Édifices religieux de Nantes
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul du XVe siècle
Une première cathédrale aurait été érigée au cours du VIe siècle. Un texte du poète Venance Fortunat (530-609) mentionne qu'elle aurait été bâtie par l'évêque Eumère puis par son successeur Félix ; il en donne une description glorifiante, d'une hauteur remarquable et ornée de magnifiques décors intérieurs.
Entre le VIe et le IXe siècles, la cathédrale pré-romane subit de nombreuses transformations architecturales. En 843, l'évêque Gohard est assassiné au cours d'une messe par les Vikings. Ce n'est qu'en 936 que le premier duc de Bretagne, Alain Barbetorte mettra fin aux attaques scandinaves et les chassera de Nantes. La cathédrale qui avait été reconstruite en 596 par l'évêque Foucher est à nouveau en ruine. En 960, l'évêque Guérech annonce la construction d'une nouvelle cathédrale, avec vraisemblablement une crypte sous le chœur.
Benoît de Cornouaille, nommé en 1080 à la tête de l'épiscopat de Nantes entreprend à nouveau la construction de la cathédrale, mais elle ne sera jamais achevée, son clocher sera détruit deux fois de suite par les incendies de 1405 et 1415. C'est de cette époque que date la crypte qui accueille les corps des saints Donation et Rogatien ainsi que des reliques de saint Gohard.
Au cours du XVe siècle, les ducs de Bretagne profitent d'une situation économique florissante pour lancer à nouveau la construction d'une somptueuse cathédrale qui refléterait la puissance, la prospérité et les ambitions du duché. Le duc Jean V et l'évêque Jean de Malestroit lancent la nouvelle construction en 1434. Une nouvelle façade gothique va s'élever pendant une trentaine d'années pour remplacer la façade romane détruite en 1464 ; c'est Guillaume de Dammartin qui orne les trois portails de façade de scènes de personnages bibliques, alors que les portails latéraux sont ornés de saints bretons. Les tours et les bas-côtés nord et sud seront l'œuvre de son successeur, Mathurin Rodier, jusqu'à sa mort en 1480. La couverture de la nef sera achevée en 1626 et la partie sud du transept en 1642. La modification du chœur roman en chœur gothique implique de gros travaux mais le manque de financement et les désaccords entre le chapitre, les architectes et la municipalité interrompent les projets jusqu'au cours du XIXe siècle. Un jubé monumental de pierre en forme d'arc triomphal est élevé entre le chœur et la nef, et un orgue est déplacé dans le narthex. Un nouveau maître-autel en forme de tombeau fait de marbres rouges, blanc et noir est installé.
Pendant la Révolution, la cathédrale subit de gros dommages : ses décors intérieurs et extérieurs sont dégradés, les autels détruits, les cloches et portes en bronze fondues ; elle devient magasin de fourrage puis dépôt militaire. Elle sera encore plus fragilisée lors de l'explosion de la poudrière installée dans le château des ducs de Bretagne.
En 1802, la signature du Concordat marque le rétablissement du culte et la reprise du chantier. Dès le début du XIXe siècle la remise en état du décor intérieur est mise en chantier, les piliers sont ornés de statues et les verrières où coexistent saints locaux et personnages bibliques sont posées.
En 1849, un nouveau projet de reconstruction du chœur est envisagé, mais ce n'est qu'en 1884 qu'il sera exécuté par l'architecte Louis-Charles Sauvageot, dont l'expertise en matière d'architecture gothique permet de finaliser l'édifice.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bombardements du 15 juin 1944 ont détruit la sacristie et trois des chapelles absidiales situées dans le déambulatoire du chœur ; les vitraux ont été soufflés. La sacristie ne sera reconstruite qu'en 1961 et les trois chapelles qu'à partir de 1970.
Le 28 janvier 1972, un incendie ravage les charpentes du XVIe siècle, qui seront refaites avec une charpente en béton.
Le 18 juillet 2020, à nouveau un incendie se déclare, le bilan est lourd : l'orgue du XVIe est détruit, les vitraux de la grande baie de la façade fortement endommagés, les stalles ainsi que le tableau d'Hippolyte Flandrin Saint-Clair guérissant les aveugles sont brûlés.
La cathédrale est classée aux Monuments Historiques [1] en 1862. Sont également classés objets historiques :
- - la chaîre à prêcher en chêne, merisier et tilleul de 1812 [2]
- - l'orgue de choeur de Louis Debierre, facteur d'orgue, en 1896 [3]
- - 3 peintures à l'huile réalisées par le peintre Vincent Vidal en 1828
- - deux tableaux du peintre Joachim Sotta en 1834 représentant le prophète Moîse et le prophète Aaron [4]
- - la statue du Christ à l'agonie par Joseph Vallet en marbre taillé, de 1904, [5]
- - des statues sculptées par Debay père en 1814-1815
- - deux confessionnaux en bois sculpté par Pierre Barangé, XIXe
- - l'orgue de tribune et son buffet, tous deux classés, ont été détruits lors de l'incendie de la cathédrale le 18 juillet 2020
Cénotaphe de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix
C'est Anne de Bretagne qui décide en 1499 de faire ériger un tombeau à ses parents, François II de Bretagne (†1488) et Marguerite de Foix (†1486). L'œuvre réalisée en marbre blanc d'Italie est de Michel Colombe assisté de deux sculpteurs et de deux tailleurs antiques italiens. Commencé en 1502, le cénotaphe fut placé en 1507 dans la chapelle Notre-Dame de l'église des Carmes. Le tombeau fut démonté à la Révolution puis remonté dans la cathédrale en 1817.
Les gisants reposent sur un lit vêtus d'habits d'apparat et ceints de leur couronne. Trois anges soutiennent les coussins et un chien et un lion sont couchés à leurs pieds. Aux angles, les quatre figures féminines représentent les allégories des vertus cardinales : a Prudence, la Tempérance, la Force et la Justice. Sur les côtés du sarcophage, deux registres délimités par un bandeau de pierre noire : au registre supérieur, des statuettes de saints et d'apôtres dans des niches garnies de marbre rouge et au registre inférieur, une procession de pleurants vêtus de manteaux noirs à capuche.
Ce tombeau était destiné à asseoir le rôle politique et dynastique d'Anne de Bretagne. C'est un point de rencontre entre l'art français et italien, il représente une œuvre majeure de la Renaissance.
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Gisant François II de Bretagne -
Détail vertu cardinale la Prudence -
Les vertus cardinales aux angles
Quelques vues
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Portail central -
Sculpture
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Intérieur
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La chaire
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Tombeau du général Christophe Lamoricière
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Autel -
Archivoltes sur le portail central en 1990
Églises
Église de La Madeleine
Église Don Bosco
Église Notre-Dame-de-Bon-Port (Église Saint-Louis)
Église Notre-Dame-de-Bon-Port, de 1852, inscrite aux MH[6] en 1975.
Église Notre-Dame-de-Lourdes
Église Notre-Dame-de-Lumières
Église Notre-Dame-de-Toutes-Aides
L'église Notre-Dame-de-Toutes-Aides est située dans le quartier de Doulon à la périphérie ouest de Nantes où une chapelle, rénovée en 1610, est un lieu de pélerinage pour une statue en bois polychrome de la Vierge datant du XVIIe. Au milieu du XIXe siècle, cette zone en bordure de Nantes connait une urbanisation rapide avec l'arrivée du chemin de fer en 1851 et l'implantation d'usines qui provoquent l'explosion de la démographie. Le 31 juillet 1873 un décret signé par le maréchal Mac-Mahon décide de la création d'une nouvelle paroisse détachée de celle de Saint-Médard de Doulon.
La construction d'une église neuve, contiguë à la chapelle existante fut décidée et l'architecte François Bourgouin accole en 1878 la nouvelle église de style romano-byzantin à l'ancienne chapelle : les deux édifices sont assemblés en faisant sauter le mur sud de la chapelle permettant la communication entre les deux bâtiments. La consécration de l'église a lieu le 28 juillet 1881.
La tour-clocher sera ajoutée entre 1893 et 1895.
La façade est marquée par l'alternance de couleur de pierres, une pierre blanche et une pierre teintée. La porte en plein cintre et deux oculus percent la façade ; une grande rosace à douze pétales éclaire le vaisseau ; sur les colonnes des lanternons coiffés d'un dôme ornent la façade.
Le style de l'architecte est reconnaissable avec ses murs ajourés comme une dentelle, ses minces colonnes, ses contreforts munis de pinacles fleuris ainsi que ses larges toits posés comme une carapace.
L'église a subi plusieurs campagnes de restauration, notamment après les bombardements de 1944 lorsque les verrières furent endommagées et refaites en 1958 par le maître-verrier Maurice Rocher ; la dernière en date eut lieu en 2016 avec la réfection de la toiture.
Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies
Église Saint-Augustin
Église Saint-Clair
Église Saint-Clément
Église Saint-Dominique
Basilique Saint-Donatien
Église Saint-Étienne
Église Saint-Jacques (de Pirmil)
Église Saint-Jacques, de la fin du XIIe siècle, inscrite aux MH[7] en 1997.
Église Saint-Jean-Baptiste
Église Saint-Joseph
Église Saint-Laurent
Église Saint-Luc
Église Saint-Martin (de Chantenay)
Église Saint-Martin, située dans l'ancienne commune de Chantenay-sur-Loire (réunie à Nantes en 1908), de 1761, inscrite aux MH[8] en 1990.
Église Saint-Médard
Église Saint-Michel
Basilique Saint-Nicolas
Basilique Saint-Nicolas néogothique de 1844, partiellement inscrite aux MH en 1985 et partiellement classée aux MH[9] en 1986.
Quelques vues
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Vue aérienne
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Panneau historique
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Intérieur
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Tombe
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Orgue
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Chœur
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Église Saint-Pasquier
Église Saint-Similien
Église Saint-Yves
Église Sainte-Anne
Église Sainte-Croix
En 1669, l'église a été reconstruite sur les ruines de celle existante datant du XIe siècle. La nef fut construite dans un style ogival flamboyant par Nicolas Renaudin. La façade fut élevée par Jean Jagueneau en 1685 dans un style classique avec colonnes et frontons à l'antique. Le chœur de style néogothique fut réalisé en 1836 par l'architecte Théodore Nau. Le campanile et le beffroi seront installés entre 1859 et 1861, le beffroi (provenant de la Tour du Bouffay détruite en 1848), décoré d'anges sonnant trompette, est surmonté d'une lanterne contenant une cloche fondue en 1663 et pesant 8 096 kg.
La statue de Notre-Dame-du-Bon-Secours sera installée en 1906 dans une niche creusée derrière le maître-autel. Après la Révolution, le pélerinage à Notre-Dame-du-Bon-Secours reprit dès le début du XIXe siècle. Endommagée lors de la Seconde Guerre mondiale, la statue a été restaurée en 1945. .
Le 15 juin 1957, l'église sera consacrée par l'évêque de Nantes, Mgr Villepelet.
Le maître-autel en marbre blanc avec son retable en bois doré est l'oeuvre du sculpteur Thomas Louis. Il a été consacré le 8 septembre 1844.
L'orgue du chœur, construit par Darche, date de 1853. Plusieurs fois restauré, il possède 17 jeux complets.
La chaire en acajou massif, de style Louis XV, avec sa rampe en fer forgé du XVIIIe classée [10].
Les vitraux datent de 1943.
Le registre paroissial des naissances mentionne la naissance de Jules VERNE le 8 février 1828.
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Le choeur
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Eglise Sainte-Croix en 1990
Église Sainte-Élisabeth
Église Sainte-Jeanne-d'Arc
Église Sainte-Thérèse
Église Sainte-Thérèse (Église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus), de 1933, partiellement inscrite aux MH[11] en 2011.
Chapelles
Chapelle des Franciscains
Chapelle des Jésuites
Chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception
Chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception (Chapelle de l'Immaculée)[12], anciennement dénommée église des Minimes, de la fin du XVe siècle, inscrite aux MH[13] en 1991.
Chapelle de l'Oratoire
Chapelle Saint-Étienne
Chapelle Saint-Étienne, du haut Moyen Âge, située dans le cimetière Saint-Donatien proche de la basilique Saint-Donatien, inscrite aux MH[14] en 1984.
Chapelle Saint-Joseph
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul : Fiche Base Mérimée
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Palissy
- ↑ Église Notre-Dame-de-Bon-Port : Fiche Base Mérimée
- ↑ Église Saint-Jacques : Fiche Base Mérimée
- ↑ Église Saint-Martin : Fiche Base Mérimée
- ↑ Basilique Saint-Nicolas : Fiche Base Mérimée
- ↑ Base Palissy
- ↑ Église Sainte-Thérèse : Fiche Base Mérimée
- ↑ Chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception : Site Nantes Cathédrale
- ↑ Chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception : Fiche Base Mérimée
- ↑ Chapelle Saint-Étienne : Fiche Base Mérimée
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