Édifices religieux de Besançon

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Le patrimoine religieux de Besançon est riche et varié.
Cathédrale Saint-Jean, basilique, anciens couvents, églises ou modestes chapelles, synagogue ou temple, en voici un aperçu...

Cathédrale Saint-Jean

Façade

La cathédrale Saint-Jean est particulière à différents niveaux :
- un oratoire y est déjà mentionné au IIIe siècle.
- une cathédrale Saint-Étienne est élevée à proximité au XIe siècle, et il s'ensuivra une querelle jusqu'à la fusion des deux chapitres.
- la cathédrale est dépourvue de transept mais présente deux chevets opposés. Son portail principal se trouve du côté nord et son clocher est coiffé d'un dôme à l'impériale.
- elle abrite une horloge astronomique réputée.

Pictos recherche.png Article détaillé : Pour en savoir plus...


Quelques vicaires, curés ou chanoines (Pour les archevêques, consulter la page de la cathédrale ou de l'archevêché)

Prénom(s) NOM Période Observations
Claude Étienne RIVIÈRE 1818- Né en 1752. Est ensuite vicaire général de l'archevêché. Décédé en 1826.  
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Joseph Marcellin BOILLOT 1837-1846 Né en 1813. Vicaire ici. Sera ensuite curé à Dampierre-sur-Salon et curé de Sainte-Madeleine.  
- -  
Jean-Marie SUCHET 1874- Curé.  
Jules MARQUISET - Né en 1839. Chanoine honoraire. Décédé en 1909.  
- -  


Ancienne abbaye Saint-Vincent et église Notre-Dame

Façade, rue Mégevand
Tour et portail inscrits MH

L'église subsistant actuellement rue Mégevand était partie intégrante d'une abbaye bénédictine fondée au XIe siècle par l'archevêque bisontin Hugues II. L'ensemble comprenait notamment un cloître et une chapelle et a pris le nom abbaye Saint-Vincent. L'archevêque suivant, Hugues III, devient le premier abbé de cette abbaye.
Au XVIIe siècle, l'abbaye est très renommée, en tant que véritable lieu d'érudition, et se classe tout de suite après la cathédrale en terme d'importance. Cela durera jusqu'à la Révolution.
Sous l'Empire, il n'est plus question d'abbaye, mais d'église paroissiale Notre-Dame. Elle sera remaniée à différentes reprises.
Sur la gauche une porte donne accès au cloître tandis qu'à droite se remarquent la tour des cloches (XVe siècle) et un portail en style gothique flamboyant, de 1525, les deux étant inscrits aux Monuments historiques depuis 1926[1]. La façade actuelle a été conçue par l'architecte Galezot en 1720.

De nos jours, ces bâtiments abritent « la faculté des Lettres et Sciences Humaines »[2].

Quelques curés de l'église Notre-Dame

Prénom(s) NOM Période Observations
Louis Joseph Eusèbe CAVEROT 1835- Né en 1806. Officier de la Légion d'honneur. Sera ensuite évêque de Saint-Dié, puis archevêque à la Primatiale Saint-Jean-Baptiste de Lyon en 1875. Nommé cardinal en 1877. Décédé en 1887.  
Nicolas Eugène VITOT 1864-  
François Constant MAIRE - Né en 1813. Décédé en 1888.  
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Basilique Saint-Ferjeux

Basilique en 1922
  • Son origine est très lointaine, car liée à l'arrivée de saint Ferjeux et saint Ferréol, envoyés par l'évêque Irénée de Lyon pour évangéliser la Franche-Comté et fonder une église catholique à "Vesontio". Les deux saints ont vécu dans une grotte, à cet endroit, avant d'être martyrisés et assassinés, en l'an 212. La grotte a été englobée dans une première église, au IVe siècle. Puis l'église est devenue au XIe siècle une dépendance de l'abbaye Saint-Vincent. Tombant en ruine, l'édifice a été reconstruit vers 1670. Lorsque la ville est placée sous la protection des deux saints, en 1870, le culte reprend de l'ampleur et il est décidé de construire une nouvelle église, dont l'élévation commence en 1885, toujours au même endroit.
  • L'architecte retenu, Alfred Ducat, adopte un style romano-bysantin. La façade s'inscrit entre deux tours massives. La croisée du transept est surmontée d'une coupole à lanternes. L'abside est entourée de cinq chapelles. Sous le chœur et le transept, une grande crypte abrite la grotte originelle. À l'intérieur, la coupole est ornée de mosaïques, et les vitraux proviennent de l'atelier Gaudin.

La basilique est inscrite aux Monuments historiques depuis 2006[3].

Église Sainte-Madeleine

Église au début du XXe siècle
  • L'église primitive est transformée au XIe siècle en collégiale de style gothique, sous l'impulsion de Hugues Ier, prince évêque. Par la suite, des chanoines y adjoignent un petit "hospice Saint-Jacques" pouvant accueillir une quinzaine de malades. Au XVIIIe siècle, il est temps de penser à une reconstruction. C'est un architecte bisontin qui est retenu, Nicolas NICOLE, pour un projet de style classique, respectant un plan en croix latine. Il s'agit d'une église de type halle à trois nefs, longue de 66 mètres et large de 39 mètres. Elle présente de nombreuses chapelles latérales. Deux tours carrées ont été rajoutées à la façade en 1828 et 1830, et sur l'une d'entre elles a trouvé place un Jacquemard.
Dédiée à Marie de Magdala, l'église Sainte-Madeleine, couramment appelée "La Madeleine", est classée aux Monuments historiques depuis 1930[4].
  • L'intérieur de l'église abrite un petit musée retraçant l'histoire du quartier de Battant. Se remarque aussi un orgue de tribune signé Ignace Callinet. Il est classé au titre d'objet historique depuis 1930[5], de même que sa partie instrumentale depuis 1973[6].


Quelques curés de l'église Sainte-Madeleine

Prénom(s) NOM Période Observations
Jean-Baptiste ROCHET de FRASNE - Chanoine. Décédé en 1764.  
Jacques François PERRIN - Décédé en 1788. Inhumé au caveau des Messieurs du Chapitre.  
Philippe Charles François SEGUIN - Né en 1741. Chanoine. Décédé en 1812.  
Jean Étienne VIEILLE - Né en 1777. Décédé en 1850.  
Joseph Marcellin BOILLOT 1850-1894 Né en 1813. Vicaire à la cathédrale Saint-Jean de 1846 à 1847. Curé de Dampierre-sur-Salon en 1846. Aumônier du collège royal de 1847 à 1850. Est nommé chanoine en 1894. Décède la même année  
Joseph François ROSSIGNOT 1894-1911 Né en 1843. Auparavant curé de Saint-Ferjeux. décède en 1912  
Charles Jean-Baptiste MARMIER 1911-1925 Né en 1865. Curé doyen. Décédé en 1925.  
Maurice FELTIN 1925-1928 Né en 1883. Décédé en 1975.  
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Église Saint-Maurice

Au début du XXe siècle
Façade en 2017 (Photo Gildum)

Un lieu de culte a été érigé à cet endroit au IVe siècle. Il a été détruit et rebâti à deux reprises, notamment aux VIIe et Xe siècles.
Cette paroisse va être ensuite importante aux yeux des bisontins, car elle va accueillir régulièrement la famille Perrenot de Granvelle. C'est d'ailleurs la veuve de Nicolas qui est à l'initiative d'une restauration et d'une chapelle latérale supplémentaire au XVIe siècle.
Au début du XVIIIe siècle, une nouvelle reconstruction commence, en modifiant le chœur médiéval et les chapelles du transept. Les autres parties sont entièrement renouvelées. Le nouveau clocher est élevé à l'arrière. La façade, adoptant le style propre aux Jésuites, est terminée en 1724. Lors de la Révolution, le mobilier est vendu, puis l'édifice entier. Le particulier qui en devient acquéreur le revendra en 1808 à des prêtres. Au siècle suivant ont lieu des réparations et des embellissements. Et l'église est inscrite aux Monuments historiques en 1938[7].
L'intérieur de l'édifice est très sombre car la nef est dépourvue de vitraux. Des lambris intérieurs du XVIe ont été conservés.

Quelques curés de l'église Saint-Maurice

Prénom(s) NOM Période Observations
Joseph GILLET - Né en 1729. décédé en 1806  
Joseph Marcellin MONNOT -1860 Né en 1806. décédé en 1860.  
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Église Saint-Pierre

Vue générale (Photo Gildum)
Vue générale - Photo J-P GALICHON

Situé place du Huit-Septembre, face à l'hôtel de ville, cet édifice remonte lui aussi au IVe siècle, sous la forme d'un baptistère. Il a acquis une place importante dans la vie bisontine car se trouvait au centre de la cité, lieu de rencontres, place d'échanges et de commerce.
Au IXe siècle l'église devient une abbaye.
Au XIe siècle, Hugues Ier de Salins s'intéresse à l'édifice et le met en valeur en renouvelant décors et mobilier.
Au début du XVIIIe siècle l'église est en très mauvais état et la décision est prise d'en construire une nouvelle. Le projet sera confié quelques années plus tard au bisontin Alexandre BERTRAND. Celui-ci conçoit un plan en croix grecque et l'édification se termine en 1786 avec un portique aux colonnes corinthiennes et un clocher en forme de trapèze.
L'église Saint-Pierre est classée aux Monuments historiques en 1942[8] et restaurée quelques années plus tard.

Synagogue

Synagogue (Photo Gildum)

Cette synagogue, dont le financement a été assuré par une souscription, est l'œuvre de l'architecte Marnotte dans les années 1870.
Il avait précédemment proposé un projet de style arabe qui a été refusé. Le projet finalement retenu est de style hispano-mauresque, avec deux tourelles à pans coupés faisant penser à des minarets. La partie centrale, couronnée d'un dôme, propose des sculptures tout en finesse autour des ouvertures et une porte en bois très ouvragée.
On peut également signaler les Tables de la Loi en haut de la façade, et bien sûr une arche sainte à l'intérieur.
Pendant la seconde guerre mondiale, la synagogue a eu la chance de ne pas être détruite. Mais elle a été transformée en entrepôt de stockage pour le fourrage.
Elle est classée aux Monuments historiques depuis 1984[9].

Chapelle Saint-Étienne

Saint-Étienne - Photo J-P GALICHON


La chapelle occupe une place centrale dans la place forte à proximité du puits.
Elle a été construite par Vauban en 1683 et est dédiée à saint Étienne, en souvenir de la cathédrale du XIe siècle, incendiée en 1674, qui abritait le bras de saint Étienne, premier martyr de la Chrétienté.
Les chapelles étaient construites dans chaque citadelle pour que la garnison puisse assister à l’office du dimanche. La forme est assez simple. Il y avait peu d’ornements, si ce n’est quelques colonnes doriques.
Elle est classée aux Monuments Historiques depuis le 8 juin 1842, comme le reste de la citadelle[10].

Chapelle Notre-Dame des Buis

Notre-Dame des Buis en 1923


D'après certains historiens, il y aurait déjà eu à cet endroit ou dans les proches alentours, un oratoire ou petit temple romain. Puis au Ve siècle, un ermite se serait installé là dans une grotte.
Au XIIIe siècle, un ermitage est mentionné de façon certaine, sous le nom d'ermitage Saint-Léonard. Puis une chapelle est construire au XVIIe siècle.
En mauvais état, elle est restaurée en 1865 et agrandie par la même occasion, les anciens murs devenant des colonnes délimitant l'espace intérieur (nef d'une travée et collatéraux). Les voûtes sont de style néo-gothique.
La chapelle, entièrement en pierre, présente une toiture en ardoises et un clocheton surmonté d'une croix. Deux grandes statues de la Vierge ornent le haut du pignon et un des flancs.

Chapelle du Refuge

Elle a aussi porté le nom de Chapelle-Notre-Dame-du-Foyer.
Sa réalisation remonte en effet au XVIIIe siècle dans le cadre d'un aménagement global de ce quartier. À la suite de la construction de l'hôpital Saint-Jacques, qui commence en 1686, un couvent voit le jour en 1709, le "couvent du Refuge", destiné aux jeunes filles ou jeunes femmes en situation difficile ou nécessitant des mesures de protection. Une chapelle s'y rajoute alors en 1739, d'abord appelée église du bon Pasteur, puis dédiée à la Vierge Marie et rebaptisée Notre-Dame-du-Foyer.
L'architecte bisontin Nicolas NICOLE opte pour un style baroque avec une base de forme elliptique. Il opte aussi pour un grand tambour supportant une coupole dont le dôme est couvert de tuiles colorées et vernissées, à l'image de Notre-Dame Libératrice de Salins-les-Bains.
À la Révolution l'édifice devient bien national. En 1802, il est rattaché à l'hôpital.
En 1970, certains parties de l'hôpital et la chapelle du Refuge sont classées aux Monuments historiques[11].

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Dominique BONNET, Denis MARAUX, Découvrir Besançon, Châtillon-sur-Chalaronne, Éditions La Taillanderie, 2002, 64 pages, ISBN 2-87629-257-2
  • Michèle BARRAULT, Besançon, collection "Découverte", Éditions BEBA, 1988, 128 pages, ISBN 2-86 597.063-9
  • Catherine CHAILLET et Pierre LAURENT, Besançon, un temps d'avance, collection "Villes en mouvement", Paris, Éditions Autrement, 2007, 234 pages, ISBN 978-2-7467-0947-8
  • Article "Besançon d'hier et d'aujourd'hui", revue Besançon, éditée par la ville, 1966, 106 pages
  • Jean-Claude BARBEAUX, revue Pays comtois n° 30, "Besançon retrouve ses couleurs", groupe de presse FREEWAY, mai juin 2000, 98 pages, ISSN 1266-1341
  • Jean-Claude BARBEAUX, revue Pays comtois n° 32, éditions l'A-M-E, septembre octobre 2000, 98 pages, ISSN 1266-1341

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Référence.png Notes et références

  1. Base Mérimée
  2. Dominique BONNET, Denis MARAUX, Découvrir Besançon, Châtillon-sur-Chalaronne, Éditions La Taillanderie, 2002, 64 pages, ISBN 2-87629-257-2
  3. Base Mérimée
  4. Base Mérimée
  5. Base Palissy
  6. Base Palissy
  7. Base Mérimée
  8. Fiche Mérimée
  9. Fiche Mérimée
  10. Fiche Merimée
  11. Base Mérimée