Les trois familles souveraines successives dont devait dépendre Meximieux de 1270 à 1601, date de réunion de la Bresse à La France :
Beaujeu (1270-1327) :
Les sires de Beaujeu possèderont Meximieux de 1270 date leur acte d'association avec les archevêques de Lyon au traité de Saint-Vallier en 1327, consécutif à la défaite de la bataille de Varey.
Armoiries : D'or au lion de sable chargé d'un lambel de cinq pendants de gueules.
Dauphins de Viennois (1327-1355) :
Ils régneront de 1327 au traité de Paris de 1355 ou le futur Charles V qui a reçu l'investiture du Dauphiné signe un traité d'échange de seigneurie en deçà et au delà du Rhône avec le comte de Savoie.
Armoiries : D'or au dauphin d'azur, accompagné de deux tours d'argent avec leur avant-mur de même.
Savoie (1355-1601) :
Les comtes, puis ducs de Savoie, seront souverains de 1355 au traité de 1601 qui amènera l'annexion définitive de la Savoie à la France, sauf pendant la période française 1535-1559.
Armoiries : De gueules à la croix d'argent.
Chemin de fer
C'est en 1856 qu'est inaugurée la voie de chemin de fer reliant Saint-Clair (Lyon) à Genève (Suisse). Cette même année, la gare est construite. La liaison jusqu'à la gare des Brotteaux sera achevé plus tard.
Bataille de Meximieux : 31 août au 2 septembre 1944.
À la fin du mois d'août 1944, l'armée allemande est en retraite talonnée par la 45e division d'infanterie américaine qui remonte du sud de la France après le débarquement en Provence.
À partir du 28 août, les blindés de la 11ePanzerdivision[1] se positionnent alors près de Montluel et à proximité du camp de La Valbonne.
Le 30 août, une avant-garde du 179e RI appartenant à la 45e DI dirigée par le colonel MURPHY prend position à Meximieux déserté par les Allemands et installe son poste de commandement au petit séminaire. Ce détachement doit permettre à l'armée américaine de rejoindre Mâcon (Saône-et-Loire) pour couper la retraite de l'armée allemande qui doit se reconstituer dans les Vosges et en Alsace (l'ordre de repli vers le nord-est de la France a été donné le 17 août). Par ailleurs, le lieutenant-colonel Michael S. DAVISON installe des chars Destroyer M10 autour de Meximieux et autour de Charnoz-sur-Ain en prévision d'une bataille défensive.
Ces forces sont appuyées par une centaine de maquisards, les groupes Mazaud et Collignon du maquis de l'Ain et la compagnie Philippe des FFI.
Le 31 août le commandement Allemand décide de lancer trois groupes d'attaque :
- le Kampfgruppe Kilp sur le hameau de La Valbonne.
Les affrontements entre le Kampfgruppe Kilp et les américains aidés par la compagnie Giraud assistée par des maquis de l'Ain débutent dans la nuit du 30 au 31 août. La journée du 31 août voit de nombreuses pertes en hommes et en matériel chez les allemands, notamment à cause des tirs d'obus effectués par les américains depuis le pont de Port-Galland. Devant ce revers, le Kommandeur von WIETERSHEIM qui dirige la 11ePanzerdivision, décide de demander de l'aide au Major BÖDICKER positionné à Crépieux-la-Pape (Rhône). Il obtient de l'aide et la mission de celle-ci est de bloquer les accès aux deux ponts tenus par les américains, qui enjambent la rivière d'Ain : le pont de Port-Galland et le pont de Chazey. Ce Kampfgruppe se dirige vers la région de Meximieux et choisit de se camoufler dans des bois entre La Boisse et Balan pour passer la nuit.
Le 1er septembre les allemands attaquent le pont de Chazey, le prennent aux Américains et le dynamite à 6 h du matin.
Le pont de Port-Galland devient un enjeu stratégique car il est le seul accès entre la Dombes et la plaine de l'Ain.
La colonne allemande du Major BÖDICKER se dirige donc vers le lieu-dit "Port-Galland" en longeant la rivière d'Ain (Port-Galland est un hameau de Saint-Maurice-de-Gourdans). Saint-Maurice-de-Gourdans est le théâtre de violents combats entraînant de nombreux dégâts matériels.
Renonçant à prendre le pont défendu par les américains et la compagnie Martin des maquis de l'Ain, le Kampfgruppe Bödicker se positionne alors au sud de La Valbonne.
Les forces allemandes regroupées attaquent le camp de la Valbonne qui est encerclé à 10 h 30. Les pertes alliés seront lourdes dans cette opération.
Les forces de la 11ePanzerdivision se dirigent sur Meximieux ou sont concentrées l'ensemble des forces américaines et françaises.
Les colonnes allemandes prennent position au sud de la ville vers midi. Vers 12 h 30, les Allemands tentent une première offensive pour prendre le sud de la ville dans le quartier de la gare. La bataille fait rage jusqu'à environ 18 h : plusieurs blindés allemands sont détruits. Les Allemands attaquent par le sud mais aussi par le nord.
À Meximieux, le colonel MURPHY basé au petit séminaire a placé quatre canons antichars dans des points stratégiques comme Pollet. Le beffroi de ce qui était alors l'hôtel de ville permettait de collecter les informations sur les déplacements Allemands.
Le château de Meximieux est pris en fin d'après midi, mais les combats se poursuivent au sud. Les Allemands tentent pendant la nuit de prendre le petit séminaire défendu par le capitaine COLIN, sans y parvenir.
Ayant gagné le temps nécessaire à l'évacuation de leur armée le long de la Saône, les Allemands se retirèrent le 2 septembre 1944 vers trois heures du matin en emmenant des prisonniers.
La ville de Meximieux est libérée.
Le monument aux morts de la commune liste les victimes de cet épisode militaire.
Décorations décernées à la commune
1 - La médaille de la Résistance Française a été attribuée à la commune le 22 septembre 1945. Depuis 1986 un drapeau national existe et il transmis chaque année d'une ville médaillée à une autre. En 2015, c'est Meximieux qui le recevra et en aura la garde durant une année[2].
2 - La croix de Guerre 1939-1945 avec citation à l'ordre de la Brigade a été décernée à la commune le 11 novembre 1948, « pour la bravoure de ses habitants face à l'ennemi dans les combats du 1er septembre 1944 ».
Héraldique
D'or à la bande de gueules accompagnées de six coquilles du même posées en orle[3].
Le blason adopté par la commune est celui de Jean II MARESCHAL DE MONTMÈLIAN seigneur de Meximieux pr mariage dès 1383.
Explication du blason dans la mairie de Méximieux
Histoire administrative
Département - 1801-2025 : Ain
Arrondissement - 1801-1926 : Trévoux ---> 1926-2025 : Bourg-en-Bresse
Canton - 1801-2025 : Meximieux
Commune - 1801-2025 : Meximieux
Résumé chronologique :
1801-.... :
Patrimoine bâti
Église Saint-Apollinaire
Église Saint-Apollinaire - J-P GALICHONClocher - Photo D. TALDU
En 1803, le conseil municipal, dans une délibération, constate que l'église tombe en ruines ainsi que les murs du cimetière attenant, ce qui semble normal puisqu'aucun travaux n'a été effectué depuis 15 ans.
Aussi, à cette époque, on se borna aux réparations jugées les plus urgentes. Ainsi, le clocher fut-il rétabli au dessus de la dernière travée du chœur, à la place de l'ancien. Sa tour carrée était couverte en plomb et une croix en pierre surmontait le tout. Cette croix serait celle érigée au hameau des « Granges » en 1823 et nommée « Croix Cotentin ou constantin ».
En 1841, la population avait augmenté et on se rendait compte que l'édifice était devenu trop petit pour recevoir les fidèles .
Par ailleurs, le clocher très massif menaçait la solidité des parties les plus anciennes, comme la chapelle Saint-Antoine.
Le curé CARON et la municipalité décidèrent une restauration complète de la collégiale qui pouvait être agrandie car le cimetière qui l'entourait était en état d'abandon.
Dès 1842 on s'attela à l'ouvrage.
Sur l'ancien cimetière fut ajouté la partie de l'arrière chœur contenant les boiseries et les stalles des chantres.
La même hauteur sous voûte fut donnée à la nef centrale dans la totalité de sa longueur.
Du côté ouest, la façade fut déplacée et portée en avant, cet agrandissement correspondant à une travée.
Les chapelles latérales eurent leurs murs de séparation enlevés et leurs voûtes portées à la même hauteur formant ainsi les bas-côtés. Les nervures et les clefs de voûte anciennes furent utilisées dans la transformation et c'est ainsi que les armoiries de quelques fondateurs sont encore visibles.
Les chapelles situées derrière le chœur furent transformées en déambulatoire. Une porte d'entrée ouverte sur le midi, facilita l'accès au déambulatoire.
Le clocher actuel en tufs remplaça l'ancien démonté dès le début des travaux. Il était avant l'incendie de 1905 couronné d'une toiture en forme de doucine renversée, surmontée d'un lanternon. La réalisation et le plan de cette toiture étaient l'œuvre de Charles BARET charpentier dans la commune.
Le clocher actuel possède une flèche néo-gothique construite en 1907. Les travaux durèrent longtemps car les finances municipales étaient défaillantes. C'est le curé de Meximieux BRUNET qui finança une partie du beffroi et une cloche complémentaire.
Le clocher accueille trois cloches bénites en 1908 :
- Claudine pesant 1 240 kg et donnant le mi bémol.
- Jeanne pesant 620 kg et délivrant le sol.
- Marie pesant 269 kg et donne le do.
La partie la plus importante du travail de menuiserie des stalles a été exécutée par les ateliers PIJOLET de Meximieux.
Les stalles du XVIe siècle, en bois, sont classées au titre objet aux MH[4] en 1904.
La création du petit séminaire fut l'œuvre de l'abbé Claude RUIVET, prêtre réfractaire originaire du pays.
En 1795, il réunit clandestinement un groupe d'élèves et de professeurs dans la ferme Pélagey à Berny. C'est la naissance de ce qui deviendra plus tard le petit séminaire.
En 1802, le climat politique étant redevenu plus favorable, il loue les bâtiments du château. En 1806, Mme Gabrielle PITRAT lègue à l'abbé une propriété. Celui-ci lance la construction des premiers bâtiments. En 1807, les élèves occupent les lieux.
La chapelle est édifiée en 1807 avec les pierres de la tour féodale détruite pendant la Révolution. Cette première chapelle sera reconstruite en 1849 suivant des plans de l'architecte DUPASQUIER après l'incendie de 1847. Aujourd'hui, c'est la bibliothèque municipale.
En 1857, débute le « nouveau bâtiment », œuvre de Pierre BOSSAN, architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon (Rhône) qui sera achevé en 1859. Fermé en 1907 suite à la loi de séparation des Églises et de l'État, en 1930 il retrouve sa vocation originelle. Les locaux du petit séminaire abritent depuis 1973 des services de la ville et la mairie de Meximieux, depuis la fermeture de l'établissement religieux en 1968.
Le séminaire est pendant la Grande Guerre transformé en hôpital complémentaire (n° 41) comportant environ 300 lits recevant ainsi de nombreux blessés. Il est consacré à la médecine générale et il fonctionne du 5 novembre 1917 jusqu'en 1919. Le monument aux morts rappel cette époque. L'hôpital civil a lui aussi accueilli des militaires du 25 septembre 1914 au 22 janvier 1917.
La chapelle
La cour intérieure
Château de Meximieux
Carte postale du châteauVestige du château - J-P GALICHON
Un premier château fort a existé à l'emplacement actuel : il aurait été construit à l'initiative d'Humbert Ier[5].
En 1270, la famille de BEAUJEU est associée à la possession de la seigneurie du château. Au cours de la Révolution française, le château est démantelé et constitue alors une réserve de matériaux que l'on retrouve dans nombre de monuments de Meximieux dont le petit séminaire[6].
Un nouveau château est construit sur le même site au XIXe siècle. Il est doté d'une glacière ainsi que d'une orangerie[7].
Le 1er septembre 1944 en fin de journée, les allemands parviennent à prendre le nord de la ville et notamment le château de Meximieux : les combats se poursuivent alors en corps à corps dans la ville.
Le 14 janvier 1992, le château est largement détruit par un incendie. Il est ensuite transformé en discothèque. En juillet 2011, l'édifice est de nouveau touché par un incendie [8]. La discothèque cesse son activité en juin 2013 ; le château et son parc de près de 5 hectares sont achetés par la municipalité qui a la volonté de conserver cette « zone verte »[9].
Ancien hôtel de ville
Ancien hôtel de ville Avant 1897Ancien hôtel de ville Après 1897
L'ancien hôtel de ville fut construit en 1818, le beffroi était recouvert par un dôme. Le bâtiment recevait à la fois une halle à blé, la mairie et un foyer de garde.[10] En 1845, le bâtiment est surélevé : un prétoire pour les audiences judiciaires est installé au premier étage. En 1859, une cloche de 800 kg est installée dans le beffroi.
L'hôtel de ville actuel a été réalisé entre 1897 et 1899 sur des plans de DELORME. Il a remplacé un bâtiment plus ancien, dont seul le soubassement a été repris dans la construction de l'édifice actuel.
Le devis de réalisation s'élevait à 75 759 Fr. Le nouvel hôtel de ville fut inauguré le 23 juillet 1899.
L'horloge installée à l'origine eu une vie assez brève puisque en 1914, elle fut changée par les horlogers de Meximieux WEGELIN et MÉTRAT. Mais cette horloge connu assez rapidement des problèmes puisque le 5 octobre 1929, le conseil chargea LETHIER d'une réparation.
Lors des combats du 1er septembre 1944, le second étage de l'hôtel de ville servit de poste d'observation pour les militaires du 179e RI US.
Devant l'entrée du bâtiment, est installée en 1951 la statue « Meximieux à ses Enfants héroïques et illustres » de H. COLLOMB. De part et d'autre, sont installés deux bas-reliefs : à gauche un bas-relief relatif à la Seconde Guerre mondiale ; à droite, un autre consacré à Claude FAVRE de Vaugelas[11].
Depuis le transfert de la mairie dans l'ancien petit séminaire en mai 1980, l'édifice abrite un cinéma et le syndicat d'initiative.
La chapelle du calvaire est édifiée en 1896 par le petit séminaire. Elle appartenait jusqu'en 2011 à un particulier. Acquise par la municipalité, elle a été restaurée en 2013.
Le promontoire est accessible par un escalier en béton situé à l'arrière de la chapelle.
Né le 23/11/1929 à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain), décédé le 11/12/2014 à Bourg-en-Bresse (Ain). Ex directeur diocésain de la catéchèse pour le diocèse de Dakar au Sénégal - Nommé évêque de Gap par le pape Jean-Paul II le 11 juillet 1988, il est ordonné évêque le 18 septembre au sanctuaire Notre-Dame du Laus et intronisé à la cathédrale de Gap le 25 septembre - Le 18 novembre 2003, il est devenu évêque émérite de Gap, se retirant dans son diocèse natal de Belley-Ars - Né à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain).
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Seigneurs et propriétaires du château de Meximieux
Les six familles nobles auxquelles furent inféodés de 1270 à la Révolution, la seigneurie et le château de Meximieux.
Familles
Transmissions
Blasons
Blasonnements
Notes
Famille de CHALAMONT
Le duc de Savoie vend la seigneurie de Meximieux à Guillaume de CHALAMONT.
D'or à trois fasces d'azur.
de 1368 à 1383
Famille MARESCHAL
Ancelise de Chalamont apporte Meximieux en dot à son mari, Jean MARESCHAL, seigneur de Montanay. Érigée en baronnie à dater de 1514.
D'or à la bande de gueules, accompagné de six coquilles de même en orle.
de 1383 à 1520
Famille de La CHAMBRE
Isbeau MARESCHAL, épouse Charles de La CHAMBRE, baron de Sermoyer et la famille de La CHAMBRE conservera la seigneurie jusqu'en 1595.
D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bande de gueules brochant sur le tout.
de 1520 à 1595
Famille de VILLELUME
Philippine de la Chambre épouse Chrétien de VILLELUME. Meximieux restera dans cette famille jusqu'en 1643.
D'azur à dix besants d'argent, 3, 3, 3 et 1.
de 1595 à 1643
Famille de BAUFFREMONT
Le mariage de Claudine de VILLELUME avec Guillaume de BAUFFREMONT en 1643 va faire passer la seigneurie érigée en marquisat au BAUFFREMONT jusqu'en 1650.
Vairé d'or et de gueules.
de 1643 à 1650
Famille TOCQUET de MONTGEFFON
Claude de BAUFFREMONT vend en 1650 sa seigneurie de Meximieux à Claude TOCQUET écuyer, seigneur de MONTGEFFON et Matafelon.
De gueules, à un chevron renversé d'argent, chargé en pointe d'une étoile de sinople et accompagné de deux étoiles d'or, l'une en chef l'autre en fasce.
de 1650 à la Révolution.
Monument aux morts
Monument aux morts du centre ville 1870-1871, 1914-1918, 1939-1945
Monument aux morts du cimetière 1914-1918
Monument aux morts du cimetière canton de Meximieux 1870-1871