Édifices religieux de Vienne (Autriche)
La ville de Vienne, en Autriche, possède un riche patrimoine religieux : églises, synagogues, temples. Cette liste inventorie les principaux édifices religieux.
Note : cette liste n'est pas exhaustive.
Église Lazariste (Lazaristenkirche)
Église Mariahilf (Mariahilfer Kirche)
Église Mariahilf (vue extérieure) -
Aliénor SH
Église Mariahilf (vue intérieure) -
Aliénor SH
Orgue -
Aliénor SH
Vitraux
Cathédrale Saint-Étienne (Domkirche St. Stephan)
Débutée en 1137, elle est consacrée en 1147, pendant sa construction en présence de Conrad III d'Allemagne, Othon de Freising, ainsi que d'autres nobles allemands prêts à partir pour la deuxième croisade. La première partie fut achevée en 1160. Elle est ensuite agrandie de 1230 à 1245. C'est de cette époque que datent le mur Ouest et les premières tours romanes. En 1258, un grand incendie détruisit une grande partie du bâtiment. Une deuxième structure, plus large et elle aussi romane fut alors reconstruite sur les ruines de l'ancienne et consacrée le 23 avril 1263. La cathédrale a été bombardée en 1575 par les Ottomans ainsi que par Napoléon.
- Sur les murs de la façade extérieure de nombreuses plaques funéraires provenant d'un cimetière qui a été supprimé au XVIIIe siècle).
- Les tuiles vernissées sur le toit (environ 230 000) ont été remplacées après un incendie qui détruisit la charpente en bois, elles dessinent les armes des Habsbourg : l'aigle bicéphale surmonté de la couronne impériale et de la Toison d'Or, ainsi que la date de restauration 1831.
- A l'intérieur, derrière le maître-autel, seuls subsistent les vitraux du XVIesauvés de l'incendie de 1945.
- C'est dans la cathédrale que l'empereur François-Joseph épousa la duchesse de Bavière Elisabeth de Wittelsbach le 24 avril 1854.
- Le mariage de Wolfgang-Amedeus Mozart avec Constance Weber en 1782, ainsi que le baptême de six de leurs enfants furent célébrés dans la cathédrale. Joseph Haydn s'y maria également.
- Les obsèques de Schubert, Gluck et Vivaldi eurent lieu dans la cathédrale.
Église Saint-Charles-Borromée (Karlskirche)
La construction de l'église Saint-Charles-Borromée débute en 1716, après une épidémie de peste qui ravagea la ville de Vienne en 1713.
Elle est dédiée à Charles Borromée (1538-1584), grand partisan de la Réforme catholique, qui porta secours à la ville de Milan lors de la peste de 1576. Un concours est organisé pour la construction de l'église, remporté par Johann Bernhard Fisher von Erlach. Mort en 1723, la réalisation fut poursuivie par son fils Josef Emanuel. Des éléments stylistiques très divers s'y mélangent : grec, romain, asiatique, byzantin ou encore ottoman. Après vingt ans de travaux, l'église est consacrée le 28 octobre 1737.
Les deux colonnes extérieures, dans l'esprit de la colonne de Trajan, évoquent l'une le courage et l'autre la constance de Charles Borromée.
Quelques modifications et rénovations ont ensuite été effectuées : la coupole externe est modifiée à partir de 1771, les façades externes sont rénovées entre 1814 et 1817, les colonnes de triomphe sont soutenues et restaurées en 1863, puis de nouvelles restaurations ont lieu entre 1903 et 1909 pour tenter de remettre l'église dans son état d'origine. La fresque de la coupole est quant à elle rénovée à partir de 2000, et en 2002 une installation provisoire avec ascenseur est installée dans l'église pour offrir aux visiteurs une vue sur la ville et une plus grande proximité avec les fresques.
Détails intérieurs
Église Saint-Charles-Borromée (vue intérieure) -
Aliénor SH
"L'assomption de Marie" de Sebastiano Ricci (1659-1734) -
Aliénor SH
Détail de la coupole -
Aliénor SH
Église Saint-François-d'Assise (Franz von Assisi Kirche)
Église Saint-François-d'Assise (vue extérieure) -
Aliénor SH
Église Saint-Pierre (Katholische Kirche St. Peter)
- L'église Saint Pierre est la première église chrétienne de Vienne construite sur l'emplacement d'un camp militaire romain. Un édifice roman à trois nefs la remplaça. Puis ce fut la construction de Lukas von Hildebrandt qui réalisa ce chef d'oeuvre baroque au XVIIIe siècle.
- L'église est consacrée à la Sainte Trinité, on y retrouve tous les symboles du mystère sur le maître-autel, sur la magnifique chaire réalisée par M.Steinl, (c'est à lui que l'on doit l'ambiance générale de l'église qui invite au recueillement), puis dans les fresques remarquables de la coupole réalisées par J.K. Rothmayr.
- La vénération de la Vierge Marie a été assidûment pratiquée dans l'église dès les origines et se retrouve dans de multiples représentations : sur le maître-autel la Vierge Immaculée de Kupelweiser (peintre de la cour du XIXe siècle), Notre Dame du Bons Secours par le peintre viennois S. Rosensting en 1766, Notre Dame du Bon Conseil don du pape Léon XIII, la Sainte Vierge sur la fresque de la coupole.
- Le retable du maître-autel est dû à Marino Altomonte (1657-1745), il représente la guérison du paralytique par Saint-Pierre et Saint Jean à la Belle porte du temple de Jérusalem.
- Deux reliquaires placés sous les autels latéraux contiennent les ossements de deux martyrs que le cardinal Kollonitz a rapportés des catacombes romaines en 1733, et qui furent vêtus selon le goût de l'époque.
- L'église possède l'un des plus beaux orgues d'Autriche.
- L'église Saint Pierre a été fondée par une communauté séculière, la Confrérie de la Très Sainte Trinité. Elle fut consacrée et achevée en 1733.
Église Saint-Pierre (vue intérieure) -
Aliénor SH
Église Saint Michel (Michaelerkirche)
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Église des Augustins (Augustinerkirche)
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Église des Capucins (Kapuzinerkirche et kaisergruft)
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Église des Dominicains (Dominikanerkirche)
- Le duc Léopold VI fit venir les dominicains vers 1126. Ils construisirent leur première église en 1237 qui fut incendiée et détruite par les Turcs en 1529. Le nouveau bâtiment baroque est de Antonio Canevale (1631), sa façade, imposante, est plutôt romaine. L'intérieur, richement décoré, est couvert de dorures et de stucs baroques primitifs. Les peintures sont de Raüchmuller (XVIIe).
Église des Écossais (Schottenkirche)
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Église des Franciscains (Franziskanerkirche)
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Église des Jésuites (Jesuitenkirche)
- L'église est également connue sous le nom Universitätkirche car elle se trouve tout à côté de l'université, où, à l'époque, les jésuites ont eu une chaire de théologie et de philosophie à l'université accordée par Ferdinand II. Une première chapelle, très sobre, a été construite entre 1623 et 1627, pendant la guerre de Trente ans, dédiée à saint Ignace de Loyola et à saint François-Xavier.
- En 1703, Andrea Pozzo, un jésuite venu de Rome à la demande de Léopold I, rajouta les deux tours baroques sur le bâtiment et, surtout, enrichi l'intérieur d'une manière somptueuse avec des colonnes de marbre varié, une fausse coupole en trompe-l’œil ainsi que de nombreuses peintures.
Église Notre Dame du Rivage (Maria am Gestade)
- Situé sur les bords du Danube, un premier sanctuaire marial a existé depuis 880, et a servi de pèlerinage marial aux bateliers jusqu'au XVe siècle. Il est fait mention du mot chapelle en 1158. L'édifice a été occupé par les moines irlandais avant la construction de la Schottenkirche. Ce bâtiment fut détruit par l'incendie de 1262 et reconstruit dix ans plus tard.
- Elle a un clocher gothique flamboyant heptagonal, en dentelle de pierre achevé en 1417.
- La nef, oeuvre de Michael Knab, a été reconstruite entre 1394 et 1414 ; compte tenu des difficultés du terrain, elle s'élève à 33 mètres de haut pour une largeur de 9.7 mètres, et sera de même longueur que le chœur qui est achevé en 1367.
- L'église sera jusqu'au XVIIIe la propriété des princes-évêques de Passau puis deviendra la propriété de l'état autrichien. Après les guerres napoléoniennes, l'église sera rendue au culte puis confiée, en 1820, par l'empereur François I aux rédemptoristes, dont Saint Clément Hofnauer (1751-1820) fut l'un des premiers disciples allemand. Celui-ci est le patron de la ville de Wien et ses reliques sont déposées dans une chapelle de l'église réalisée en 1987 par Oskar Höfinger.
- On remarquera plusieurs statues de l'époque médiévale dans le chœur (1350), et des œuvres de l'époque Renaissance, dont un buffet d'orgue de 1515
- L'église accueille la communauté francophone de Wien pour les offices du dimanche.
Église Sainte Anne (Annakirche)
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Église votive (Votivkirche)
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Église Saint Rupert (Ruprechtskirche)
- L'église saint Rupert serait le sanctuaire chrétien le plus ancien de Wien puisqu'il a été bâti sur le site d'une chapelle fondée en 740. Saint Rupert est le protecteur des marchands de sel.
L'église abrite la paroisse française de Wien. La nef et la base du clocher datent de 1130 alors que le chœur et le portail datent de la fin du XIIIe siècle. Les deux vitraux de l'abside seraient les plus anciens de Wien. Une Vierge noire sur l'autel Notre Dame de Lorette est invoquée en cas de peste.
Église au Neuf Choeurs des Anges (Kirche am Hof)
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Église orthodoxe grecque Trinité Sainte
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Église Zum Göttlichen Heiland
Église Zum Göttlichen Heiland (vue extérieure) -
Aliénor SH
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Bibliographie
- Henry BOGDAN, Histoire des Habsbourg, Paris, Édition Perrin, 2005, 433 pages, ISBN 978-2-262-02438-3
- Jean BÉRENGER, Histoire de l'Empire des Habsbourg, 1273-1918, Paris, Éditions Fayard, 1999, 809 pages, ISBN 2-7028-3268-7
- Françoise PERRAUD, Les Habsbourg, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions ALAN SUTTER, 2006, 127 pages, ISBN 2-84910-466-3
Notes et références
- ↑ "Les Habsbourg et la guerre de Trente Ans", in Henry BOGDAN, Histoire des Habsbourg, Paris, Édition Perrin, 2005, 433 pages, ISBN 978-2-262-02438-3
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