes et du Nord, dans la région des Hauts-de-France. La commune est située à 280 m d'altitude.
Démographie
le pic maximal le pic minimal
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
2 315
2 455
2 567
2 759
3 162
3 197
3 201
3 272
3 334
3 262
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
3 277
3 190
3 637
3 963
4 251
4 403
4 522
4 874
5 003
5 140
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
5 114
4 727
5 430
5 249
5 119
4 334
4 632
4 502
4 342
4 155
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
4 044
3 783
3 656
3 520
3 548
3 470
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Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Maurice, Charles BRUGNON, né le 7 mai 1909, député de l'Aisne (12/03/1967 - 22/05/1981) sans interuption, décédé le 21 août 1997 à Saint-Michel.
Dom Nicolas Lelong, né le 1er février 1720, décédé le 1er septembre 1793. Moine bénédictin et historien, auteur de L'histoire ecclésiastique du diocèse de Laon.