« VARNAY Roger » : différence entre les versions

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'''Auteur compositeur'''                            [[Image:Roger VARNAY.jpg]] (1922-2007)
       
== '''Roger VARNAY'''  (nom de naissance : '''GAUFFRETEAU''') ==
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L’âge de Roger Varnay n’a aucunement altéré sa voix mélodieuse et précise. A travers toutes les chansons, transparaît sa générosité et son amour des mots bien choisis. Gourmet de la vie, de la liberté, de la beauté, il rend hommage à Brassens dans "Sur l’île déserte". J’ai particulièrement apprécié une bluette toute dépouillée: "Pour vous parler d’elle", ainsi que la délicate "Tahitienne", joli souvenir de sa jeunesse écolière. D’autres seraient à citer (rien n’est à jeter!), mais je m’en voudrais de ne pas signaler la très belle musique de "Les trembles d’or".
L’âge de Roger Varnay n’a aucunement altéré sa voix mélodieuse et précise. A travers toutes les chansons, transparaît sa générosité et son amour des mots bien choisis. Gourmet de la vie, de la liberté, de la beauté, il rend hommage à Brassens dans "Sur l’île déserte". J’ai particulièrement apprécié une bluette toute dépouillée: "Pour vous parler d’elle", ainsi que la délicate "Tahitienne", joli souvenir de sa jeunesse écolière. D’autres seraient à citer (rien n’est à jeter!), mais je m’en voudrais de ne pas signaler la très belle musique de "Les trembles d’or".


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== Adieu à '''Roger VARNAY''' par son ami Joseph MOALIC ==
== Adieu à '''Roger VARNAY''' par son ami Joseph MOALIC ==
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== Son oeuvre ==
== '''Son oeuvre''' ==
 
'''LA MARIE-VISON''' (1954 - ''Paroles'' : Roger Varnay - ''Musique'' : Marc Heyral)
'''LA MARIE-VISON''' (1954 - ''Paroles'' : Roger Varnay - ''Musique'' : Marc Heyral)
   
   
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== Sa fille : '''Patricia VARNAY''' ( Commédienne)==
== Sa fille : '''Patricia VARNAY''' ( Commédienne)==



Version du 30 mars 2010 à 16:08

Auteur compositeur Roger VARNAY.jpg (1922-2007)

Roger VARNAY (nom de naissance : GAUFFRETEAU)

Né le 15 mai 1922 à Livry Gargan (Seine Saint Denis) - décédé le 27 juillet 2007 à Paris - Repose au cimetiére de Seine Port (Seine et Marne)

L’auteur de "la Marie-Vison" et "les Mirettes", que Marc Heyral avait mises en musique et qui furent immortalisées par Yves Montand, est un auteur discret, presque secret. Il a l’heureuse idée de sortir de l’ombre en 1997 pour nous présenter, en même temps que quelques reprises de chansons déjà enregistrées sur des vyniles aujourd’hui introuvables, un nombre important de nouvelles chansons finement ciselées dont il est l’auteur et le compositeur pour la plupart. Pour deux d’entre elles, il a co-signé les paroles avec Joseph Moalic. L’une de ces deux chansons est un clin d’oeil à Marc Heyral "La fille de la Marie-Vison". C’est encore à Marc Heyral que nous devons la musique de deux autres chansons "L’oiseau blessé" (très forte) et "Dans ce verger". Jean-Claude Pelletier, Pierre Raph et Daniel Pinès sont respectivement les compositeurs de trois autres chansons. Les arrangements ont été fignolés par des "grands": Pierre Raph, François Rauber, Paul Mauriat, Serge Pérathoner, Georges Arvanitas et Michel Frantz. C’est du beau travail. L’âge de Roger Varnay n’a aucunement altéré sa voix mélodieuse et précise. A travers toutes les chansons, transparaît sa générosité et son amour des mots bien choisis. Gourmet de la vie, de la liberté, de la beauté, il rend hommage à Brassens dans "Sur l’île déserte". J’ai particulièrement apprécié une bluette toute dépouillée: "Pour vous parler d’elle", ainsi que la délicate "Tahitienne", joli souvenir de sa jeunesse écolière. D’autres seraient à citer (rien n’est à jeter!), mais je m’en voudrais de ne pas signaler la très belle musique de "Les trembles d’or".


Adieu à Roger VARNAY par son ami Joseph MOALIC

Il n'y aura pas de prochaine fois : Roger Varnay s'en est allé, à 86 ans, au terme d'une vie consacrée à la chanson. Il en a écrit beaucoup : j'en dénombre près de 250. Pourtant, on lui accorde peu de place (quand on en parle…) dans les ouvrages spécialisés. Faut s'y faire : Roger Varnay est un illustre inconnu ! Etonnant, quand on sait qu'il a à son palmarès deux des grands succès de Montand : Les Mirettes et, surtout, La Marie-Vison, cette dernière reprise par de très nombreux interprètes qui lui ont fait faire le tour du monde.

Ah, cette Marie-Vison ! Roger aimait me raconter comment elle avait eu les honneurs du gratin de Washington : "Aux Etats-Unis, lorsque Montand, à l'invitation de John Kennedy - lors de la célébration du deuxième anniversaire de sa présidence - a chanté à la Maison Blanche, il avait trois chansons à son programme : Sous le ciel de Paris, Les feuilles mortes... et La Marie-Vison !". En URSS aussi, cette chanson fit un véritable tabac : encore de grands souvenirs pour Roger, qui me disait : "là-bas, les gens venaient me voir après le récital et me chantaient La Marie-Vison, en français ! Cela pouvait se comprendre un peu en République de Russie, où le français était enseigné en seconde langue, après l'anglais. Mais j'ai rencontré le même réflexe au Tadjikistan, au Kazakhstan et ailleurs."

C'est à la fin des années quarante que Roger Varnay écrit ses premières chansons, aussitôt couronnées de succès : au Grand Concours de la Chanson de Deauville, en 1949, il remporte le Prix Tino Rossi avec Jeunes Amours (ex-aequo avec Lydia Georges pour Coquillages) et le Prix Lucienne Boyer pour Banlieue (Lucienne Boyer créera la chanson et l'enregistrera). Banlieue gagne aussi, en juin 1950, le concours du "Million de la chanson".

C'est l'époque durant laquelle les orchestres de danse, et en particulier l'accordéon, sont à leur apogée. Le chanteur y a sa place. Et fleurissent les 78 tours avec leurs refrains chantés. Roger Varnay en a enregistré une bonne cinquantaine, avec les pointures du "piano du pauvre" que furent Louis Ferrari et Emile Prud'homme, par exemple. Plus tard, une solide amitié le lie à Marcel Azzola. Il lui consacrera une chanson : L'Accordéon de Marcel. On le sait peu, mais Roger Varnay est aussi l'adaptateur de plusieurs succès américains. Citons La Petite Marie, histoire de se souvenir de Jacques Hélian qui, avec son célèbre orchestre, en fit un tube (comme on ne le disait pas encore) et, surtout, Verte Campagne, co-adaptée avec Roger Mamoudy, d'après Greenfields : énorme succès en 1960 pour Les Compagnons de la Chanson (mais aussi pour Henri Salvador, François Deguelt et quelques autres).

Il a travaillé avec de grands compositeurs et arrangeurs tels que Paul Mauriat, François Rauber et Marc Heyral (auteur des musiques de La Marie-Vison et des Mirettes) et a été chanté par une pléiade d'interprètes, parmi les plus renommés.

Outre ceux déjà cités, on peut relever - entre autres - les noms de Tino Rossi, Marcel Amont, Annie Cordy, Jacqueline François, Félix Marten, Bourvil, Simone Langlois.

Se souvenir de Roger Varnay implique de dire un mot d'un pan entier de ses créations : les disques pour enfants. Il avait des amis enseignants qui lui demandaient souvent pourquoi il n'écrirait pas pour les enfants, si bien qu'un jour il s'y est mis. Et, comme il me le racontait "J'ai essayé, et continué. Je devais avoir un besoin en ce domaine ! Et puis Hélène, mon épouse, était directrice d'école maternelle..." Ses albums et livres-disques sont remarquables : l'écriture en est très poétique, jamais mièvre, et fait souvent place à une composante pédagogique (citons, par exemple : La Prévention Routière à l'école Maternelle ou encore L'Alphabet des Animaux).

Plus confidentielles, mais tout aussi magistrales sont ses oeuvres à connotation historique. L'aventure a débuté en 1970, alors qu'il habitait à Clichy-sous-Bois. La ville allait fêter ses 180 ans, et de nombreuses manifestations étaient prévues. Le maire lui avait alors suggéré d'écrire une chanson pour l'occasion. C'est devenu un disque. Et puis, c'est Livry-Gargan, où Madame de Sévigné a beaucoup écrit, chez son oncle l'Abbé de Coulanges, qui a voulu honorer sa Marquise, avec un spectacle son et lumières. La municipalité lui avait demandé d'écrire quelques chansons pour émailler le texte de l'historien Jean Astruc qui accompagnait ce spectacle. Ensuite, il y eut Pierrefitte, en hommage à Utrillo qui y a vécu : ça a donné un 45 T. Et puis, il a été séduit, inspiré par Montcontour de Bretagne, lieu magique, ville médiévale superbe... On peut encore citer Les Violons du Raincy. Sans oublier Tremblay-en-France où il vécut longtemps. Roger adorait ça : mettre son nez dans les archives, faire des recherches... Il l'avouait : "c'est presque un vice, chez moi ! Un vrai bonheur !".

C'est un grand auteur de chansons qui nous a quitté. La chanson, Roger l'a vraiment aimée, au point de lui en consacrer une : La Chanson Française. Il y écrit, sans acrimonie mais en remettant tout de même quelques pendules à l'heure : "Ce qui vient d'outre-Atlantique / n'est pas forcément meilleur / Que paroles et musiques / Qui lui passent par le coeur."

Il a aussi su rendre hommage à ceux qu'il appréciait tout particulièrement : Ferré (A Monsieur Ferré) et surtout Brassens (Chanson pour Georges et Pierre, Sur l'île Déserte).

On dit toujours que les artistes ne meurent pas vraiment puisqu'ils continuent à exister à travers leurs oeuvres... Il n'empêche, Roger Varnay nous manquera, avec son sourire, sa courtoisie qui n'avait d'égale que sa disponibilité. Et son talent. Et je sais que, si je m'en reviens un jour à Milly-la-Forêt, j'irai au Musée Jean Cocteau. Mais seul. Et j'aurai le coeur gros.


Son oeuvre

LA MARIE-VISON (1954 - Paroles : Roger Varnay - Musique : Marc Heyral)

En 1956, Yves Montand n'enregistre que quatre chansons. L'une d'entre elles, "La Marie vison", va faire le tour du monde. Roger Varnay, l'auteur du texte, commence à chanter dans un dancing, proche de la place Voltaire, le Massif Central, dans le XI ème arrondissement de Paris. Les musiciens sont disposés sur une scène centrale autour de laquelle le public se promène. On y côtoie des filles de joie portant le manteau de vison, signe de leur réussite. Roger Varnay s'inspire de leurs histoires pour écrire les paroles de "La Marie vison". La chanson raconte la vie d'une de ces prostituées, elle en pleine déchéance, son vison élimé. La musique est de Marc Heyral, déjà compositeur de "Mon pote le gitan" en 1954, pour Yves Montand. Ce dernier enregistre "La Marie vison" et l'interprète, en décembre 1956, lors de sa série de concerts controversée, en Union Soviétique, notamment à Moscou. La chanson fait même partie, aux côtés de "Sous le ciel de paris" et de "Les Feuilles mortes" des trois titres qu'il interprète à la Maison Blanche sur l'invitation de John Kennedy le 17 janvier 1963. Félix Marten, la reprend avec succès en 1956 à Bobino.


Quelques autres titres de Roger VARNAY parmi ces 250

NOUS (Baïon) Roger DAMIN / Roger VARNAY

COMME UN CIEL DE PRINTEMPS (Boléro) Jacques CAHAN et Claude MAILLET / Roger VARNAY

GONDOLE NOIRE (Boléro) Angelo BURLI / Roger VARNAY

JOLIE PLUIE D'ETE (Boléro) (GOTITAS DE CRISTAL) PUECA / Gloria MIGUEL et Roger VARNAY

MOGADOR (Boléro) Jacques CAHAN / Roger VARNAY

TOUT CHANGE (Boléro) José MORANEZ et Yves PUECH / Roger VARNAY

VOIX DES ANGES (LA ) (Boléro) Henry PUECH et Roger VARNAY / Roger VARNAY

CHAMPIGNONS (LES) (Marche) (CATARINA) Roger DAMIN / Roger VARNAY

PARTIDA (LA) (merengue) (LE MERENGUE ET L'AMOUR) Astor PIAZZOLLA / Eduardo PARULA et Roger VARNAY

ALGUIEN (Tango chanté) (QUELQU'UN) Hector STAMPONI / Eugenio MAJUL et Roger VARNAY

AU CARNAVAL DE TON VILLAGE (Tango chanté) Emile CARRARA / Roger VARNAY

MI TENTACION (Tango chanté) (MA TENTATION) Ramon CHILOE et José MORANEZ / Gloria MIGUEL et Roger VARNAY

NAPOLI (Tango chanté) Tani SCALA / BERTAL MAUBON et Roger VARNAY

QUEDEMONOS AQUI (Tango chanté) Hector STAMPONI / Homero EXPOSITO et Roger VARNAY

SOUS LES TILLEULS (Tango chanté) (BIEN CRIOLLA Y BIEN PORTENA) Armando PONTIER / Homero EXPOSITO et Roger VARNAY

SUR LE MEME CHEMIN (Tango chanté) Tani SCALA / Roger VARNAY

TERESA (Tango chanté) Ramon CHILOE et José MORANEZ / TORTILUNA et Roger VARNAY

TRAPO VIEJO (Tango chanté) Augustin MAGALDI et Pedro NODA / LARA P. TAGLE LARA et Roger VARNAY

VIENS DANSER (Tango chanté) ARMANDINO et RAMUNI / Roger VARNAY

AMOUR NE CHANTE PLUS (L') (Valse) Angelo BURLI / Roger VARNAY

AUTOUR DU FEU DE BOIS Angelo BURLI / Pierre HAVET et Roger VARNAY

CANAL ST MARTIN (Valse) Roger VARNAY / Roger VARNAY

IL Y AVAIT (Valse) Henry PUECH et Roger VARNAY / Roger VARNAY

MA PETITE ETOILE D'ITALIE (Valse) Jacques CAHAN et Roger VARNAY / Pierre LARRY et Roger VARNAY

ODEON ST MICHEL (Valse) Roger VARNAY / Roger VARNAY

REFRAINS DE MA RUE (LES) (Valse) Jo PRIVAT et Roger VARNAY / Roger VARNAY

SANS CRINOLINE (Valse) Roger VARNAY / Henry PUECH et Roger VARNAY

et

VERTE CAMPAGNE (green fields) Gilkinson - Dehr - Miller / R. Varnay - R. Mamoudy [1960 chez Philips (432.469 BE) par Les ALCARSON]

Merci Noël (R. Varnay - Jean-Claude Pelletier) 1961 chez Pathé (EG 574) par Mathé ALTÉRY

Pleur’ pas Stéphanie (Roger Varnay - Marc Heyral) 1968 chez Polydor (66614) par Isabelle AUBRET

Comme les vagues (R. Varnay - Marc Herrand)


Sa fille : Patricia VARNAY ( Commédienne)

Après une formation au Conservatoire National de Paris, avec notamment Michel Bouquet, Gérard Desarthe, Claude Régy, Jean-Pierre Miquel, elle travaille au théâtre depuis une vingtaine d’année.

Elle a joué Feydeau, Molière, Courteline, Labiche, Claudel, Calaferte, Edward Bond, dans des mises en scène de Patrick Pelloquet, Philippe Ferran, Alain Françon, Stéphane Fievet, Eric Vignier…

Dans le cadre de la Compagnie Pleins Feux, elle a régulièrement fait travailler des acteurs amateurs et professionnels au cours d’ateliers de formation.

En 1987, elle participe au film de François GIROD : L'enfance de l'art, elle est Nathalie au coté de André DUSSOLIER et de Clotilde De BAYSER

En 2007, elle joue le rôle de la policière au commissariat dans le film de Emmanuelle Cuau : Très Bien, Merci, avec Gilbert Melki, Sandrine Kiberlain et Olivier Cruveiller entre autres.