Montluel, petite ville du sud du Département de l'Ain, d'une superficie de 4.010 ha, elle compte 6454 habitants au dernier recensement de 1999. Cité au riche passé historique, porte de la Dombes au mille étangs, est le chef-lieu du Canton / Communauté de 9 Communes.
Extrait du 'Dictionnaire topographique de l'Ain'
Montluel , cf.l. de canton de l'arrondissement de Trévoux.
— De Monte Loelli, 1173(Ménestrier De Bell. et induc p37).
— De Monte Lapelli, 1200 (Bibl. Dumb. , t.II p73).
— Apud Montem Lupellum, 1230 (Guigue , Docum. de Dombes p.92)
— Mont Luel, 1247 (Arch. de l'Ain, H 270)
— De Montelupello, 1378 (Arch. de la Côte d'Or, B 548 f12r)
— Montluel, 1304 (Dubouchet , maison de Colligny , p83)
— La ville de Montluel en Bresse, 1753 (Arch. du Rhône, Titre de S. Paul, Obéance de Dagnieux)
Repères historiques : la paroisse sous l'Ancien Régime
Intendance ou généralité :
Election ou diocèse civil : Bourg en Bresse
Subdélégation : Trévoux
Parlement :
Coutume :
Bailliage ou sénéchaussée :
Diocèse religieux :
Vocable ou paroisse :
Bref historique de Montluel
Première citation des sires de Montluel (Humbert 1er) dans des documents du XIe siècle.
Première citation de la "Ville haute" en 1236.
La tradition attribue à Humbert II (1195 - 1236) la construction d'un château fort et d'une chapelle seigneuriale "saint-Barthélémy" . Il semble que la construction de ceux ci soit l'œuvre du père de Humbert II puisqu'elle est datée de 1170 - 1176. La ville haute (située sur le plateau des Côtières est donc l'origine de la paroisse.
Humbert IV (le petit fils de Humbert II) octroie le 6 mars 1276 , une charte de franchise à Montluel, à charge des habitants de construire un mur d'enceinte pour la ville. Humbert IV et son épouse Alix de La Tour , font batir "La nouvelle église" dédiée à Saint-Barthélémy" (Celle ci dépend du prieuré de La Boisse).
Les sires de Montluel sont dans une zone convoitée par :
Le Comte de Savoie (Le suzerain des sires de Montluel).
Le Dauphin du Viénnois (Parents des sires)
Les sires de Beaujeu, puissant voisins de Miribel.
Les seigneurs de Thoires et Villars , puissant voisin de Trévoux.
En 1326 , Jean De Montluel , sans héritier mâle cède Montluel au Dauphin du Viennois Humbert de la Tour.
En 1343 ,Montluel est vendu à Philippe VI de Valois.
Enfin le 3 janvier 1355 lors du traité de Paris signé par le roi Jean II le Bon Montluel reviendra au "Comte Verd" (Amédée VI (1343-1383)) et ainsi la ville redevient une place forte frontalière des États de Savoie face au Dauphiné et au Rhône.
En 1416 le seigneur de Savoie devient Duc de Savoie dans sa ville de Montluel.
En 1594 , Henri IV entre en guerre contre le Duc de Savoie, allié des Espagnols, qui refusait de rendre à Henri IV le Marquisat de Saluces. Il fit envahir la Bresse et par conséquence Montluel. Il y eut une trêve suivie du Traité de Vervins. Mais la guerre recommença en 1600. Le 17 janvier 1601 le traité de Lyon incorpore définitivement la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex au royaume de France.
De 1601 à 1789 la cité passera entre les mains de différentes seigneurerie (Sire de Bellegarde ; Gouverneur de Bourgogne ; puis en 1631 au prince Henri de Condé , cousin du roi ; pour enfin en 1743 échoir à Nicholas de Jussieu).Durant cette période la vie de la cité se déplacera progressivement de la ville haute vers la ville Basse. Avant la révolution de 1789 , la cité est peu industrialisée , seul une "Indiennerie" est implanté à Dagneux.
En 1792 la commune se forme par la réunion de six "paroisses" , trois de type "urbaines" (Saint-Barthélémy ; Saint-Étienne ; Notre-Dame-Des-Marais) et trois de de type rurales (Dagneux ; Jailleux ; Romanèche).
En novembre 1858 , les trains de la ligne Lyon-Genève déservent la commune.
Héraldique
Parti d'azur et de sable, à la croix tréflée d’argent brochant sur la partition[1] .
Histoire administrative
Département - 1829-2025 : Ain
Arrondissement - 1829-1936 : Trévoux --> 1936-2025 : Bourg-en-Bresse
Canton - 1829-2015 : Montluel --> 2015-2025 : Meximieux
Commune - 1801-2025 : Montluel
Résumé chronologique :
1801-.... :
Repères géographiques
La commune est traversée par la rivière "La Sereine" qui arrive de Saint-André-de-Corcy et par son affluent "Le Sauberthier".
Édifice commencé vers 1380 et achevé vers 1750. Les trois styles "roman" (baies latérales), "gotique" (abside) et "renaissance" (chœur) cohabitent. L'église devient collégiale par une bulle papale d'avril 1530.
L'église est inscrite aux Monuments Historiques en 1982[2].
Quelques éléments du patrimoine de l'église L'Orgue
Orgue construit par Le facteur d'orgue Pierre SABY, inauguré en avril 1996. Cet orgue a remplacé celui qui fut installé en 1865.
La chaire à prêcher
Chaire à prêcher datée de 1788 est classée aux Monuments Historiques depuis 1920[3].
Vitraux : Vœu des Échevins
Vitraux du XIXe siècle qui décrit une scène de la peste. On aperçoit sur les vitraux la colline avec le château, la chapelle St Barthélémy et la Tour romaine. Vitrail signé BARRELON Grigny Rhône.
Vitraux du Chœur : Vitraux du XIXe siècle peints par Émile THIBAUD, maître verrier Clermontois.
Vitrail de la façade : Vitrail provenant de l'ancienne église Saint-Étienne, ayant nécésité une modification de celle-ci.
Chapelle située : Montée du Collège
Chapelle du deuxième couvent de la Visitation.
Chapelle édifiée dans le style Néo-Byzantin. Le couvent de la montée du Collège est le second de l'ordre des religieuses de la Visitation sur Montluel. Les bâtiments édifiés à partir de 1825 abritaient les religieuses de la visitation et leurs pensionnaires. La communauté comptait 34 religieuses de choeur, 8 converses, 15 tourières, novices et postulantes à spn apogée.
Les religieuses ont quitté Montluel en 1990, les bâtiments restant de l'ancien monastère notamment la chapelle et la salle capitulaire sont la propriété de la commune. La chapelle reste un lieu de culte.
Tympan chapelle
10e station du chemin de Croix
Choeur de la chapelle
confessionnal
Grille de la tribune
Vitrail François de Salle - Vitrail signé SARRAZIN - Lyon - 1887
Vitrail Jeanne de Chantal - Vitrail signé SARRAZIN 1887
Église de l'ancienne commune de Cordieux associée à Montluel depuis 1972.
Une église mentionnée au XIIe siècle (En 1182, une bulle du pape Lucius III confirmait la construction de l’église St-Romain de Corziaco) . L'édifice actuel est depuis longtemps sans culte ni entretien.
Sud-Est
Façade occidentale
Statue de la Vierge couronnée à l'enfant
Porte Sud avec Plaque commémorative
EN SOUVENIR DU DON DE L'HORLOGE FAIT EN 1935 PAR MONSIEUR VALENÇOT BARTHÉLÉMY ANCIEN MAIRE ET SON ÉPOUSE NÉE JOLY FRANÇOISE
L'église Saint-Étienne fut désaffectée en 1929 et démolie vers 1980.
Lors de la démolition, un fenestrage fut installé dans la façade de la collégiale.
Construit en 1631 par la commune pour le Prince Henri de Condé. Le prince de Condé acquit la seigneurie de Montluel auprès de Monsieur de Bellegarde. Le Prince ne résida jamais à Montluel.
Vestiges des fortifications médiévales du XIIIe siècle. Les fortifications furent démolies sous Louis XVI . La tour carrée était le logis des gardes de la milice bourgeoise de Montluel.
La tour ronde représente un vestige de la muraille. Au XVIIIe siècle, les fossés qui entouraient les fortifications ont été remblayés.
Le lavoir était alimenté par un des canaux de la Sereine, dont une partie est encore visible depuis le moulin Gerbais.
La tour, située à proximité, est un vestige des anciennes fortifications transformé en maison d'habitation. Elle porte le nom de l'un des anciens propriétaires. Les membres de la famille « Mandot » étaient tous notables de Montluel.
Boiserie de style Louis XIII datant de la seconde partie du XVIIe siècle. Ces meubles équipaient l’ancienne apothicairerie du Collège de la Trinité de Lyon (Actuel lycée Ampère). Les boiseries en noyer furent adaptées par un ébéniste lyonnais fin 1765, début 1766.
Ensemble de boiserie et décors de plafond classés au Monuments Historiques [5]
L'hospice reconstruit après un incendie fut mis en service en 1748. L'ancien hospice a fonctionné jusqu'en 1976 alors que l'Apothicairerie installée au rez de chaussé a servi de pharmacie jusqu'en 1942.
On fait remonter l'hôpital de Montluel au XIIIe siècle. Il a été reonstruit au milieu du XVIIIe siècle, puis compléter plus tard par une deuxième aile. Il a été desservi par les soeurs hospitalières puis par les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul avec un bref intermède par les soeurs de saint-Joseph . L'hôpital devenu hospice de personnes agées a été abandonné en 1976.
Ancien collège
Le Collège Photo Jean-Pierre GALICHON
Blasons Photo Jean-Pierre GALICHON
Ancien collège fondé en 1560. Bâtiment édifié en 1584 en "pierre de Balme" et galets.
A remarquer le double blason qui surmonte le portail d'entré. Il représente à gauche la croix savoyarde et à droite la croix tréflée de la Bresse. Rappel de l'appartenance de Montluel au duché de Savoie entre le XIIe siècle et 1601.
Ancien orphelinat
Bâti en 1860-61 en exécution du legs de la famille Verdat de la Grange (descendance des deux derniers maires anoblis de Montluel au XVIIIe siècle). Orphelinat administré par les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul.
Démographie
Montluel absorbe entre 1790-1794, Jailleux et Romanèche-la-Saulsaie.
Montluel cède en 1829 une partie de son territoire qui donne naissance à Dagneux (665 hectares).
Montluel absorbe en 1972 l'ancienne commune de Cordieux (1110 hectares).
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
3 438
3 652
3 259
3 547
2 927
2 955
2 946
3 171
2 793
2 610
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
2 737
2 981
2 757
2 829
2 703
2 755
2 686
2 589
2 664
2 564
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
2 504
2 153
2 381
2 460
2 281
2 213
2 367
2 785
3 742
4 604
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
5 450
5 954
6 454
6 478
7 112
7 005
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.