Église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul de Guiscriff


Historique
Quelques étapes de la construction de l'église
La partie orientale de l'église, c’est-à-dire les trois premières arcades formant le chœur, date du début du XVIe siècle comme le suggèrent le chevet et le remplage de ses fenêtres comparables à ceux de l'église de Lanvénégen (1508-1522) et le décor des sablières identique à celui de l'église paroissiale de Gourin (1508).
Remarque : Lanvénégen était une « trève » de Guiscriff jusqu’en 1790.
Dans les décennies suivantes, la nef a été reprise à l'identique à l'Ouest des grosses piles avec arcs et contreforts extérieurs.
La tour-porche, dont le décor (porte et première balustrade) est caractéristique du répertoire ornemental classique, a été ajoutée au XVIIe siècle. Elle porte la date 1670 à sa base, au-dessus de la porte. Une « grosse cloche » est bénie le 24 juin 1672.
Au début du XVIIIe siècle, les murs-goutteraux et le faux-transept sont repris. La date 172[3 ?] figure sur le mur Sud, près de la 2e fenêtre à l'Est du porche, derrière le Monument aux Morts.
En 1893, la chambre des cloches et la flèche sont rajoutées à la tour-porche existante. Elles ont été réalisées à partir des pierres de la tour de l'ancienne église de Scaër (début du XVIIIe siècle).
La nouvelle sacristie a été bâtie en 1902 et restaurée entre 2017 et 2019.
L'église a été inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques [1] le 17/04/1931.
Près de l’église, le calvaire a été béni le 20 juin 1874. Il remplace une ancienne croix renversée par la tempête en 1867. La Piétà y a été ajoutée le 3 octobre 1880.
L'intérieur de l'église a été entièrement rénové entre 1971 et 1973.
Statues
Dans le fond de l’église :
- La Pietà, Saint Sébastien et Saint Maurice. Bois, polychromie, fin XVIIIe siècle - début XIXe siècle. :Cet ensemble provient de la chapelle Notre Dame de Pitié qui se trouvait au pied du château d'eau. Elle a été détruite vers 1962.
- Le groupe représentant la Vierge Marie assise de biais et soutenant le buste du Christ allongé sur le sol repose sur un socle de bois portant l'inscription « Itron Varia a druez » (Notre Dame de pitié), inscrit au titre d'objet aux MH [2] le 05/02/1990. Il était placé au-dessus de l'autel de la chapelle, entouré à gauche par la statue de Saint Maurice et à droite par celle de Saint Sébastien.
- Saint Louis et Saint Joseph, plâtre sculpté, polychromie, milieu XIXe siècle.
- Saint Louis, seul roi de France canonisé, tient le sceptre dans sa main droite et la couronne d'épines du Christ dans sa main gauche.
- Saint Joseph tient un bâton fleuri d'un lys.
- Le Sacré-Cœur de Jésus et Notre Dame de Lourdes, bois léger (peuplier ?), polychromie. Ces deux statues ont été bénies le 2 juillet 1881.
- Christ en croix, du XVIIe siècle; XVIIIe siècle , en bois : taillé, peint (polychrome), inscrit au titre d'objet aux MH [3] le 05/02/1990.
-
Pietà, Saint-Sébastien et Saint-Maurice -
Saint-Sébastien -
Saint-Maurice -
Saint-Joseph -
Saint-Louis -
Sacré-Coeur-de-Jésus -
Notre-Dame-de-Lourde -
Christ en croix
Dans la partie supérieure de l'église, du Nord au Sud, en passant par le chœur.
- Saint Antoine de Padoue, plâtre, polychromie, début XXe siècle.
- Sainte Jeanne d'Arc, plâtre, polychromie, début XXe siècle, bénie en octobre 1909.
- Saint Cornéli, bois, polychromie, fin XIXe siècle. Protecteur des bêtes à cornes.
- Vierge à l'enfant, bois, polychromie, XVIe siècle-XVIIe siècle – Vierge couronnée, vêtue d’une robe à ceinture lâche et d'un manteau, la main gauche retenant l'Enfant nu, portant une boule (l'Univers ?), assis sur son bras droit.
- Sainte Anne, bois doré, début XXe siècle.
- Saint Pierre et Saint Paul, bois, polychromie, milieu XIXe siècle. Patrons de la Paroisse.
- Le buste-reliquaire de Saint Pierre, porté lors des processions, était, autrefois, adossé au pilier en face de la chaire à prêcher.
- La Vierge Marie, bois doré, début XXe siècle.
- Sainte Anne, la Vierge Marie et l'Enfant-Jésus. Bois, polychromie, création récente, 1972.
- Saint Lubin, bois, polychromie, fin XIXe siècle. Cette statue rappelle la petite chapelle Saint Lubin, près de Tréfuret, disparue au XIXe siècle.
- Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, terre cuite, polychromie, début XXe siècle.
- Quatre statues reposent à même le sol du chœur :
- - Saint Joseph, en plâtre, provient de l’ancienne chapelle de l'école Saint Joseph.
- - Sainte femme non-identifiée, bois, polychromie, milieu XVIe siècle, remaniée au XIXe siècle.
- - Sainte non-identifiée, (Vierge Marie enfant ?) bois, polychromie, milieu XVIe siècle. Souriante !
- - Moine ( ?), bois, polychromie, fin XVe siècle.
- - Saint Joseph, en plâtre, provient de l’ancienne chapelle de l'école Saint Joseph.
- Ces trois dernières statues étaient remisées depuis longtemps dans les combles du presbytère.
-
Saint Antoine de Padoue -
Sainte Jeanne d'Arc -
Saint Cornéli -
Vierge à l'enfant -
Sainte Anne -
Saint Pierre -
Saint Paul -
Buste-reliquaire de Saint-Pierre -
La Vierge Marie -
Sainte Anne, la Vierge Marie et l'Enfant-Jésus -
Saint Lubin -
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus -
Quatre statues
Une grande partie des statues avaient été retirées de l’église en 1972 et entreposées dans les combles du presbytère. Après avoir été restaurées, elles ont été remises en place en octobre 2019.
Divers
- Le dallage de la nef et des bas-côtés est composé de plusieurs anciennes pierres tombales.
- Les bancs ont remplacé les chaises et les petits bancs en 2 périodes : Fin 1961 et 1972.
- Les murs ont été décapés et rejointoyés en 1971-1972 (l'ancien crépi imitant des pierres de taille datait de la fin du XIXe siècle).
La Tribune – Sa construction est décidée en avril 1867 et confiée aux Ets Le Brun de Lorient. A l'origine, elle occupait en plus la première arcade. Elle a été réduite à ses dimensions actuelles en 1972. Elle a abrité pendant de nombreuses années le mécanisme des horloges du clocher.
Les Fonts baptismaux, une cuve octogonale en granit mise en place en novembre 1973.
Sur le mur Nord, deux enfeus. Un enfeu est une niche à fond plat destinée à recevoir un cercueil. Lors des travaux de reprise du dallage en 1972, quelques ossements avaient été découverts.
- Sur l'un des enfeus (celui de gauche), au sommet du cintre, la pierre semble avoir été martelée (à la Révolution, le blason d'un noble ?).

Le lutrin, en bois, du XIXe siècle, représente un atlante accroupi portant un pupitre double. L'homme en costume régional breton (« bragou braz », gilet, veste courte) terrasse deux diables, l'un tenant un biniou, l'autre une bouteille, symboles des mauvaises mœurs et de l'ivrognerie, classé au titre d'objet aux MH [4] le 04/12/1991.
Les deux bannières, « Saint Pierre et la Vierge Marie » – « Le Sacré-Cœur de Jésus et Saint Yves », datent de la fin du XIXe siècle.
Le nouvel autel en granit a été consacré le dimanche 8 octobre 1972 par Mgr Kervéadou, évêque de St Brieuc et Tréguier, originaire de Guiscriff. Des reliques de Sainte Maria Goretti et du Bienheureux René Rogue ont été scellées dans l'autel durant cette cérémonie.
Autres
-
Motif sculpté sur pan coupé -
Motif sculpté sur pan coupé -
Motif sculpté sur pan coupé -
Mur à pan coupé et motif
- Les sablières et les abouts de poinçons, bois, XVIe siècle, demi-relief, polychromie moderne, sont présents dans le chœur (murs Nord et Sud et ligne de faîte du lambris) et concentrent un éventail de motifs sculptés aux thèmes variés, dossier aux MH [5] en 1992
- L'homme (de bons vivants à la panse rebondie, des visages aux expressions variées, des bonshommes pétant…), l'animal (des monstres hybrides, des griffons, des dragons…) et le végétal (vigne, chêne, lierre, choux et acanthe) s'accordent dans ce livre d'images issues de l'univers mental d'un sculpteur bas-breton du début du XVIe siècle.
- Une sablière au Sud-Est présente un décor très différent. Elle a été réalisée en 1972 en s'inspirant des motifs de la chapelle Saint Antoine à Guiscriff.
- Sablières
-
-
-
-
-
-
-
-
Chemin de Croix
Les premières stations du Chemin de Croix ont été installées dans l'église le dimanche 17 décembre 1854 par M. Le Dain, desservant de la paroisse. Elles avaient été offertes par un « homme bon et généreux » en 1853 « mais avant de les placer, il était nécessaire de faire un lambris neuf, car le vieux tombait en poussière ».
Le 5 janvier 1868, « sur la demande du desservant, M. Paulay, le Conseil de fabrique vote, à l'unanimité, une somme de 600 F. pour l'acquisition d'un Chemin de Croix en remplacement de celui qui existe actuellement mais qui tombe en lambeaux de pourritures ».
Le Chemin de Croix actuel a été béni le Dimanche des Rameaux 1925 par Monsieur le Curé du Faouët. On raconte que certaines personnes du bourg avaient été « vexées » par le nouveau Chemin de Croix offert à la chapelle Saint Maudé en 1924 et qu'elles avaient voulu « faire mieux et en couleurs !»… Un Chemin de Croix « moderne », désormais à l'église de Port-Louis (56), l'a remplacé de 1972 à 2014.
Les quatorze stations sont en plâtre recouvert d'une polychromie. Elles ont été restaurées entre novembre 2011 et juillet 2012 et mises en place le vendredi 31 mars 2017.
Les scènes s'inscrivent dans des tableaux à la partie supérieure trilobée, encadrés de quatre colonnes donnant une impression de profondeur. Un gable à crochets accosté de pinacles et terminé par un fleuron surmonté d’une croix complète l'ensemble.
-
Station I -
Station II -
Station III -
Station IV -
Station V -
Station VI -
Station VII -
Station VIII -
Station IX -
Station X -
Station XI -
Station XII -
Station XIII -
Station XIV
Extérieur
Intérieur
-
-
-
Bénitier sous Porche
Vitraux
La maîtresse-vitre
Est signée et datée en bas, à droite, Champigneule, Bar-le-Duc, 1881. Ce vitrail est divisé en cinq lancettes couronnées par un important remplage.
On peut le diviser en trois parties :
- En bas, cinq médaillons représentent la Passion du Christ. De gauche à droite : le Christ au Mont des Oliviers, le baiser de Judas, le reniement de Saint Pierre, le Christ aux outrages et la flagellation.
- La partie centrale, la plus importante, a pour thème le Calvaire. Autour du Christ en croix sont présents : la Vierge Marie à sa droite, Saint Jean à sa gauche, Marie Madeleine agenouillée au pied de la croix. Dans la partie gauche : deux soldats romains, l'un est à cheval, le second porte une lance. Dans la partie droite : deux personnages, Saint Nicodème et Saint Joseph d'Arimathie se détournent de la scène.
L'alignement des têtes des personnages forme deux lignes directrices obliques, reprises dans la partie supérieure par la limite formée entre le fond bleu et le décor, ainsi le Christ en croix s'inscrit dans un losange et est isolé des autres personnages.
- Les remplages comportent différents décors, des motifs végétaux pour les plus simples.
Dans la flamme la plus élevée, Dieu le Père tient l'Univers dans sa main gauche. Autour de lui, dans quatre flammes, sont présents quatre chérubins ailés dont deux, assis, écrivent sur des phylactères.
Dans trois soufflets, on remarque des armoiries :
- A droite: les armoiries de la Bretagne « d'hermine plain ».
- Au centre: les armes du pape Léon XIII (pape de 1878 à 1903) « d'azur au peuplier de sinople terrassé de même à la fasce d'argent brochante sur le tout, en chef à dextre une comète d'or et aux cantons dextre et senestre de la pointe une fleur de lys d'argent » timbrées de la tiare papale, et posées sur les clefs, l'une d'or et l’autre d'argent (elles symbolisent le pouvoir de lier et de délier conféré par le Christ à Saint Pierre).
- A gauche: les armes de Monseigneur Bécel, évêque de Vannes de 1865 à 1897 : « d'hermines à la croix d'azur »; les armes sont accompagnées du chapeau vert à cordelière.
-
Les armoiries de la Bretagne -
Les armes du pape Léon XIII -
Les armes de Monseigneur Bécel
Apparition, en 1624, de Sainte Anne à Nicolazic
- A gauche du chœur, un petit vitrail en deux panneaux représente l'apparition, en 1624, de Sainte Anne à Nicolazic, en ce lieu de la paroisse de Pluneret qui deviendra Sainte-Anne-d’Auray.
Apparition, en 1858, de la Vierge Marie à Bernadette
- A droite du choeur, un autre petit vitrail en deux panneaux représente l'apparition, en 1858, de la Vierge Marie à Bernadette, à la Grotte de Lourdes.
Vitrail de la porte Ouest
Sous le clocher
Représente, en deux panneaux de conception moderne, la descente de la croix : Joseph d’Arimathie et la Vierge Marie entourent le Christ mort. Des symboles : les clous, la couronne d’épines, les dés, l’inscription « INRI » et derrière la Vierge Marie, un nouveau-né et une épée.
- Au dessus, dans l’oculus, la tiare papale surmontant les deux clefs d’or et d’argent.
Vitrail dans le fond de l’église
Les vitraux des bas-côtés
Cette série de dix vitraux, issus de l'Atelier Rault de Rennes (35), a été mise en place entre 1934 et 1936. Ils racontent plusieurs épisodes importants de la vie de Saint Pierre, patron de la Paroisse.
- Côté Sud, le Christ est présent dans les scènes inspirées des Évangiles.
- « Ecce Agnus Dei » (Voici l'Agneau de Dieu). Don de M. l'abbé Le Fort, ancien vicaire.
- « Jésus a c'halv Sant Per » (Jésus appelle Saint Pierre).
- « Jézus a zistan an avel » (Jésus calme le vent).
- « Jésus a welc'h treid sant Per » (Jésus lave les pieds de Saint Pierre).
- « Sant Per nac'h e vestr » (Saint Pierre renie son maître).
- Côté Nord, les scènes sont extraites des Actes des Apôtres. Saint Pierre en est le personnage principal.
- « Sant Per tenet eus ar prizon gant eun el » (Saint Pierre sorti de prison par un ange).
- « Sant Per a rent buhez da Tabitha » (Saint Pierre rend la vie à Tabitha).
- « Sant Per a barea an den mac'hagnied » (Saint Pierre guérit un paralysé).
- « Les adieux de Pierre et de Paul ». Don des prêtres de Guiscriff.
- « Sant Per ha Sant Yann o font da vez Jésus » (Saint Pierre et Saint Jean allant à la tombe de Jésus).
Vitrail I du transept Sud

- Don de M. l'abbé Le Fort, ancien vicaire de Guiscriff - porte l'inscription : “Ecce Agnus Dei”. (Voici l'Agneau de Dieu)
Cette scène est rapportée par Saint Jean : “Le lendemain, Jean Baptiste se trouvait encore là avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui passait, il dit : “ Voici l'Agneau de Dieu”. Ses deux disciples, l'entendant parler ainsi, suivirent Jésus. Jésus se retourna, les vit qui le suivaient et leur dit : “ Que cherchez-vous ? ” Ils lui répondirent : “Rabbi (ce qui se traduit “ Maître”), où demeures-tu ? ”, “Venez voir” leur dit-il. Ils allèrent donc voir où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là; c'était environ la dixième heure. André, frère de Simon-Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean Baptiste et suivi Jésus. Il rencontre d'abord son frère Simon et lui dit : “ Nous avons trouvé le Messie !” (ce qui se traduit : le Christ). Et il l'amène à Jésus. Fixant sur lui son regard, Jésus lui dit : “ Tu es Simon, fils de Jean; tu t'appelleras Céphas” (c'est-à-dire Pierre). (Jean, chapitre 1, Versets 35 à 42).
Vitrail II

Porte l'inscription :“Jésus a c'halv Sant Per”. (Jésus appelle Saint Pierre)
La scène rapportée par Saint Matthieu et Saint Marc, se déroule au bord de la mer de Galilée. “Comme Jésus cheminait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon dit Pierre, et André son frère, qui jetaient l'épervier à la mer, car c'étaient des pêcheurs. “ Venez à ma suite, leur dit-il, et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes”. Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. A quelques pas de là, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, dans leur barque avec Zébédée leur père, en train d’arranger leurs filets. Il les appela, et aussitôt, laissant là leur barque et leur père, ils le suivirent.” (Matthieu 4, 18-22; et Marc 1, 16-20)
Vitrail III
“ Jézus a zistan an avel”. (Jésus calme le vent)
Saint Matthieu et Saint Marc relatent le miracle de la tempête apaisée. “ Puis Jésus monta dans la barque, et ses disciples le suivirent. Et voici que s’éleva sur la mer une grande tempête, au point que la barque était recouverte par les vagues. Lui, cependant dormait. Ils s'approchèrent donc et l'éveillèrent, en disant : “ Seigneur, au secours! Nous sommes perdus!” Mais il leur dit:” Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi?” Alors, se levant, il menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Ces hommes furent saisis d'admiration, et ils disaient :“ Qui est-il donc, celui-là, que même les vents et la mer lui obéissent!” (Matthieu 8, 23-27; et Marc 4, 35-41)
Vitrail IV
“ Jésus a welc’h treid sant Per”. (Jésus lave les pieds de Saint Pierre)
Seul, l'évangéliste Saint Jean décrit la scène du lavement des pieds.“ Jésus se lève de table, dépose ses vêtements et prend un linge dont il se ceint. Puis il verse de l'eau dans un bassin, et se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon-Pierre qui lui dit:“ Toi, Seigneur, me laver les pieds!” Jésus lui répondit :“ Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant; tu le comprendras dans la suite.” Pierre lui dit :“ Non, jamais tu ne me laveras les pieds!” Jésus lui répondit :“ Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi”. “Seigneur, lui dit Simon-Pierre, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête!” (Saint Jean 13, 1-17)
Vitrail V
“Sant Per nac'h e vestr”. (Saint Pierre renie son maître)
Les Évangiles synoptiques mentionnent dans le déroulement de la Passion du Seigneur, le reniement de Pierre. “Comme Pierre était en bas dans la cour, arrive une des servantes du grand prêtre. Voyant Pierre qui se chauffait, elle le dévisage et lui dit :“ Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen, avec Jésus!” Mais lui le nia :“ Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu dis”. Puis il sortit dehors dans le vestibule, et le coq chanta. La servante, apercevant Pierre, se remit à dire à ceux qui se trouvaient là :“ En voilà un qui en est !” De nouveau, il le nia. Peu de temps après, ceux qui se trouvaient là disaient à leur tour à Pierre : “ Pour sûr, tu en es; et d'ailleurs tu es Galiléen !” Mais lui se mit à lancer des imprécations et à jurer :“ Je ne connais pas l’homme dont vous parlez”. Et aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Pierre alors se souvint du mot que Jésus lui avait dit :“ Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois”. Et il éclata en sanglots. (Matthieu 26, 69-75; Marc 14, 66-72; Luc 22, 31-33)
Côté nord en partant du fond de l'église.
Vitrail VI
“Sant Per tenet eus ar prizon gant eun el”. (Saint Pierre sorti de prison par un ange)
Nous lisons au chapitre 12 des Actes des Apôtres le récit de la persécution d'Hérode Agrippa, l'emprisonnement et la délivrance miraculeuse de Pierre. “... Or, la nuit même qui précéda le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats, tandis que des sentinelles, devant la porte, gardaient la prison. Tout à coup l'ange du Seigneur apparut, et une lumière resplendit dans le cachot. L'ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit :“ Vite, lève-toi.” Et les chaînes lui tombèrent des mains. L'ange lui dit alors :“ Mets ta ceinture et chausse tes sandales.” Ce qu'il fit. Il lui dit encore :“ Passe ton manteau et suis-moi.” Pierre sortit et il le suivait, sans croire à la réalité de ce qui s'opérait par l'ange; il croyait rêver. Ils traversèrent le premier poste de garde, puis le second, et arrivèrent à la porte de fer qui donne sur la ville. D'elle-même, celle-ci s'ouvrit devant eux. Ils sortirent et s'engagèrent dans une rue; puis brusquement l'ange le quitta. Revenu à lui, Pierre se dit alors :“ Maintenant je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et qu'il m'a sauvé des mains d'Hérode et de tout ce qu'espérait le peuple juif. (Actes des Apôtres 12, 1-11)
Vitrail VII
“Sant Per a rent buhez da Tabitha”. (Saint Pierre rend la vie à Tabitha)
“Il y avait à Joppé parmi les disciples une femme du nom de Tabitha - Dorcas en grec. Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu'elle faisait. Or, en ces jours-là, elle tomba malade et mourut. Une fois lavée, on la déposa dans la chambre haute. Lydda est proche de Joppé. Apprenant que Pierre s'y trouvait, les disciples lui dépêchèrent deux hommes pour lui adresser cette prière : “Viens chez nous sans tarder.” Pierre se mit en route et partit avec eux. A son arrivée, on le fit monter dans la chambre haute. Toutes les veuves vinrent à lui, pleurant et lui montrant les tuniques et les manteaux que faisait Dorcas, lorsqu'elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria. Puis se tournant vers le corps, il dit :“ Tabitha, lève-toi.” Celle-ci ouvrit les yeux et, voyant Pierre, se mit sur son séant. Il lui tendit la main et la fit lever. Appelant alors les disciples et les veuves, il la leur présenta vivante. Cela se sut dans tout Joppé et beaucoup crurent au Seigneur. (Actes des Apôtres 9, 36-42)
Vitrail VIII
“Sant Per a barea an den mac'hagnied”. (Saint Pierre guérit un paralysé)
“Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de la neuvième heure. On apportait justement un boiteux de naissance, qu'on déposait chaque jour à la porte du Temple appelée la Belle, pour demander l'aumône à ceux qui entraient dans l'enceinte sacrée. Voyant Pierre et Jean sur le point d'y pénétrer, il leur demanda l'aumône. Pierre alors fixa sur lui son regard, ainsi que Jean, et lui dit : “Regarde-nous”. Celui-ci ne les quittait pas des yeux, s'attendant à recevoir d'eux quelque chose. Mais Pierre lui dit : “Je n’ai ni or ni argent, mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, lève-toi et marche.” Et, lui prenant la main droite, il le fit se lever. Sur-le-champ, ses pieds et ses chevilles s'affermirent; d'un bond il fut debout, et se mit à marcher. Puis il entra avec eux dans le Temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c'était bien lui qui mendiait, assis à la Belle Porte du Temple ! Et on était rempli de stupeur et d'effroi au sujet de ce qui lui était arrivé. Comme il ne lâchait pas Pierre et Jean, tout le peuple, frappé de stupeur, accourut vers eux au portique de Salomon.” (Actes des Apôtres 3, 1-11)
Vitrail IX
Transept nord. “Les adieux de Pierre et de Paul”. Don des prêtres de Guiscriff.
D'après une tradition, ce vitrail est une copie assez fidèle d'une icône grecque du XVIIe siècle. Cette icône traduit la réconciliation - après l'incident d'Antioche relaté dans l'Epître aux Galates 2, 11-21 - des deux apôtres inséparables dans la liturgie de cette Rome que leur martyre a glorifié. Sous Néron, en l'an 64, Pierre fut arrêté et crucifié au Vatican; c’est là que les chrétiens l'ensevelirent; et au-dessus du monument funéraire qui, plus tard, y fut élevé, se dresse la basilique de Saint-Pierre. Là est le centre de la vie de l'Eglise; là est le successeur de Pierre dont la foi est indéfectible. Paul n'a connu le Christ qu'après son ascension; sa rencontre avec le Sauveur sur le chemin de Damas est le point de départ de sa vie missionnaire : elle fait de Paul l'apôtre des nations.... Arrêté deux fois, il est deux fois conduit à Rome et là, en 67, il est décapité et enseveli sur la voie d'Ostie où se trouve maintenant sa basilique.
Vitrail X
“Sant Per ha Sant Yann o font davez Jésus”. (Saint Pierre et Saint Jean allant à la tombe de Jésus)
“Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle voit la pierre enlevée du tombeau. Elle court alors trouver Simon-Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : “On a enlevé le Seigneur du tombeau, et nous ne savons où on l’a mis”. Pierre partit donc avec l'autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. Tous deux couraient ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Se penchant il voit les bandelettes posées à terre, cependant il n'entre pas. Arrive Simon-Pierre, qui le suivait, il entre dans le tombeau et voit les bandelettes posées à terre, ainsi que le linge qui était posé sur sa tête; ce dernier n'était pas posé avec les bandelettes, mais roulé à part, dans un autre endroit. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier, entra aussi dans le tombeau; il vit et il crut. Car ils n’avaient pas encore compris l'Écriture, selon laquelle Jésus devait ressusciter des morts. Puis les disciples s'en retournèrent chez eux”. (Saint Jean 20, 1-10)
Les recteurs
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Auguste LE PODER | 1802 - 1804 | |
Jean Pierre LOMENECH | 1804 - 1807 | |
François LE FOURNIER | 1808 - 1809 | |
Paul LE BORGNE | 1809 - 1812 | |
René LE BRETON | 1812 | |
Jean MAHEO | 1812 - 1813 | |
Joseph KERDAVID | 1813 - 1816 | |
Marc LE LIVEC | 1816 - 1818 | |
Louis LE MAUGUEN | 1818 - 1833 | |
Julien LE DAIN | 1833 - 1856 | |
Édouard CHAUVELON | 1856 - 1859 | |
Jean PAULAY | 1859 - 1873 | |
Jean-Pierre LE BORGNE | 1873 - 1906 | |
Jean-Marie TRONIOU | 1906 - 1910 | |
Pierre NICOLAS | 1910 - 1913 | |
Jean LE CARFF | 1913 - 1921 | |
Joseph VILLAIN | 1922 - 1931 | |
Joseph LE MOIGNO | 1931 - 1938 | |
Pierre LE CALLET | 1938 - 1958 | |
Jean DRÉAN | 1958 - 1968 | |
Julien CORNIQUEL | 1968 - 1989 | |
Marcel LE MOUËL | 1989 - 1994 | |
Joseph GALERNE | 1994 - 2014 | |
Jean-Baptiste DE BARMON | 2014 - 2020 | |
Raymond AGBO | 2020 - 2024 | |
Mathieu VANNIER | 15/09/2024 - | |
- | - |
Voir aussi (sur Geneawiki)
Sources
- Guide de visite intérieure de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Guiscriff, écrite par un Guiscrivite.
- Les commentaires / explications, des 10 vitraux des bas-côtés, sont ceux d'un ancien recteur de Guiscriff.
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Eglise Saint-Pierre-Saint-Paul:Fiche Base Mérimée
- ↑ Groupe sculpté : Vierge de Pitié : Fiche Base Palissy
- ↑ Christ en croix : Fiche Base Palissy
- ↑ Lutrin : Fiche Base Palissy
- ↑ Sablière : Fiche Base Palissy
![]() |