Pierre WOEIRIOT

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Pierre Woeiriot de Bouzey, graveur, portraitiste, ornemaniste,

Fichier:Auto portrait.jpg
Pierre Woeiriot à 24 ans, 1556
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Pierre Woeiriot, graveur ornemaniste du XVIe siècle, est né à Neufchateau, d'après son dire, en 1532, et est décédé en 1599 dans sa maison forte de Damblain, sise en haut de la rue de Poiseul, le Champjanon, dont il était le seigneur.

Après un solide et dur apprentissage du métier d'orfèvre combiné à une réelle culture générale, il obtient sa maîtrise vers 1555. En 1556, il grave son autoportrait à l'âge de 24 ans. (cliché de 1870 d'Ambroise Firmin Didot, documentation d'André Gautrot).

Il grave en tout une quarantaine de portraits de personnages rencontrés tant en Italie, qu'à Lyon ou en Lorraine. On lui doit aussi quelques vignettes sur bois, 100 illustrations des Emblèmes chrestiensde Georgette de Montenay, des dessins d'ornements ou d'orfèvrerie et même quelques médailles coulées.

Il a beaucoup voyagé pendant et après sa formation. On le trouve à Rome, Bologne d'après Paulette Choné, sans doute Florence, centre de l'orfèvrerie, puis à Lyon où il côtoie l'orfèvre Simon Costière, chez qui il a pu suivre une partie de son apprentissage et de qui il grave et coule une médaille en 1555. La même année il grave le portrait de la célèbre poétesse Louise Labé et y exprime déjà tout son talent.

Il se s'installe pour un temps à Lyon à cette époque et y côtoie un cercle d'artistes et de poètes, comme ses amis Barthélémy Aneau, à qui il dédiera ses modèles d'orfèvrerie, ou Louis Desmasures dont il fera le portrait; il y dévoile ses talents d'ornemaniste. Les troubles religieux du début des années 1560 l'éloignent provisoirement de Lyon.

Parallèlement, il travaille pour le duc de Lorraine. Il revient provisoirement à Lyon où sont édités les Emblèmes Chrestiens de Georgette de Montenay, qu'il illustre. Son penchant pour la réforme semble ici évident ; il a d'ailleurs fait deux portraits de Calvin. Louis Desmasures se range du côté de la réforme à cette époque. Barthélémy Aneau meurt en 1561 au cours des troubles lyonnais : Pierre Woeiriot lui dédie son Livre d'aneaux d'orfèvrerie, quarante dessins de bagues et pendants d'oreilles, avec une dédicace et deux quatrains. La préface de cet ouvrage est très précieuse ; il y explique qu'il a reçu une formation d'orfèvre, puis s'est tourné vers "l'art du portrait, la peinture, la sculpture, la perspective, l'architecture, la taille enlevée et enfoncée et la gravure". A ce propos, sur ses vignettes gravées sur bois, il montre qu'il possède l'art de la perspective.

Il a pu rencontrer Georgette de Montenay à Bar le Duc ou à Lyon, lors du tour de France de Catherine de Médicis et de son fils Charles IX en 1564. Mademoiselle de Montenay était protégée de Jeanne de Navarre, qui était du voyage, accompagnée de son fils Henri, le futur Henri IV.

Il s'installe un temps à Augsbourg, puis se fixe à Damblain en 1571, où il vient d'hériter du fief et du titre de sa mère Urbaine de Bouzey. Sa production artistique devient moins abondante. Il devient écuyer et il consacre une partie de son temps à la gestion de son fief, qu'il défend avec âpreté contre les habitants de Damblain, avec qui il est par deux fois en conflit, contre sa famille aussi. Il meurt en 1599 dans sa maison forte de Damblain, sise en haut de la rue de Poiseul, laissant une veuve démunie, Giénette Sallet, et cinq garçons dont quatre très jeunes : Pompée, Hanibal, Scipion, César et Josué. Seul ce dernier a une descendance dans le village par Marie de Bouzey, fille de Josué.


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