01388 - Saint-Trivier-de-Courtes
Saint-Trivier-de-Courtes | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | - |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 01388 |
Code postal | 01560 |
Population | 1 103 habitants (2018) |
Nom des habitants | Trivicourtois, Trivicourtoises |
Superficie | 1 653 hectares |
Densité | 66.73 hab./km² |
Altitude | Mini : 184 m |
Point culminant | 218 m |
Coordonnées géographiques |
46.460278° / 5.082222° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Extrait de Statistique générale de la France
Saint-Triver-de-Courtes, ainsi appelé pour le distinguer de Saint-Trivier en Dombes, n'étoit anciennement qu'un bourg où il y avoit un château. Cette terre étoit l'apanage des puînés de la maison de Baugé ; Sibille la porta avec le reste de ses possessions dans la maison de Savoie, à qui elle a appartenu pendant près de trois cent ans.
Cette ville tient son nom d'un saint personnage nommé "Trivier", qui faisoit des courses apostoliques dans la Bresse et dans la Dombes. En l'an 517, il fit bâtir l'église qui est à présent dans la ville, car auparavant la paroisse étoit à Saint-Hilaire de Courtes, qui est un village à 1 kilomètre et demi de Saint-Trivier. Ce fut en 1376 que le Comte-vert permit aux habitans d'entourer ce bourg de murailles : ils étoient presque tous taillables et mainmortables ; Emmanuel-Philibert les affranchit moyennant une certaine somme qu'il employa aux fortifications de la citadelle de Bourg.
Cette seigneurie fut inféodée, en 1568 par Emmanuel-Philibert, d'abord à Delbène, gentil-homme Florentin, ce qui n'eut point d'exécution; et ensuite, sous le titre de comté, avec le premier et le second dégré de jurisdiction, à Marie GONDY, veuve de Nicolas de GRILLET. Péronne de GRILLET, sa tante, lui succéda par acte testamentaire, et porta cette seigneurie, en dot, à Guillaume de CRÉMAUX, baron d'Entragues, dans la maison duquel le comté de Saint-Trivier demeura jusqu'à nos jours.
Cette ville est située à 25 kilomètres au Nord du chef-lieu du département, à l'embranchement des routes de Bourg à Romenay, Cuisery et Tournus ; et de Bourg à Pont-de-Vaux.
Elle ne contient qu'environ 50 maisons réunies : le surplus se compose de granges ou fermes dispersées dans plusieurs hameaux qui servent à l'habitation des cultivateurs.
Il y a un hôpital desservi par les sœurs de la congrégation de Saint-Joseph, qui a été fondé par le concours des riches habitans, vers l'an 1687.
La position de Saint-Trivier est agréable et saine.
Son territoire composé de 1649 hectares n'est qu'une plaine qui présente plusieurs bassins et quelques élévations peu sensibles. Les bois taillis en occupent le quart. On voit aussi quelques bouquets de haute futaie.
Le terrain est en général fertile et bien cultivé.
Il n'y a presque point d'industrie à Saint-Trivier. Sur cinquante contribuables aux droits de patentes, on compte dix-huit aubergistes ou cabaretiers, et trois marchands drapiers.
Ses productions consistent en blés de toutes espèces, en foins et légumes ; le froment en est le produit principal.
Le canton de Saint-Trivier-de-Courtes, est composé de treize communes, dont la population totale est de 11 716 habitants. Celle du chef-lieu est de 1 608 individus, savoir : garçons, 400 ; filles, 300 ; hommes mariés, 350 ; femmes mariées, 350 ; veufs, 50 ; veuves, 100 ; militaires en activité, 58. Cette commune comprend dix-huit hameaux, savoir : La Servette, Rivon, Le Tremblay, Souville, Les Rafins, Grandval, Les Nids, Talapias, Bécheret, Molard d'Oury, Fayolet, La Surange, La Brie, La Lozière, Curtillière, Rouillet, Ronjus et les Brosses.
Cf. : Statistique générale de la France. Département de l'Ain, préfet Bossi, 1808, p. 95 Google books
Héraldique
- De sable à la croix tréflée d'argent[1].
Histoire administrative
- Département - 1801-2025 : Ain
- Arrondissement - 1801-1955 : Bourg, 1955-2025 : Bourg-en-Bresse
- Canton - 1801-2015 : Saint-Trivier-de-Courtes --> 2015-2025: Replonges
- Commune - 1801-2025 : Saint-Trivier-de-Courtes
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
- Nom de la commune donné pendant la période révolutionnaire : Val-Libre.
Patrimoine bâti
Église Saint-Trivier


Édifice dont la partie la plus ancienne date du XVe siècle. Elle a été transformée au XIXe siècle (l'abside semi circulaire avec colonnade et déambulatoire a été réalisé par l'architecte DEBELAY fils en 1826-1827 et les chapelles latérales ont été transformées en bas-côté).
L'église est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1982[2]
La pierre tombale du notaire Jean BUATIER et de sa femme Catherine, deux cloches et un triptyque sont classés aux Monuments Historiques [3] [4] [5].
Le clocher a été détruit par un incendie le premier dimanche de Carême, en mars 2020.
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Vue d'ensemble avec la poutre de Gloire inscrite aux M.H[6] -
Litre funéraire de septembre 1747 pour les funérailles de Louis César de CREMEAUX D'ENTRAGUE - comte de Saint Trivier - Marquis d'Entragues[7] -
Portail -
Signé BENOIT frères - Nancy 1956 -
La vierge -
Sainte Philomène - Vitrail signé de l'abbé F. PRON -
Piscine liturgique datée du XVIe siècle
Les carronnières

Les carronnières fournissaient les tuiles et les briques nécessaires à la réalisation des bâtiments et des murailles.
Toutes les carronières se présentait sous la même forme, un bâtiment assez plat dont les murs sont remplacés par des piliers de bois soutenant le toit. À l'une des extrémités, un four permettait la cuisson des briques et tuiles.
Les tuiles et les carrons une fois façonné étaient mis à sécher pendant trois ou quatre mois.
Pour une fournée d'environ 3 000 tuiles il fallait une semaine de cuisson en feu continu.
Cette carronnière installée à Molardoury a été déplacée en 1988 à l'initiative des bâtiments de France et reconstruite près de l'ancien hôpital. Elle remonte au milieu du XIXe siècle.
Maisons de briques et de bois

Durant le XVIe et XVIIe siècle la couverture de ces maisons est passée du chaume à la tuile creuse.
Les maisons à colombage sont répandues dans la région car la pierre y est rare.
La seconde maison sur la photo ci-dessus est dite à encorbellement.
Ancien hôpital hospice

L'existence d'un hôpital hospice est connu depuis 1292.
En 1702 à l'initiative de la société des prêtres de saint Trivier un nouvel hospice s'installe. On y aménage une salle pour les hommes malades, une salle pour les femmes malades et au milieu un chapelle sépare les deux salles.
L'hospice s'agrandira par rachat successifs (1714, 1719, 1730 et 1735).
L'hôpital restera en activité dans ces bâtiments jusqu'en 1975.
Mairie
La mairie actuelle réalisée en carrons est installée dans ce bâtiment depuis 1900. La construction repose sur six énormes poutres, que l'on peut toujours admirer dans le hall, date probablement du XIVe siècle. La mairie a été entrepôt de grains et de sel.
La forteresse
Au 148 rue de l'ancien collègue subsistent les seuls éléments du château : une porte d'entrée, les traces d'un porche, un monogramme de 1640 et une meurtrière.
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Porte d'entrée -
Monogramme de 1640 -
Meurtrière
Le monogramme porte les lettres entrelacées A.G.C.V. pour Albert GRILLET, abbé de la Chassagne, prieur de Villers-sur Saône. Il s'agit du cinquième comte de Saint-Trivier qui fût député du clergé aux états généraux de 1614.
L'histoire du château se base sur celle de la Bresse, en 3 périodes :
- - vers 830-1272 : période bâgésienne : le château, simple fortin de bois et de terre est construit aux avants postes de la sirerie de Bâgé, face au Royaume de France.
- - 1272-1601 : période savoyarde : renforcé le château constitue une place de défense du duché de Savoie. Cette puissante forteresse en briques, défendue par huit tours, deux fossés, un pont et un pont-levis, était entouré des jardins, de vignes et d'un verger et disposait d'une chapelle, d'écuries et de cuisines. L'administration était assurée par le châtelain sous la coupelle du duc de Savoie, qui était à la fois chef militaire, comptable des impôts, chef de la police et parfois juge. Les exécutions ne sont pas rares au Moyen Âge autour du château. Celui-ci est une étape pour les souverains de Savoie et leurs suites et troupes dans leurs déplacements vers la Bourgogne ou l'Angleterre.
- - Depuis 1601 : la période française : la puissance de l'artillerie moderne condamne à l'abandon les anciennes places fortes. Les goûts changent et avec la Renaissance, les châteaux se transforment en luxueuses villas. Les remparts sont abattus pour donner de l'air et de la lumière à ces nouvelles habitations. Endommagés par des incendies, le château de Saint-Trivier est rarement habité au XVIIIe siècle et sera détruit en 1794.
Autres patrimoines
- Ferme de Grandval du XVIIe siècle.
- Ferme de la Servette
- Ferme du Tremblay de la fin du XVIIIe siècle.
Repères géographiques
Écarts
- Talapiat : habitat juste à l'ouest.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 1 565 | 1 867 | 1 608 | 1 373 | 1 453 | 1 477 | 1 512 | 1 568 | 1 527 | 1 497 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 473 | 1 433 | 1 393 | 1 468 | 1 431 | 1 436 | 1 446 | 1 376 | 1 341 | 1 354 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 1 382 | 1 160 | 1 163 | 1 159 | 1 127 | 1 042 | 1 061 | 1 047 | 1 066 | 1 076 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 1 104 | 1 064 | 935 | 966 | 1 047 | 1 095 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Paul François VIVIER | 21/01/1878 - 12/06/1878 | |
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François PITTNER | 1995 - 2001 | |
Jean-Paul CHEVALIER | 2001 - 10/2010 | Né le 27/08/1943 à Curciat-Dongalon (Ain), décédé le 21/10/2010 à Saint-Trivier-de-Courtes. Décès |
Michel BRUNET | 11/2010 - 06/2022 | Né le 26/07/1946 à Saint-Bénigne (Ain), décédé le 13/06/2022 à Saint-Trivier-de-Courtes. |
Yves BERNARD | 2022 - (2026) | Né le 25/11/1949. |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Charles-Pierre-Gaspard GUEIDAN | - | (1757-1831) - Curé en 1790 - Homme politique et ecclésiastique. - Représentant du clergé aux états généraux et député de Bourg-en-Bresse (en 1790)[8] |
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Charles LACROIX | 1865 - | Ex curé de Hauteville-Lompnes. |
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Félix Jean Baptiste CHATILLON | 1894 - 1901 | Puis curé de Coligny. |
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Patronymes
- MAZOYER
- BRUNET
- PUTIN
- GREZAUD
- BASSET
- DEBOST
- BESSARD
- PAQUELET
- BUELLET
- CHAGNARD
- MOREL
Émigration
Émigration en Algérie
- Joseph BAILLY, colon cultivateur. Né à Saint-Trivier-de-Courtes le 07/06/1804, décédé à ? le ?. Domicilié à Zurich (Algérie]. Fils de Nicolas BAILLY et de Claudine BERTRAND, décédée avant le 26/04/1850, tous deux domiciliés à Saint-Trivier-de-Courtes.
Il épouse à Zurich (Algérie], le 26/04/1850, Agathe LLOPIS, né à Alaior (Ile de Minorque - Iles Baléares - Espagne) le 24/11/1817, décédée à ? le ?, fille de François LLOPIS et de Agathe BOTGER, tous deux décédés à Alaior (Ile de Minorque - Iles Baléares - Espagne).
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Liste électorale de Saint-Trivier-de-Courtes, 1905 (1905-1905)
- Liste électorale de Saint-Trivier-de-Courtes, 1890 (1890-1890)
- État civil (1659-1660)
- État civil (1893-1893)
- État civil (1777-1778)
- État civil (1842-1842)
- État civil (1811-1811)
- État civil (1670-1672)
- État civil (1836-1836)
- État civil (1773-1774)
- État civil (1682-1684)
- État civil (1815-1815)
- État civil (1685-1687)
- État civil (1878-1878)
- État civil (1662-1663)
- État civil (1708-1710)
- État civil (1851-1851)
- État civil (1846-1846)
- État civil (1882-1882)
- État civil (1664-1665)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 9 h - 12 h * | 9 h - 12 h | - | 9 h - 12 h | 9 h - 12 h | - | - |
Après-midi | 13 h 30 - 17 h | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 111, Grande rue - 01560 SAINT-TRIVIER-DE-COURTES
Tél : 04 74 30 70 32 - Fax : Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : * Permanence téléphonique du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Septembre 2023) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ Fiche Mérimée - Église Saint-Trivier
- ↑ Base Palissy - Triptyque
- ↑ Base Palissy - Dalle funéraire
- ↑ Base Palissy - Cloches
- ↑ Base Palissy - Poutre de Gloire
- ↑ Généanet
- ↑ Charles-Pierre-Gaspard GUEIDAN BnF
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