01290 - Pérouges
Pérouges | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 01290 |
Code postal | 01800 |
Population | 1 259 habitants (2018) |
Nom des habitants | Pérougiens, Pérougiennes |
Superficie | 1 897 hectares |
Densité | 66.37 hab./km² |
Altitude | Mini: 205 m |
Point culminant | 303 m |
Coordonnées géographiques |
45.905061° / 5.184002° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Toponymie
L’origine du nom de Pérouges reste inconnue. Les appellations « Perogiae » et « Peroges » sont les plus anciennes : castrum de perotgias (vers 1130). – Ecclesia de Peroges (vers 1149). A partir du XVIe siècle, on ne retrouve plus, d’une façon générale que Peroges. Le nom moderne de Pérouges remonte au XVIIIe siècle.
Divers hypothéses sur l'origine du nom de Pérouges :
- Pérouges dériverait de petruvia, voie empierrée. Soit on suppose le passage d’une voie romaine sur le territoire de la commune , soit à cause des rues et des chemins pavés autrefois de gros cailloux.
- Gérard Taverdet dans : Les noms de lieux de l'Ain dit : En 1130, Castrum de Perotgias ; très certainement un transfert du nom de la ville italienne de Pérouges (Perugia) ; au Moyen Age, on donne très souvent à de nouveaux établissements les noms des villes étrangères prestigieuses.
Bref Historique
Située géographiquement à l’extrémité de la « côtière des Dombes », la seigneurie de Pérouges a longtemps fait partie du patrimoine des anciens comtes de Forez et de Lyon. Ceux-ci, vers 1100, l’inféodèrent à Guichard d’Authon. Après être passée entre plusieurs mains, elle devint en 1319 la propriété des dauphins du Viennois qui, le 23 avril 1343, la donnèrent à la Maison de France. Elle fut cédée en 1460, en échange d’autres terres, à Philippe de Savoie. Ce transfert de propriété déplut aux Dauphinois. En 1468, ces derniers tentèrent de reprendre Pérouges par les armes. En vain. Leurs assauts se brisèrent contre les remparts. Sur une des portes de la cité, on peut toujours lire, rédigée en un latin rudimentaire, une inscription ne manquant pas d’humour et qui rappelle ce fait d’armes : « Pérouges ville imprenable ! Ces coquins de dauphinois sont venus et n’ont pas pu la prendre ! Ils ont emporté les portes et les gonds ! Que le diable les emporte ! ».
Héraldique
De gueules, à un dragon d’or[1] .
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Ain
- Arrondissement - 1801-2023 : Bourg-en-Bresse
- Canton - 1801-2023 : Meximieux
- Commune - 1801-2023 : Pérouges
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
A la fin du XIXe siècle, abandonné par la plupart de ses habitants alors qu’il conservait son aspect du XVe siècle, ce petit village médiéval semblait pourtant condamné à disparaître.
Si Pérouges échappa à la ruine et à la destruction, c’est grâce à l’action du maire de Lyon, Edouard HERRIOT, alors Ministre des Beaux-Arts. C’est lui, qui séduit par le charme insolite de la cité, fit classer « Monument historique » le village tout entier.
Les maisons, rachetées par des mécènes lyonnais, amateurs de vieilles pierres, furent restaurées avec le plus grand soin.
Les rues pavées de galets ronds retrouvèrent vie et animation. Les touristes et même les cinéastes affluèrent sur son admirable place que borde une « hostellerie », magnifique demeure du XIIIe siècle qu’ombrage un tilleul géant - un « arbre de la liberté » - planté là en 1792 par les patriotes de la région.
Patrimoine bâti
Porte d’en Haut

Principal accès de la cité, cette tour accolée à l’église date du XIIe siècle et mesure plus de quinze mètres de haut. Ancienne porte fortifiée, il s’agissait de l’entrée de l’ancien château fort.
Aujourd’hui, il ne subsiste que le battant de la porte pouvant dater du XVe siècle, renforcé par de multiples clous forgés.
La tour permettait l’accès au chemin de ronde qui faisait le tour de la cité, d’où l’on pouvait surveiller les alentours.
A droite, la maison du corps de garde est accolée à la porte.
Source [2]
Église Sainte Marie Madeleine
Placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine, cette église a été construite vers 1440 (époque de Jeanne d’Arc), en remplacement d’une petite église Saint Georges.
Elle est de style gothique quoique des aspects laissent à penser à l’art roman en fonction de murs massifs et d’ouverture étroite. Ces caractéristiques sont dues à l’enceinte défensive de la cité qui, sur trois côtés, délimite l’église.
Il s’agit d’une église forteresse.
Classement aux monuments historiques par arrêté du 23 mai 1912[3].
Article détaillé : Église Sainte Marie-Madeleine ...
Maison du Prince

Egalement appelée « Maison des Princes », c’est une ancienne propriété des Ducs de Savoie ayant servi de résidence à leurs Châtelains notamment :
Egide D’ARLOZ, Chevalier 1365,
Jean MARECHAL 1375,
Henri GILLET 1424,
Pierre DU PUY 1444,
Humbert FABRY 1454,
François MARECHAL 1514,
Philippe DE LA CHAMBRE 1547.
Elle a été donnée au Comité par Madame MAURICE en souvenir du Docteur MAURICE, Vice-président du Comité du Vieux Pérouges le 22 janvier 1922.
Elle est située dans la rue des Princes qui était l’une des rues marchandes de Pérouges.
Classement aux monuments historiques par arrêté du 24 novembre 1921[4].
Source [2]
Maison Jean ESCOFFIER
De nos jours devenue en parties Musée des Princes, Musée de la Tour du Guet et terrasse couverte de l’Hostellerie (Maison Jean CHRETIEN) située en angle opposé de la Rue des Princes, elle appartenait en 1396 à Jean ESCOFFIER qui lui adjoignit cette année-là l’encorbellement aux piliers sur la Place de la Halle.
En 1665, elle est habitée par Henry PIN, marchand de Pérouges, puis par ses descendants.
Acquise en 1913 par Monsieur Henri HEER, Président de la Société Civile du Vieux Pérouges qui en fit don à la Société le 5 mai 1920.
Classement aux monuments historiques par arrêté du 24 novembre 1921[5].
Source [2]
Maison du sergent de justice
Cette maison de justice a servi de prison pour la cité. Le sergent y jugeait seulement les « délits de proximité », c'est-à-dire les affaires courantes, sanctionnées par une simple amende.
Mais de nombreux crimes étaient punis par un emprisonnement de courte durée, suivi parfois d’une peine corporelle sur la place centrale.
Cependant, des affaires de sorcellerie semblent également y avoir été jugées.
Ainsi, on raconte que trois femmes accusées de sorcellerie, ont été brûlées sur la place du village, l’actuelle place du Tilleul.
Source [2]
Maison Jean CHRETIEN
Cette maison appartenait en 1436 à Noble Jean CHRETIEN, Bourgeois de Pérouges.
Elle a été restaurée par les soins du Comité du Vieux Pérouges comme « Ostellerie » et inaugurée par son fondateur Charles, Etienne LUTAUD [6] (° le 15 novembre 1855 à Mâcon - † le 27 octobre 1921 à Paris, 1er arrondissement), Gouverneur Général de l’Algérie, Ancien Préfet du Rhône (4 janvier 1907), le 18 août 1912.
Source [2]
Maison du général Adolphe MESSIMY


Maison restaurée et habitée par le général :
Adolphe Marie MESSIMY [7], né à Lyon le 31 janvier 1869 et mort à Charnoz-sur-Ain le 1er septembre 1935, est un militaire puis un homme politique français (député ; sénateur).
Il fut ministre des Colonies du 2 mars au 27 juin 1911 et ministre de la Guerre du 27 juin 1911 au 14 janvier 1912 puis du du 13 juin au 26 août 1914. Comme militaire il est fier d'avoir pénétré à Colmar en avant garde le 18 novembre 1918 à la tête de la 162e division d'infanterie.
Maison du Petit Saint Georges

Elle est située Place de la Halle - Place du Tilleul.
En partie supérieure gauche de la porte d’entrée, façade avant, une statue représentative de Saint Georges, Saint Patron de Pérouges, est incluse dans une niche.
Une légende locale indique qu’il aurait combattu et vaincu un dragon. Le heurtoir de la porte représente cet animal fabuleux.
Inscription aux monuments historiques par arrêté du 11 octobre 1929[8].
Heurtoir représentant le dragon - C. PIEMINOT
Maison CAZIN
Classement aux monuments historiques par arrêté du 24 novembre 1921[9].
Porte d’en Bas

La Porte d’en Bas est aussi appelée Porte de Langlois, du nom du commandant des troupes lors du siège de 1468. En effet, sur le côté extérieur du fronton, une inscription en latin fait référence à ce fait d’arme le plus important de Pérouges, commémorant la victoire de la cité savoyarde sur les Dauphinois :
« Pérouges des Pérougiens, ville imprenable, les coquins de dauphinois ont voulu la prendre mais ils ne purent. Cependant, ils emportèrent les portes, les gonds et les ferrures et dégringolèrent avec elles. Que le diable les emporte ».
Pérouges est la seule ville des alentours à ne pas avoir été prise lors de ce fait d’arme. A la suite de ce siège, la cité a été dispensée d’impôt pendant vingt ans, ce qui contribua à sa richesse.
Source [2]
Origine de l’expression « Trier sur les volets »
La cité était un véritable village d’artisans, où de nombreux corps de métiers étaient représentés, notamment le tissage.
On trouvait des boutiques où les marchands disposaient leurs produits sur des volets qui servaient d’étals, d’où l’expression « Trier sur les volets ».
Source [2]
De nos jours et parmi de très nombreuses maisons de Pérouges, celle du Comité nous donne un aperçu de ces étals.
Repères géographiques
- Pérouges est une très ancienne cité fortifiée sur un promontoire du plateau de la Dombes, dominant le confluent de l'Ain et du Rhône. La commune est située à environ 35 km de Lyon sur la route de Genève.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 814 | 898 | 821 | 873 | 843 | 834 | 902 | 899 | 920 | 919 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 901 | 890 | 806 | 801 | 726 | 706 | 665 | 599 | 538 | 536 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 483 | 364 | 427 | 429 | 447 | 447 | 456 | 474 | 489 | 531 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 658 | 851 | 1 103 | 1 189 | 1 203 | 1 205 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Photographies
Une Porte haute J-P GALICHON
Plan entrée cité C. PIEMINOT
La Place J-P GALICHON
Cadran solaire C. PIEMINOT
Maison du Cadran Solaire (gauche) - Maison MESSIMY (centre, fond de rue) - Maison CAZIN (droite) C. PIEMINOT
Places de la Halle et du Tilleul C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Vue du centre de la Cité C. PIEMINOT
Cartes postales
Peintures
Pérouges d'après Utrillo J-P GALICHON
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | |
Jacques SERDAN | 1805 - 1809 | |
Gabriel Honoré PASSERAT de la CHAPELLE | 01/1809 - 1817 | |
Antoine PASCALON | 06/1817 - 1832 | |
- | - | |
- | - | |
Paul Honoré PASSERAT de la CHAPELLE | 1874 - 1877 | |
Germain CORTOT | 1877 - 1881 | |
Antoine JANIN | 1881 - 1884 | |
Germain CORTOT | 1884 - 1888 | |
Clément-François RAFFET | 1888 - 1891 | |
- | - | |
- | - | |
- | - | |
Francisque THIBAUT | 1945 - 1972 | |
Georges SOFFRAY | - | |
Guy PASSERAT de LA CHAPELLE | 1989 - 2001 | |
Marie-Josèphe CINQUIN | 2001 - 2008 | |
Paul VERNAY | 2008 - (2020) | |
- | - |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
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- | - |
Les curés
Voir la page consacrée à l'église :
Article détaillé : Église Sainte Marie-Madeleine ...
Monument aux morts

Article détaillé : Consulter la liste des inscrits sur le Monument aux Morts ...
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Recensements (1911-1911)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Liste électorale de Pérouges, 1895 (1895-1895)
- État civil (1805-1806)
- État civil (1813-1813)
- État civil (1888-1889)
- État civil (1859-1860)
- État civil (1906-1906)
- État civil (1866-1867)
- État civil (1592-1609)
- État civil (1835-1835)
- État civil (1671-1671)
- État civil (1844-1844)
- État civil (1727-1730)
- État civil (1860-1861)
- État civil (1870-1871)
- État civil (1871-1872)
- État civil (1820-1821)
- État civil (1814-1815)
- État civil (1755-1759)
- État civil (1807-1808)
- Tables décennales (1873-1882)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | de 10h00 à 11h45 | de 10h00 à 11h45 | - | - | de 10h00 à 11h45 | - |
Après-midi | de 14h00 à 16h45 | - | - | de 14h00 à 16h45 | de 14h00 à 16h45* | - | - |
Mairie |
Adresse : Rue Rondes - 01800 PÉROUGES
Tél : 04 74 61 01 58 - Fax : 04 74 61 01 69 Courriel : Contact Site internet : http://www.perouges.fr/ GPS : 45.905061° / 5.184002° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : La mairie est ouverte le Lundi: 14 h 00 à 16 h 45 ; le Mardi: 10 h 00 à 11 h 45 ; le Mercredi: 10 h 00 à 11 h 45 ; le Jeudi et le Samedi: 10 h 00 à 11 h 45. Les 1er et 3ème et 5ème Vendredi de chaque mois : 14 h 00 à 16 h 45 . Source : Site (06/2009) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
La cité de Pérouges - Vieux logis, vieilles familles
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site officiel de la Mairie de Pérouges
- Site de l'Office du Tourisme de Pérouges
- Pérouges, Histoire d'une belle cité médiévale au coeur du Bugey sur le site « Moyen âge Passion »
Notes et références
- ↑ L'armorial des villes et des villages de France
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Panneau informatif
- ↑ Fiche Mérimée - Sainte Marie-Madeleine
- ↑ Fiche Mérimée - Maison du Prince
- ↑ Fiche Mérimée - Maison Jean ESCOFFIER
- ↑ Charles LUTAUD sur Wikipédia
- ↑ Adolphe Marie MESSIMY sur Wikipédia
- ↑ Fiche Mérimée - Maison du Petit Saint Georges
- ↑ Fiche Mérimée - Maison CAZIN
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