Édifices religieux de Bordeaux

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Cathédrale Saint-André & tour Pey-Berland


  • La cathédrale Saint André est l'église primatiale d'Aquitaine. C'est l'une des premières constructions gothiques en Aquitaine.
  • Au Moyen-Âge, le Chapitre Saint André affirme que l'église remonte aux premiers temps chrétiens. Une tradition raconte que la fondation est l'œuvre de l'évangélisateur d'Aquitaine, Saint Martial, qui aurait été averti lors d'un songe miraculeux du martyre de Saint André.
  • Un premier édifice, sans doute basilical, est avéré aux Ve et VIe siècles. En 814, une église Saint André, faisant partie d'un ensemble épiscopal, est mentionnée dans le castrum, mais sera détruite lors des invasions normandes au milieu du IXe siècle. Au début du XIe un nouvel édifice à trois nefs est construit. Le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le futur Louis VII, fils du roi de France y sera célébré en 1137. Au cours du XIIIe siècle, une vaste reconstruction est entreprise pour réaliser une grande cathédrale gothique, à commencer par le chœur mais qui sera interrompue au XIVe au niveau du transept.
  • Sur le flanc sud, on édifie, en 1250, le portail royal qui permettait à l'archevêque et aux nobles d'accéder directement du palais épiscopal à la cathédrale. La guerre de Cent ans va ralentir les travaux. Au cours du XIVe siècle, la mise en place d'arcs boutants va assurer la stabilité de l'édifice, ils sont encore visibles aujourd'hui.
  • Plusieurs mariages royaux sont célébrés dans la cathédrale : celui de Elisabeth de France, fille de Henri IV, et soeur de Louis XIII, qui épouse par procuration, le 18 octobre 1614, l'Infant d'Espagne, le futur Philippe IV ; Le mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche le 25 novembre 1614.
  • En 1787 un incendie détruit la charpente du chœur. Devenue maison nationale pendant la Révolution, elle devient magasin à fourrage, ses cloches sont fondues ainsi que les toitures en plomb. Le trumeau central de la Vierge sur le portail méridional est enlevé pour laisser passer les charrettes à foin. Le mobilier est dispersé ou détruit, la chaire et l'autel sont démolis, les grilles et les stalles enlevées.
  • En 1798, la cathédrale est rendue au culte, l'administration demande à l'architecte Louis-Guy Combes de restaurer la nef et le chevet, mais fait démolir le jubé du XVIe siècle. Il répare les flèches et le pignon du transept nord, mais mal maçonné il sera renversé en mars 1820 par un ouragan et crèvera les voûtes en écrasant 113 personnes.
  • Entre 1820 et 1860 divers architectes assureront la réparation de la charpente, des nervures des voûtes, des rosaces ; le cloître du XIVe sera démoli lors d'importants travaux entrepris par la Ville autour de la cathédrale.
  • En 1862, la cathédrale Saint André est inscrite sur la liste des Monuments Historiques, puis elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998 au titre des Chemins de Compostelle.

Extérieur


Intérieur

  • La cathédrale est en forme de croix latine et offre plusieurs styles d'époques. Elle mesure 127 m de long sur 27 mètres de haut, et 18 mètres de large. La nef est sans bas-côté, comporte sept travées dont des piliers de style roman et d'autres de style gothique ont des chapiteaux à feuillages stylisés du XIIe siècle. Des arcades cintrées sont prises dans l'épaisseur des murs. Sur les clefs de voûte, reconstruites au XVIe siècles, figurent les armoiries de Jean de Foix, et de Saint André en croix.
  • Le chœur, de style gothique fleuri, dont la construction s'échelonna de 1280 à 1320 offre une unité indéniable. Avec quatre travées et une abside à cinq pans, son élévation est à trois niveaux, faites de grandes arcades brisées avec des moulures pénétrant dans les piles décorées de feuillages, un triforium aveugle à baies géminées ou trilobées, et de hautes fenêtres.
  • L'autel, provenant d'un ancien couvent de bénédictins de la Réole, fait un contraste saisissant avec le reste de l'édifice.
  • Autour du choeur, un large déambulatoire de 7 mètres abritant 9 chapelles rayonnantes à voûtes d'ogives, dont la chapelle axiale du Sacré Coeur de Jésus.



Vitraux

Vitrail
Vitrail
  • La majorité des vitraux date du XIXe siècle, ils sont l'œuvre du maître-verrier Joseph Villier et ont été installés entre 1857 et 1860.
  • Seuls quelques éléments dans la rosace nord et les dais hauts du chœur datent du XVIe siècle.



Les Orgues

L'orgue

Les Grandes Orgues

  • Pour remplacer l'orgue de 1629 détruit pendant la Révolution, un orgue Micot de La Réole fut installé en 1804. Mais dix ans plus tard il fut remplacé par l'orgue de l'Abbatiale Sainte-Croix construit en 1748 par Dom Bedos de Celles ; le résultat n'étant pas celui attendu, il fut agrandi en 1875 par le facteur d'orgues bordelais Georges Wenner qui le dota d'un grand Récit expressif. Après que l'orgue de Dom Bedos fut rendu à l'abbatiale Sainte Croix en 1973, les nouvelles grandes orgues ont été installées, dans le buffet d'origine restauré, par un instrument néo-classique du facteur d'orgues Georges Danion comportant 76 jeux réels répartis sur 4 claviers manuels de 61 notes et un pédalier de 32 notes, inaugurées en 1982 .
  • L'imposant buffet, d'une largeur de 15 mètres, l'un des plus grands de France, est classé Monument Historique.
  • L'orgue de chœur a été construit en 1873 par Georges Wenner, électrifié en 1970 et réharmonisé en 1992 par Georges Berger.



Tour Pey-Berland

Notre Dame d'Aquitaine
  • Le campanile, dit Tour de Pey Berland, est le clocher de la cathédrale dont la première pierre fut posée en 1446 à l'initiative de l'archevêque Pey-Berland. Il a été construit pour abriter les 4 cloches qui auraient menacé les structures de l'édifice par leurs vibrations. Un ouragan en 1617 a emporté une grande partie de la flèche. À la Révolution elle est vendue comme bien national, et menacée de démolition. En 1820 un industriel l'achète pour en faire une fabrique de plombs de chasse.
  • Est classée Monument historique en 1848. Trois ans plus tard, le cardinal Donnet demande le rachat de la tour par le clergé.
  • Quatre cloches y sont installées : Clémence, Marie, Marguerite, et le bourdon Ferdinand-André ayant pour parrains l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
  • En 1863 la flèche est restaurée, moins haute qu'à l'origine, et couronnée d'une statue de la Vierge Notre Dame d'Aquitaine, oeuvre de l'orfèvre Chartier, en cuivre doré de six mètres de haut, pesant 1300 kg.
  • Texte sur la pierre : Ô toi qui contemple cette tour, laquelle repose sur huit piliers, apprends qu'elle fut heureusement commencée la veille des Noues d'octobre de l'an 1440. Ses fondements s'étendent aussi loin dans la terre que la fontainne qui jaillit à tes regards. La première pierre en fut posée par Pey-Berland, archevêque de Bordeaux ; puisse ton peuple s'en réjouir éternellement.


Cathédrale Saint-Michel

Église Saint-Croix

Église Saint-Bruno

Église Saint-Bruno



Église Notre-Dame

Église Notre-Dame




Église Saint-Louis des Chartrons