Le nom d’Ars est mentionné très tôt, dès l’an 984 dans un dénombrement concernant les dîmes perçues par le chapitre de Lyon.
1106 : Hugues d'ARS, évêque de Lyon, promet le rattachement de la paroisse à l'abbaye de Cluny.
Au XIe siècle, le fief d'Ars qui appartient aux seigneurs d'Ars est l’un des 96 fiefs de la sirerie de Villars. Le manoir est alors situé près de l’église.
En 1226, Jean d’ARS donne sa terre au monastère de l'Île-Barbe, Villars en conservant toutefois la suzeraineté.
Au XIVe siècle, la garde du château est partagée entre le sire de Villars et celui de Beaujeu.
Le village, a été brûlé par les troupes de Viry vers 1409. Il a souffert avec les guerres de Religion. Par la suite, Ars fut de rattaché à la principauté de Dombes, châtellenie de Trévoux (1424) .
En 1538, le décès du chanoine Antoine d'Ars entraine la disparition de la maison d'Ars.
1592 : la terre d'Ars entre dans la famille Garnier des Garets. Depuis cette date la famille possède toujours le château.
1772 : La Dombes est rattachée au royaume de France et avec elle les terres d'Ars.
1789 : sénéchaussée et subdélégation de Trévoux, de l'élection de Bourg et de la Châtellenie de Villeneuve.
En 1817, la paroisse simple chapellerie rattachée à Misérieux n'a plus de chapelain. C'est grâce l'intervention de la famille "des Garets" auprès des vicaires généraux qu'un curé est nommé en 1818.
La paroisse d'Ars dépendra du diocèse de Lyon jusqu'en 1823, date à laquelle elle sera rattachée au Diocèse de Belley qui vient d'être rétabli.
Par la volonté de Jean-Marie VIANNEY, divers établissements religieux sont crées. En 1824, ouverture d'une école religieuse de filles, agrandit en 1827. Une école de garçons est ouverte en 1838.
La destinée du village changea il y a deux siècles. À la mort du curé Jean Marie VIANNEY survenue en 1859, le nom d’Ars est universellement associé à celui de son saint pasteur.
Important pèlerinage dès le milieu du XIXe siècle.
Le 6 octobre 1986, le pape Jean-Paul II rend visite au village.
Commune - 1801-1956 : Ars, 1956-2025 : Ars-sur-Formans[2]
Résumé chronologique :
1801-.... :
Longtemps appelée simplement Ars, la commune est devenue Ars-sur-Formans par un décret du 12 octobre 1956, publié au Journal officiel du 18 du même mois[3].
Église d'Ars J-P GALICHONDifférentes époques de construction
À l'origine, la basilique devait remplacer l'ancienne église, mais, devant l'opposition des habitants, seule l'abside a été détruite pour permettre la circulation des pèlerins. L'église telle qu'elle se présente aujourd'hui est constituée par des constructions qui datent de cinq époques différentes.
La travée du chœur est la partie la plus ancienne; elle date du XIIe siècle. Les murs de cette travée sont en galets et moellons de calcaire.
Une extension datant d'avant 1710 est encore visible dans la partie proche de l'ancien chœur.
Entre 1820 et 1840, J.-M. VIANNEY a fait construire des chapelles entourant la travée du chœur.
En 1862, la première pierre de la nouvelle église est posée. Les travaux sont confiés à l'architecte lyonnais Pierre BOSSAN. Le 4 août 1865 (jour anniversaire de la mort du saint curé), l'évêque de Belley consacre l'église sous le vocable de Sainte Philomène. Les travaux du chœur dureront jusqu'en 1878.
En 1897, l'adjonction d'un transept a permis de créer deux chapelles. C'est l'architecte Louis Jean Sainte-Marie-PERRIN qui était chargé de cette réalisation.
Sur la photo, on voit le clocher de l'ancienne église reconstruit en 1820 et rehaussé en 1882 (couleur brique) et les dômes vert de la nouvelle église.
La châsse reliquaire est en bronze doré. Elle a été dessinée par l'architecte Louis SAINTE MARIE PERRIN et réalisée par Amédée CATELAND en 1905. Les statues d'angles sont en bronze et ont été réalisées par différents sculpteurs. La statue du couronnement de Sainte Philomène est de Jean LARRIVÉ. La chasse a été offerte par le clergé de France.
La basilique est classée aux Monuments Historiques depuis 1982[4]
L'église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été construite en 1961 par les architectes Pierre PINSARD et Hugues VOLLMAR, elle a été déclarée "Monument remarquable du XXe siècle" en 2008.
L’autel en granit est d’origine ; l’ambon est de Jean-François FERRATON.
Chapelle édifiée en 1930 suivant les études des architectes Lyonnais Pierre et Gabriel MORTANET.
En 1929, le pape Pie XI a déclaré le curé d'Ars comme patron de tous les curés et c'est pour le rappeler à tous que cette chapelle fut édifiée.
Elle contient le reliquaire du cœur du saint Curé d'Ars.
Le presbytère ou maison du saint curé, est l’habitation traditionnelle des curés du village d’Ars jusqu’à Jean Marie VIANNEY compris.
Vendu comme bien national lors de la Révolution française, il sera racheté en 1808 par Mademoiselle des Garets, châtelaine d’Ars, puis redonné à la paroisse en 1821.
Jean Marie VIANNEY y habita durant ses 41 ans de présence à Ars comme curé. À sa mort, il deviendra un lieu de mémoire et de souvenirs.
La commune est bordée à l'est par le plateau de la Dombes et à l'ouest par les coteaux du Val de Saône. Elle est arrosée par le "Fonblin" , ce ruisseau se regroupe au "Morbier" créant ainsi le Formans d'où le nom actuel de la commune.
Démographie
Année
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
Population
222
211
230
268
304
337
399
501
510
522
Année
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
Population
492
561
583
584
516
522
512
481
495
473
Année
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
Population
497
488
450
441
470
481
522
460
496
480
Année
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
Population
719
851
1 102
1 244
1 374
1 389
-
-
-
-
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.
Le Curé d'Ars et son église, Images du patrimoine Association pour le Développement de l'Inventaire des Richesses artistiques dans la Région Rhône-Alpes. ISBN 2.11.084712.3
↑Source : Dictionnaire des hommes et des femmes politiques de l'Ain de 1789 à 2003, Dominique Saint-Pierre, Musnier-Gilbert Editions, 2003 et archives de la mairie d'Ars