Venise

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Venise (Venezia)
Informations
Pays Drapeau Italien    Italie
Région
Province
Capitale provinciale
Code postal
Population hab. ()
Superficie km²
Densité hab./km²
Altitude m
Point culminant
m
Nom des habitants
Coordonnées (long/lat) ° / ° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation

Histoire.png Histoire de la commune

  • Jusqu'à sa fondation en 421, les 119 îles de la lagune étaient peuplées de Venètes vivant de la pêche et de l'extraction du sel. La vllle fut créée par les habitants de Vénétie chassés par les Ostrogoths et les Lombards.
  • Au VI e siècle, la ville dépendait de l'exarchat de Ravenne tout en étant sous la protection byzantine, et le général Bélisaire de l'époque de Justinien conquiert Venise.
  • En 697, le premier Doge Paololucio Anafesto fut élu par les riches familles, d'abord d'une manière héréditaire et à vie, et ensuite par un système de suffrage et à vie.
  • En 829, le corps de l'apôtre saint Marc fut transporté d'Alexandrie à Venise. Il deviendra le saint patron de la ville.
  • En 976, la première église Saint-Marc ainsi que le palais des doges qui abritait les archives de la ville, furent détruits par un incendie qui anéantit une bonne partie de la cité.
  • Du fait de l'appui des Vénitiens à l'empereur de Byzance dans sa lutte contre les Normands, le commerce avec Byzance et ce même après l'interdiction décidée lors du Concile de Latran en 1261, fut très fructueux car il garantissait le commerce maritime avec Byzance. Venise a gagné en pouvoir grâce à son commerce de la soie et des épices en provenance de Byzance et d'Alexandrie, mais également par le trafic d'esclaves achetés en Russie pour être vendus en Afrique du Nord.
Etendard de Venise
  • La grande apogée de Venise fut le commencement des croisades en 1204. Les galères vénitiennes s'emparèrent de Constantinople (Byzance), et l'empire grec fut partagé entre croisés et vénitiens. Marco Polo apparaît à cette époque.
  • Le Ducat, monnaie d'or frappée en 1284, est le signe de l'apogée de Venise. Monnaie qui restera pendant trois siècles l'étalon monétaire le plus important, avec le florin florentin.
  • L'organisation de la République de Venise a tout entrepris pour que le pouvoir ne soit pas détenu par une seule personne, le Doge. En 1148, la Promesse ducale a été instituée et consistait en un serment de fidélité des Doges. En 1177, un Conseil majeur, composé de membres de familles nobles, est instauré, puis un Conseil mineur composé de six membres consultatifs du Doge et la Quarantia faisant office de Tribunal suprême. En 1223, ces trois institutions seront intégrées à la Seigneurie, organe central du gouvernement et représentant de la continuité de la République. En 1229, le Sénat est formé de 60 membres élus par le Conseil majeur, il doit diriger la politique extérieure et nommer les ambassadeurs. Environ deux cents familles ont gouverné Venise.
  • En 1410, Venise contrôlait la majeure partie de la Région incluant Vérone et Padoue, puis Brescia et Bergame. La mer Adriatique, devenue Mer Vénitienne , s'étendait jusqu'à Chypre.
  • Au XV e siècle, Venise était devenue un très grand centre commercial et le plus grand port au monde avec plus de 200 000 habitants, elle était à son apogée, et les palais étaient de plus en plus luxueux.
  • En 1453, la perte de Constantinople au profit des Turcs marque le début de la décadence de Venise. En 1570 elle doit remettre Chypre aux Turcs, puis ce sera au tour de la Crète ainsi que les autres possessions en mer Égée. Venise signe la paix avec les Ottomans en 1573.
  • En 1630, la peste a exterminé un tiers de sa population. Le déclin de Venise est manifeste, les Habsbourg intensifient leurs actions dans le port de Trieste à l'encontre des intérêts de Venise, et Naples tente de dominer Venise à travers la Conjuration de Venise.
La Grand Canal par Canaletto 1697-1768)
  • Au XVIII e, Venise n'est plus que le dixième de ce qu'elle était.
  • En 1797, Napoléon Bonaparte essaie de s'allier avec Venise, sans succès, alors Napoléon se venge en mettant fin à treize siècles d'indépendance de la République vénitienne, il vole tout l'or et les objets de valeur du bateau du Doge, le Bucentaure qu'il fait revenir en France pour s'en servir de galère.
  • Le Doge, Ludovico Manin et le Conseil majeur abdiquent pour un gouvernement municipal pro-français. Le Congrès de Lyon en 1801 nomme Napoléon premier président de la République cisalpine. En 1804, Napoléon proclamé Empereur des Français, prend le titre de Roi d'Italie.
  • En 1797, Napoléon cède Venise aux Autrichiens (traité de Campo Formio), mais il les expulsera en 1805. Venise appartient désormais au Royaume d'Italie par le traité de Presbourg. En 1806, Napoléon nomme son frère Joseph Bonaparte, Roi d'Italie, à sa place.
  • Lorsque Napoléon est vaincu, avec le Congrès de Vienne, Venise retombe sous le pouvoir de l'Autriche. De nombreux soulèvements contre les Autrichiens ont lieu et la situation prend la tournure d'une guerre entre l'Italie et l'Autriche. Avec le traité de Vienne en 1866, la paix est rétablie et l'Autriche renonce à Venise contre une indemnisation. Le traité de Venise stipule que l'Autriche cède Venise à la France, et que cette dernière la cèderait à l'Italie.
Le lion de saint Marc et saint Théodore Photo : C.Angsthelm
  • Le 30 avril 1895, a été inaugurée la Première Biennale de Venise, l'un des rendez-vous les plus importants de l'art mondial.
  • Venise est surnommée La Sérénissime, ou Serenisima Répùblica Venata en vénitien.
  • Le lion de saint Marc (représentation de l'évangéliste saint Marc) est l'emblème de la ville de Venise, et anciennement de la république de Venise : représenté sous la figure d'un lion ailé, auréolé et tenant une épée (guerre) ou un livre (paix) entre ses pattes.
  • Depuis 1987, Venise et sa lagune sont classées au Patrimoine mondial de l'Unesco.


Démographie.png Démographie

Patrimoine

  • On dénombre 129 églises à Venise.

Basilique San Marco (Basilica San Marco)

Venise Basilica San Marco Façade.jpg
  • La basilique San Marco, construite au IX e siècle, était initialement la chapelle du Palais des Doges pour abriter les reliques de l'évangéliste Saint Marc volées à Alexandrie en 828. La basilique fut détruite lors de l'incendie du Palais des Doges en 976 et fut reconstruite au XI e siècle.
  • Son plan, d'inspiration byzantine, en forme de croix grecque, cumule les inspirations islamiques, gothiques et Renaissance. Elle est d'une dimension impressionnante : 76,50 m sur 62,60 m.

Extérieur

  • Cinq coupoles sur le toit de la basilique ; la coupole centrale (45 m de haut) recouvre la croisée des quatre branches, chacune surmontée d'une coupole.
  • En façade cinq arches avec des colonnes de marbre richement sculptées, encadrant des mosaïques très colorées. La plus ancienne datant de 1270 est celle du portail de Saint Alipio représentant l'entrée des reliques de Saint Marc dans la basilique. Les autres mosaïques de la façade datent de 1617.
  • Le portail central, composé de trois arcs, a été édifié au cours du XIII e siècle est décoré de motifs représentant la terre, les océans, les signes du zodiaque et les Béatitudes. La mosaïque du Christ en majesté et le jugement dernier a été refaite au XIX e siècle. Sur l'arc extérieur on trouve les métiers vénitiens. Le Lion ailé de Saint Marc avec sa patte droite posée sur l'Evangile domine le portail central.
  • Sur la terrasse, quatre chevaux ramenés de Constantinople par un doge lors de la 4 ème croisade en 1204. Ils sont le symbole d'une Venise libre et triomphante. En 1797 lorsque Napoléon céda l'Italie à l'Autriche, il emporta le quadrige en butin de guerre pour les faire installer sur l'arc du Carrousel à Paris. Cela ne se fit pas et les chevaux furent rendus à Venise. Les originaux des chevaux sont entreposés dans le musée à l'intérieur de la basilique.

Intérieur

  • L'intérieur de la basilique est divisé en trois nefs séparées par six colonnes et quatre piliers imposants soutenant les cinq dômes. Plus de 4 000 m² de mosaïques à fond d'or recouvrent les murs et les coupoles, réalisées entre le XIII e et le XVI e siècle, les plus récentes ayant été faites d'après des cartons du Titien et du Tintoret.
  • Les mosaïques sur fond d'or ont valu à la basilique son surnom Basilique d'or. Les tesselles des mosaïques sont découpées dans des dalles de verre coloré, (contrairement aux pierres de rivière généralement utilisées) et celles d'or et d'argent sont faites de verre transparent enserrant des feuilles de métal précieux. Afin de varier les jeux de lumière, elles ont reçu un angle de coupe différent.
  • Le narthex est richement décoré de marbres et de mosaïques du XIII e siècle illustrant des scènes de l'Ancien Testament, de la Création et de l'Exode.
  • Dans la nef de droite, les mosaïques sont d'origine, des XII et XIII e siècles ; dans la nef de gauche les mosaïques ont été refaites au XVI e et XVII e siècles, elles montrent des épisodes de la vie des apôtres.
  • Le dôme central de l'Ascension (mosaïques du XII e) illustre les Vertus des apôtres et au sommet Le Christ ressuscité. Dans l'abside, un Christ Pantocrator et en dessous les quatre saints patrons de la ville : Nicolas, Pierre, Marc, Hermagor, datent du premier cycle des mosaïques, XI e siècle.
  • Une iconostase, d'aspect byzantin, sépare la nef du chœur : ce chef d'œuvre de l'art gothique est fait de 14 statues de la Vierge et des apôtres entourant la croix.
  • Le maître-autel est surmonté d'un baldaquin soutenu par quatre colonnes sculptées.
  • Le musée Marciano, situé en étage de la basilique, abrite outre les quatre chevaux originaux, des mosaïques du XII e siècle.



Le Pala d'Oro

Pala d'Oro
  • Le Pala d'Oro est un retable d'or daté du IX e siècle, mesurant 1.40 m sur 3.48 m, réalisé à Constantinople en 948 à la demande d'un doge, il sera agrandi par un orfèvre siennois en 1345. Constitué de 250 plaques d'or, il est incrusté de 3 000 pierres précieuses et de perles encadrant 80 émaux, illustrant des scènes de l'évangile dans la partie supérieure et un Christ Pantocrator entouré de saints dans la partie inférieure.


Trésor


Basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari (Sainte Marie Glorieuse des Frari)

Photo : C.Angsthelm
  • L'église Santa Maria Gloriosa dei Frari a été construite par l'ordre des Frères mendiants franciscains en 1330, mais fut agrandie au cours des XIVe et XVe siècles dans un style gothique. Elle a été consacrée le 27 mai 1482 à l' Assomption de la Vierge. Le pape Pie XI a élevé l'église des Frari (Fra(ti mino)ri) au rang de basilique mineure lors du septième centenaire de la mort de Saint François d'Assise.
  • Elle est jouxtée par deux cloîtres. C'est la plus vaste église de Venise, 102 m de long, 32 m de large sur 28 m de haut et celle qui renferme le plus de tombeaux de personnages célèbres.
  • Son campanile, en briques, de style roman, est l'un des plus hauts de Venise, atteignant 70 m, a été construit par Jacopo Celaga, vénitien, en 1361, et fini par son fils en 1396.
  • L'extérieur, en briques, est très sobre, seuls les encadrements des portes et des fenêtres en pierre blanche et rouge sont délicatement ouvragés de motifs végétaux et de colonnes torsadées. Le grand portail en ogive est de style gothique flamboyant vénitien.


  • L'intérieur, en forme de croix latine et à trois nefs, donne une impression d'espace. Douze piliers séparent la nef centrale des deux autres plus petites.
  • Un jubé de marbre séparait les moines des fidèles, œuvre de Bartolomeo Bon et Pietro Lombardi en 1475.
  • Dans le chœur 124 stalles de bois, très richement ouvragées par Marco Cozzi en 1428. Les stalles du haut sont plus richement décorées de personnages bibliques inspirés du gothique allemand, celles du bas ont le dos fait de marqueteries.


  • De nombreux monuments funéraires sont à remarquer : celui de nombreux doges, dont celui du doge Foscari de style gothique, celui du doge Tron de style Renaissance ; le monument au peintre Le Titien (décédé à 99 ans en 1576, et qui souhaitait être enterré dans cette église) a été réalisé au XIXe siècle par Luigi et Pietro Zandomeneghi, disciples de Canova, en marbre de Carrare, abrite le cœur du Titien dans une urne ; la pyramide, dessinée par le sculpteur Canova était destinée à l'origine pour Le Titien, c'est Canova qui y repose. Le monument du doge Giovanni Pesaro, dessiné par Longhenna, est impressionnant : Giovanni Pesaro est représenté dans sa tenue de doge au sommet du monument, une série de Maures soutiennent le second étage.



  • Sur le maître-autel, une grande toile du Titien, de 1518, L'Assomption de Marie, 7 m de haut, est remarquable.
  • De nombreuses œuvres sont dispersées dans l'église, notamment un retable du Titien de la Ca'Pesaro représentant le doge Pesaro et son épouse agenouillés devant la Vierge, une Vierge à l'Enfant de Bellini, un Saint Jean Baptiste en marbre par Sansovino,, une statue en bois de Saint Jean Baptiste réalisée par Donatello en 1438..


Basilique Santi Giovanni et Paolo (dite San Zanipolo) (Basilique des Saints Jean et Paul)

Photo : C.Angsthelm
  • Cette basilique est considérée comme le panthéon des Vénitiens, puisque s'y déroulaient les funérailles des doges : les monuments funéraires de 25 doges y sont déposés, ainsi que des personnages ayant œuvré pour la grandeur de La Sérénissime. Les églises des ordres mendiants étaient très appréciées par les Vénitiens, car les dominicains administraient le tribunal de l'Inquisition et entretenaient de bons rapports avec l'Etat.
Venise - Santi Giovanni e Paolo.jpg
  • L'origine de cette église remonte à 1242, construite par l'ordre mendiant des dominicains, sous la direction de Fra benvenuto de Bologne et Fra Nicolo d'Imola, et ne fut consacrée que le 14 novembre 1430 par Antonio Corrario, évêque de Gerada, neveu du page Grégoire XII. Elle a été dédiée à deux soldats romains, martyrs chrétiens, sous Julien en 362.
  • Les bombes de la première guerre mondiale atteignent la basilique, rien d'essentiel n'est atteint, et en 1922, grâce aux dommages de guerre, la basilique est restaurée.
  • Sa façade, sobre, en terre brique, est un exemple du gothique vénitien, elle possède un très beau portail en marbre de Bartolomeo Bon, une rose et deux oculi, trois statues ornent le pignon : saint Dominique, saint Thomas d'Aquin et saint Pierre. Des sarcophages sont adossés à la façade.



  • L'intérieur, en forme de croix latine, est très imposant avec une longueur de 97 m, 46 m de largeur et 37 m de hauteur. Sa voûte en croisées d'ogives, n'est pas en maçonnerie car trop lourde, mais en roseaux crépis
  • Dès la fin du XIIIe siècle, quatre doges y étaient ensevelis : Jacques Tiepolo, Laurent Tiepolo, Jean Dandolo, Renier Zen ; au XVe siècle ce fut 15 doges qui eurent une sépulture glorieuse, puis la Seigneurie décréta que tous les doges auraient des funérailles solennelles à San Giovanni e Paolo même si ils devaient être ensevelis ailleurs.
  • Jusqu'au XVIIe, un chœur des moines (comme dans la basilique des Frari) existait mais il fut détruit pour permettre les cérémonies solennelles, les funérailles des doges entre autres.
  • À l’extrémité de la nef, l'autel à Sainte Catherine de Sienne, avec ses reliques et un tableau de 1860.



Chapelle du Rosaire

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Venise - Santi Giovanni e Paolo Chapelle du Rosaire Madonna del rosario.jpg
  • Jusqu'en 1582 cette chapelle était dédiée à saint Dominique, puis après la bataille de Lépante en 1567 elle fut attribuée à la Scuola du Rosaire.
  • Son chœur est carré : l'autel et le ciborium sont de Girolamo Campagna, et la statue de la Madonna del rosario de Giovanni Dureghello, 1914.
  • Dans la nuit du 15 au 16 août 1867, un incendie détruit la chapelle et surtout les 34 toiles dont des chefs d'œuvres, du Tintoret et de Palma le jeune entre autres. Les peintures du Véronèse au plafond, provenant d'une église détruite, les ont remplacées : l' l'Assomption, l' Ascension, l' Adoration des bergers. La restauration ne reprendra qu'au début du XXe siècle et ne sera terminée qu'en {{1959]].
  • Le plafond sculpté du chœur et de la nef, est l'œuvre de Carlo Lorenzetti en 1932, avec sur le plafond du chœur, des peintures du Véronèse, l'Adoration des mages de 1582, entourée des quatre évangélistes, et sur le plafond de la nef : l'Adoration des Bergers, l'Assomption et l' Ascension, œuvres du Véronèse rapportées d'une autre église.
  • Sur les murs latéraux, des parements d'autel en bois, provenant de la Scuola dellla Carita représentant des Atlantes et des scènes de la vie de Jésus par Giocomo Piazzetta (1687-1690).



Chapelle Saint Dominique

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Venise - Santi Giovanni e Paolo Chapelle St Dominique ''Saint Dominique''.jpg
  • Cette chapelle a été construite en 1690 par Andrea Tirali.
  • Sur les murs des bas-reliefs en bronze illustrent la vie de saint Dominique de Giuseppe Mazza, le fondeur étant Giambattista Alberghetti.
  • Au plafond La gloire de saint Dominique de Giovanni Piazzetta, réalisée en 1727, est une des plus belles réalisations du XVIIIe vénitien. Les angelots dans les angles sont également de Piazzetta.
  • On peut également admirer la mosaïque de marbres au sol.




Chapelle du Bienheureux Giocomo Salomoni (1231-1314)

Venise - Santi Giovanni e Paolo Chapelle du bienheureux saint Jacques .jpg
  • La chapelle était à l'origine de style gothique, et en 1639 fut transformée en style baroque.
  • Le bienheureux Jacques est né à Venise en 1231. À 17 ans il distribua ses biens aux pauvres et entra au couvent des saints Jean et Paul Il exerça son ministère sacerdotal au couvent de Forli, où il se distingue pour son amour des pauvres, des malades, à l'imitation de S.P.Dominique. Ses reliques sont conservées dans la basilique Santi Giovanni et Paolo , où il est invoqué contre la maladie du cancer.
  • La voûte de la chapelle, peinte par Giambattista Lorenzetti en 1641, représente le Christ ressuscité entouré d'un grand prêtre et de Josué.
  • Le tableau du maître-autel représente la crucifixion avec Marie Madeleine et saint Louis de Toulouse est une œuvre de Pietro Liberi.
  • La circoncision de Jésus est l'œuvre d'un peintre d'origine flamande, Pietro Mera.



Monuments des doges et personnages illustres

  • Dès l'entrée, la contre-façade est occupée par les monuments à la famille Mocanigo. Tullio Lombardo, (1455/1532), est le maître sculpteur des monuments de Giovanni Mocenigo et de Pietro Mocenigo , de style Renaissance, les chapiteaux rappellent l'arc Titus à Rome, pour le monument à Giovanni Mocenigo une nouveauté : montrer le doge debout dans la position du Christ.
  • Dans la nef, le monument du doge Tommaso Mocenigo dénote l'influence de Donatello, en mélangeant art gothique et art Renaissance.
  • Le monument du doge Pasquale Malipiero est de Pietro Lombardo, vers 1460, rappelle les monuments florentins alors que le baldaquin et les décorations se retrouvent dans les monuments vénitiens du XIVe.
  • Le monument à la famille Valier, dessiné par Andrea Tiralli, est imposant : le doge Bertuccio Valier, par Pietro Baratta, au centre, est entouré par Silvestre Valier, de Antonio Tarsa, et par Elisabeth Quirin, épouse de Silvestre, sculpture de Giovanni Bonazza. Les autres statues et bas-reliefs du monument sont respectivement de chacun de ces trois sculpteurs.
  • Dans le transept droit, la statue équestre en bois doré de Nicola Orsini, mort en 1489, qui combattit pour la République de Venise, est attribué à Lorenzo Bregno.
  • Dans la chapelle du crucifix, le monument à Paolo Loredan qui était un général d'armée mort après 1372.
  • Dans le chœur, le gisant du doge Michele Morosini est l'œuvre de l'atelier de Dalle Masegne, la mosaïque du début du XVe représente le doge et son épouse agenouillés au pied de la croix.
  • La statue du condottiere pérugin Orazio Baglioni, mort en 1617, est en bois doré


Peintures


Sacristie

Venise - Santi Giovanni e Paolo ''Le songe du doge Jacopo Tiepolo'' par Andrea Vicentino.jpg
Honorius III approuve la règle de St Dominique par Leandro Bassano (détail)


  • La sacristie, vaste salle, est couverte de grandes toiles qui sont une exaltation de l'ordre dominicain, datant du XVIe siècle.



Vitrail

  • Un seul vitrail gothique dans la basilique, l'un des plus réussis par les maîtres verriers de Murano au XV e siècle, d'après des cartons de Vivarini et de Cima da Conegliano.




Église San Zaccaria (Église Saint Zacharie)

Photo : C.Angsthelm
  • L'église San Zaccaria a été fondée par le Doge Giustiniano Partecipazio avec l'aide de l'empereur Léon V, l'Arménien, qui envoya de l'argent et des artistes de Constantinople, en 827, pour que l'église et le couvent puissent recevoir les restes de saint Zacharie offerts par l'empereur byzantin Léon V en gage d'amitié à Venise. Saint Zacharie était le père de saint Jean-Baptiste.
  • Il ne reste pratiquement plus rien de la construction d'origine, en 1458 la reconstruction fut l'oeuvre de Antonio Gambello. Elle était à moitié construite lorsqu'il mourut en 1484, Mauro Codussi acheva l'église en mêlant le gothique et le Renaissance. Si le plan et la structure sont bien de Antonio Gambello, Mauro Codussi a réussi a embellir la façade, plutôt sobre, de colonnades superposées et le fronton en hémicycle lui donne toute son originalité.
  • Un couvent de bénédictines a été rattaché à l'église, reconstruit en 1456, il recevait plus particulièrement les jeunes filles de la noblesse. Le doge s'y rendait chaque année à Pâques, pour se faire remettre le bonnet dogal.
  • L'église a été consacrée en 1543.

Extérieur

Saint Zacharie
  • L'église est dominée par la statue du Christ rédempteur entouré de quatre anges.
  • La partie inférieure de la façade, réalisée par Antonion Gambello, est en marbre polychrome dans un style gothique tardif, et la partie supérieure est de Mauro Codussi dans un style Renaissance en pierre d'Istrie, avec un fronton semi circulaire à colonnes, et des oculi.
  • Deux bas-reliefs en marbre représentant les apôtres de part et d'autre du portail, l'un deux est l'œuvre de Cristoforo Solari.
  • Le portail est de Giovanni Buora en 1483.
  • Au-dessus de l'arc du portail domine la statue de Saint Zacharie.
  • Le campanile, de style veneto-byzantin, remonte au XIIe siècle, et des éléments à droite de la façade remontent au XIe siècle.



Intérieur

Saint Zacharie
  • L'intérieur possède trois nefs, de Gambello, les colonnes ont des pieds octogonaux ouvragés La décoration intérieure a été refaite en baroque à la fin du XVIIe
  • Les murs des bas-côtés de l'église sont recouverts d'œuvres de Bellini, Tintoret, Tiepolo, Palma le Vieux, Van Dyck, Antonio Balestra, ainsi que des fresques murales de Zonca, Pellegrini, l'Asseigne, Bambini et d'Andrea del Castegno.
  • L'église possède dans son abside un déambulatoire, unique à Venise, dans lequel s'ouvrent cinq chapelles.
  • Le tableau Conversation sacrée de Bellini (1505) qui est sans doute le chef d'oeuvre de l'église, montrant la Madone à l'Enfant entourée de san Girolamo, saint Pierre, sainte Agathe, sainte Catherine et un ange au pied, avait été emporté par Napoléon en 1797 et restitué en 1897 après le Congrès de Vienne.
  • Le corps de saint Zacharie repose dans une chapelle à son nom.



Fresques murales



Chapelle San Tarasio ou Chapelle dorée

  • La chapelle San Tarasio était le chœur de l'église de l'église primitive, puis celui de l'abside de l'ancienne église de style gothique fleuri de Gambello (1460).
  • Trois magnifiques polyptyques du XVe siècle : celui de la Vierge au centre, du Sépulcre et de sainte Sabine, exécutés partiellement par Vivarini.
  • Les fresques de la coupole datent de 1452, restaurées en 1950, sont d'Andréa del Castagno.




Crypte

  • Dans la crypte romane du IXe siècle qui faisait partie de l'église primitive, huit tombeaux de doges entre le IXe et le XIIe siècles. San Zaccaria était un peu le Panthéon vénitien. La crypte est souvent envahie par les eaux, la hauteur dépendant des marées.
  • La crypte se compose de trois nefs séparées par des colonnes imposantes soutenant la voûte.
  • De belles mosaïques recouvrent le sol, notamment une mosaïque de la première église romane du IXe siècle, et une autre en marbre du XIVe siècle.



Église San Giocomo Apostolo (Saint Jacques de Rialto)

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Venise - San Giacomo Apostolo.jpg
  • L'église appelée également Giacometto est située sur le Campo Rialto au pied du pont, elle serait la plus ancienne église de Venise ; un document la citerait en 1152.
  • Sur le clocher, une horloge, particulièrement utile pour le marché situé devant l'église. Son cadran original montre 24 h au lieu des 12 heures habituelles. Elle daterait du XVIIIe et a été restaurée au XXe. siècle.
  • A côté du portail gothique, une plaque commémorant les indulgences accordées en 1177 par le pape Alexandre III avec ses armoiries.
  • L'église abrite une collection d'instruments de musique anciens, notamment des violons anciens. La statue de Saint Jacques sur le maître-autel est l'oeuvre de Alessandro Vittoria, 1602.


Eglise Santo Stefano (Saint Etienne)

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Venise - Santo Stefano.jpg
  • L'église a été créée par les moines mendiants de saint Augustin en 1294, mais il ne reste rien de l'église primitive reconstruite en 1494. Suite à des différends avec les habitants du Campo, l'entrée de l'église se fait sur la petite rue, elle possède un très beau portail en gothique fleuri attribué à Bartolomeo Bon. La façade en brique de l'église est très sobre, modèle que l'on retrouve dans beaucoup de sanctuaires des ordres mendiants de l'époque.
  • L'église possède un campanile du XVIe siècle, (penché suite au tremblement de terre de 1902) , l'un des plus célèbres de Venise, en briques et des chaînages en pierres d'Istrie, surmonté d'un tambour octogonal à 61 m de haut.
  • À l'intérieur, trois nefs occupent l'espace séparées par de fines et gracieuses colonnes de deux couleurs alternées , la voûte est en carène de bateau inversée.
  • L'église abrite plusieurs œuvres  : dans la sacristie, plusieurs tableaux du Tintoret, un triptyque de Vivarini, ainsi qu'un crucifix peint par Paolo Veneziano ; la dalle funèbre de Giovanni Falier par Canova ; une tombe Renaissance pour Giacomo Surian par Pietro Lombardo.


Église Santa Maria dei dereliti ou Ospedaletto (Sainte Marie des malheureux, ou petit hôpital)

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Venise - San Maria Dereletti ou Ospedaletto (1).jpg
  • Cette église de l'hospice a été fondée par une congrégation laïque en 1527 pour les sans-abris, les orphelins, vieillards et malades, et ensuite les filles qui recevaient une éducation musicale pour en faire leur métier et gagner leur vie.
  • La façade, de style baroque, a été commencée par Palladio, puis ce fût Antonio Sardi et son fils, et enfin Baldaressa Longhena qui prit le relais en 1666. Des atlantes, des masques avec des oreilles d'âne, et une profusion de saillies un peu grotesques..
  • A l'intérieur, on trouve quatre œuvres du Tiepolo, une Annonciation de Palma le Jeune, un orgue ciselé de 1750, et de belles peintures des XVII et XVIIIe siècles.




Santa Maria di Nazareth ou des Scalzi (Église Notre Dame de Nazareth ou des Déchaussés)

Venise - San Maria de Nazareth Façade par Longhena XVII e.jpg
  • Une première église, et un couvent, avaient été construits à l'initiative du père carmélite déchaussé en 1633 puis démolie en 1656. La nouvelle église fut l'œuvre de l'architecte Baldassare Longhena en 1656 et consacrée en 1705. Fut restaurée par les autrichiens entre 1853 et 1862. Malheureusement une bombe autrichienne détruisit le plafond du Tiepolo le 27 octobre 1915. Une fresque du Vénitien Ettore Tito l'a remplacé en 1934 La proclamation de la Vierge au concile d'Éphèse. Des fragments de la voûte de Tiepolo se trouvent à la Gallerie dell'Accademia.
  • La façade a été construite par Giuseppe Sardi entre 1675 et 1680. Les statues sont de Bernardo Falconi.
  • L'intérieur est richement décoré de marbres polychromes.
  • Beaucoup d'œuvres de Bambini, Heinrich Meyring, Tiepolo,
  • Dans la chapelle Manin, le dernier doge de Venise, Ludovico Manin, décédé en 1902, a été enterré. Les sculptures de la chapelle sont de Giuseppe Torreto.
  • L'église est considérée comme monument national.



Santa Maria Formosa

Venise - San Maria Formosa Campanile.jpg
Venise - San Maria Formosa.jpg
  • Sainte Marie de Formose est une église construite en 1492 par l'architecte Mauro Codussi sur une ancienne église du VIIe siècle, fondée par San Magno, évêque d'Oderzo.
  • La façade place de l'église est de style baroque alors que celle donnant sur le canal est de style Renaissance, datant de 1592.
  • Le dôme de l'église a été reconstruit en 1688 après un tremblement de terre.
  • À l'intérieur de nombreuses œuvres : un polyptyque de Sainte Barbara par Palma le Vieux ; un triptyque de La Vierge de Bassano ; Une Vierge à l'Enfant accompagné de saint Dominique par Tiepolo...



Autres Églises


Le Palais des Doges

Façade sur Grand Canal
  • Le Palazzo ducale ou Palais des Doges, de style gothique, a été construit par Calendario aux XIV e siècle Il a remplacé un premier palais construit en 809 mais détruit par un incendie en 879.
  • Une colonnade de 17 arcades sur la façade du canal et 18 arcades sur la place soutiennent la construction, au-dessus une galerie trilobée. Chaque chapiteau, richement décoré, représente des enfants, des chimères, des animaux, des scènes de la Bible, et une colonne d'angle torse décore chaque angle de l'édifice.


Porta della Carta
Le Doge Francesco Foscari agenouillé devant le Lion de Saint Marc
  • La Porta della Carta, porte magnifique, ornée du buste de Saint Marc, fut construite à la demande du Doge Francesco Foscari (1373-1457), qui se fit représenter agenouillé face au Lion de Saint Marc, ce qui est une contradiction avec l'esprit de la République qui interdisait tout culte de la personnalité de la part des dirigeants.
  • Entre la basilique et le Palais, un passage voûté conduit à la cour intérieure dans laquelle se trouve deux puits en bronze. La façade orientale du Palais, de style Renaissance, eut pour architecte et sculpteur Antonio (Rizzo) Bregno.
  • L' Escalier des Géants en marbres précieux est l'œuvre d'Antonio Rizzo en 1485, il conduit à la deuxième galerie ; les géants étant Mars et Neptune sculptés par Sansovino en 1565. Cet escalier d'apparat servait aux personnalités et aux doges lorsqu'ils se rendaient à la basilique par le passage de l'Horloge.
  • L Escalier d'Or , décoré par Sansovino et construit par Scarpagnino, conduit à l'ancienne salle du Grand Conseil, aujourd'hui bibliothèque, longue de 53 m et large de 25 m, les murs sont couverts de peintures représentant les fastes de la République de Venise, un tableau des 70 doges de Venise, et également Le Paradis un tableau du Tintoret de 24 m de long ; le plafond à caissons carrés, octogonaux et ovales présentent des compositions du Tintoret, de Véronèse et de Palma le Jeune.
Photo : JP Gabriel, Skira
Photo : JP Gabriel, Skira
  • Toutes les salles supérieures constituent un ensemble de magnificence, de richesse et d'élégance démontrant le faste et la puissance de la République Vénitienne. Dans les salles de l'Anticollège, des Quatre Portes, du Collège, du Sénat, du Conseil des Dix, ... on peut admirer des œuvres du Titien, Bassano, Cellini, Tiepolo, des sculptures, des cheminées du XIV e et des tapisseries.
  • Dans les caves du Palais se trouvent les cachots (nommés les Pozzi ou bien les Plombs pour ceux recouverts de plomb) où séjourna Casanova après dénonciation anonyme sur ses mœurs libertines, et par le Pont des Soupirs on accède à la nouvelle prison construite par Antonio de Ponte en 1589.


Le Pont des Soupirs

Venise - Palais des Doges Pont des soupirs.jpg
Venise Pont des soupirs.jpg
  • Le pont a été construit au XVII e siècle, dans un style baroque, reliant le Palais des Doges à la prison, que les condamnés à mort empruntaient avant leur exécution.


La prison

  • A été construite en 1589 par Antonio de Ponte.


Les Tétrarques

Venise Palais des Doges Les Tétrarques porphyre IV e.jpg


  • Situé à l'entrée de la Porta della Carta un groupe sculpté de Tétrarques, monolythe de porphyre, du début du IV e siècle, rapporté de Constantinople, représentant deux couples d'empereurs romains, deux Auguste et deux César.


Le Campanile

Photo : C.Angsthelm
  • Une première tour de gué a été construite en 888 sur des fondations romaines mais elle s'effondra en 1080. Une nouvelle tour fut construite avec une flèche en bois, mais un incendie ravagea la tour en 1489, détruisant la flèche. Nouvelle construction en 1510 endommagée par un tremblement de terre en 1511. Nouveau désastre en 1902 puisqu'un tremblement de terre la terrassa détruisant la loggetta. En 1903 fut posée la première pierre de la reconstruction à l'identique, mais renforcée intérieurement, sous la direction de l'architecte Gaetano Moretti et son inauguration eut lieu le 25 avril 1912.
  • Sa hauteur est de 98,50 m sur une base carrée de 12 m. Tour en brique se terminant par une flèche dominée par une statue dorée de l'ange Gabriel, sous la flèche une base carrée abritant 5 cloches : la Marangona qui sonne midi et soir, le Maleficio o Renghiéra qui annonçait les condamnations à mort, la Nona qui sonne à 12 heures, la Trottiera qui appelait les patriciens au Palais Ducal, et les Pregadi qui appelaient les sénateurs au Palais Ducal.
  • Galilée, en 1609, présenta sa lunette astronomique au Doge Leonardo Donato et aux membres du Sénat. Grâce à cette démonstration il fut nommé professeur à l'université de Padoue.
  • En 1549, Jacopo Sansovino, grand maître de l'architecture de la Renaissance à Venise, ajouta la loggetta, logement de la garde, au pied de la tour. La façade présente plusieurs combinaisons d'arcades, un certain nombre de colonnes liées à l'architecture byzantine. Des statues de Minerve, Apollon, Mercure et une allégorie de la paix ornent les niches. La corniche et la terrasse furent ajoutées en 1663.



Tour de l'Horloge

Photo : C.Angsthelm
Venise - Tour de l'Horloge ''La madone'' et l'horloge.jpg
  • La tour est située sur la place Saint Marc à gauche de la basilique. Construite en 1496 pour y placer l'horloge publique construite par Gian Paolo et Carlo Raineri de Reggio. Les deux ailes latérales furent ajoutées en 1506. Le porche donne accès à la rue Merceria, très passante qui conduit de la place saint Marc au pont du Rialto.
  • La tour se décompose en trois parties : juste au dessus de l'arc, se trouve l'horloge, sur fond de marbre, dans un beau cadre doré donnant dans le premier cercle les heures en chiffres romains ; dans le second cercle mobile les signes du zodiaque ; dans le cercle mobile central : la terre, la lune, les étoiles.
  • Au second étage, La Madone à l'Enfant, entourée de chiffres romains marquant les heures, et les chiffres arabes à droite donnant les minutes par tranche de cinq. À l'Épiphanie et à l'Ascension, les automates des rois mages et de l'ange Gabriel viennent s'incliner devant la Madone. Au-dessus, le lion de Venise, symbole de la Cité, veille, sur un fond d'étoiles, une patte sur un livre.
  • Au sommet de la tour, deux Maures en bronze de 3 m de haut, sonnent la cloche.
  • L'horloge fut restaurée en 1755 par le célèbre mécanicien Ferracina de Bassano.


La Fenice

Photo : C.Angsthelm
  • La Fenice (le phénix, l'oiseau qui renaît de ses cendres), premier opéra, construit au XVIIIe, dans un style néo-classique, par Gian Antonio Selva, est détruit par un incendie le 13 décembre 1836. Il sera reconstruit par Giambattista et Tommaso Meduna à l'identique, et décoré par Tranquillo Orsi, qui gardera toute la beauté, la somptuosité du bleu et or de la salle ovale, telle qu'au XVIIIe. Il rouvrira ses portes le 26 décembre 1837.
  • Certains des opéras les plus célèbres ont été joués pour la première fois dans cet auditorium : La Traviata de Giuseppe Verdi, Tancrède de Rossini, Les Capulets et Montaigus de Vincenzo Bellini, entre autres.
  • Mais à nouveau, le 29 janvier 1996, un incendie criminel détruit le bâtiment. La décision est prise de la reconstruire dans son luxe d'origine comme il était, là où il était com'era, dov'era. Après deux ans de travaux, grâce aux dons reçus de la ville de Venise, de l'État Italien, de l'Unesco et de nombreuses donations du monde entier, il ouvrira ses portes avec La Traviata de Giuseppe Verdi le 12 novembre 2003.



Les Palais

Ca'd'Oro

Ca'd'Oro
Venise - Ca' d'Oro.jpg
  • Ce magnifique palais vénitien a été commandé en 1442 par le procureur de San Marco, Marino Contarini. Il a été concç par l'architecte Marco d'Amadio, les sculptures sont l'oeuvre de Mattéo Raverti, Giovanni et son fils Bartolomeo Bon. C'est un très bon exemple du passage du style gothique au style Renaissance : les fenêtres et balcons sont de style gothique tardif alors que la colonnade et les petites fenêtres carrées face au canal sont de style Renaissance.
  • A l'origine, certaines parties de la façade portaient des incrustations d'or (d'où son nom) et de lapis-lazzuli qui ont malheureusement disparu au fil du temps.
  • En 1894, le palais a été acquis par le baron Giorgio Franchetti pour abriter ses collections d'art. Le baron l'a légué à l'État Italien en 1922, aujourd'hui c'est devenu la Galerie Franchetti.
  • De tous les palais vénitiens, c'est celui qui exprime le plus l'opulence, le luxe et le pouvoir, et sa façade est la plus élaborée de tous les palais du Grand Canal.


Palais Contarini del Bovolo

Palazzo Contarini del Boolo
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  • Ce palais vénitien du XVe est surtout connu pour son escalier hélicoïdal extérieur en forme d'hélice, inspiré de la Tour de Pise. En 1499, les sénateurs Pietro et Marco Contarini confient la modification de leur palais à Giovanni Candi.
  • La Tour del Bolvolo (la Tour de l'Escargot) n'est pas une nouveauté en soi à Venise puisqu'il en existait dès le XIIIe à l'intérieur des maisons de Venise comme escalier de service.
  • L'escalier doit sa beauté aux contrastes de couleurs entre les briques de terre cuite et la blancheur de la pierre d'Istrie pour ses colonnes et ses arches. D'une hauteur de 28 mètres de haut, il s'élève sur cinq étages.
  • Dès la fin de la construction, avec cet escalier, le palais fut nommé Palazzo Contarini del Bovolo et les Contarini changèrent de nom : Contarini del Bovolo.
  • Dans le jardin du palais on aperçoit plusieurs margelles de puits, celui construit avec le palais puis d'autres rapportées datant du XIV et XVe siècles.
  • Le palais est aujourd'hui géré par une fondation et on peut y admirer des tableaux du XVII et XVIIIe siècles.


Autres palais


Scuola Grande di San Marco (Hôpital civil)

Photo : C.Angsthelm
  • Les Scuoli étaient les sièges des confréries laïques de bienfaisance envers un groupe social précis sous le patronage d'un saint protecteur. Elles tenaient un rôle important par la confraternité entre ses membres, mais aussi par la charité envers les plus faibles et les plus démunis. Elles étaient toujours à proximité d'une église ou d'un monastère mais les religieux n'exerçaient aucun contrôle sur leur administration.
  • À Venise, les Scuoli Grande sont au nombre de six : San Marco, San Teodoro, San Giovanni Baptista, della Misericordia, Santa Maria della Carita, San Rocco.


Venise -Scuola grande di San Marco Armoiries.jpg
  • La Scuola Grande di San Marco est située à côté de l'église San Giovanni e Paolo. La confrérie des flagellants ouvre un premier bâtiment en 1260. Un incendie détruit ce bâtiment en 1485. L'architecte de la nouvelle Scuola est Pietro Lombardo, il sera remplacé en 1490 par Mauro Codussi et Antonio Rizzo. Le portail avait été sauvé de l'incendie, notamment le tympan Saint Marc et les membres de la confrérie attribué à Bartolomeo Bon.
  • La façade en marbre de style Renaissance a subit les influences byzantines qui se retrouvent dans nombre de bâtiments vénitiens.Gentile et Giovanni Bellini avaient collaboré à la façade richement décorée de marbres et de bas-reliefs.
  • Les lions qui encadrent l'entrée sont des reproductions, les originaux ayant été détruit en 1797 à la chute de la République.
  • Les plafond des salles sont peints, et beaucoup des peintures qui étaient exposées dans les salles ont été dispersées dans divers musées comme la Gallerie del'Accademia, ou encore à la Pinacothèque de Brera à Milan. On peut encore voir des œuvres de Palma le Jeune, Jacopo Palma l'Ancien, Domenico Tintoretto, Niccolo Mansueti, Alvise Donato et bien d'autres.
  • En 1819, le bâtiment est devenu un hôpital militaire. Aujourd'hui c'est un hôpital civil.


Tableaux transférés à la Gallerie del' Accademia


Scuola Grande di San Rocco (Saint Roch)

 : Photo : C.Angsthelm
  • La Scuola Grande di San Rocco était le siège d'une confraternité aussi prestigieuse que charitable qui s'appliquait à secourir les malades et plus particulièrement les victimes de la peste. Instituée en 1478 comme Scuola des flagellés sous le patronage de Saint Roch, guéri de la peste, et dont les reliques du corps, déposées en 1485 dans l'église de la confrérie, sont l'objet de protection invoquée lors des épidémies. En 1489, elle devint Scuola Grande dal Consiglio dei Dieci della Serenessima grâce au nombre croissant des Confrères. Après la peste de 1576, Saint Roch a été proclamé patron de Venise, et l'église devint un lieu de pèlerinage annuel du Doge.
Erigée en 1516
  • Le bâtiment Renaissance est resté intact depuis sa construction, commencée en 1515 par l'architecte Bartolomeo Bon jusqu'en 1524, (il quitta le chantier suite à un différend avec la Confrérie sur la forme de l'escalier) ; Sante Lombardo pris la suite pendant deux ans et ce fut Antonio Scarpagnino qui construisit le premier étage et qui ajouta une rangée de doubles colonnes de style corinthien sur une façade déjà riche d'une multitude d'ornements. Puis ce fut au tour de Gian Giacomo de'Grigi entre 1549 et 1560.
  • Le grand escalier intérieur, digne d'un palais, construit par Antonio Scarpognino, conduit aux salles du premier étage où se réunissent toujours les membres de la Confrérie.
  • Lorsque la Confrérie fit appel à plusieurs artistes pour décorer les salles de la Scuola, c'est Le Tintoret qui fut choisit car il présenta une toile terminée au lieu d'une esquisse. Le Tintoret eut un contrat à vie avec la Confrérie ce qui lui permit d'effectuer un cycle pictural unitaire dans les différentes salles. On peut dire que la Scuola Grande di San Rocco est le musée du Tintoret.





Les Ponts

Le Pont du Rialto

Venise - Pont du Rialto par Canaletto (1697-1768).jpg


  • Le pont du Rialto a longtemps été un pont en bois, et d'après les représentation de l'époque, il possédait un pont-levis. Seul passage sur le Grand Canal qui permettait l'accès à l'un des quartiers les plus commerçants de Venise : le marché aux poissons, le marché aux légumes, ainsi qu'aux banques ; d'autre part le pont ne devait en aucun cas entraver les processions solennelles des Doges. Des échoppes étaient présentes sur le pont, mais à la fin du XIIIe le pont est fermé car il se dégrade énormément. Il sera reconstruit en 1432 mais s'écroulera sous le poids des vénitiens regroupés sur le pont pour voir passer la procession nuptiale de la marquise de Ferrare. Une nouvelle construction en bois sera faite en 1472, et en 1499 le pont menace de s'effondrer à cause du pourrissement des piliers.
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  • L'idée de construction d'un pont en pierre est évoquée en 1507, la décision sera prise par le Sénat en 1525. Mais ce n'est que le 28 janvier 1588 (80 ans après) que l'architecte Antonio da Ponte débute les travaux. Il faudra enfoncer 6000 piliers de bois pour soutenir le pont en pierre d'Istrie à arche unique. La ville de Venise souhaitait qu'il soit unique et le plus beau d'Italie.


Autres ponts de Venise

  • Venise compte plus de 450 ponts reliant les 121 îles et former les dix quartiers du centre ville parmi les 183 canaux. Quatre ponts seulement enjambent le Grand Canal, sur une longueur de 3,8 km : Le pont du Rialto (en pierre 1591), le Pont de l'Académie (passerelle en bois 1933), le Pont des Déchaussés (pont en pierre 1934), et le Pont de la Constitution (le dernier en date, ouvert en 2008, construit en verre trempé fabriqué par Saint Gobain, et de pierres d'Istrie).
  • A l'origine, il n'y avait pratiquement pas de pont à Venise, puisque l'on s'y déplaçait à cheval. Puis sont apparues des passerelles en bois sans marche. Lorsque le commerce se fit plus important par bateau il fallut construire des ponts plus hauts, avec des marches, pour que les bateaux puissent passer en-dessous, ce qui fit disparaître les chevaux. La diversité des ponts ajoute à la beauté de la ville : en pierre, en bois, en métal, petit, grand, dodu, en travers (parce qu'ils se sont adaptés à la forme de la Calle déjà construite). Les ponts en pierre ont été construits dès le XIVe siècle alors que les ponts métalliques ont été installés par les autrichiens à partir de 1800. Ils étaient dépourvus de parapet, il y avait souvent des accidents ; de nos jours il n'en reste qu'un seul visible à Venise : le pont Chiodo sur le Rio San Felice.


Les puits

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Venise - près de Calle de la madonna.jpg
  • Construit sur les îles de la lagune, Venise n'a pas d'eau de source, et son approvisionnement a toujours été un problème majeur. Dans les temps anciens, les habitants conservaient l'eau de pluie. Mais la ville grandissant, il fallut construire des puits à partir de 1200. Ce fut l'oeuvre des puisatiers (pozzeri), de la corporation des maçons.
  • Dès que l'espace était disponible sur les places, dans les cours de palais, dans les couvents, de grands réservoirs étaient construits d'une profondeur de 5 mètres sous le niveau de la mer, les parois étaient enduites d'argile. Autour du puits, la citerne était comblée avec des pierres dans le fond, du gravier et par dessus du sable fin. La cheminée qui affleurait au sol était quelquefois relevée de quelques marches et coiffée par la margelle du puits ce qui protégeait l'eau lors des inondations. Autour du puits on peut voir plusieurs bouches en pierre d'Istrie, elles servaient à recueillir les eaux de pluie qui tombaient dans la citerne. La zone autour du puits était recouverte d'une couche de maçonnerie et en pente pour recueillir les eaux de pluie. L'eau était filtrée lentement par le sable fin et s'infiltrait dans le puits par des ouvertures dans les briques du fond du puits.
  • La plupart des puits étaient privés et gérés par des magistrats de la Sérénessime ; de généreux donateurs ont participé à leur construction et fait figurer leurs armes sur les margelles.
  • Lors de l'occupation autrichienne en 1858, il a été recensé plus de 6000 puits privés, 180 puits publics et 556 souterrains.
  • Une autre particularité de certains de ces puits, ils possèdent une petite cavité dans le pourtour de la margelle. Elle était destinée aux chats, très utiles à Venise qui craignait la peste et les chats étaient le plus sûr moyen d'éradiquer les rats propagateurs de l'épidémie.




Statues et plaques



Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Autres quartiers


Dans la peinture

Quelques personnalités nées ou décédées à Venise

Tomaso ALBINONI, Violoniste, compositeur de musique baroque, né à Venise le 8 juin 1671, décédé à Venise le 17 janvier 1751
Giovanni BATTISTI dit TIEPOLO, Peintre et graveur, né à Venise le 5 mars 1696, décédé à Madrid le 27 mars 1770
Giorghio BARBARELLI dit GIORGIONE, Premier peintre du Cinquecento italien, né à Castelfranco Veneto en 1477 , décédé à Venise en 1510
Giovanni BELLINI dit GIAMBELLINO, Peintre de la Renaissance, précurseur de l'Ecole vénitienne, né à Venise entre 1425 et 1433, décédé à Venise le 29 novembre 1516
Paolo CALIARI dit VERONESE, Peintre vénitien, né à Vérone en 1528, décédé à Venise le 19 avril 1588
Giovanni Antonio CANAL, dit CANALETTO Peintre, né à Venise le 18 octobre 1697, décédé à Venise le 19avril 1768
Antonio CANOVA, Sculpteur et peintre, né à Possagno (République de Venise) le 1 er novembre 1757, décédé à Venise le 13 octobre 1822
Giacomo CASANOVA Écrivain, espion, diplomate, né à Venise le 2 avril 1725, décédé à Dux (Royaume de Bohême) le 4 juin 1798.
Domenico CIMAROSA, Compositeur, né le 17 décembre 1749 à Aversa (royaume de Naples), décédé à Venise le 11 janvier 1801
Sergey de DIAGHILEV Créateur de ballets russes, né à Selichtchi (Russie) le 19 mars 1872, décédé à Venise le 19 août 1929
Christian Andreas DOPPLER, Mathématicien, physicien autrichien, connu pour sa découverte du Doppler, né à Salzbourg (Autriche) le 29 novembre 1803, décédé à Venise le 17 mars 1853
Mario GIROTTI connu sous nom d'acteur Terence HILL, Réalisateur et producteur italo-américain, né à Venise le 29 mars 1939
Carlo Osvaldo GOLDONI, Auteur dramatique, créateur de comédie italienne, né à Venise le 25 février 1707, décédé à Paris le 6 février 1793
Daniele MANIN Homme d'État, né à Venise le 13 mai 1804, décédé à Paris le 22 septembre 1857
Annunzio Paolo MANTOVANI, Compositeur, chef d'orchestre italo-britannique, né à Venise le 15 novembre 1905, décédé à Tunbridge Wells (Kent, GB) le 29 mars 1980
Lorenzino de MEDICIS, Homme politique, écrivain et dramaturge, de la famille florentine des Médicis, né à Florence le 22 Mars 1514, décédé à Venise le 26 février 1548
Claudio MONTEVERDI, Compositeur italien, né à Crémone le 15 mai 1567, décédé à Venise le 29 novembre 1643
Christine de PISAN, Philosophe et poétesse française, née à Venise en 1364, décédée au monastère de Poissy vers 1430
Marco POLO, Marchand, explorateur, écrivain, né à Venise le 15 septembre 1254, décédé à Venise le 9 janvier 1324
Jacopo ROBUSTI dit TINTORET, Peintre vénitien de la Renaissance, né à Venise en 1518 (1519 ?), décédé à Venise le 31 mai 1584
Jean-Michel SCHLUMBERGER, Concepteur de bijoux chez Tiffany & Cie, né à Mulhouse le 24 juin 1907, décédé à Venise le 29 août 1987
Jacopo TATTI dit SANSOVINO, Architecte, sculpteur, né à Florence le 2 juillet 1486, décédé à Venise le 25 novembre 1570
Tiziano VECELLIO dit LE TITIEN, Peintre graveur italien de l'Ecole vénitienne, né à Pieve di Cadore (Vénétie) vers 1488, décédé à Venise le 27 août 1576
Antonio Lucio VIVALDI, Violoniste, compositeur de musique classique, prêtre catholique, né à Venise le 4 mars 1678, décédé à Venise le 28 juillet 1741
Richard WAGNER, Compositeur, chef d'orchestre, né à Leipzig (Allemagne), décédé à Venise le 13 février 1883


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